David Bowie live on stage !

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1968-72

Témoignage sonore privilégié de la chenille devenant papillon, BOWIE AT THE BEEB compile des moments live en studio avec ou sans public et interventions du speaker. Tous les titres ont été enregistrés avant la parution de THE RISE AND FALL OF ZIGGY STARDUST... en juin 1972 et donc avant le succès. Ils sont souvent tout frais, venant à peine d'être mis sur bandes pour leurs albums respectifs dans certains cas, les paroles pas toujours assurées, mais les chansons toujours alimentées par le culot et la gouaille des interprètes. S'il y a quelques faiblesses ("Cygnet Committee" aussi pénible que sur l'album), on reste accroché jusqu'au bout, quelle que soit la période (folk, Hype, Spiders...)
Il est peut-être dommage de nous avoir servi deux fois "Hang onto Yourself" et "Ziggy Stardust" plutôt que d'autres raretés, mais on apprécie les inédits ("Amsterdam" dans une de ses meilleures versions, "Looking for a Friend" et les reprises de "Almost Grown" de Chuck Berry ou les deux du Velvet, "White Light/White Heat" et surtout "Waiting for the Man").
Dans cette période, Bowie ne jouait que dans les clubs, des festivals et autres shows divers. Ce double-album live des performances à la BBC donne un bon aperçu de ce qu'il faisait sur scène avant de devenir célèbre.

Pour compléter l'album, on peut aussi trouver cinq enregistrements de Bowie à la BBC datant de 1967 sur la version "luxe" du premier album ainsi que la quasi intégralité (il manque "Waiting for the Man") du Sunday Show du 2 mai 1970 sur WIDTH OF A CIRCLE - dont on trouve quelques extraits de meilleure qualité sur ce BOWIE AT THE BEEB.

À noter que lors de sa parution originale, il y avait un troisième cédé inclus dans la boîte, BBC RADIO THEATRE, LONDON, JUNE 27, 2000 (voir plus bas).

Et, dernier détail agaçant (parce qu'il faut toujours que les choses soient un peu mal faites) : il aurait été préférable d'utiliser une photo de l'époque pour la couv' de l'album au lieu de celle-là, datant d'ALADDIN SANE (1973).

"Waiting for the Man" (1972) :
https://www.youtube.com/watch?v=7lh-SU2ttrc

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1971

DIVINE SYMMETRY couvre l'ensemble de la période HUNKY DORY. Hormis quelques raretés, démos et outtakes, on trouve aussi des choses plus ou moins connues enregistrées en public, notamment à la BBC : chez John Peel (dont on a déjà de nombreux extraits sur BOWIE AT THE BEEB) en stéréo et en intégralité en mono, ou chez Bob Harris (très bon son) intégral également. On y trouve par exemple sans doute la meilleure version de "Amsterdam".
Avec celui-ci, le "document" le plus intéressant est le concert du 25 septembre 1971 à Aylesbury alors que HUNKY DORY est tout juste terminé, et pas encore sorti, et que les sessions de ZIGGY n'ont pas encore commencé.

HUNKY DORY n'a pas généré de tournée. L'album a été promu en même temps que ZIGGY STARDUST sorti six mois après. C'est donc très intéressant d'entendre un concert consacré exclusivement à HUNKY DORY. Le seul bémol, qui gâche un peu la fête il est vrai, est la qualité sonore vraiment médiocre qui n'est pas tellement meilleure que celle des pirates qui circulaient jusqu'à présent.

"Amsterdam" :
https://www.youtube.com/watch?v=gQqqCXaS1KY

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1972

Première tournée de David Bowie pour la promo de ZIGGY STARDUST (et HUNKY DORY, sortis à six mois d'intervalle). Les chansons sont toutes récentes et Bowie les interprète de façon fidèle et finalement mieux qu'il ne le fera par la suite pour certaines ("Life on Mars ?", "Changes"). Il est jeune et sent enfin que le grand succès après lequel il court depuis près de dix ans est à portée de main. Bref, il a la niaque et offre une belle performance accompagné des Spiders From Mars et qu'importe s'il oublie un peu les paroles de "Suffragette City" en cours de route !
On regrettera juste que pour l'officialisation de l'album les interventions du speaker radio aient été conservées. Et l'interprétation lourde de "Width of a Circle" est assez pénible.

