Sois belle et tais toi. TAIS-TOI te dis-je. Non, je ne veux pas savoir. Non. NON. TAIS-TOI.
Certes, c'est un peu ridicule d'écrire une critique pour ce jeu, en 2012 qui plus est, surtout vu la communauté active autour. Sans insulter les 11 notes attribuées sur cette page.
Mais je l'ai refait tout à l'heure, ce fameux jeu. Celui qui m'avait littéralement décroché la mâchoire lors du line-up de la première Xbox, tant c'était beau à pleurer.
Et la raison pour laquelle je l'ai relancé aujourd'hui c'était juste pour me rendre compte des ravages du temps parce que sur ce genre de prouesses techniques c'est flagrant. Eh bien que nenni, j'ai été toujours autant impressionné de ces modélisations et reflets presque palpables, complètement d'actualité.
Le jeu est réellement une tuerie graphique, qui par contre, use et abuse des effets de flou et explosions dans tous les sens. Par exemple, renverser une boite aux lettres c'est un feu d'artifice de toutes les couleurs, un peu WTF mais bon ça flatte l'oeil.
Seulement après cette démonstration de force, on s'aperçoit qu'on tient dans les mains un jeu. Je sais, il ne faut pas parler de choses qui fâchent.
La conduite est molle et laborieuse. Et les objectifs sont tous aussi inintéressants les uns autant que les autres. Et surtout n'importe quoi :
- Tamponner des voitures pour récupérer des "plaques". (?)
- Récupérer des micro-filtres en suivant comme radar des flèches qui sont pas ergonomiques pour un sou et qui "augmentent" quand vous approchez, en vous repérant à l'aide de photos d'endroits de la ville, qu'on ne reconnait pas, qui se ressemblent tous... (?)
- Commencer une mission avec une super voiture imposante à turbos incorporés sur des pontons étriqués et rejoindre la côte en évitant de tomber dans l'eau. (?)
Et ce sont les plus passionnants. Rajoutez à ça un timer ultra limite qui vous obligera à refaire 50 fois votre mission avant de lâcher un bon gros FFFFFUUUU parce qu'il vous manquait une demie seconde.
L'histoire cucul et veut faire dans la dérision, mais n'est que dérisoire. La frustration comme investissement. L'ennui comme récompense.
Mais l'ambiance est sympa et puis c'est vraiment très joli, ça suffit à tenir en haleine quelques sessions avant de réaliser dans quelle tristesse ludique nous nageons. Un bon souvenir de l'ère 128 bits, mais qui n'était qu'éphémère.