B.J. Blaskovich au rapport!
Une excellente petite surprise que ce Wolfenstein : The New order! Je n’en attendais rien, une solde sauvage est apparue et VLAN ! Je me suis retrouvé happé pendant une 15aines d’heures dans cette uchronie fort détonante !
Bon, après, qu’on se le dise, je ne suis pas un puriste du genre, ni un PGM ou autre « TRUE ».
Me suis-je donc immergé dans ce jeu sans a priori et surtout : sans aucune présomption particulière liée à son affiliation !
Le résultat étant que quasiment tout m’a plu dans ce titre ! Voyons ça en détail !
Visuellement, la première chose qui saute aux yeux : C’est beau ! L’environnement est détaillé, pas mal d’objets affichés à l’écran, l’animation est bonne, des effets lumineux classieux et des effets de particules bien gérés !
Ainsi, nous sommes plongés dans un univers crédible sublimé par une ambiance visuelle très prenante et agréable. Même les milieux les plus communs du genre FPS sont plaisants à parcourir grâce à cette alchimie permettant de rendre vivant le cadre de jeu.
Le constat est d’autant plus vrai lorsque ce sont des décors plus recherchés et moins courants ! On reste alors à observer le panorama fort sympathique, contemplant comment les développeurs ont imaginé le 3e Reich, dont la direction artistique est très typée cyberpunk/rétro-futuriste.
Un des bémols est la similitude que j’ai eue avec « Rage », les textures sont belles et propres, voire même photo-réalistes, avec un minimum de recul, mais si on se rapproche de trop, on peut voir un effet cache-misère. Elles deviennent grossières, avec des manques de reliefs sur certains éléments, vaguement compensés par des ombres pour tenter de faire du trompe l’œil. Exemple : sur les comptoirs, on observe des sets de table et autres mégots intégrés à la texture initiale, ça fait du coup un peu tache. Mais bon, qu’on se le dise, on est quand même très loin du rendu de « Rage » qui était abominable, tout simplement. L’effet est similaire, mais pas aussi exacerbé.
Malgré ça, la traversée de ces petits niveaux se fait agréablement. De plus, le tout est accompagné de musiques plus ou moins énergiques, plutôt bien intégré à l’ambiance générale ! Même si la bande-son n’est pas inoubliable, elle remplit bien son office et pousse à une immersion plus intense !
Niveau jouabilité, ce n’est pas mauvais du tout non plus ! C’est nerveux et très réactif !
Le système de couverture est bien pensé et permet de conserver une immersion totale en vue première personne, pas comme « Deus Ex Human Revolution » où tout à coup, on devient omniscient...
Et pour un FPS bourrin et nerveux, il se permet même une petite excentricité, la possibilité de faire les missions en totale furtivité ! Ça offre plusieurs approches du jeu et surtout, ça enrichit le level design, et se retrouve plus développé que la plupart de ses pairs avec des passages dérobés à découvrir. Bon par contre, la furtivité est plutôt à utiliser en mode de difficulté avancé, car ça facilite pas mal de séquences si l’on analyse bien la zone.
Outre ça, un système de compétence est également disponible, avec un certain nombre d’objectifs à remplir pour débloquer des bonus particuliers, souvent liés avec notre manière d’aborder le jeu.
Pour ce qui est de la progression, le jeu est décomposé en chapitre avec des missions à accomplir. C’est classique, mais pour le coup c’est bien géré ! Les missions ne sont ni trop longues, ni trop courtes, ce qui permet de relancer régulièrement l’intérêt avec un pan de narration supplémentaire. Du coup, c’est extrêmement addictif, on veut toujours aller plus loin et connaitre le fin mot de l’histoire, sans être démoralisé par un long couloir de massacre rébarbatif dont il n’en ressort aucun intérêt. Ce savant mélange entre narration et action est ce qui, selon moi, manque à pas mal de FPS !
Bah, d’ailleurs, en parlant de l’histoire, voilà le dernier point du jeu ! Comme dit plus haut, c’est une uchronie narrant l’évolution du monde si jamais les nazis avaient gagné la guerre. Le sujet est traité de manière plutôt décomplexée avec une bande de bons gros bourrins qui dédramatise pas mal la situation. C’est assez déconcertant au début, mais on se laisse entraîner par la quête de cette résistance. Pas mal de cliché narratif, mais ça fonctionne, les personnages sont attachant et leurs motivations sont louable, donc pourquoi pas ! De plus, beaucoup de clins d’œil sont faits au joueur via les journaux avec des anecdotes qui font sourire, modifiant l’histoire à la sauce germanique.
Mais ce qui m’a le plus marqué au final, c’est la mise en scène ! Les cinématiques font très « film des années 80 », faisant presque oublier par moment qu’on est dans un jeu. C’est du coup avec grand plaisir que j’assistais aux intermissions me rappelant les films de mon enfance !
Cependant attention ! Ce titre n’est pas à mettre entre n’importe quelles mains ! Certains passages sont crus et assez peu soutenables, sans compter les nombreuses instances « grincement de sommier » ...
Ainsi, c’est un excellent moment que j’ai pu vivre avec ce jeu ! En plus d’une immersion facilitée par une ambiance et un environnement crédible, c’est avant tout la mise en scène soignée et très cinématographique avec des scènes d’action suffisamment bien gérées pour que ce ne soit pas trop lourd qui fait qu’il m’a séduit.
Bref, c’est : dynamique, beau, bien ficelé et bien pensé, je ne peux qu’apprécier !
Bon par contre j’avouerai que, sans spoiler, le jeu m’a carrément déprimé, la fin est pas très cool, et je n’aime pas ça ! On n’a pas le droit de faire ça !!!!!!!!!!