Comics à lire si l'on a aimé Watchmen

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Je compte aussi les autres volumes de la saga Before Watchmen. Sa présence ici est une évidence puisqu'il s'agit des préquelles officielles de Watchmen. Contrairement à ce que la vindicte populaire générale a tendance à officialiser, une bonne partie de ces mini séries sont de qualité et ne trahissent pas l'univers original qu'elles complètent parfois de belle façon (notamment celle sur les Minutemen par Darwyn Cooke).

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À réserver pour les lecteurs de l'univers DC traditionnel. Avec ce récit très maîtrisé de Geoff Johns, l'univers Watchmen se lie officiellement avec l'univers DC. Opération de sauvetage pour l'univers DC, c'est probablement ce dernier qui bénéficiera le plus de l'association des deux univers, donc je ne pense pas qu'il faille le voir (avec les séries régulières qui prendront la suite) comme une suite à Watchmen. Depuis le temps que les fans en voulaient aux New 52, DCU Rebirth est une renaissance pleine d'espoir pour cet éditeur qui a fait le bon pari à mon avis.

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Pour faire suite à DC Universe Rebirth, voici un nouveau pas (timide) de rapprochement entre les univers DC Classique et Watchmen. L'histoire est plutôt une suite à Flashpoint et DCU:R qu'une suite à Watchmen, mais si vous aimez les deux univers ça reste une pioche intéressante. Ne serait-ce que pour les magnifiques dessins de Jason Fabok et Howard Porter.

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Annoncé comme la suite officielle à Watchmen, ce récit est dans la continuité totale de DC Univers Rebirth et Le Badge, à savoir qu'il constitue le chapitre final de l'intrigue de fusion des deux univers DC & Watchmen. Geoff Johns développe un propos méta sur l'influence de Watchmen sur les comics de super-héros ainsi qu'un hommage direct à Superman - en opposition directe avec le Doc Manhattan - et ses héros fétiches de la JSA. Le ton reste très fidèle à la "patte" d'Alan Moore et il introduit de nouveaux personnages intéressants (également inspirés de Charlton Comics comme les personnages initiaux de Watchmen). Visuellement Gary Frank reprend le gaufrier caractéristique de la série originale pour un résultat classique mais moderne à la fois. Un must have selon moi, malheureusement sa parution chaotique en VO a conduit à sa mise à l'écart de la continuité il semblerait. Quel gâchis...

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Pour l'historique, ce tome propose des récits emblématiques des héros Charlton Comics qui auraient du être les héros de Watchmen si DC n'avait pas fait machine arrière au dernier moment. Mais il y très facile d'y reconnaître les modèles du Hibou, de Rorschach, du Spectre Soyeux et de Doc Manhattan. Vintage donc difficile d'accès pour les lecteurs actuels, il s'adresse surtout aux archéologues du milieu.

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(Uniquement en VO) Il faut considérer toute la série et pas que le tome 1. The Question est le personnage qui a inspiré Rorschach, et cette série - ultérieure à Watchmen - raconte ses aventures en solo dans une ambiance polar hard boiled que ne renierait pas Frank Miller. Le personnage est tourmenté et violent, on pourrait tout à fait dire que cette série est un équivalent de série solo pour Rorschach. L'univers Watchmen y fait une (très) brève apparition un peu comique en tant que caméo d'ailleurs.

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Juste avant Watchmen, Mark Gruenwald avait déjà proposé chez Marvel une réflexion mature sur les limites à imposer aux surhumains et les conséquences de leurs actions. De plus, le Squadron Suprême est l'équivalent trait pour trait de la JLA de DC chez Marvel, c'est donc un peu comme lire un (très bon) Comics de la JLA. Un classique qui est resté dans l'ombre de Watchmen depuis tout ce temps bien qu'il soit assez connu et reconnu par le public VO.

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Avec cette BD sous forme de Elseworld, James Robinson rend hommage aux héros de l'âge d'or de DC Comics, les oubliés d'aujourd'hui. La seconde guerre mondiale vient de finir et les nombreux membres de la Justice Society of America prennent petit à petit leur retraite, craignant que le monde n'ait plus besoin d'eux. Un récit sous fond de MacCarthysme qui aura fortement influencé Geoff Johns, le principal architecte de l'univers DC des années 2000/2010.

