L'action d'Urban Rivals prend place dans la ville de Clint City où les habitants se sont regroupés en différents clans ayant chacun ses revendications (les militaires, les policiers, les artistes de cirques, les secouristes, les sportifs, les mafieux, etc...) et qui pour les faire entendre vont... tabasser les autres !
Chaque membre de ces différents clans est représenté par une carte qui va évoluer au fil des combats devenant de plus en plus forte, et dont les illustrations deviendront souvent de plus en plus travaillées. Car oui, arrêtons nous tout de suite dessus, les illustrations sont indéniablement l'un des atouts de ce jeu, les récentes sorties ont toutes d'excellents graphismes !
Le système de combat est également intéressant. Chaque joueur tire 4 cartes de son deck de 8 cartes et tente de mettre KO le joueur adverse. Le principe est simple chaque carte a une puissance qui va permettre, multipliée à l'aide de 12 pillz, de battre la carte adverse, remporter son round et d'infliger aux points de vie adverses ses dégâts. En plus de la puissance et les dégâts, chaque carte a aussi droit à un pouvoir et un bonus de clan afin de complexifier l'ensemble et faire naître différentes stratégies !
Ainsi l'essence même du jeu se base sur du bluff, de l'anticipation et des tables de multiplication ! Les parties sont rapides, 3-4 minutes, ce qui se prête parfaitement à tuer le temps dans les transports en commun par exemple. Ces parties peuvent être disputées dans différents modes de jeu : Tournois Quotidien qui met en avant les cartes avec peu d'étoiles, Survivor qui met en avant celles avec beaucoup d'étoiles, Hangar pour faire évoluer vos cartes, Coliseum dont les règles changent à chaque édition, etc...
On peut toutefois reprocher au jeu de s'être très peu réinventer sur la décennie écoulée, très populaire autours des années 2010, il n'a depuis qu'ajouté différents clans et pouvoirs sans pour autant tenter de proposer une nouvelle expérience de jeu (comme l'a par exemple pourtant fait Fantasy Rivals l'autre licence de Boostr avec un système de pioche et de main).
Une autre spécificité du jeu consiste en son market où les joueurs peuvent se vendre et s'acheter des cartes avec de l'argent virtuel. Cela permet notamment d'avoir la possibilité d'économiser directement pour la carte que l'on désire plutôt que de tenter sa chance avec les packs de la boutique tenue par Boostr. Une aubaine pour les joueurs f2p ! De plus, avec près de 2000 cartes, ce market est un véritable simulateur de bourse qui consiste en l'intégralité du temps de jeu de certains joueurs surnommés les marketeurs ou businessmen. Certaines cartes sont possédées en plusieurs milliers d'exemplaires par un seul et même joueur dans l'espoir de faire monter le prix ! Un jeu à côté du jeu vraiment atypique !
Le côté communautaire est également très développé sur Urban Rivals. Il existe des guildes où les joueurs bénéficient de bonus et d'entraide ainsi que d'un forum privé. Il est également possible de publier ses decks afin de recueillir l'avis des autres joueurs. De même on peut noter l'existence des events, véritables petites salles de jeu où les joueurs décident eux mêmes des règles qu'ils vont décider d'appliquer. La page d’accueil du jeu se nomme le Spot, véritable petit twitter. Et enfin, les forums publics dédiés aux différents modes de jeu, enchères des businessmen et surtout les annonces du staff grouillent de vie et de commentaires. On notera tout de même la récente recrudescence de "trolleurs" aux interventions inintéressantes et fielleuses qui nuisent fortement à l'ensemble de l'esprit communautaire de ce jeu. Regrettable.
Enfin, je n'ai pas su le caser plus tôt, le jeu propose de plonger davantage dans les intrigues entre ses différents clans grâce à une biographie propre à chaque carte mais surtout des Comics numériques d'une dizaine de pages mettant en scène différents événements de l'intrigue.
En conclusion Urban Rivals est un jeu de cartes très riche de par ses années d'ancienneté mais qui malgré de constantes mises à jour techniques et esthétiques semble incapable de proposer de la nouveauté en terme de jeu ou de compétition et laisse un climat délétère asphyxier sa communauté. Toutefois il vous faudra tout de même quelques centaines d'heures avant de faire le tour de Clint City, d'en collecter tous ses habitants, de tester ses différents modes de jeu, de réviser vos tables de multiplications et d'en découvrir ses illustrateurs ! Si vous êtes passez à côté de ce phénomène en 2009, il est peut-être venu l'heure d'y jeter un œil !