Moments cinématographiques favoris

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Maria de Medeiros marche dans la neige, dans un noir et blanc marécageux en susurrant une chanson mélancolique.
Tout à coup, les figurants se mettent à reprendre la chanson et tout va crescendo, un orchestre et des choeurs apparaissent et la séquence prend une teinte magique, surréaliste.
Cela disparaît aussi vite que cela est apparu. Juste un instant de sublime.

https://www.youtube.com/watch?v=ugAgP0lbCgA

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Spoilers

La fin. Woody qui embrasse sa compagne devant le miroir sur un fond jazzy. À moitié dans le noir. fait le bilan de sa vie, puis la femme lui annonce qu'elle est enceinte (alors qu'il est censé être stérile). Crédits de fin.
Magique.

Annotation :

- L'introduction. Un garçon est hypnotisé pour que son bégaiement disparaisse. C'est mystérieusement envoûtant.

https://www.youtube.com/watch?v=FMKSR2lCnMM

- Le regard caméra de la mère, après la décapitation du poulet. J'ai rarement vu un regard pouvant anéantir autant le spectateur.

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- Le personnage de Charles Denner rencontre une femme qui le séduit. Il la repousse.
Il la quitte, marche dans la rue. La voix off dit "il y a des femmes dont on se demande si elles s'intéressent à l'amour. D'autres le portent sur leur visage. Il se passera quelque chose un jour entre cette femme et moi".

La voix off s'arrête soudainement, Denner se tourne et dit "Je ne suis pas pressé" avant de reprendre son chemin.

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- Les résistants attaquent un commissariat de la Milice.
Ils cassent les fenêtres, renversent les tables, provoquent un boucan extraordinaire.
Plus haut dans l'immeuble, un agent entend le bruit et crie un "MA FEMME !", idiotie inattendue dans un tel moment de tension.

Annotation :

- Le criminel et le policier se rencontrent chez la femme aveugle. Ils ne peuvent faire entendre leur hostilité, alors chacun va tenter en toute discrétion d'incapaciter l'autre à coup de mouvements savamment placés. Un ballet silencieux et trépidant.

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Spoilers

- La fin. Les deux personnes se retrouvent, la musique démarre. Ils se prennent dans les bras. Moment inattendu vu la froideur du film. La scène est bien trop brusque et maladroite, ce qui lui donne à mon sens toute sa beauté.

Annotation :

- La scène du musée.
Le rythme est soudainement ralenti, l'humour potache disparaît.
La musique est magnifique, les toiles tout autant. On assiste à un instant intime, entre l'amour et les questionnements existentiels. Et pas un seul mot n'est prononcé.

https://www.youtube.com/watch?v=mFY9ace2t4s

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Spoilers

- Le collègue du personnage joué par Tony Leung s'apprête à partir au bout du monde. Il veut un souvenir de lui.
Il n'aime pas les photos, donc il tend son magnétophone, demande de laisser un message, puis va danser.
Tony Leung prend le magnéto et fond soudainement en larmes.

L'émotion qui nous tombe dessus comme une plaque de béton.

Annotation :

- Le début. un meurtre est commis dans un bar. Le commissaire, joué par Paul Meurisse, arrive sur les lieux du crime et se lance dans un long speech où il produit lui-même le témoignage de chaque personne présente, puisqu'il sait que personne ne fera de témoignage sincère.

Annotation :

- Le personnage principal appelle la fille qu'il a croisé et qui lui a fait tourner la tête. Il la connaît à peine.
Il lui propose un verre, la fille refuse. Le héros est triste.
Mais quelques instants plus tard, le téléphone resonne à nouveau : la fille s'excuse et accepte. Elle raccroche. Une musique démarre, soulignant le bonheur du héros, qui se lève et allume une à une toutes les lampes de la chambre. Le genre de détail anodin mais superbe.

Annotation :

- la petite Cécile et le marin quittent l'attraction à la fête foraine, au ralenti, sur l'air du prélude du clavier bien tempéré de Bach.