L'album est paru officiellement en 2008 et non en 1994 comme indiqué sur SC. La version de 1994 est une version pirate.

"Moonage Daydream" :
https://www.youtube.com/watch?v=MJarHEMy7tQ

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1973

Dernier show de la tournée ZIGGY/ALADDIN et Bowie annonce que c'est la fin au public médusé. "Quoi !? la fin ? Quelle fin ? Celle des Spiders ? de Ziggy ? de Bowie ?" Ambivalence encore une fois.
Ce double-album est certes paru en 1983, mais le concert d'adieu à l'Hammersmith Odeon de Ziggy/Aladdin date du 3 juillet 1973.

C'est un témoignage intéressant surtout lorsqu'on le compare au précédent live. On mesure pleinement la différence entre la niaque gloutonne des débuts en '72 et la grandiloquence calculée de l'été '73. La fraîcheur a cédé la place à l'esbroufe, mais le concert reste bon malgré tout.
Il est cependant plus intéressant d'avoir le SANTA MONICA '72 et le film de '73. On y mesure pleinement le délire que suscita la Bowiemania en ces années glam lorsqu'on a le support visuel ajouté à la musique.

Et il aura fallu attendre cinquante ans pour que "Jean Genie/Love me Do" et "'Round and 'Round" avec Jeff Beck en invité soient ajoutées sur la réédition de l'album.

"Rock 'n' Roll Suicide" :
https://www.youtube.com/watch?v=kEri-JZ44Ws

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1974

Double-album sorti avant tout pour faire concurrence aux albums pirates qui envahissaient le marché à l'époque, DAVID LIVE est à l'image de la tournée Diamond Dogs, controversée pour ses excès. Certains titres sont bons mais la plupart supportent mal le nouveau traitement soul qui leur est donné ("Moonage Daydream", "Jean Genie" et "Rock'n Roll Suicide" en tête) et se révèlent parfois poussifs ("All the Young Dudes", "Space Oddity", "Diamond Dogs", "Big Brother"...) mais d'autres surnagent tout de même ("Cracked Actor", "Panic in Detroit", "Knock on Wood"...)
Dispensable.

La nouvelle version cédé 2005 est toutefois plus intéressante que l'originale d'octobre 1974 (notamment grâce aux bonus qui ont été ajoutés).

"Cracked Actor" :
https://www.youtube.com/watch?v=0MfXMg8eNRA

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1974

Version officielle du pirate généralement plus connu sous le nom de STRANGE FASCINATION (ou A PORTRAIT IN FLESH), CRACKED ACTOR est meilleur que DAVID LIVE. D'abord parce qu'il est issu d'un seul concert alors que ce dernier compile des extraits de diverses soirées. Mais, plus fondamentalement, il est meilleur parce que les musiciens sont mieux assurés et les morceaux sont nettement mieux interprétés (sauf peut-être "Space Oddity" et "Cracked Actor"). Et le mixage est également de meilleure qualité. Si l'on perd quelques (rares) titres vraiment réussis de DAVID LIVE, il vaut donc mieux privilégier CRACKED ACTOR si l'on doit faire un choix.
On peut aussi découvrir une ou deux nouveautés (à l'époque) : "It's Gonna Be me" et l'abominable "John, I'm Only Dancing Again" (néanmoins plus intéressante ici qu'en version studio grâce à l'ambiance) qui ne seront pas conservées pour YOUNG AMERICANS, dont Bowie vient de commencer l'enregistrement.

"Knock on Wood" :
https://www.youtube.com/watch?v=A3c4V_ALUBM

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1974

Bowie s'intéresse à la soul depuis 1973, ce dont témoigne "1984" sur DIAMOND DOGS et l'album qu'il produit pour Ava Cherry. À l'issue de la tournée Diamond Dogs en septembre 1974, il affirme haut et fort ses nouveaux penchants musicaux en enchaînant avec un Soul Tour (ou Philly Dogs Tour) de deux mois. Il se débarrasse des encombrants décors et mise en scène de la "Hunger City" et intègre à son groupe les musiciens avec lesquels il est en train d'enregistrer YOUNG AMERICANS.
Les bandes de ce concert de Detroit (les trois derniers titres sont enregistrés à Nashville) ont été découvertes récemment dans les archives et on peut enfin savoir à quoi ressemblait cette tournée dont on a toujours entendu parler mais dont on ne pouvait se faire qu'une vague idée d'après les versions déjà très réarrangées de certains titres ("John, I'm Only Dancing", "Moonage Daydream", "Panic in Detroit", "Jean Genie", "Suffragette City") ou d'après quelques nouveautés ("It's Gonna Be me", "Knock on Wood") entendues sur les deux live ci-dessus.

