Panne sèche

La saga avait plutôt bien débuté avec le Theatrhythm Final Fantasy, au contenu honnête pour un jeu du genre, et toutes les bonnes idées de gameplay/gestion déjà en place. Puis, en 2013, une suite, ajoutant un contenu conséquent en personnages et pistes (tout en étant plutôt hétérogène), ainsi que des modes de jeux accrocheurs (versus en ligne relié au mode principal par l'acquisition de cartes servant à parcourir des donjons rapportant des cristaux de couleur), avait mit la série sur un piédestal. On pensait alors que, peut être, Square Enix allait s'arrêter là, sur deux très bonnes notes.

Cet épisode Dragon Quest allait avoir de base deux difficultés qui n'ont malheureusement pas été détournées : un gros pas en arrière sur le contenu et une playlist moins bonne (trop homogène).

Si en effet le coeur du jeu reste le même, c'est à dire fun à jouer, accessible, mignon, addictif par l'aspect (ou l'illusion) RPG, on se fait chier assez vite à cause de fautes ou de manques assez incompréhensibles. Si l'on peut pardonner à moitié le manque de musiques de base (une soixante) grâce à des ajouts gratuits en DLC (mais qui ne s'insèrent pas dans les modes de jeux), il est plus difficile de pardonner le remplacement du mode de parcours du dernier Final Fantasy, par un jeu de plateau ultra chiant. Ici, pour débloquer un personnage, il ne faut plus récupérer 6 cristaux de même couleur pour un type de personnages, mais un cristal de chaque couleur (6 couleurs) pour débloquer n'importe quel protagoniste. Et comme il n'y a plus d'échange de pistes entre joueurs, on ne fait que répéter seul, sans cesse, un mode plateau mal foutu. Ce dernier nous demande de lancer un dé (avec la possibilité de lancer un dé spécial acheté, à la mario party), et d'avancer case par case jusqu'au boss. Certaines ajoutent de l'argent, d'autres en font perdre, d'autres permettent d'avancer de 3 cases ect. Seules quelques cases nous obligent à jouer une musique, ce qui fait qu'on arrive souvent jusqu'au boss en ayant juste lancé des dés. Pire, certaines cases (une trappe) nous obligent à recommencer le plateau depuis le début ! Pour peu qu'on ne soit pas chanceux, et que l'on tombe seulement sur des cases qui font reculer ou carrément ces cases éliminatoires, ce mode de jeu devient très vite chiant comme pas possible.

Mais le plus incompréhensible, c'est l'absence du mode versus, qui était fun en plus de permettre d'échanger des données avec les adversaires afin d'avancer plus vite en solo. Du coup, la plupart des personnes risquent de ne pas y passer plus de 15h, le temps de boucler les modes challenge (demande juste de réussir les pistes), en fuyant le mode plateau après 2 heures de pur calvaire vidéoludique.

L'aspect RPG dans cet épisode est complètement en retrait, puisqu'inutile. Les persos arrivent au niveau 99 en 2 ou 3 heures, permettant de finir n'importe quelle piste sans toucher aux compétences (toutes actives, mais avec une apparition d'une barre de MP en jeu). Le jeu étant facile de base (même en ultimate), il suffit simplement de mettre 4 personnages bourrins avec comme plan de bataille "utilisation à fond des MP",

Pour résumer, ce dragon quest nous efface encore plus la partie RPG, nous plante une playlist moins garnie, moins bonne et plus homogène, ainsi qu'un mode de jeu invivable au déficit de deux modes de jeu qui étaient excellents). Sans parler d'une 3D passée à la trappe, preuve que SE n'a pas vraiment cherché à se fouler sur cet épisode. Un jeu sympa pour les fans de la série, les autres resteront sur Final Fantasy.