The Surge
6.1
The Surge

Jeu de Deck 13 Interactive et Focus Entertainement (2017PlayStation 4)

Quand on est fan de DarkSouls, et que cela fait un bout de temps que l'on à rien se mettre sous la dent, on se rabat parfois sur l'un de ses ersatz.
The Surge fait parti de ces jeux que l'on ne daigne regarder que lorsque, après une trop longue période de calme et de jeux trop simples, notre addiction aux aventures hardcores et masochistes se fait cruellement ressentir.
C'est l'équipe à qui l'on doit l'à priori très moyen Lords of the Fallen, qui, encore une fois, se colle au périlleux exercice de copie de DarkSouls.


On a donc ici un jeu aux mécaniques totalement pompées sur la mythique série de FromSoftware, bien que, transposées ici dans un univers futuriste post-apocalyptique, avec de la ferraille contondante, du robot agressif, et de l'exosquelette au style plutôt classe.
On déambule dans des environnements métalliques, explorant prudemment les niveaux, combattant de façon soignée des ennemis qui peuvent nous tuer en 2 ou 3 coups, essayant de cartographier dans notre tête les lieux pour ne pas trop se perdre et palier l'absence de carte, et tombant de temps à autre sur un raccourci salvateur.


Sur le cadavre de nos ennemis fraichement désossés, on récolte des pièces détachées et autres loots, qui nous serviront, dans le safe spot de chaque niveau, à nous upgrader, notamment via l'ajout de puces qui nous rendront plus fort ou plus endurant, ou qui nous procureront des bonus appréciables et indispensables pour survivre un peu plus longtemps dans ce monde de brutes.
Bref, du très classique pour tout amateur de Souls. Et, comme je vous l'ai dit, mis à part le monde futuriste post-apo, on est sur une copie conforme de la série de FromSoftware...........le talent en moins.


Car oui, et c'est bien là le problème de The Surge : il ne suffit pas de copier "bêtement" une recette pour proposer un jeu sympa, il faut en plus une petite étincelle, un éclair de génie, une aptitude particulière à créer un truc vraiment cool pour se démarquer de la masse, bref, il faut du talent.
Et The Surge n'en a pas. Mais alors pas du tout.


Le jeu est une succession sans saveur de couloirs insipides et de pièces génériques, systématiquement reliés entre eux par d'autres couloirs "secrets" aussi sombres qu'étroits, et jamais, au cours de la 20aine ou 30aine d'heures que propose l'aventure, l'on ne ressent de génie, de talent ou d'esprit créatif.
Passée la 1ere zone, et le plaisir innocent de la découverte, on s'enlise dans cette déambulation étriquée, peu inspirée et peu lisible, à laquelle viennent s'ajouter de regrettables défauts comme une technique moyenne et un système de lock dans les chaussettes...et The Surge devient une purge.


Ce qu'il manque à l'équipe de développeurs responsable de cet ersatz de Souls : un esprit créatif, quelqu'un capable de proposer autre chose qu'une simple copie d'un Souls, capable de surpasser le modèle et d'ajouter un truc original et sympa, une signature qui n'appartient qu'à eux et les fait entrer dans la cour des grands (et qu'on ne me parle pas des démembrements, car je parle ici d'une vraie personnalité, pas d'un simple gimmick de gameplay).


Car si la copie d'une mécanique de jeu n'est pas un problème en soi (surtout si elle est très bonne), elle devrait dégager énormément de temps et d'énergie à l'équipe de développement, qui, libérée de la contrainte de créer une mécanique originale à partir de zéro, devrait être capable de mettre à profit cette précieuse économie pour créer quelque chose de soigné et d'unique. C'est hélas loin d'être le cas ici, et c'est difficilement pardonnable.


Bref, inutile d'aller plus loin dans ma critique, suffisamment de tests existent pour vous faire une idée plus précise du jeu et de son gameplay, mais sachez que, si le jeu n'est pas mauvais, il est clairement médiocre, et que, en vertu du fait que notre temps est compté et donc précieux, et malgré le fait que The Surge soit trouvable à prix très réduit, il est sans doute bien plus judicieux d'attendre sa suite (prévue pour 2019), si tant est qu'elle relève le niveau, car, pour l'instant, le potentiel est là, mais pas l'étincelle.

the_darkfouine
5
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le 19 mars 2018

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the_darkfouine

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