I'M ONLY DANCING n'est au final pas forcément meilleur que CRACKED ACTOR, mais présente tout de même plus d'intérêt que DAVID LIVE, ne serait-ce que par sa nature de "document rare". Et puis c'est aussi un disque qui sert à témoigner d'un Young Americans Tour qui ne dit pas son nom ("Young Americans", "Can You Hear me ?", "Somebody Up there Likes me", "It's Gonna Be me", "John, I'm Only Dancing Again", "Footstompin" sont dans la playlist).
L'album a donc son charme, mais ne s'avère indispensable que pour les inconditionnels. La voix de Bowie cassée par ses excès en tout genre ou le saxo de Sanborn peuvent parfois agacer à la longue.
Dommage que "Memory of a Free Festival" en intro ne soit pas complète.

"It's Gonna Be me" :
https://www.youtube.com/watch?v=nIVMY2O-QJ0

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1976

Le meilleur album live de Bowie, tout simplement.
Il laisse tomber le grand-guignol d'Aladdin et ses kimonos, capes, maquillages outrés, slips pailletés et babygrows ridicules (maintenant on peut le dire), sans parler de l'immonde coupe de cheveux mulet-nuque-longue orange, et les décors futuristes dans lesquels il étouffait en Halloween Jack.
Pour la première fois, le public découvre le vrai visage de David Bowie, enfin sobre (esthétiquement, s'entend). Il s'accompagne d'une section rythmique parfaite et funk qui constitue le noyau de ce qui fut son meilleur groupe (Alomar-Davis-Murray) augmentée de Stacey Haydon, guitariste canadien qui remplace Earl Slick au dernier moment et au pied levé, tandis que les divers claviers ont été confiés à Tony Kaye (ex-Yes). L'Isolar Tour fut la première tournée mondiale de Bowie, qui passa enfin en France. Elle fait partie de celles qu'on aurait voulu voir et cet album en est un excellent témoignage.

Pour plus de détails, voir critique.

"Stay" :
https://www.youtube.com/watch?v=UhRTCsf1zsU

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1977

Dans la foulée de la parution de THE IDIOT, Iggy Pop part en tournée avec tin machine... Oops ! pardon (petit anachronisme)... avec Hunt et Tony Sales (respectivement batterie et basse) et David Bowie au piano. Pour la guitare, c'est d'abord Ricky Gardiner qui s'y colle, pour être ensuite remplacé par Stacey Heydon pour la seconde partie de la tournée consacrée à LUST FOR LIFE (Scott Thurston remplacera Bowie à ce moment-là).

Un album live de piètre qualité sonore est compilé à la va-vite en 1978 par Iggy pour liquider son contrat avec RCA et toucher les sous (TV EYE LIVE '77) sur lequel toutefois les morceaux qui s'en sortent le mieux sont ceux de la tournée de mars/avril avec Bowie au piano.
On retrouve ces extraits sur le concert du 21 mars à Cleveland, ainsi que le reste du show (de meilleure qualité audio), sur THE BOWIE YEARS : LIVE IN '77 ainsi que deux autres concerts, dont le son d'album pirate est assez lamentable (au Rainbow de Londres le 7 mars et aux Mantra Studios de Chicago le 28) - d'où la note générale attribuée à l'album.

"I Wanna Be your Dog" :
https://www.youtube.com/watch?v=iOZTNRGztdo

Annotation :

1978

C'est lors de la tournée Isolar II que, pour la première fois, Bowie s'est montré sur scène tel qu'en lui-même, sans incarner de personnages conceptuels comme Ziggy Stardust, Aladdin Sane, Halloween Jack et autre Thin White Duke ! Il est maintenant David Bowie jouissant du succès posthume des créatures qu'il a sacrifiées au fur et à mesure de son évolution artistique. Et le succès est au rendez-vous à chaque concert de cette deuxième tournée mondiale, centrée sur LOW et "HEROES" ; d'autant plus qu'il peut s'appuyer sur son indispensable trio rythmique augmenté notamment cette fois d'Adrian Belew débauché de chez Zappa (ce qui lui vaudra une haine féroce du Moustachevelu, très rancunier).

