50 ans de musique : 1 année 1 titre

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1973 : un grand cru en terme de musique. Mike Oldfield (Tubular Bells), Pink Floyd (Dark Side Of The Moon), Lou Reed (Berlin)... Waoouh.
Définitivement, je serai ROCK. Alors s'il ne fallait en retenir qu'un, ce serait le mythique "La Grange" que mes filles ont écouté tout l'été... 2020 !
PS : le titre est bien sorti en 1973 dans l'album Tres HOmbres et non en 1977 comme indiqué par nos amis de Senscritique.

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1974 : j'ai redécouvert ce morceau (pourtant mythique) seulement en 2019 ;-)
On y trouve tout ce que j'adore chez Neil Young (ici dans la fameuse tournée de 1974 avec ses potes CSN).
Du folk, du rock, des solos, des chansons à textes, une voix cristalline... Depuis, je le joue en boucle sur mes guitares folk et électrique.

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1975 : l'album Horses s'ouvre sur un titre fleuve : Gloria. La reprise de Van Morrison (1964) est étendue (presque 6mn), totalement retravaillée en terme de rythme et surtout - acte rarissime - enrichie en terme de textes.
Patti Smith y chante la fierté de Gloria (femme de joie en la circonstance) avec une fougue hystérique qui rend ce titre unique et beaucoup plus puissant que l'original.

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1976 : dans le néant créatif de cette année-là (les grands vendeurs commencent à industrialiser leur rente à l'image de Dylan, Led Zep, Kiss, Queen, Peter Tosh...), un titre sublime et rare prédomine : Hotel California.
Il s'agit d'un des 1ers solos que les amoureux de guitare apprennent à jouer (ou à défaut qu'ils essaient de jouer).
C'est aussi un texte d'une belle mélancolie dont l'interprétation est souvent erronée pour tous ceux qui n'ont pas pris le temps de le traduire.
Venir, voir et mourir... Mes road-trips dans l'Ouest américain ne seront plus jamais les mêmes.

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1977 : je prends un incommensurable plaisir à jouer sur ma Cort l'arpège de cette chanson qui résonne dans ma tête depuis 40 ans.
Les membres de Kansas devaient être considérés comme de doux rêveurs lorsqu'ils interprétaient cette subtile ballade écologiste et humaniste.
Place à la poésie :
"Nothin' lasts forever but the earth and sky.
It slips away.
And all your money won't another minute buy.
Dust in the wind.
All we are is dust in the wind"

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1978 : nul besoin d'avoir lu l'ouvrage d'Emily Bronte pour apprécier la chanson de Kate Bush.
C'est surtout l'une des 1ères chansons que je me souviens à coup sûr d'avoir entendu l'année de sa sortie. Ceci grâce à la voix incroyable de son interprète, la mélodie magnifique et le solo de guitare final de Bairnson que je ne cesse d'apprendre à jouer (je n'ai pas son talent...).
L'un des titres que je peux écouter tous les jours sans me lasser.
Pour moi, en un mot, un chef d'oeuvre.

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1979 : comment pouvais-je savoir à l'époque que ce titre deviendrait mythique ? Pour cela, j'aurais dû me projeter 15 ans plus tard lorsque Kurt Cobain écrit dans sa lettre posthume (1994) " It's better to burn out than fade away".
Cette phrase est ainsi tirée de cette chanson "My My, hey hey (out of the blue)".
Chanson qui est d'ailleurs déclinée en 1 reprise dans le même album (Rust never sleeps) et qui le clôture. Avec la variante de texte suivante :
"It's better to burn out
'cause rust never sleeps"
..."Rock and roll can never die"
rendant ainsi hommage à Elvis et au chanteur à succès du moment Johnny Rotten des Sex Pistols.

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1980 : pour moi l'un des morceaux majeurs de la musique contemporaine américaine. Sa version Live d'ailleurs est extrêmement émouvante : le Boss transforme le morceau original de 5mn en 11-12mn !
Le propos de la chanson - malgré son aspect campagnard typiquement US - était et reste toujours universel :
- comment nos parents et leur héritage (notre karma) nous déroutent de nos désirs individuels,
- comment nous apprenons très tôt à revêtir des masques en communauté,
- comment l'être humain privilégie le moment immédiat au détriment du futur...

