Je remercie tout d’abord Feral Interactive pour tout le travail effectué pour rendre une poignée de joueurs linuxien, dont je fais partie, heureux par l’accessibilité de jeux vidéo. Cela fait maintenant 5 ans que j’ai franchi le pas de migrer de Windows à Linux. Après un début assez délicat, pour rien au monde je retournerais sur le système propriétaire Microsoft, car plus de mise à jour foireuse, plus de problèmes d’ordinateur et donc plus de temps de perdue à l’envoyer chez un réparateur. Bref, je pourrais continuer les éloges, mais je suis là pour parler de Rise of the Tomb Raider.


Avant de commencer ma critique, j’aimerais parler un peu de Feral Interactive. C’est grâce à eux que j’ai repris goût aux jeux vidéo. Avant, il fallait que je démarre sur ma partition Windows et que j’attende au moins une demi-heure avant de lancer un jeu, le temps que toutes les mises à jour s’effectuent. Bref, ça me saoulait. Et puis, l’arrivée de Steam sur Linux, je me suis laissé tenté par différents titres. C’est là que j’ai découvert Xcom qui m’a rendu accroc – excellent surtout avec son DLC Ennemy within – mais surtout Tomb Raider reboot. Bon, il est loin le temps où je m’acharnais sur Playstation avec Lara Croft pour parvenir à résoudre des énigmes. L’évolution par Cristal dynamics m’avait un peu déçu et j’ai peu à peu délaissé la belle aventurière.
Je fus donc surpris de voir Tomb Raider 2013 porté sur Linux. Plus par curiosité que par envie, je me suis lancé dans une nouvelle aventure avec Lara Croft et là, j’ai été séduit. J’ai beaucoup aimé. J’ai donc attendu patiemment que Feral Interactive nous fasse l’honneur d’encoder ce second épisode. Oh, je ne l’ai pas tout de suite essayé, puisque je me suis décidé à casser ma tirelire pour une carte graphique décente, guettant semaine après semaine le cours des prix des cartes graphiques.


L’édition encodé par Feral Interactive est celle contenant tous les DLC. En gros, cela représente :



  • → Le jeu original

  • → Tous les vêtements de Lara Croft

  • → La quête indépendante Baba Yaga

  • → Le manoir des Croft avec deux aventures (Liens de sang / Le cauchemar de Lara)

  • → Une mission indépendante à l’histoire Cold darkness awakaned


J’ai commencé par le jeu et fais la première extension Baba Yanga. Au total, il m’aura fallu 40h de jeu, mais je pense qu’en allant en ligne droite et en revenant au dernier moment, on peut diviser par deux. Hé bien oui, j’ai cette fâcheuse manie de vouloir faire le jeu dans toute son intégralité, c’est pourquoi – Square-Enix oblige – j’ai fait beaucoup trop d’aller et retour en arrière. Je m’étais dit, bon, il me faudra la corde ici, l’explosif là, je reviendrais quand je serai équipé de tout. Sauf qu’en réalité, dès que j’ai eu un objet capable de débloquer un passage, l’envie fut trop forte. À cela, on rajoute les défis que je n’avais pas fait sur le moment. Donc, j’ai terminé plusieurs zones à 100 %, pour un final de 93 % du jeu terminé.
Le jeu en soi est plaisant, j’aime sauter partout, crapahuter, escalader, explorer. En revanche, j’ai eu l’impression que les zones à explorer étaient plus petites et moins nombreuses que sur le précédent opus.
J’ai joué en mode “Pilleur de tombe” ce qui équivaut en mode moyen. Pas que le jeu soit difficile, mais j’ai expérimenté toutes les morts inimaginables. Le jeu est stable et mis à part quelques problèmes de caméra, rien à signaler.
Non, ce que je reproche est la même chose que son prédécesseur : la facilité et le nombre de trucs à trouver. Bref, quand on affiche la carte, on découvre le nombre d’objets à récupérer (reliques, documents), mais aussi les cryptes et les tombeaux. Toujours pareil, il suffit d’appuyer sur la touche “instinct de survie” pour mettre en surbrillance tout ce que l’on peut récupérer (armes, munitions, objets, craft) mais aussi les animaux et aussi là où on doit aller. Sachant qu’en trouvant la sacoche de l’aventurier et autres documents (ainsi que stèles), tous les endroits sont indiqués sur la carte.
L’histoire est plaisante, mais la narration laisse toujours à désirer. Les personnages sont un peu fades.
Les tombeaux sont ridicules, il suffit pour la grande majorité à actionner des leviers pour arriver à trouver la relique. Toutefois, certains brillent par leur atmosphère, je pense à la mine, mais aussi celui au milieu des flots tumultueux. À ce propos, Lara Croft sait désormais nager.
Les ennemis sont assez faciles. On notera qu’on rencontrera des ours et des jaguars.
Les vêtements n’apportent rien. On se demande comment Lara Croft peut se changer à sa guise au gré d’un feu de camp. Il doit y avoir un mec qui se trimballe une malle. Ça aurait pu être intéressant, si ça apportait des bonus et malus.