Malheureusement, à l'origine STAGE a été conçu de manière assez stupide - il faut bien le dire - ne consistant qu'en une bête compil' live de titres agencés selon l'ordre chronologique des versions studio (!) supprimant toute la magie de l'événement. Les interprétations sont pourtant bonnes mais le résultat est assez fade.
Heureusement la version de 2005 qui replace les morceaux dans l'ordre de la set list est beaucoup plus convaincante et rend enfin l'album intéressant. 7/10

Pour plus de détails voir critique.

"Station to Station" :
https://www.youtube.com/watch?v=ZupHxfvJVbc

Annotation :

1978

Enregistré lors des concerts des 30 juin et 1 juillet 1978 à l'Earl's Court de Londres, WELCOME TO THE BLACKOUT a l'intérêt de proposer un show de la tournée Isolar II tel qu'il se déroulait, contrairement au STAGE original.
On retrouve les mêmes titres souvent joués de manière très proche, mais parfois non. On gagne aussi "Alabama Song", "Be my Wife" et "Stay" qui ont depuis été ajoutés aux diverses rééditions de STAGE, mais aussi "Jean Genie", "Suffragette City", "Sound and Vision" et "Rebel Rebel".
Alors, oui, les versions aux synthés des titres issus de ZIGGY STARDUST ne seront jamais aussi bonnes que lorsqu'ils étaient joués façon rock, mais les shows étaient excellents et cet album le prouve autrement mieux que n'avait tenté de le faire STAGE, compilé à la va-vite en 1978.
Des deux albums, qui peuvent désormais sembler faire double-emploi, WELCOME TO THE BLACKOUT est donc préférable (même si "Station to Station" est meilleure sur STAGE).

Pour plus de détails voir critique.

"Beauty and the Beast" :
https://www.youtube.com/watch?v=idAPJDPk-I4

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1983

Un signe qui ne trompe pas : sur les 21 titres de la set list, seuls quatre n'ont pas fait l'objet d'une face A de 45T (et encore ! "White Light/White Heat" est sorti cette année-là pour la promo de ZIGGY STARDUST - THE MOTION PICTURE et "Station to Station" est paru dans une insensée version courte en France en 1976).
Les intentions sont donc claires : il s'agit d'une revue de catalogue pour complaire sans risque au public.
Le groupe qui entoure Bowie sonne comme un combo ordinaire malgré la présence de Carlos Alomar toujours fidèle. Pour le reste, les cuivres sont omniprésents, Earl Slick - plus vulgaire que jamais - en fait des tonnes et les rythmes sont systématiquement accélérés ("Heroes" dure moins de 5mn, "Fashion" moins de trois).
Finalement, les chansons qui s'en sortent le mieux sont celles extraites de YOUNG AMERICANS et de LET'S DANCE (contre lequel je n'ai jamais rien eu, moi) qui conviennent très bien à ce type d'interprétation. Pour les plus anciennes et les nouveautés issues des deux albums précédents qui n'ont pas généré de tournées (LODGER et SCARY MONSTERS), c'est beaucoup plus dommageable. Le traitement funky aux cuivres surabondants ne convient absolument pas à "Scary Monsters (and Super Creeps)", "Fashion" ou "White Light/White Heat" pour n'en citer que trois. Ce que fait Slick sur cette dernière mériterait d'ailleurs qu'on lui casse sa guitare sur la tête. Et l'intro de "Station to Station"... Quel mauvais goût !

Après cinq ans d'absence de la scène (musicale), le public s'est rué dans les stades pour voir Bowie, surtout dans la foulée du carton de LET'S DANCE. Le résultat est un live outrageusement clinquant qui n'apporte rien sinon la déception. C'est rien de le dire. Mais tout ça n'est rien comparé au suivant...

"China Girl" :
https://www.youtube.com/watch?v=BFXQMofcpsY

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1985

De sympathiques versions de "Tonight" et "Let's Dance" en duo avec Tina Turner.