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Darwyn Cooke a lui aussi écrit son récit sur l'impact des surhumains dans leur société. Son histoire va plus dans la direction de la nostalgie et insiste sur l'importance de l'héritage / la transmission entre générations, en prenant comme background le fameux Silver Age (marqué par l'apparition de Barry Allen et Hal Jordan comme remplaçants de Jay Garrick et Alan Scott). On n'y trouve donc pas l'ambiance noire/polar de Watchmen mais plusieurs thèmes sont comparables entre les deux œuvres.

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Douze héros totalement oubliés de l'âge d'or de Marvel dans les années 40 se réveillent à l'époque moderne après 60 ans de cryogénisation. L'un d'entre eux sera assassiné et ses pairs doivent mener l'enquête pour débusquer le coupable tout en s'acclimatant tant bien que mal à une société qui leur est étrangère. Difficile de ne pas remarquer des similitudes avec Watchmen dans ce synopsis non? En vrai le déroulé de l'histoire y est assez différent, heureusement, mais si vous avez apprécié le parfum délicieusement rétro et suranné des héros d'Alan Moore et l'ambiance d'enquête un peu Pulp associée, ce récit totalement auto-contenu vous rappellera certainement de bons souvenirs de lecture, sans en côtoyer les sommets.

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Kingdom Come est un cri d'alarme pour dénoncer la dérive "grim n' gritty" qui a envahi les comics après la parution de Watchmen et The Dark Knight Returns ; un appel pour un retour aux valeurs héroïques nobles qui ont défini les super-héros à leurs origines. En un sens il repose donc sur des thématiques qui se rapprochent de celles de Watchmen (qui garde les gardiens?). C'est probablement l'un des (si ce n'est LE) meilleurs récits de super-héros a avoir été publié dans les années 90.

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Crise d'Identité est (pour moi) peut-être le meilleur récit de la Justice League. A partir d'un événement traumatisant (le viol puis meurtre de Sue Dibny par Doctor Light), la ligue se déchire et deux visions s'affrontent pour déterminer jusqu'où l'on peut/doit aller pour punir et empêcher un tel acte de se reproduire. Un récit dont la dureté de la thématique est bien rare sur un titre aussi mainstream que la JL.

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L'autre grand classique d'Alan Moore (parmi un palmarès qui en foisonne) est plutôt centré sur le totalitarisme et la lutte contre l'oppression dans un univers ouvertement dystopique. Tout le monde le connaît - c'est un monument de la culture populaire grâce à son personnage principal - mais tout le monde ne l'a pas forcément lu. S'il est assez différent de Watchmen dans son univers, je pense que la lecture de l'un plaira aux fans de l'autre sans problème.

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Je ne le mets pas tant car il ressemblerait à Watchmen, mais surtout car il est l'autre grand récit qui a changé le paysage du comics en 1986, en y concrétisant les thématiques adultes et noires qui commençaient à apparaître dans le médium à la fin de l'âge d'argent. Il y est également question de justice et de dérives autoritaires. De toute façon ce comics est à lire absolument.

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Ce troisième volet du Dark Knight (après Strikes Again qui est très controversé et que j'ai volontairement écarté de la liste) remet en avant une thématique proche de ce qui est développé dans Watchmen : des êtres surnaturels peuvent-ils se hisser au rang de maîtres du monde sur le simple fait qu'ils sont plus forts que l'humain lambda? Une lutte violente entre Kryptoniens mégalos et le reste du monde. Cet opus a été une vraie surprise à sa sortie, alors qu'on s'attendait au pire de la part de Frank Miller qui n'était pas en forme.

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Une évidence de par son titre, un peu moins par son contenu. Cette série ne met pas en scène le Rorschach du Watchmen original, autant être clair dès le début. Il s'agit plutôt d'une suite "possible" qui s'interroge de façon ouvertement politique sur l'héritage qu'un personnage comme Rorschach a pu laisser derrière lui, sous la forme d'une critique (de plus) du populisme, des théories du complot et de l'atmosphère fascisante de l'Amérique contemporaine (aux yeux de l'auteur en tout cas). Un récit sous forme de polar assez lent et pouvant paraître déstabilisant pour qui éspèrerait y trouver une vraie suite ou développement annexe de l'oeuvre originelle. Pas forcément à la hauteur de l'enjeu à mon avis, mais à lire pour se faire son propre avis.