J’adore Borderlands. J’ai facilement erré 300, 400 heures dans les terres désolées de Pandora à tuer des skags, bandits et autres joyeusetés à la chaîne.
Complètement acquis à son univers post apo à la sauce Mad Max (le premier) et à son humour bien gras (le deuxième), j’étais donc ravi d’apprendre que Telltale planchait sur un jeu qui exploiterait le background de Borderlands.


Pour moi, loin d’être une mauvaise idée, Tales from the borderlands s’inscrivait donc parfaitement dans la direction que donnait 2K à sa franchise avec son deuxième opus qui avait réussi, grâce à des personnages marquants (Handsome Jack, Claptrap, scooter, moxxi, marcus) et un lore plus étoffé à se créer une véritable identité.


Impatient de voir le résultat, mais également inquiet après avoir appris que Tales from The Borderlands ferait partie d’une salve de jeux telltale (Game of thrones / Borderlands / Minecraft) sans compter les probables suites aux séries existantes que sont The Walking dead et wolf among us.
C’est donc avec une légère appréhension que j’ai attendu patiemment que la saison complète soit sortie pour pouvoir la faire d’une traite.


Tout d’abord l’histoire, les évènements de TFTB nous font commencer juste après la fin de Borderlands 2 qui se concluait par un loot épique mais surtout


la mort de handsome Jack


On incarne donc Rhys, employé ambitieux d’Hypérion qui accompagné de son sidekick Vaughn, et qui après avoir perdu son patron mégalo rêve de cette fameuse promotion qui lui permettra à terme de diriger Hypérion, Hélios, et de devenir calife à la place du calife.
Evidemment, rien ne se passera comme prévu, et Rhys fera rapidement la connaissance du deuxième personnage principal, Fiona pandorienne escroc à ses heures perdues et accompagnée de sa sœur sasha qui fera office de deuxième sidekick.


Gros point fort du jeu, le duo Rhys / Fiona que évidemment tout oppose marche extrêmement bien entre les disputes, les vannes incessantes et les moments de complicité.


C’est aussi l’occasion de donner au joueur 2 perspectives d’une même histoire. Car si les épisodes se suivent chronologiquement, la narration adopte une construction en flash-back, Fiona et Rhys racontant leurs péripéties à leur kidnappeur.
C’est donc avec cette histoire racontée par les deux personnages, que la narration utilisera souvent le principe de subjectivité, Rhys et Fiona ayant souvent tendance à embellir leurs exploits donnant lieu à des scènes hilarantes.
Les personnages secondaires ne sont pas en reste et sont tous plus attachants les uns que les autres. Peu nombreux, TFTB préfère construire ses personnages en les faisant évoluer d’épisode en épisode. Marchant encore une fois beaucoup sur la mécanique de groupe, TFTB réussi parfaitement son coup grâce à des dialogues parfaitement écrits et des relations entre membres du groupe totalement maîtrisées.


Evidemment moins dramatique qu’un The Walking Dead, TFTB est très drôle et l’enchaînement entre dialogues sérieux et situations totalement WTF marche extrêmement bien. On sent que Telltale a peaufiné, depuis Sam & Max, sa formule à l’extrême. En résulte une saison qui va à un rythme effréné et qui ne souffre d’aucune perte de régime.
Et si comme toujours avec Telltale, l’impact des choix du joueur sur l’histoire sont peu évidents, le jeu nous propose régulièrement de faire des choix mineurs, essentiellement cosmétiques mais qui auront le mérite de renforcer l’implication du joueur et d'avoir une conséquence directe.


Et même si c’est une petite feature, je trouve qu’elle représente bien le travail appliqué, respectueux et même ambitieux de Telltale.


Reprenant le cell shading caractéristique de la série, la direction artistique bluffe avec ses intro et ses génériques de début d’épisode, somptueux et à chaque fois différent. Le voice acting est hallucinant, Pandora, Hélios et ses habitants n’ont jamais semblé aussi vivants. L’OST quant à elle, mélangeant compositions très typés borderlands, des morceaux plus épiques et des chansons en début et fin d’épisodes est excellente.
Enfin, et le partenariat avec gearbox n’y est surement pas pour rien, j’ai aimé que l’arc de TFTB ose avoir de véritables conséquences. Pour finir même si ultra référencé, Telltale évite le fan service lourdingue et facile (je voyais déjà claptrap être omniprésent..) et arrive à créer ses propres enjeux, plus humains et développer un humour plus fin à que ce nous habituait la franchise de Gearbox.


Une très bonne surprise, et assurément, l'un des mes jeux préférés de 2015.


Pandora rules.

Pendrago
9
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le 27 oct. 2015

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Pendrago

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