"Tonight" :
https://www.youtube.com/watch?v=NETVa4BBFF0

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1987
0/10

GLASS SPIDER, c'est tout ce qu'il ne faut pas faire.
La quintessence du mauvais goût et de la vulgarité eighties (haties ?)
C'est le désastre complet. Rien qu'à l'intro de "Up the Hill Backwards", on prend immédiatement conscience de l'ampleur du massacre auquel on va assister. Peter Frampton est encore pire qu'Earl Slick et cette fois, les chansons principalement tirées du répertoire récent (NEVER LET ME DOWN, TONIGHT, LET'S DANCE) ne peuvent clairement pas aider à relever le niveau.
Comme pour le Serious Moonlight Tour de 1983, une vidéo de ce "Pepsi Cola Tour" (héhé) a été produite à l'époque et GLASS SPIDER est une retranscription audio de ce concert de Montréal officialisé en 2018 dans le coffret LOVING THE ALIEN (1983-1988) cependant amputé de "I Wanna Be your Dog".

Pas la peine de s'étendre davantage : c'est la pire tournée de Bowie pour la promo de son pire album. À ne réserver qu'aux masochistes.
Et la palme d'or de la Répugnante Abomination revient à "All the Madmen".

"Beat of your Drum" :
https://www.youtube.com/watch?v=HTheUou4uCc

Annotation :

1989

C'est le garage-rock d'un petit combo de vieux débutants expérimentés.
Ici, pas de synthés, pas de choristes, pas de danseurs, pas de section de cuivres, juste des guitares, une basse et une batterie ; la base et point. Six titres originaux plutôt réussis dans l'ensemble côtoient deux reprises, une bonne de Lennon (meilleure sur l'album) et une excellente de Dylan ("Maggie's Farm") qui est même sortie en 45T à l'époque dans une version raccourcie. "Heaven's in Here" est toujours aussi réussie dans le genre blues boom et "I Can't Read" dépote bien. Bowie n'a pas été aussi rock depuis 1973 et hard depuis 1970. C'est le retour salvateur aux sources. C'est vivant quoi, et ça change des deux machins précédents. Alors c'est certes un tantinet bourrin et Reeves Gabrels confond souvent improvisation expérimentale et gros n'importe quoi brouillon, mais il se rattrape généralement avant d'atteindre le point non-retour.
Correct et en tout cas beaucoup plus estimable que SERIOUS MOONLIGHT et GLASS SPIDER.

"Maggie's Farm" :
https://www.youtube.com/watch?v=GdaU1c_qjBo

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1991

Pour les fans de Morrissey.
Bowie vient chanter un truc de Bolan avec son fan n°1 auto-proclamé.
C'est un peu le concours de celui qui sera plus maniéré que l'autre...

https://www.youtube.com/watch?v=g32t1nwvGHY

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1991-92

tin machine a eu un intérêt majeur : redonner à Bowie l'envie de faire de la musique. Leur premier album était correct (on y trouvait de vraies bonnes choses à côté de choses médiocres). Le second est en revanche une catastrophe (exceptées la reprise de Roxy et peut-être "Baby Universal" et "Shopping for Girls").

OY VEY, BABY est le live de la tournée It's my Life. Il y avait de l'ambiance quand on y était (en tout cas, il y en avait à l'Olympia), mais sur disque, ça donne parfois l'impression qu'on écoute le Schtroumpf musicien démultiplié en quatre ("Amazing", "I Can't Read"). Le LIVE AT LA CIGALE est autrement plus sympathique, ne serait-ce que par l'ambiance créée avec le public. Et les morceaux communs aux deux albums sont plus réussis sur le concert de 1989.
À réserver donc aux inconditionnels, parce qu'on n'est pas punis non plus. Ou alors, il faut avoir de l'humour.

"If There Is Something" :
https://www.youtube.com/watch?v=7uVJsOE2RKU

Annotation :

1992

Vu que Bowie a été le seul artiste à avoir enregistré en studio avec Queen, il ne pouvait pas être absent du barnum géant organisé pour célébrer la mémoire de Freddie Mercury. C'est malheureusement à partir de cette occasion que Bowie s'est cru obligé de nous caser "Under Pressure" presque à chaque concert de chaque tournée qui a suivi. Cette fois-ci c'est Annie Lennox qui s'y colle et le duo a beau être joliment glamour et assorti, ça ne rend pas le résultat plus passionnant.
Après avoir fait venir Ian Hunter et Mick Ronson sur scène, il interprète "All the Young Dudes" avec les rescapés de Queen, puis le Caméléon termine avec "Heroes", toujours avec Ronno à ses côtés. Pas vital.

