Vous savez ce que c'est avec les soldes Steam : on se découvre des affinités avec un tas de trucs qu'on aurait jamais acheté autrement. Dans le cas de Section 8, juste à voir la pseudo-jacquette, je me serai dit en temps normal que c'était encore un piège à mamans pour nowell : "Ça fera plaisir à mon fiston" - "J'aurais préféré un autre de tes pull-over en laine fait maison".
D'ailleurs, au bout de cinq minutes de jeu je me suis demandé qui avait racheté le moteur de Unreal Tournament premier du nom. Je trouvais ça un peu mollasson, pas très excitant et plutôt rébarbatif : j'étais entré dans le parti de François Bayrou.
Cinq heures plus tard (même partie) je me demandais ce qu'aurait pu être ce jeu avec les moyens de Valve. Imaginez, plus que huit cartes, une interface un peu plus ghey et donc moins austère et pourquoi pas un mode solo qui ne fasse pas tutorial bon marché ?
Une trentaine d'heures plus tard (dont une et demi sur le solo tout en faisant la vaisselle), plus rien à taper. C'est juste trop bon. Pour vous donner une idée, c'est la mentalité de Mobile Forces, Battlefield 2, Joint Operations, Tribes. En mieux, aussitôt qu'on passe outre la technique déficiente et qu'on apprend à manipuler le tout. Une fois maîtrisé et/ou avec une vingtaine de vagues potes, c'est juste maléfique.
Le concept est plutôt simple et tourne autour de l'éternel "Capturez le drapeau", Tout commence par un parachutage sur la carte et vogue la galère. Soit vous défendez, soit vous attaquez, soit vous vous occupez des objectifs aléatoires (limités en nombre, il en existe 8 je pense) qui surviennent au cour de la partie (escorter un type sur un itinéraire de merde, protéger une position aléatoire, conserver un véhicule en état de fonctionner), soit vous faites un peu de tout.
Les particularités : vous pilotez un robot, l'équipement est TRÈS ajustable, vous gagnez à la manière des Counterstrike et consort du pognon pour déployer des bâtiments (radar, tourelles, canon anti-parachutage) ou des véhicules (deux, le robot encore plus gros ou le tank à 4 places). Les parties sont très dynamiques car tout le monde se jette sur des (généralement quatre) points neutres dès le début et l'équipement fixe (tourelles, radar, etc) est destructible / réparable.
Le jeu est orienté escouades, mais dans les faits c'est le même bazar que d'habitude, hors clan tout le monde à tendance à la jouer un peu dans son coin. Le jeu incite néanmoins par le biais des récompenses aux performances d'équipe (ne serait-ce qu'en soignant les autres ou en contribuant à un kill).
Si Section 8 ne réinvente pas la roue - la campagne solo est incroyablement clichée - mais fait bien tout ce qu'il fait. Merci, merci, merci Steam.