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1981 : quelques bons tubes alimentent cette année 1981 et saluent (ou pas) le départ de Giscard et l'arrivée du socialisme à la tête de la France.
Le tube "I Love Rock 'n' Roll" m'a bercé pendant 2 décennies. N'y voir aucun reniement de ma part mais cette chanson est à l'image des 80's : beaucoup de paillettes, de la musique basico-basique et surtout la fin de l'époque que je préfère dans le rock et le blues : la fin des 70's.

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1982 : sort cette année-là ce que je considère comme le meilleur album studio de Dire Straits. J'en retiens le titre principal, long de plus de 14mn, impassable à la radio FM (qui commence pourtant à se libérer sous l'impulsion de Mitterrand).
Pour les fans de littérature américaine (dont je fais partie), "Telegraph road" décrit magnifiquement une page de l'histoire du continent, de l'arrivée de colons jusqu'à la désindustrialisation.
Un titre majeur dans la discographie du groupe.

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1983 : encanaillement garanti avec "Relax" même si je n'avais rien compris des paroles à l'époque (j'avais 10 ans). L'album "Welcome to the pleasure dome" est tout un programme et ce titre en est le paroxysme.
La construction de ce morceau résume tout ce que j'aime dans la musique : la suggestion, la transgression, la richesse des sons et des orchestrations. En une formule, la "démarche artistique".

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1984 : le morceau de Dire Straits que j'adore jouer à la guitare (ou en tout cas que j'essaie, un de plus...).
Issu de la Bande originale du film "Local Hero", ce long solo de guitare accompagné du saxophone de Mel Collins clôture de manière somptueuse et émouvante les concerts de la tournée Alchemy de 1984.
Le morceau est tout aussi agréable en version originale :
https://www.senscritique.com/morceau/Wild_Theme/781873

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1985 : la magie Dire Straits opère pleinement, les tubes s'enchainent. L'un d'entre eux me touche plus que n'importe quel autre : "Brothers in arms". Je suis à l'âge où l'adolescent dessine les valeurs qui le construiront.
La 2nde guerre mondiale, les récits de ma grand-mère paternelle et concernant mon grand-père maternel (italien apatride pour son refus de prendre les armes contre la France) m'ont marqué à vie.
La paix sera mon crédo. Dire Straits son chantre. "Brothers in arms" son étendard.

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1986 : année dédiée pour l'album comme pour le titre aux enregistrements réalisés en concert. 2 raisons :
- peu d'albums majeurs de mon point de vue ;
- ces performances vont me pousser à aller voir en concert mes 2 artistes préférés de l'époque (Goldman en France, Springsteen côté USA).
Cette chanson est pour moi l'archétype de ce que JJG (chanteur pop par excellence) fait de mieux. Il est capable de combiner poésie et mélodie comme seuls Balavoine et Berger savaient le faire à cette époque.
C'est la chanson (dans cette version en concert) qui - depuis - a accompagné nombre de mes voyages nocturnes.

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1987 : R.E.M. fait son entrée dans ma vie (en fait un peu plus tard mais j'aime réécrire l'histoire) avec ce titre scandé "en folie" par Michael Stipe.
Pour l'anecdote, je l'avais dans les oreilles quand - en sortant d'une longue randonnée sylvestre en Californie - j'ai découvert l'immensité de l'océan Pacifique. Moment mythique et marquant à vie.

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1988 : "Talkin' about a revolution" fait partie de ces musiques que j'ai appris tôt à jouer à la guitare folk. Pourquoi ?
- elle possède une mélodie évidente et simple pour animer les soirées autour du feu (cliché)
- Tracy y écrit un hymne à la liberté et à l'humanisme.
Tout l'album est de haute volée en ne tombant jamais dans la facilité (cf. "Fast car" ou "For my lover").
Cette chanson illustre autant le talent que la subtilité de l'artiste.

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1989 : comme d'habitude, je triche allègrement car j'ai découvert l'univers des Pixies seulement 4 ans plus tard. Et en particulier ce titre fabuleux qui met en scène la relation entre un homme et une femme. Franck Black et ses acolytes expriment de manière surréaliste (à la "David Lynch") les émotions autant que les images qui traversent l'esprit de l'homme.
Un titre qui m'ancre définitivement dans une façon originale d'approcher le rock et l'art en général.

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1990 : en même temps que je découvre le label Real World de Peter Gabriel, c'est donc toute la "World music" que j'embrasse.
J'aurai pu cité cette année là "Ye Ye Ye" d'Oryema ou "Mustt Mustt" de Nusrat Fateh Ali Khan.
Je retiens le très bel et très inspiré extrait du film "le temps des gitans" d'Emir Kusturica, adaptation d'une chanson folklorique traditionnelle (date réelle de sortie nov 1989).

