2022: Un chapitre ou deux, et au pieu !

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Achevé le 10 janvier.

Oeuvre visiblement personnelle pour son auteure et importante pour l'époque, proposant des personnages forts et incroyablement attachants, "Little Women" conserve encore un certain charme, parcours initiatique doux-amer aussi drôle qu'émouvant, sombrant malheureusement plus d'une fois dans un moralisme bondieusard dommageable. Il faut bien évidemment placer ce défaut dans le contexte de l'époque mais ça réduit considérablement la portée du récit.

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Achevé le 17 janvier.

Publié en 1974, "Au nom du Japon" permet à l'ancien soldat Hiro Onoda de revenir sur son expérience incroyable lors de la guerre du Pacifique, le bonhomme étant resté près de trente ans sur une île des Philippines, convaincu que la guerre avait toujours lieu. Si l'écriture n'est pas des plus fluides (le passage du japonais au français ne doit pas aider non plus), le parcours d'Onoda est suffisamment atypique pour passionner le lecteur, notamment lorsque le livre évoque l'état d'esprit du soldat japonais ou une paranoïa galopante travestissant la réalité en troublante uchronie.

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Achevé le 21 janvier.

Construit autour d'une analyse du cinéma de Alex de la Iglesia et d'un long entretien réalisé en 2011 et 2013, "La passion de tourner" permet au cinéaste de s'exprimer sans fard mais avec intelligence et décontraction sur sa carrière mais aussi son enfance, la politique ou encore la culture sous toutes ses formes. Un ouvrage indispensable que l'on soit client ou non du cinéma rentre dedans du cinéaste.

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Achevé le 26 janvier.

Transfuges du "Cinéma de Mr Bobine" (une des rares émissions cinéma encore pertinente sur le web), les auteurs abordent la carrière des Wachowski sous un angle purement analytique, conscients du mystère entourant les artistes et le tournage de leurs films. Ne cherchant jamais à mettre la filmographie des cinéastes sur un piédestal, le livre préfère décrire l'oeuvre wachoskienne comme artistique plutôt qu'intellectuelle, tentant de revenir sur les nombreuses influences et thématiques qui émaillent un univers parfois bancal mais généreux et fascinant. Un livre réussi, intelligent, facile à lire, jamais prétentieux, apportant plus d'une fois un regard nouveau sur son sujet.

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Achevé le 1er février.

Spin-off de la trilogie consacrée au personnage de Bill Hodges, "The Outsider" permet à Stephen King de toucher à nouveau au récit policier, tout en lui inoculant bien évidemment des éléments surnaturels. Un opus mineur mais loin d'être négligeable, l'auteur parvenant à nouveau à nous rendre accro à partir d'un pitch pourtant rabâché. On appréciera également la notion de mal contaminant esquissée par l'écrivain, apportant une touche de fatalité assez douloureuse.

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Achevé le 4 février.

Un mook revenant avec une certaine érudition sur la carrière et l'influence du regretté Satoshi Kon, auscultant en filigrane l'état du cinéma d'animation. Pas mal du tout.

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Achevé le 16 février.

Imaginé à l'origine comme un texte court avant de muter en roman (puis en trilogie), "Mr Mercedes" permet à Stephen King de s'essayer au pur récit policier. Une relative réussite, sans grande surprise ni flamboyance mais bénéficiant de personnages bien croqués et du savoir-faire de King, capable avec peu de choses de nous rendre accro. Un roman mineur mais d'une efficacité redoutable, atteignant même des sommets de noirceur dans sa description de son antagoniste.

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Achevé le 23 février.

Timothy Zahn retrouve l'univers imaginé par George Lucas avec ce premier volet d'un diptyque consacré au retour potentiel du charismatique Grand Amiral Thrawn. Tout ne fonctionne pas et on sent que l'auteur peine parfois à justifier l'emploi de certains personnages mais il n'a pas son pareil pour insuffler un souffle politique et relativement trouble à un univers à la base bien manichéen.

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Achevé le 25 février.

Un chouette numéro qui, en plus de clôturer le gros dossier sur "Saint Seiya", propose des interviews passionnantes de Volker Engel (superviseur des SFX chez Roland Emmerich) ou encore de Makoto Kubota, fondateur, entre autres, du Sunset Gang.

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Achevé le 1er mars.

Richement illustré de sublimes reproductions de couvertures, un bien bel ouvrage revenant sur le phénomène du pulp. L'auteur aborde son sujet avec amour et érudition, n'oublions jamais de situer le contexte historique, social et éditorial qui a vu naître et disparaître ce média populaire.

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Achevé le 4 mars.

La sympathique équipe de Rockyrama nous livre ses séquences de bourre-pifs les plus emblématiques, toute décennie confondue. L'exercice est récréatif et donne furieusement envie de se refaire un bon vieux kung-fu pian des familles mais pas de quoi se relever la nuit non plus.

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Achevé le 10 mars.

Le touche à tout S. Craig Zahler signe ici un western extrêmement éprouvant et suffocant, gigantesque poursuite à la "Fury Road" construite autour d'une narration efficacement épurée, dont l'extrême violence laisse parfois entrevoir une émotion à fleur de peau, l'auteur posant l'air de rien un regard touchant sur la paternité, sur cette angoisse constante qui étreint tous les pères.

