Alfred Joseph Hitchcock

Annotation :

[ Vu le 04/07/16. ]

L'urgence de la course-poursuite, l'humour subtil propre au pragmatisme anglais (incarné ici par le savoureux Robert Donat qui donne à son personnage pourtant écrit en une ligne une vraie couleur et une identité puissante) suffisent à rendre ce thriller passionnant, on pardonne alors toutes les légèretés et incohérences scénaristiques au profit de l'ambiance savoureuse propre aux films d'espionnage d'Hitchock. Un train, des agents secrets, une blonde (et quelle blonde !), un faux-coupable tout en flegme et en assurance, un prétexte scénaristique (les fameuses "39 marches"), on mélange et on obtient un grand film !

Annotation :

[ Vu le 12/07/16.]

'Rebecca' synthétise tout ce que je m'imaginais du cinéma d'Alfred Hitchcock quand j'étais plus jeune, quand je n'avais pas encore vu ses films: Un grand manoir et son personnel, une héroïne, des faux-semblants, une atmosphère trouble et inquiétante, des secrets, une révélation finale qui vient remettre en perspective le film dans son entièreté... C'est vraiment le représentant parfait à montrer à tout ceux qui se demanderaient à quoi ressemble le cinéma d'Hitchcock pour moi.

Concernant le film en lui-même, j'ai adoré, c'est parmi ce que le cinéaste a fait de mieux jusqu'à présent (il faut évidemment que je vois - revois pour certains que j'ai oublié - ses films majeurs), servi par une photographie fabuleuse, une tension de tous les instants et une intrigue de qualité dans la veine de ce qui a pu être fait par le réalisateur anglais par la suite. Je me suis un peu ennuyé au moment de la résolution de "l'enquête", fort heureusement la scène finale grandiose vient rattraper le coup et me laisse un goût de satisfaction. Superbe une fois de plus !

(J'ai pensé à Citizen Kane à de nombreuse reprise pendant le film, ne serait-ce que la scène d'ouverture très similaire)

Annotation :

[ Vu le 04/07/16. ]

Encore un bon Hitchock pour ne pas changer, et par dessus tout, un plaisir de retrouver l'immense Cary Grant toujours renouvelé, cette fois épaulé par la sublime Joan Fontaine qui campe son rôle de femme en proie au doute avec brio. Si l'intrigue ne brille pas par sa complexité, le suspens est bien là et les faux-semblants se mêlent aux suspicions jusqu’à un dénouement pour le moins inattendu. Bref, pas un sommet de la filmographie du cinéaste, mais un très bon polar tout de même.

Annotation :

[ Vu le 21/08/16.]

Hitchcock comme je l'aime, tendu, malsain (notamment dans tout son sous-texte incestueux extrêmement subtil et intelligent), toujours sur la corde raide, prêt à lâcher. Une des grandes différences avec d'autres de ses films à suspens tels que 'Vertigo' ou 'Soupçons', c'est qu'ici le setting est inversé, on sait dès le début ce qu'il en est pour le tueur, et tout l'enjeu du film réside dans le fait d'attendre le moment où les choses vont basculer pour la jeune Charlie. Charlie, c'est Teresa Wright qui doit affronter seule la menace silencieuse de son oncle Charles, interprété pas un Joseph Cotten glaçant et intimidant, c'est sans doute le point fort du film d'ailleurs, ce qui le rapproche beaucoup d'un genre d'ancêtre du canevas classique du film d'horreur de ces 40 dernières années, où souvent l'enfant est seul confronté à l'horreur, dans l'impossibilité de se tourner vers ses proches qui ne le croient pas (c'est plus compliqué que ça ici mais l'idée est là). L'avantage avec Hitchcock, c'est que c'est tellement toujours grandiose cinématographiquement parlant que l'on peut se permettre de mettre de côté cet aspect là du film dans une annotation pour se concentrer sur le fond, tout aussi fascinant par ailleurs.

C'était l'oeuvre favorite d'Hitchcock dans sa filmographie et je comprends tout à fait pourquoi, ce qu'il dénonce du nid familial, de la femme et son rapport à l'homme est absolument passionnant.

