Best Of : Nine Inch Nails

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Suite à mon premier contact avec NIN en 2012, je décide de commencer par le commencement en m'intéressant tout d'abord aux démos de "Pretty Hate Machine" (le fameux album bootleg "Purest Feelings", enregistré en 1988 alors que Reznor vient tout juste de mettre en place Nine Inch Nails).

Alors très fan de Depeche Mode, Front 242 ou des disques EBM de Ministry, ce "Pretty Hate Machine" est très rapidement entré dans mon panthéon personnel de la musique industrielle. C'est ce disque qui m'a fait aimer Nine Inch Nails, et aujourd'hui encore je ne peux pas m'en passer. "Pretty Hate Machine" reste, malgré le niveau bien supérieur des disques suivants, mon album préféré du groupe.

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Comment en l'espace de cinq ans un type inconnu comme Trent Reznor est devenu une icône du rock américain des années 90 ? Réponse : en sortant "The Downward Spiral".

Fusion parfaite entre grunge, métal, industriel et synthpop, cet album est une plongée dans l'âme sombre et froide de Reznor. En ressort un aperçu de violence brute, qui tape dans le ventre de l'auditeur sans vraiment prévenir.

C'est personnellement un disque qui a grandi en moi, que je n'arrivais pas à écouter au début et qui au fil des écoutes m'a fasciné. Je reste coi face à la production de monstres tels que "Closer", "Reptile" ou "Hurt"... Un monument, un vrai. Je reste cependant bien plus attaché émotionnellement à "Pretty Hate Machine", ce qui explique pourquoi "Spiral" n'est qu'en deuxième position.

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En 2012, mon meilleur ami me fait découvrir Nine Inch Nails et cet EP à travers le clip (non censuré) de "Happiness In Slavery". Familier de l'univers de la musique industrielle, j'ai tout de même d'abord été choqué face à la violence des images et de la musique. Il m'a fallu cinq bonnes années et l'écoute des autres disques avant de vraiment me repencher sur cet EP.

C'est aujourd'hui mon disque préféré de NIN derrière "Pretty Hate Machine" et "The Downward Spiral". La fusion du métal industriel avec la synthpop aux accents EBM fonctionne très bien ici, et la noirceur totale qui se dégage de cette œuvre annonce assez bien ce que va donner "The Downward Spiral" deux ans plus tard...

Seul point faible ? Dommage qu'il n'y ait que huit titres sur ce disque...

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Continuant dans ma découverte de la disco de Nine Inch Nails, je me suis un beau jour de 2015 intéressé à "The Fragile". Double album (23 morceaux), il m'a fallu un certain temps pour apprécier ce disque à sa juste valeur, ainsi qu'un certain nombre d'écoutes.

C'est pour moi la synthèse de tout ce que Trent Reznor avait en tête dans les années 90 : on passe des morceaux purement indus ("Somewhat Damaged", "Just Like You Imagined", "Starfuckers Inc") à des choses plus calmes et posées ("The Wretched", "La Mer", "Ripe (With Decay)").

C'est un disque qui requiert néanmoins une écoute attentive et concentrée afin d'être apprécié pleinement.

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Un peu à la surprise générale, ce qui devait être le dernier EP de la trilogie annoncée en 2016 est finalement un album. "Bad Witch", c'est un disque tout à fait différent dans la discographie de Nine Inch Nails, incluant des influences jazz, krautrock et ambient dans l'habituelle ritournelle industrielle. On ressent bien l'hommage peu caché de Reznor à son ami et mentor David Bowie, ce qui en fait pour moi l'un des meilleurs disques du groupe.

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"Year Zero", c'est un peu l'antithèse de "With Teeth". Beaucoup moins "pop" que son prédécesseur, il s'agit là d'un album concept racontant l'histoire des États-Unis après une sorte de fin du monde. Très sombre dans la production, qui retrouve des breakbeats électroniques, des fréquences saturées et autres riffs de synthés bien fat.

Fait assez surprenant, c'est la première fois depuis "Pretty Hate Machine" que les guitares ne sont plus autant présentes dans le spectre musical du groupe, elles apparaissent ici traitées ou passées en retrait derrière les synthés. Enfin, un petit mot sur le marketing du disque, plutôt inhabituel. C'est ce qui s'appelle teaser ses fans...

Grosso modo, je suis assez surpris par ce disque que j'avais négligé depuis trop longtemps. Une vraie réussite, ce "Year Zero".

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En 2016, Reznor annonce la sortie d'une trilogie d'EPs en même temps qu'en sort le premier volume. Dans le même temps, son complice Atticus Ross avec qui Reznor compose et publie ses bandes-sons pour le cinéma est nommé second membre officiel de Nine Inch Nails. "Not The Actual Events" reprends les choses là ou "Hesitation Marks" les avaient laissées : plus d'expérimentation dans la production, retour en dilettante du côté synthpop laissé de côté au début des années 90 et de quelque chose d'un peu plus accessible qu'a l’accoutumée.

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Deuxième volet de la trilogie d'EPs, "Add Violence" poursuit la même ligne. L'ambiance se fait un poil plus sombre dans la production, et plus expérimentale. A noter le grand retour de Nine Inch Nails vers la synthpop période "Pretty Hate Machine" avec le single "Less Than". Un disque plutôt court, mais solide.

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Suite à la tournée "The Slip" en 2009, Reznor avait prévu de mettre Nine Inch Nails en pause le temps de se consacrer aux bandes sons pour le cinéma. Au final, en 2013, au bout de trois ans de pause, il revient avec le très synthétique "Hesitation Marks", qui a divisé une partie des fans pendant un moment. C'est le début pour Reznor d'imposer son envie de renouvellement dans le son du groupe, dont il nous avait donné un premier aperçu sur "Year Zero" : plus d'expériences, moins de violence brute façon métal indus, ce qui ne l'empêche pas cependant d'y avoir recours de temps en temps.

"Hesitation Marks" est donc un disque assez dichotomique, qu'on aime ou qu'on aime pas en fonction du jour. Perso, j'ai décidé de l'aimer, c'est le premier disque de NIN dont j'ai pu assister à la sortie en direct, et même si je ne l'avais pas forcément apprécié au début, je ne peux plus me passer de classiques comme "Copy Of A" ou "Came Back Haunted" aujourd'hui.

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Après le retour à quelque chose de plus conceptuel et expérimental pour "Year Zero", Reznor et sa bande sort "The Slip", album assez conventionnel pour du Nine Inch Nails, avec un côté industriel beaucoup moins marqué qu'a l'accoutumée, laissant transparaitre le fait que Trent Reznor sait aussi composer du rock plus classique, comme le prouvent les titres "Discipline", "Echoplex" ou "Demon Seed". Ce disque me semble en fin de compte assez faiblard par rapport à certains de ses semblables, mais reste un album sympathique, à écouter après tous les "monuments" du groupe cependant.