Resident Evil 5: Gold - Move Edition
6.5
Resident Evil 5: Gold - Move Edition

Jeu de Capcom (2010PlayStation 3)

C'est en 2018 qu'un jeu Capcom dépasse enfin le record de vente que Resident Evil 5 avait conservé durant des années. Pourquoi un jeu tant décrié sur le plan du gameplay, de l'ambiance, de l'univers et même sur le plan racial a-t-il tant marché ?


Sur le plan de l'univers [Cette partie est plutôt dédiée aux connaisseurs de la licence]


Qu'on veuille l'avouer ou non Resident Evil 5 a permis un pas en avant logique dans l'histoire de Resident Evil. Il se permet le luxe d'à la fois ouvrir des portes sur de nouvelles expériences/Possibilités tout en dévoilant des zones d'ombres sur la découverte du virus T.


L'histoire principale met en avant un certain "Brandon Bailey" qui a travaillé dans les années 60 avec deux noms bien connus de la franchise : Le Dr Marcus et Oswell E. Spencer. Leurs recherches, même avant la création d'Umbrella Corporation, se concentraient sur une fleur poussant selon des conditions particulières dans un endroit reclus d'Afrique de l'ouest. Cette fleur possède le fameux Virus Progenitor qui servira de base à la création du fameux virus T bien des années plus tard.


La présence de sociétés concurrentes ou affiliées à Umbrella est loin d'être une nouveauté. A l'annonce du démantèlement de la multinationale, il semble logique que d'autres agences, milices ou simples milliardaires veuillent s'accaparaient les découvertes ayant fuitées après la destruction de Raccoon City. Fallait bien minimiser les pertes et nombre d'employés s'en sont surement sortis indemnes et sont passés au travers des mailles de la justice. Par conséquent Bioterrorisme et ONG luttant contre ce phénomène tel que le BSAA est d'une logique implacable (Sans oublier le fait que ce soit plusieurs survivants des STARS qui en seront les co-créateurs). Le jeu a réussi à relier pas mal de choses. Il en va de même pour les origines de Wesker et d'un certain "Project W" (Présent dans l'un des DLC et qui sera au centre de Resident Evil Revelations 2), projet de recherche eugéniste et radical, de Spencer ou encore le fait de vouloir des armes contrôlables avec un nouveau type de "Plagas". La boucle est bouclée, la majorité des épisodes sont reliés.


Ce que je veux dire c'est que personnellement, avec le recul, ce n'est pas le background du jeu que je remets en question. Mais alors qu'est ce qui cloche ?


Le Gameplay


Le jeu est décrié, comme à chaque sorti d'un Resident Evil à l'époque, car on ne peut pas tirer en bougeant. On peut le faire dans Resident Evil 6 et le jeu n'en est pourtant pas meilleur. Je dis ça je ne dis rien. Pour moi le problème ne vient pas de là. Je dois avouer avoir pris beaucoup de plaisir à jouer au mode mercenaires, le mode bonus du jeu où l'on doit tuer le maximum d'ennemis dans un temps imparti. C'est jouissif, on a un sentiment de puissance (chose que l'on ne devrait pas retrouver dans le jeu de base) mais ça passe le temps et il tient son rôle. Seul ou à plusieurs mais sans jamais d'IA d'imposée ... Oh on touche une corde sensible on dirait !


L'ambiance et le rythme du jeu


Je suis un fervent défenseur qu'un jeu fera toujours moins peur à deux, et encore moins avec un allié contrôlé par un humain. Même si des jeux ont bien géré ce système auparavant ce n'est pas le cas de Resident Evil 5 à cause de l'intelligence artificielle loin d'être au top et malheureusement imposée quand on veut jouer seul (Bien que le jeu soit très sympa à deux, raison surement de son succès).


Au final, je trouve que ce n'est pas la forme le problème mais le fond. Même si le jeu prend la forme d'un jeu multijoueurs il en aurait pu être très bon, voire même être un bon Resident Evil.


Peut être que je tourne en rond mais il y avait plusieurs points sur lesquels je voulais m'attarder pour préciser ma note car il est toujours plus simple de démonter un jeu plutôt qu'en dire des qualités. Donc qu'est ce qui va vraiment pas dans ce jeu ? et je parle vraiment en tant que jeu, ça s'applique même en oubliant qu'il porte le nom de Resident Evil.


J'ai refait le jeu très récemment et il est assez net de voir qu'il veuille enchainer les scènes d'actions aux détriments des personnages et des antagonistes. Il insère quelques énigmes par ci par là vraiment anecdotiques et fades. Pourtant dans le jeu on voyage beaucoup, il y avait de nombreux moyens d'affiner la relation entre Chris et Sheva, qui est loin d'être un mauvais personnage. Le jeu enchaine action sur action, couloir sur couloir, le level design n'est guère intéressant, les ennemis et boss sont insipides. Honnêtement je n'avais jamais vu un jeu qui me laisse autant de marbre devant des ennemis et il en va de même pour l'iconique Wesker qui subit une fin déplorable.


Le continent africain aurait pu entraîner un voyage viscéral ou on subit une tension palpable et continue. Allant de découvertes macabres en passant par les tribus autochtones aliénées. En aucun cas le voyage n'affecte nos héros, aucun faux semblant, aucune fatigue ressentie, aucune gouttes de sueur malgré la météo locale, aucune halte pouvant servir de lien pour l'empathie des personnages, rien qui aurait pu nous aider à avoir peur pour les héros ou leurs acolytes anecdotiques. Il ne faut pas oublier que les ennemis sont contrôlés donc ça aurait pu être sympa de mettre en avant leur mode de vie, surtout pour le groupe tribal, avant l'arrivée du virus sur place. Resident Evil 4 avait bien géré ça à l'époque en mettant dans son générique une musique mélancolique ainsi que des images où l'on voyait les autochtones d'Espagne perdre leur identité, tuer leur enfant, ... Pour ma part, même si on n'y pense pas dans le feu de l'aventure on prend du recul avec ce générique qui dénote avec l'Happy end en compagnie de Leon et Ashley car, il ne faut pas oublier, les ennemis de base seront toujours des dommages collatéraux.


Osez mettre des personnages qui peuvent craquer, rien de plus normal, ça ne fera que développer la psychologie des personnages et nous rendre plus proche d'eux. On rentrera dans leur intimité. Personnellement je ne veux pas d'un gars bodybuildé, froid et trop sur de lui.


Mais je m'égare ... Encore ...

Créée

le 4 avr. 2018

Critique lue 256 fois

Blood-Curse62

Écrit par

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