Le Dlc “Baba Yaga” est intéressant et nous propose une histoire de famille. Cette quête a aussi le mérite de nous proposer toute une zone à explorer avec son lot d’objets à collectionner, mais aussi un tombeau anecdotique.


Une fois l’aventure terminée, je me suis lancé dans le manoir des Croft. Je dois avouer que ça me titillait depuis un bon moment de savoir ce qu’il en était.
- → Lien de sang.
À la suite de la mort de son père, Lara découvre une lettre lui informant qu’elle n’est plus héritière de ce manoir. Elle décide de fouiller pour trouver un testament qui pourrait lui rendre ce bien. Donc, ici, pas d’ennemis, juste des documents et reliques à trouver, ainsi que deux codes à déchiffrer. Il suffit de tapoter sur la touche “Instinct de survie” qui permet de les mettre en surbrillance. Ça occupe une petite heure. Toutefois le côté glauque m’a rappelé un peu le tout premier Resident Evil.
- → Le cauchemar de Lara.
Ici, c’est l’inverse. Il faut juste dégommer des ennemis, trouver les 3 crânes à détruire pour trouver le boss final. Bon, c’est ce que j’ai moins aimé. À force de me faire buter par une horde de squelettes tous les 3 mètres, j’ai fini par jeter l’éponge, sachant que si on meurt, les crânes détruits reviennent à la vie et on perd toutes les armes que l’on a trouvées (ainsi que le passe-partout).


Enfin, pour rallonger encore la durée de vie du jeu, Square-Enix nous propose un challenge nommé “Expédition”. Ici, on peut :
- → revivre chaque niveau (“Attaque de score”) avec son lot de défis, d’objets bonus et de cartes bonus/malus. Bref, marrant 5 minutes.
- → du survivalisme avec Lara Croft parachuté dans une plaine glacée où il faudra qu’elle chasse et cueille pour nourrir, mais aussi faire des feux pour se réchauffer, visiter 5 cryptes. J’ai essayé, j’ai trouvé une crypte, mais je n’ai pas croisé un seul animal et ni même champignon. Du coup, bah, je suis mort de faim dès le premier jour. En tout cas, ça ne m’a pas donné envie de revivre l’aventure. À noter que l’on peut le faire en coopération.
- → la mission indépendante “Cold darkness awakaned”.
Ah les méchant soviétique ! Suite à une expérimentation, les gardiens sont devenu des zombis. Pour éviter que les trinitaires récupèrent cette substance, il faut détruire 3 tours et 1 réacteur. Alors là ! Franchement, l’ambiance est excellente. On déambule avec une torche (un peu comme « Silent Hill ») dans l’obscurité et on a la chair de poule. La map est grande. Et on peut récupérer des armes et sauver des otages, passer par des passages secrets en explosant certaines portes. Le clou, c’est que pour arrêter ces mini-réacteurs, il faut faire le bon choix selon deux solutions possibles. Si on se plante, c’est une horde de zombis qui se jettent sur nous. Bon, c’est parfois un peu tirer par les cheveux (compter le nombre de fusibles).


Rise of The Tomb Raider est un bon jeu. Je l’ai trouvé en deçà du premier opus (histoire, zone à explorer, personnages) mais a réussi à gommer quelques défauts (plus de QTE ou très très peu). J’ai pris plaisir et j’attends le dernier épisode. Dès qu’il sera compatible Linux, je le prendrai directement chez Feral Interactive. Le contenu additionnel est de qualité et diversifié, ce qui rallonge l’intérêt du jeu. Je pense que je pourrai le refaire plus tard.

Dktango
8
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le 27 mars 2019

Critique lue 251 fois

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