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Spoilers

-La fin. Lermontov le producteur est sur la scène et fait sa tragique annonce au public. Le ton est déchirant. Sa voix est assourdissante dans le silence.

Annotation :

- Le père de Cal refuse le cadeau de son fils. Déchiré, celui-ci le prend dans ses bras. Il hurle "Why won't you love me ?", une improvisation de James Dean, magistrale.

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Spoilers

- Tellement de scènes rivalisent de drôlerie et d'élégance. Mais j'ai tout particulièrement été pris de court par la solution trouvé par la troupe pour se débarrasser des pilotes nazis dans l'avion : envoyer un sosie d'Hitler leur dire "JUMP !"

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Spoilers

- L'interminable séquence avec le chat. Insoutenable.

- Vers la fin, le fou qui sonne la cloche en répétant "LES TURCS ARRIVENT ! LES TURCS ARRIVENT !"

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Spoilers

- La scène de revanche. La manière dont chaque personnage est filmé est terrifiante. La lumière, la disposition des acteurs. Dans la pluie, sous les roulottes. Terrifiant.

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Danielle Darrieux et Vittorio de Sica tournoyant de bal en bal dans des fondus enchaïnés.

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Cassavetes et Gena Rowlands qui improvisent la fin de la pièce. Un sabotage complet du film. Impossible de savoir à quoi on assiste. Il n'y a qu'un couple pour pouvoir faire ça.

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Le passage où le personnage de Charles Denner discute avec les policiers. Sa femme est la victime. Sa peine est immense, son parler est littéraire à souhait. Denner était vraiment un acteur extraordinaire.

https://www.youtube.com/watch?v=viVbVKq1V14

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Spoilers

L'avant dernier plan du film : les cadavres enchevêtrés et la nappe de synthé sombre, la caméra qui filme le tout de haut, donnant à la fin du film une lourde impression de tragédie...
...immédiatement gâchée par une surimpression ridicule et une musique 80's.

Annotation :

- La course-poursuite automobile. Les voitures qui décollent au ralenti, sur fond d'easy listening.

- La présentation finale des acteurs, en costume de cirque.

Le foutage de gueule ouvert d'Altman me plaît beaucoup.

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- Le regard caméra d'Harold après avoir fait fuir la dame de l'agence matrimoniale.

-Ces inserts de deux secondes dans la séquence musicale au moment où Maud tente de se suicider.

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- La séquence de fin. Kalédoiscope de possibilités et de destins pour les personnages, sur une musique excellente.

https://www.youtube.com/watch?v=WYl2J9Y6zOg

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La fin, dans l'entrepôt humide et glauque à souhait.
Popeye qui tue un collègue par erreur, ne montre aucun remords et poursuit Charnier. Puis ce noir soudain et la présentation des destins des personnages sur des cordes aiguës. Terrible. Un vrai film d'horreur.

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- Le moment où Dustin Hoffman trempé, avoue tout à Elaine, la fille de Mrs Robinson. Le visage de celle-ci apparaît dans l'embrasure de la porte et le focus est sur elle. Puis elle part soudainement et sa fille (dans l'autre côté du cadre) reste dans le flou. Puis la netteté sur son visage arrive, avec la réalisation horrible.

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Juste après l'explosion du premier camion, Vanel et Montand se disputent. Et là Vanel explose : il hurle "T'AS DE LA CHANCE QUE JE SOIS VIEUX" tout en pleurant. L'émotion dans la voix m'a touché.

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Plan sur Jean-Claude Brialy sur un canapé. Celui-ci déclame soudainement "J'en ai marre de la symétrie".

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- Le générique commence. Flou sur les lumières de la ville, une chanson énergique à la guitare démarre... et s'arrête presque aussitôt. Le reste du générique se fera sur des bruits de voiture, avant que la musique reprenne enfin, pour s'arrêter aussi vite que la première fois.

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Spoilers

- Le flashback de Porco Rosso. Ce vol au-dessus des nuages, sur une musique atmosphérique et quasi-silencieuse.
Si peu de mots et pourtant tant de choses sont dites.