"All the Young Dudes":
https://www.youtube.com/watch?v=FNSBvvHGGvM

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1995

Ça y est enfin, Bowie est de retour ! Pour la première fois depuis 1976, il se crée des personnages autour d'un concept fumeux et remonte sur scène avec des musiciens de ses diverses périodes passées (Mike Garson, Reeves Gabrels, Carlos Alomar, George Simms). Il en profite pour exhumer des chansons plus obscures de sa discographie sans chanter le moindre tube, histoire de coller au nouveau concept. Le Outside Tour a été la dernière tournée pour laquelle Bowie a pris des risques parce qu'il avait vraiment quelque chose à prouver. Elle fut d'ailleurs très réussie. C'est aussi sa dernière avec Carlos Alomar.

OUVREZ LE CHIEN est un témoignage de qualité bien qu'on puisse lui reprocher le manque des parties avec Nine Inch Nails en intro* (voire de tout le set de NIN). "The Voyeur of Utter Destruction (As Beauty)" est toujours une chanson assez pénible et on regrettera aussi la présence de "Under Pressure", d'autant plus que la prise de son est mauvaise (on n'entend pas Gail Ann Dorsey au début). Pour le reste, c'est valable (la relecture de "Andy Warhol" par exemple), mais il manque un petit quelque chose pour que cet album soit vraiment très bon. Et puis les deux titres en bonus sont superflus, vu qu'ils sont tous deux extraits du live suivant, bien meilleur.

*: "Subterraneans/Scary Monsters", "Reptile", "Hallo Spaceboy", "Hurt"

"Nite Flights" :
https://www.youtube.com/watch?v=8WOskAciDeo

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1995

Beaucoup plus convaincant que le précédent !
Déjà parce que la qualité sonore est meilleure. Ensuite, le concert étant enregistré lors du dernier show de la première partie de la tournée, le groupe maîtrise son sujet. Il suffit de comparer les huit morceaux en commun avec OUVREZ LE CHIEN ; "Breaking Glass" notamment, excellente ici avec des intonations funky très bien venues. Et puis "Scary Monsters (and Super Creeps)" est parfaitement adaptée au contexte d'OUTSIDE. L'album de 1980 n'avait pas eu de tournée dédiée, ça rattrape un peu les choses ("Teenage Wildlife" est également bienvenue). "Look Back in Anger" est également meilleure ici que sur l'excellent LODGER. Bonne surprise aussi avec "Jump They Say" et "Strangers when We Meet". Et puis "Moonage Daydream" dépote sévère en rappel ("So old-fashioned !" héhé).

"Breaking Glass" :
https://www.youtube.com/watch?v=7ndE_1vi2zQ

Annotation :

1995

Pour être complet sur la discographie live officielle de 1995, il faut ajouter les deux titres enregistrés à l'issue de la tournée avec NIN (Bowie seulement accompagné de Mike Garson au piano), lors du Shakespeare Festival de New York. Avec notamment une très belle version de "My Death" - qu'il n'avait pas interprétée depuis 1973. "A Small Plot of Land" est en revanche moins intéressante.

"My Death" :
https://www.youtube.com/watch?v=EB6HtG2d7Dw

Annotation :

1996

Les 19 et 20 octobre, Bowie accompagné de Gail Ann Dorsey et Reeves Gabrels ont interprété une dizaine de titres de façon principalement acoustique pour les concerts de charité organisés tous les ans par Pegi et Neil Young au profit des enfants handicapés. Le programme est sympathique et décontracté, de "Aladdin Sane", "Jean Genie" à "China Girl" (le 20) ou même "Let's Dance" (le 19) en passant par "I Can't Read" ou "The Man who Sold the World" et "Heroes". Sans parler des plaisanteries musicales que sont "You and I and George" (le 20) ou "I'm a Hog for you Baby" (le 19). Et les spectateurs du second soir ont aussi eu droit à "White Light/White Heat".

