La compagnie Sigmund Corp. propose aux mourants d'altérer leurs souvenirs afin de réaliser leurs souhaits. 2 employés de cette société, les docteurs Eva Rosalene et Neil Watts interviennent auprès de Johnny Wyles, un vieil homme qui veut aller sur la Lune. Seulement, il ne sait pas pourquoi. En tentant de chercher dans sa mémoire d'où lui vient ce souhait, les 2 docteurs ne tardent pas à découvrir les mystères de son passé ...
Autant le dire tout de suite, en tant que jeu, to the Moon ne vaut tripette : c'est un jeu développé sur RPG Maker (d'où des graphismes au cachet 16 bits) et son gameplay est inexistant (il faut chercher des objets dans des écrans réduits et résoudre des casse-têtes simplissimes). Il n'y a pas de Game over, aucun challenge.
Mais à côté de celà, c'est également une des meilleures histoires de ces dernières années dans le média, une histoire touchante, émouvante sans tomber dans les grosses ficelles. Si on en avait pas déjà eu la preuve par le passé, on se rend compte qu'il n'y a pas besoin de milliers de polygones pour faire passer des émotions, et que des graphismes 16 bits peuvent tout aussi bien (voire faire mieux) l'affaire quand ils sont appuyés par une bande-son exemplaire. Et c'est heureusement le cas ici, les thèmes, souvent joués au piano, sont excellents, et restent dans cette optique intimiste.
Le jeu étant vieux de 2 ans, il est désormais trouvable sur les différents sites de ventes dématérialisées à prix très bas, et vu ses aspects techniques il tourne sur n'importe quel ordinateur. 3 heures judicieusement utilisées pour apporter du grain à moudre au sempiternel débat : "Le jeu vidéo est-il un art ?" Pour ce jeu, d'un point de vue esthétique, non, d'un point de vue émotionnel, sans aucun doute.
La fin laisse présager une éventuelle suite. J'en suis !