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Achevé le 20 mars.

Un classique de la littérature qui m'aura laissé de marbre même si j'en reconnais les qualités. Mais le fantastique purement fantasmagorique et mes lacunes concernant le folklore judaïque m'auront malheureusement rendu la lecteur assez pénible.

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Achevé le 2 avril.

L'auteur de "Jurassic Park" tentait ici de revenir à une aventure à l'ancienne à la Edgar Rice Burrough, le tout saupoudré de thriller technologique, d'étude anthropologique et d'écologie. Un roman sympathique et facile à lire, mais aussi loin d'être marquant, la faute à des rebondissements téléphonés et à des personnages purement fonctionnels, si l'on excepte l'attachante femelle gorille Amy.

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Achevé le 4 avril.

Si le sujet principal aurait mérité un hors-série à lui seul, on retiendra principalement de ce numéro la longue interview du cinéaste Alex Cox, passionnante.

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Achevé le 6 avril.

Avant d'être adaptée par Howard Hawks et John Carpenter pour deux longs-métrages bien différents, "Who Goes Here ?" était une nouvelle publiée en 1938 dans le magazine "Astounding Stories" par l'auteur lui-même et rédacteur en chef de la revue, John W. Campbell Jr. Remanié à partir d'un projet de roman de Campbell, le récit étonne par le suspense intense qu'il parvient à mettre en place, et par la nature indéfinie de la menace, proche des créatures de Lovecraft. La caractérisation des personnages, tous masculins, est aussi pour beaucoup dans la réussite de l'ensemble, chacun parvenant à exister avec ses failles. Un classique de la littérature de science-fiction à (re)découvrir, concis, tendu et sacrément efficace.

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Achevé le 17 avril.

Sans atteindre encore la flamboyance de son futur "Rebecca", Daphné du Maurier ressuscite avec puissance le roman gothique, mettant en parallèle la nature sauvage et implacable de son décor avec le coeur tourmenté de ses personnages. Entre suspense implacable et portrait de femme forte, "Jamaica Inn" se dévore sans problème.

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Achevé le 5 mai.

Timothy Zahn clôt son diptyque consacré au potentiel retour de Thrawn avec ce second tome bien trop long pour ce qu'il a à raconter, peinant à tenir la distance sur la longueur. Si l'auteur ne semble pas trop savoir quoi faire des personnages les plus emblématiques, il se montre bien plus à l'aise pour décrire les enjeux politiques et militaires. Pas désagréable, loin de là, mais mineur.

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Achevé le 15 mai.

En plus d'offrir l'intégralité du texte de ce classique du détournement (grandiose pour briller en soirée et insulter vos convives avec classe), cette version papier pousse le délire jusqu'au bout en parodiant délicieusement les éditeurs de pièces de théâtre, ajoutant des notes pleines de non-sens et des analyses volontairement pompeuses.

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Achevé le 23 mai.

Un classique de la littérature qui m'aura un peu laissé de marbre, la faute à de sacrées longueurs et à certains personnages fadasses. Dommage car le "fantôme" du titre fait preuve d'une belle présence spectrale tout en étant quasiment absent de tout le livre et on ne peut nier les talents de conteur de Gaston Leroux.

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Achevé le 2 juin.

Sur un sujet souvent analysé, l'auteur parvient à tirer son épingle du jeu en revenant non seulement sur le phénomène qu'aura représenté la saga, mais surtout en proposant des pistes d'interprétation pertinentes.

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Achevé le 10 juin.

Fruit d'un travail de fou furieux, ce beau livre constitue la bible ultime concernant le volet fondateur de George Miller. Avec talent, érudition et une passion ô combien communicative, Melvin Zed revient sur chaque aspect de la production, sans oublier de placer le film dans le contexte artistique et sociétal de l'époque. Un pavé absolument indispensable doublé d'un objet magnifique illustré par précieuses photos de tournage, allant même jusqu'à proposer une grande partie du matériel d'exploitation, des lobby cards aux affiches de cinéma, en passant par les jaquettes VHS / DVD / Bluray. Hallucinant.

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Achevé le 14 juin.

Suite et fin du chouette portrait du cinéaste proposé par Rockyrama. Sans jamais tomber dans la facilité et l'admiration béate, l'équipe revient avec pertinence sur la dernière partie de carrière du papa de E.T., concluant l'ouvrage sur une précieuse interview du maître.

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Achevé le 27 juin.

Le regretté Larry McMurtry retranscrit à merveille le désarroi d'une petite ville perdue d'Amérique, le manque d'avenir de sa jeunesse et les désillusions d'abimés de la vie. Un constat amer qui n'empêche pas l'humour ni une certaine forme de poésie, le tout teinté d'un spleen franchement touchant et d'un bel hommage aux petites salles de cinéma.

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Achevé le 2 juillet.

Michael McDowell dynamite le genre codifié de la saga familiale et du roman gothique sudiste en lui apportant une touche de surnaturel et d'épouvante. Ce premier tome pose avant tout les bases et l'ambiance, proposant des personnages féminins forts et taclant la sacro-sainte cellule familiale.