Da Bond Code
Toutes les théories des plus réalistes aux plus folles pour donner milles pistes de lectures de la saga EON .
14 films
créée il y a plus de 7 ans · modifiée il y a plus de 6 ansJames Bond 007 contre Dr. No (1962)
Dr. No
1 h 50 min. Sortie : 27 janvier 1963 (France). Action, Aventure, Thriller
Film de Terence Young
Frenhofer a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
- Théorie la plus basique (diégétique):
Les 20 premiers films racontent l'histoire de James Bond 007, agent du MI6. Casino Royale lance une réécriture de ses aventures à une nouvelle époque et dans un tout autre contexte.
Point + : inutile de se triturer le cervelet, il suffit de suivre dans l'ordre de 007.
Point - : comment expliquer certains changements d'âge radicaux entre certains interprètes ,
****
- Théorie du personnage archétype (diégétique et extra-diégétique, développée par Ian & Ann Fleming):
James Bond est un éternel trentenaire. Peu importe au fond les détails.
Point +: inutile de se prendre la tête, James Bond est un personnage avec ses caractéristiques que l'on peut faire évoluer à toute époque.
Point - : Ses interprètes ne font pas éternellement trentenaires et ses aventures dessinent les évolutions du monde parfois dans le détail.
Goldfinger (1964)
1 h 50 min. Sortie : 18 février 1965 (France). Action, Aventure, Thriller
Film de Guy Hamilton
Frenhofer a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Théorie "Combien y a-t-il de golden Girls dans Goldfinger ?" (diégétique / extradiégétique, induite par Guillaume Evin)
Dans le Casino Royale de la saga Pussycat, deux James Bond Girls dorées apparaissent. Dans la chanson de Newley,chantée par Bassey, on peut entendre "a golden girl knows when he kissed her".
Alors, combien y a-t-il de James Bond Girl tuée peinte en or ?
A priori, une: Jill Masterson (Shirley Eaton).
Mais dans le générique, la femme en or, c'est Dinks (Margaret Nolan), la masseuse congédiée d'une façon peu galante dans une scène qui fait hurler les partisans du Metoo. Guillaume Evin du Club James Bond France observe qu'une scène coupée au montage passe son son corps parmi toutes les images du film projetées sur elle.
Dinks aurait-elle appris des choses malgré la précaution (prise pour du machisme) de 007 ? A-t-elle aussi été assassinée par Goldfinger ?
Point -: cela se serait su dans l'hôtel et Bond aurait voulu la venger au moins autant que Jill Masterson.
Point +: comment expliquer autrement, diégétiquement, que Dinks soit également morte et recouverte d'or dans le générique du film ?
Casino Royale (1967)
2 h 06 min. Sortie : 22 décembre 1967 (France). Action, Aventure, Comédie
Film de Val Guest, Ken Hughes, John Huston, Joseph McGrath et Robert Parrish
Frenhofer a mis 5/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Théorie du nom-code (diégétique, développée par le Casino Royale de Pussycat et par Georges Lazenby dans Au Service Secret de Sa Majesté):
Bond, James Bond 007 n'est pas une réelle identité: il s'agirait, comme pour Kaplan dans La Mort aux trousses, d'un nom-code pour un agent imaginaire. Si bien que plusieurs agents peuvent assumer cette identité.
Point +: cela explique les différents interprètes et permet même d'imaginer que d'autres héros sont James Bond: par exemple, Henry Jones Sr (jeune),Major Charles, Brett St-Clair, Damian Drake, Remington Steele et XXXX,aurait été James Bond. ou Sir August de Winter, Simon Templar, Mario (l'amant d'Emmanuelle), Damian Roth, le Pr Donald Kessler et Alex West. Etc...
Point - :comment expliquer qu'ils aient tous (Craig excepté) la même histoire ? Tous une femme appelée Tracy, tuée par Blofeld ?
D'aucuns arguent que le nom-code appartenait bien au premier Bond (Sean Connery, Lazenby serait Connery qui aurait fait de la chirurgie esthétique pour ne pas être reconnu par Blofeld) qui laisse son nom, son histoire comme nom-code à d'autres agents chargés de se faire passer pour lui... Peu convainquant mais les goûts, les couleurs ...
On ne vit que deux fois (1967)
You Only Live Twice
1 h 57 min. Sortie : 20 septembre 1967 (France). Action, Aventure, Thriller
Film de Lewis Gilbert
Frenhofer a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Théorie "James Bond est un Seigneur du Temps" (diégétique et extra-diégétique, développée par des étudiants américains et geeks whovians de toutes les nations, relayée dans Skyfall non sans humour par Sam Mendès):
Pour situer: James Bond et Docteur Who sont deux véritables institutions britanniques.
Le Docteur est un extra-terrestre de la planète Gallifrey qui voyage dans le temps au moyen d'un vaisseau camouflé en cabine téléphonique de police bleue (le TARDIS). Il appartient à une caste de son monde qui s'est élevée au-dessus de la simple humanité et est capable, en plus de voyager dans le temps, de ressusciter en changeant d'apparence et de caractère. Les êtres de cette caste sont appelés les Seigneurs du Temps.
De là, cette théorie qui veut que si James Bond change d'apparence, c'est parce qu'il est en réalité, comme le Docteur, un Seigneur du Temps.