La version de "Heroes" présente sur THE BRIDGE SCHOOL CONCERT Vol.1 vient du show du 20 octobre, et elle vaut le détour. On aimerait bien cependant une parution de l'ensemble des dix titres joués ces deux soirs-là. (voir playlist en tête)

"Heroes" :
https://www.youtube.com/watch?v=LYj9yFNaXM4

Annotation :

1997

Tellement content de son groupe et du Outside Tour de 95-96, Bowie poursuit celui-ci par une tournée des festivals, enregistre EARTHLING entre temps et enchaîne avec une autre tournée en 1997. Du style industriel de 1.OUTSIDE, il passe au jungle et au drum'n'bass, pas forcément toujours pour le meilleur, mais le résultat demeure positif et à la fin de l'année il a définitivement reconquis les lauriers qu'il avait perdus à l'issue des désastreuses années 1980.

LOOK AT THE MOON ! est un album beaucoup plus intéressant que LIVEANDWELL.COM pour témoigner de la tournée '97, et s'il comporte quelques faiblesses inévitables ("I'm Afraid of Americans", "Dead Man Walking" et bien sûr "Under Pressure" - même s'il faut avouer que cette fois elle est moins insupportable), l'ambiance est là. Bowie est remonté à bloc. Et ça s'entend. À noter la présence d'une étrangeté de 9mn de Laurie Anderson interprétée par Gail Ann Dorsey ("O Superman"), pas inintéressante du tout d'ailleurs, et que "The Hearts Filthy Lesson" se trouvait déjà sur LIVEANDWELL.COM.

"Seven Years in Tibet" :
https://www.youtube.com/watch?v=CBsH5PbLinU

Annotation :

1997

LIVEANDWELL.COM est un live de 10 titres proposé exclusivement aux abonnés du BowieNet à l'automne 1999. L'année suivante un cédé est édité pour les mêmes abonnés avec un CD bonus de remixes (dont "Fun", inédit de 1998 disponible désormais sur IS IT ANY WONDER ?). La version disponible depuis le printemps 2020 pour le grand public reprend les 10 titres originaux augmentés de remixes de "Pallas Athena" et de "V-2 Schneider", deux merdes techno-dance dont on se serait très bien passé. Dans l'ensemble, l'album est honnête, même s'il débute plutôt mal avec "The Hearts Filthy Lesson" sur laquelle Reeves Gabrels commence vraiment à devenir encombrant, et une version jazzy et allongée de "I'm Deranged", massacrée comme il se doit, tant elle était parfaite à l'origine (cf. 1. OUTSIDE).

"Hallo Spaceboy" :
https://www.youtube.com/watch?v=sKWyHoH4Rn4

Annotation :

1999

Enregistré en août 1999 dans le cadre de l'émission de tévé de VH1, Bowie fait des performances intéressantes entre deux anecdotes. Il ressuscite pour l'occasion quelques classiques ("Word on a Wing", "Drive-in Saturday"), interprète une excellente version de "China Girl" et exhume "Can't Help Thinking About me", prélude au futur TOY. On est, en revanche, moins convaincus par certains extraits de "HOURS...", pas encore sorti au moment de l'émission ("Seven" et "Survive").
Les choristes laissent à désirer par moments, mais dans l'ensemble, tout ça tourne très bien. C'est aussi la dernière apparition de Reeves Gabrels aux côtés de Bowie. (enfin !)
À l'origine, l'album était vendu avec un DVD contenant quatre morceaux supplémentaires, qui font désormais partie du track-listing depuis qu'il a été réédité pour ses dix ans.

"Can't Help Thinking About me" :
https://www.youtube.com/watch?v=uarBcUR7Hzw

Annotation :

1999

A priori, SOMETHING IN THE AIR est à peu près la même chose que VH1 STORYTELLER et peut donc paraître redondant. Si "China Girl" et "Can't Help Thinking About me" sont nettement meilleures sur VH1, l'ensemble de SOMETHING IN THE AIR a plus d'intérêt. Ne serait-ce que parce que toutes les chansons sont complètes ("Life on Mars ?" et "Rebel Rebel" n'étaient présentes qu'en extraits sur VH1, dans la conversation propre à l'émission de tévé).
L'album est bon, mais pas forcément indispensable.
Mention spéciale toutefois à l'excellente version de "Repetition" du sous-estimé LODGER.

"Repetition" :
https://www.youtube.com/watch?v=TzG6UKAfYTk

Annotation :

1999

Bon, alors celui-là est peut-être l'album live le plus inutile de Bowie. Sortir ça quelques mois seulement après SOMETHING IN THE AIR (plus long avec une bonne ambiance de concert), sur lequel - à deux exceptions près - on trouvait déjà les mêmes titres joués pareil (sans compter qu'il y a déjà aussi VH1), c'est avant tout un produit destiné à faire les poches des complétistes. Jolie pochette cependant.