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1991 : en miroir à ma liste sur les albums, Nirvana s'impose à moi. A vie.
Avec Polly (terrible chanson) et Smells..., c'est le morceau qui m'a marqué le plus. Allez savoir pourquoi ;-)

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1992 : les 90's seront grunge et moi aussi. D'ailleurs je le suis toujours !
Pearljam comme Nirvana s'inscrit pleinement dans son temps et parle à une partie d'une classe d'âge (un peu) perdue.
Le titre en est le symbole : la chanson est inspirée par le danger que représente la vente libre des armes à feu aux Etats-Unis et la folie meurtrière d'un étudiant dans son lycée en 1991.

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1993 : année des lives Unplugged à la sauce grunge de Neil Young et de Nirvana.
Le titre "Like a Hurricane" - à l'origine presque anecdotique et sorti directement en live - devient fantomatique et sublime grâce à la voix cristalline de Neil.
Par fainéantise et aussi par plaisir, je renvoie à ma critique de tout l'album qui nous fait découvrir le chanteur canadien sous un nouvel angle
https://www.senscritique.com/album/Unplugged_Live/critique/214703950

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1994 : écouter la reprise de Leonard Cohen par Jeff Buckley permet de justifier l'exercice de style.
L'original est rarement transcendé. Ici, on entre dans l'ordre du divin, grâce à l'alignement subtile et parfait du thème poétique et surréaliste, à la voix aérienne du chanteur, à l'orchestration et aux arrangements...
L'enregistrement devient hélas un mythe avec le décès rapproché de l'artiste.

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1995 : logiquement, j'aurai dû mettre "Mellon collie and the infinite sadness" en album de l'année. Mais j'ai préféré faire la part belle à la chanson française, pas comme la bande FM à l'époque ;-)
Alors hommage aux Smashing Pumpkins qui ont prolongé le délice de la musique grunge et ses guitares au son saturé. Un des titres phares qui illustre leur sens de l'orchestration, de la montée en puissance et de l'atmosphère mélancolique de l'album.

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1996 : dans la continuité de mes années étudiantes et de ses découvertes grâce des potes fasciné par la world musique, je découvre le trip proposé par Afro Celt Sound System (sous label Real World de Peter Gabriel) .
Depuis le concept a été moult fois copié et s'essouffle.
Mais l'important est "ailleurs". Justement.

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1997 : avec l'ouverture à la World music apparait un champs (chant) illimité. "The book of secrets" de Loreena Mc Kennitt en est l'archétype. L'album - dans son ensemble - est magnifique, cristallin et aérien.
Mais cette chanson va traverser les années jusqu'à accompagner la naissance de ma 1ère fille jusqu'à la dernière minute. Séquence Emotion ;-)

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1998 : à cette époque, j'ai fini mes études nantaises. Mais comme la world music me plait, je reste dans la thématique ;-)
Ce n'est pas Barbara mais c'est sympa.
Chanson pêchue, joviale, qui a accompagnée quelques 3èmes mi-temps ! Bref porteuse de superbes souvenirs.

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1999 : cette année-là (sic) Muse fait donc coup double. Pour moi meilleur album et meilleur titre. J'avoue pour faire simple que 1999 clôture une belle décennie pour le style musical que j'adore : le ROCK.
Mais dans la réalité, d'autres musiques prennent le pas :
- l'électro avec Moby et la french touch (Daft Punk ou Air),
- la pop (à l'image de Travis ou Zebda),
- le rap (derrière Dr Dre, le Slim shady arrive !).
Pour moi, la fin d'une utopie.

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2000 : parce que je l'étais (et que je le suis encore)...

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2001 : ça sent bon le revival Grunge du début des années 90 (déjà !). Il faut dire que le groupe formé à cette époque vient de l'Alberta, état canadien à proximité de Seattle.
Bref une mélodie sympa avec une voix du tonnerre même si le texte ne casse pas 3 pattes à un canard.

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2002 : à ce qu'il parait le meilleur morceau Rap de tous les temps. Il porte à lui tout seul l'intérêt de voir le film "8 mile" (qui met en scène le quotidien d'un jeune rappeur de Détroit qui va faire ensuite du chemin...).
On y retrouve tout le talent d'Eminem : le flow, le sens de la mélodie, l'écriture simple et poignante.
Le titre résume ainsi l'état d'être qui m'anime : "You better lose yourself in the music, the moment".