Non merci, Capcom

RE 5 ne pouvait pas se louper. C'était le premier de la série à sortir sur la génération HD de machines, et après un RE 4 de toute beauté, on pensait la série repartie sur de (très) bons rails.
Malheureusement, RE5 s'est loupé, et non, il n'a pas simplement raté la marche, il s'est en plus bien étalé comme il faut de tout son long.

En 2009, on est tout de même en droit de se demander comment un jeu orienté action nous empêche de tirer tout en se déplaçant. Les p'tits gars de chez Capcom nous font pourtant le coup. Certes, depuis RE1, c'est une "tradition" de la série, mais lorsque vous êtes attaqué de toutes parts par une horde d'infectés, c'est vraiment excellent de rester planté là à faire des demis-tours pour essayer d'en réchapper.

Car oui, RE 5 semble avoir oublié ce qu'est le mot peur, et nous balance simplement une série de couloirs agrémentés de gunfights appauvris par le faible nombre de munitions et un gameplay vraiment foireux. On aurait aimé avoir au moins des munitions illimitées pour le pistolet...tant qu'à faire un TPS bien burné, autant donner au joueur les clés pour tout faire péter. RE 5 reste perpétuellement le cul entre deux chaises, happé par l'action pop-corn, mais retenu in extremis par le côté survival.

En résulte l'apparition de la co-op dans Resident Evil avec le personnage de Sheva! Si à 2 le jeu révèle péniblement son maigre potentiel, y jouer seul vous rappelera les bons vieux bugs de GTA 3 ou Vice City. Les développeurs ont semble-t-il oublié de coder une IA acceptable, ce qui résulte en un personnage qui passe son temps à se manger les murs et gaspiller ses munitions.

Ce que fait aussi le joueur, limité par des contrôles excécrables et des environnements bien trop reclus pour un TPS de la sorte.

RE 5 aurait pu être un divertissement popcorn, s'il avait été proporement codé et jouable...il aurait pu.