"Always Crashing in the Same Car" :
https://www.youtube.com/watch?v=v5Y0xihoB0I

Annotation :

2000

Pour résumer : un "best of" live. Tous les titres sont sortis en 45T et Bowie est là pour faire plaisir au plus grand nombre puisqu'il participe à un festival, ce qui implique qu'il n'a pas forcément que des fans purs et durs en face de lui. On ne trouve donc pas de morceaux plus ardus, ni d'extraits du dernier album du moment (et tant mieux, serait-on tenté de dire).
GLASTONBURY est en gros un genre de SERIOUS MOONLIGHT réactualisé mais réussi, malgré quelques écueils tout de même : les chœurs inaudibles sur "Changes" ou pas dans le ton sur "Station to Station" ; et on doit se fader à nouveau "Under Pressure" encore là pour racoler les gogos.
Mais, à côté de ces menus défauts, on apprécie le retour de quelques classiques dans la playlist ("Golden Years", "All the Young Dudes", "Starman", "Ashes to Ashes"), sans négliger le fait qu'il assume enfin toutes les facettes de son œuvre ("China Girl", "Let's Dance" et "Absolute Beginners" sont aussi présentes). Très bon !

"The Man who Sold the World" :
https://www.youtube.com/watch?v=t5yCR0G6Gns

Annotation :

2000
8/10

RADIO THEATRE a été enregistré à la BBC deux jours après le succès de la performance au festival de Glastonbury. On est donc tout à fait dans le même état d'esprit, sauf que la pression est redescendue ; et ça s'entend. Les musiciens sont décontractés et on sent concrètement leur bonheur de jouer ensemble. C'est palpable. Tout est parfaitement en place. Et comme la prise de son est aussi meilleure qu'à Glastonbury, le résultat est excellent.
D'autres classiques sont venus s'ajouter à la playlist ("Always Crashing in the Same Car" et "Cracked Actor") ainsi que "This Is Not America" sur laquelle Mike Garson fait des merveilles (comme sur "Wild Is the Wind" d'ailleurs). On regrettera cependant la présence - promo de "HOURS..." oblige - de la mièvre "Seven" et de l'anecdotique "Survive", mais ça ne gâche en rien l'ensemble. On aurait préféré que "London Boys" et "I Dig Everything" aient été conservées à leurs places.

Espérons donc que l'intégralité de ce concert paraisse un jour, avec les sept morceaux manquants ("London Boys" et "I Dig Everything" entre "Survive" et "Little Wonder", et "Ziggy Stardust" (dont - comble ! - il oublie les paroles), "All the Young Dudes/Jean Genie", "Starman" et "Heroes" entre "I'm Afraid of Americans" et "Let's Dance") et quelques échanges hilarants de Bowie avec son public, conquis. C'est toujours bon pour l'ambiance d'un album live. Ça pourrait valoir 9 ou 10/10.

La couv' de ce BBC RADIO THEATRE, LONDON, JUNE 27, 2000 est en revanche la plus moche de la discographie de Bowie à égalité avec celles de ALL SAINTS, de TOY et de REALITY.

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Y avait qu'à demander ! La version 2CD (amputée de "Ziggy Stardust" et de "Jean Genie") est sortie au sein de BRILLANT ADVENTURE 1992-2001. Dommage qu'ils n'aient pas conservé quelques parties parlées entre les morceaux, histoire de témoigner de l'ambiance. Les fondus à chaque fin de titres sont décevants. Mais l'album reste grand. Le meilleur live de Bowie après NASSAU COLISEUM '76.

"Absolute Beginners" :
https://www.youtube.com/watch?v=DmHoEimw-VQ

Annotation :

2003

Album live enregistré durant l'ultime tournée de DB. Les titres sont sympas, mais ça fait un peu trop revue de catalogue. C'est bien, c'est pro... mais beaucoup trop long et ça manque d'un certain quelque chose. De chaleur, peut-être ? La proximité semble un peu trop calculée par moments.
Mieux vaut privilégier l'album précédent, plus authentiques en ce domaine.
Très bonne version de "Changes", et "Sister Midnight" et "Loving the Alien" sont de bonnes surprises.

"Afraid" :
https://www.youtube.com/watch?v=baUMqKFqJco