Après un krach qui aura marqué l'histoire américaine du jeu vidéo du fait d'un marché en saturation, des clones sans intérêt d'un autre jeu et d'Atari incapable d'aller au-delà de ses acquis, c'est Nintendo qui redynamisera le marché console face au marché en pleine expansion qu'est l'ordinateur personnel avec le CPC d'Amstrad, le macintosh d'apple, DOS de Microsoft et la prochaine sortie de l'entreprise Commodore : L'amiga .


Nintendo va faire évoluer son entreprise, se forger une réputation et dominer le marché console pendant 15 ans avec ses consoles et ses licences phares comme Mario, Zelda, Metroid et Donkey kong. Non seulement l'entreprise a du succès mais apporte de nouvelles idées de jeu et une façon de faire qui ne changera jamais en 30 ans, à savoir la création d'un gameplay avant la création d'un univers, le tout avec une compréhension du langage vidéo-ludique et une certaine maitrise, les seuls à pouvoir être de dignes successeurs sont ID Software (celui des 90's), Bullfrog, Looking glass studio ou encore Rockstar.


On revient alors à un des phénomènes du jeu d'action-aventure (le premier est Adventure) semi-ouvert : The Legend of Zelda. Pour ce premier jet, on nous propose de parcourir un monde à notre guise (enfin presque) et demande au joueur de se débrouiller par lui-même pour pouvoir progresser. On peut dire que si un joueur commencer à jouer à une telle relique, il sera décontenancé par ce que lui propose le jeu. On découvre déjà le gameplay évolutif de la série, on commence avec un bouclier et une épée qui permet de faire des attaques magiques à distance (seulement avec la vie au complet) ou au corps à corps. Au fur et à mesure de la progression, on possédera de nouveaux objets qui permettent d'aller à des endroits jusqu'alors inaccessible, d'améliorer la santé du perso, d'améliorer sa défense (bagues) et d'avoir un meilleur équipement (boomerang, arc à flèches, bougie pour faire des dégâts de feu, bombes pour exploser un mur ou des monstres) qu'on trouvera du côté des marchands ou dans les donjons. D'ailleurs dans chaque donjon vous rencontrerez un vieux sage vous donnant des conseils et parfois le lieu du prochain donjon, bonne chance pour trouver le lieu du septième donjon ;) .


Malgré l'ergonomie du jeu, la variété des environnements et la dynamique du gameplay, le jeu possède bien des problèmes qui seront par la suite résolu dans ses suites, notamment le manque de signe signifiant un mur à exploser (aujourd'hui ce manque de signe est surtout pour cacher une pièce secrète, cf Binding of isaac), le 3ème épisode intitulé A link to the past montre au joueur les fissures sur un mur s'il peut être explosé, par la suite beaucoup de jeux reprendront ce genre de ficelle car suffisamment significatif pour un joueur. Enfin ce premier épisode possède une tare qui pourrait rebuter beaucoup de joueur et qui est un véritable fléau du jeu moderne se servant de ce genre de mécanisme pour cacher une pauvreté ludique et un intérêt tout relatif : le farm, ça c'est sûr vous allez devoir en tuer des monstres à certains moments du jeu pour parvenir à acheter des objets chez le marchand pour pouvoir utiliser votre arc ou encore des objets permettant de progresser dans les donjons, une horreur en terme de rythme, la seule alternative est de jouer un pari avec le vieux dans une grotte pour gagner vite des rubis en trouvant le bon emplacement qui permettra d'en gagner, auquel cas vous perdrez des rubis (on sait bien que vous avez fini le jeu sous émulateur à coup de save state, ne mentez pas).


Un dernier point et pas des moindres, la musique, certains diront que j'exagère quand je dis que le jeu produit un son bâtard en parlant de la musique de cet épisode ou me rétorqueront que c'est bien pour l'époque mais nulle doute qu'en comparant à castlevania, ninja gaiden, kirby, contra ou super mario bros sur la même console, je suis navré mais c'est franchement mauvais, Kōji Kondō cherche déjà à faire des orchestrations sur une console incapable d'insuffler la moindre puissance symphonique de ce genre musical, en résulte un son très artificiel et électronique difficilement écoutable sur le long terme et le pire c'est que ces pistes reviennent souvent (il n'y a que 5 longues pistes sonores et seulement deux d'entre elles vous accompagnent tout le long du jeu [overworld et labyrinth]), vous allez gouter cette répétitivité musicale au point que vous en aurez marre, pour ne pas dire avoir la nausée. A titre de comparaison avec une autre franchise Nintendo, Metroid sur Nes est bien mieux foutu musicalement et pas mal de pistes sonores longues suffisante pour l'époque (le jeu faisant une centaine de Ko sur la cartouche).


Je ne pense pas qu'il était nécessaire de vous racontez le synopsis, vous le connaissez tous mais pour la personne au fond qui ne connait pas le jeu, l'histoire se résume à une princesse enlevée par le méchant ganondorf et qui avant de se faire kidnapper a divisé la triforce de la sagesse en plusieurs fragments pour que l'antagoniste évite d'avoir les pleins pouvoirs, en sachant que ce dernier avait déjà la Triforce du pouvoir. Un courageux héros nommé Link (vous) va récupérer chaque fragment afin de mettre fin aux plans machiavéliques de ganondorf et libérer la princesse Zelda.
Si vous voulez les détails : http://fr.wikipedia.org/wiki/The_Legend_of_Zelda#Histoire


Si The legend of zelda a renouvelé le genre, il n'en reste pas moins que son intérêt présent dépend avant tout de votre tolérance (surtout musical), je conseillerais bien plus de commencer la série par A link to the past que cet essai, à moins que vous soyez assez curieux pour voir les évolutions que la série a subit au cours des années. Ceci dit le jeu dispose quand même d'assez bons éléments pour pouvoir y jeter un oeil avec ses environnements variés, son monde semi-ouvert et son gameplay évolutif qui est repris tout au long de la série.


Points positifs :
- Le gameplay évolutif
- Des règles de jeu bien conçu
- Un monde assez ouvert pour se sentir libre de partir à l'aventure
- Environnements variés
- Il y a du challenge
- Uniquement sous émulateur, le save state pour permettre de gagner des rubis rapidement en choisissant le bon emplacement chez le vieux dans sa grotte (* sourire malicieux *)


Points négatifs :
- Répétitivité musicale et ost faiblarde
- Le farm (grrr)


Note : Critique plus détaille sur ce lien avec un peu de mauvaise foi sur la fin.

Snervan
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le 12 oct. 2014

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Snervan

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