Annotation :

[ Vu le 03/04/15. ]

Une entrée en matière réussie pour ma part dans l'univers d'Alfred Hitchcock, il sait manier une caméra et n'a pas attendu ses futurs grandes réalisations pour le prouver. 'Notorious' est un film réussi, porté par un sujet intéressant, et surtout par deux têtes d'affiches extraordinaires, Cary Grant (tout en flegme et en assurance), Et Ingrid Bergman, splendide dans son rôle de séductrice délurée mais surtout passionnée.

Annotation :

[ Vu le 15/07/16. ]

Pour en parler brièvement et passer à autre chose, l'illusion de l'unique plan-séquence est très réussie (j'ai repéré 3 cuts seulement), et extrêmement judicieuse dans l'optique de filmer un huis-clos aussi porté sur le temps qui passe et la tension, sur ce point là c'est très bon. Maintenant ce que j'ai préféré dans 'La corde', c'est cette esthétique quasi-futuriste, avec ce panorama de la ville en arrière-plan, les reflets fluorescents des enseignes lumineuses qui se projettent dans l'appartement, et cette photographie froide aux couleurs irréelles (merci le technicolor !), non franchement un travail fabuleux artistiquement parlant. Le casting est impeccable (Stewart bien sur, mais John Dal, Farley Granger ou encore la sublimissime Joan Chandler n'ont pas à rougir de leur prestation non plus !), et surtout un sens du suspens délectable comme on on a l'habitude avec Hitchcock, et l'histoire quoi que convenue (le meurtre et la dissimulation révélée au grand jour après enquête) nous tient en haleine pour l'un des films les plus palpitants du cinéaste.

Annotation :

[ Vu le 13/08/16. ]

"La musique obsédante de Bernard Herrmann - indissociable de l'ambiance du film quand on y repense - achève d'immortaliser une oeuvre fondatrice éternelle, un bijou de suspens dans un écrin d'émeraude et de rubis (je ne choisis pas ces pierres là par hasard...) qui quasiment 60 ans après sa sortie reste encore l'une des plus angoissantes énigmes que le Cinéma a pu offrir.

https://www.youtube.com/watch?v=rfryFBHAPfU

Annotation :

[ Vu le 23/08/16. ]

C'est marrant, parce que si 'Psychose' est tellement connu et reconnu que j'avais l'impression de l'avoir déjà vu en lançant le film à force d'en voir des extraits, force est de constater que je connaissais pas du tout l'histoire, et j'ai été très surpris par là où m’emmenait le film. Inutile de dire qu'Hitchcock une fois de plus manie le mystère et le suspens comme personne, qu'il teinte ici d'une bonne dose d'horreur et même de fantastique pratiquement (Rien que la scène ou Marion arrive au motel, semblant entrer dans un autre monde en traversant ce rideau opaque de pluie diluvienne, et cette vue sur l'inquiétant manoir tout de suite après, une scène au mysticisme mémorable).
Le film a plutôt bien vieilli même si les scènes de meurtre sont un peu datées, mais le point le plus réussi est incontestablement l'ambiance visuelle comme sonore, cette grande bâtisse perchée sur une colline où rôde une mystérieuse silhouette, le marais derrière l’hôtel, le cadre est idéal pour une histoire de ce genre.
Au final surpris, je m'attendais pas du tout à la tournure des événements (difficile d'en parler sans spoiler mais disons que je voyais le film comme une longue montée en puissance dans la paranoïa de la protagoniste au contact de Bates, au lieu de ça la scène tant attendue de la douche arrive très vite, et c'est tout ce qui en découle ensuite qui est au centre du récit), mais conquis, une nouvelle pièce de choix dans la filmographie du maître du suspens.

https://www.youtube.com/watch?v=qMTrVgpDwPk

(Vu avec ma mère !)

Annotation :

Nécessite un nouveau visionnage, je n'en ai aucun souvenir hormis le fait que je l'avais apprécié !