Point +: quand on est fan du Docteur Who, c'est plutôt cool et ça justifie les changements d'interprète et les caractéristiques qui leurs sont communes..
Point-: où est le TARDIS de James Bond ? Pourquoi ne le voit-on pas se régénérer ? Pourquoi aurait-il toujours une apparence très semblable? Pourquoi le MI6 emploierait-il ou ferait-il confiance à un extra-terrestre?
Au service secret de Sa Majesté (1969)
On Her Majesty's Secret Service
2 h 22 min. Sortie : 18 décembre 1969 (France). Action
Film de Peter R. Hunt
Frenhofer a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Théorie de la Dynastie des Bond (diégétique, développée par des internautes et critiques, appuyée par James Bond Jr):
S'ils s'appellent tous James Bond, c'est parce qu'en fait, depuis celui de Sean Connery, de père en fils, on s'appellerait James Bond et on serait agent secret. (Et, éventuellement, comme dans James Bond Jr, on a à chaque génération un grand amour qui s'appelle Tracy et un ennemi qui s'appelle Requin.)
Point -: pas crédible pour un sou !
Point +: on peut néanmoins s'amuser à déterminer avec quelle James Bond Girl chaque Bond donne naissance à celui qui le suit. Lazenby et Moore sont alors demi-frères. Mettons que le premier est le fils de Bond et Domino et le second de Bond et Tiffany Case. Dalton pourrait alors être le fils de l'un des Bond fils avec, par exemple, Mélina Havelock et aurait Brosnan avec, mettons Pam Bouvier. Ce dernier Bond pourrait avoir celui de Craig avec Igma Bergstrom.
***
Théorie sur l'identité réelle de Ernst Stavro Blofeld (diégétique, induit par Peter Hunt dans Au Service secret de Sa Majesté mais revue et corrigée par Sam Mendès dans Spectre)
Qui est réellement Ernst Stavro Blofeld ?
Sur le net, on apprend qu'il s'agirait d'un certain Franz Oberhauser.
Il s'agit en fait de l'idée développée par Sam Mendès dans Spectre. Franz Oberhauser, fils du moniteur de ski Hannes Oberhauser. Il reproche à Bond, que son père a adopté, de lui avoir volé sa place.
Dans Au Service secret de Sa Majesté, Ernst Stavro Blofeld cherche à être reconnu comme un Comte de Bleuchamps. Bond suppose qu'il s'agit d'un faux titre, Bleuchamps étant la version francisée de Blofeld / blaufeld. Pourtant, il existe des traces réelles de la famille des Bleuchamps.
Hannes Oberhauser ayant adopté Bond orphelin aurait-il adopté le fils naturel rejeté de la famille des Bleuchamps ? Sachant que Bond a en réalité été élevé par sa tante Charmian dont il parle dans Dangereusement vôtre, Hannes Oberhauser n'est que son mono de ski. Mais il a pu élever (voir être le père) d'un Comte de Bleuchamps rejeté.
Les diamants sont éternels (1971)
Diamonds Are Forever
1 h 59 min. Sortie : 20 décembre 1971 (France). Action
Film de Guy Hamilton
Frenhofer a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Théorie "Le Blofeld des Diamants sont éternels n'est pas Blofeld" (diégétique, développée par Frenhofer)
Charles Gray, c'est un bon acteur, un bon méchant mais un Blofeld assez problématique. Ne serait-ce que parce que, John Glen ayant décidé de passer sous silence tous les volets des Diamants sont éternels à Moonraker, le Blofeld de Rien que pour vos yeux est en tout point semblable à celui de Telly Savalas.
Le Blofeld de Charles Gray se met au style dandy, fume la cigarette au porte-cigarette, voue une passion aux diamants et semble toujours à la recherche de doubles de lui-même pour assurer sa sécurité (ou pour avoir, comme les diamants, plusieurs facettes). Il s'arrange même pour laisser Bond retrouver sa trace et jouer à son intention un petit théâtre expliquant sa chirurgie esthétique. Il usurpe l'identité d'un homme que nul ne voit jamais.
Et si Blofeld n'était pas Blofeld mais un pseudo-Blofeld chargé de piéger Bond et donc plus en ligne de mire que le vrai Blofeld qu'on retrouve au début de Rien que pour vos yeux ? Et s'il était en réalité le méchant qu'il devait être initialement ? Un méchant animé par l'esprit de vengeance, au service du SPECTRE, allant jusqu'à se faire passer pour Blofeld ayant changé de visage pour se venger de Bond ? Un méchant qui a de bonnes raison d'être un maniaque des diamants, son frère ayant été auromaniaque ? Et si le Blofeld de Charles Gray était en réalité le frère de Goldfinger ?
Point +: cela permet d'envisager le personnage de Charles Gray sous un jour intéressant et d'expliquer les aléas du retcon de Rien que pour vos yeux.
Point -: C'est assez tiré par les cheveux ...
Vivre et laisser mourir (1973)
Live and Let Die
2 h 01 min. Sortie : 21 décembre 1973 (France). Action, Aventure, Thriller
Film de Guy Hamilton
Frenhofer a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Théorie sur le Baron Samedi (diégétique, développée par Frenhofer):
Vivre et laisser mourir est un volet particulier des aventures de James Bond tant il flirte volontairement avec le fantastique, qui se marie bien avec le décor de la Louisiane et l'ambiance de vaudou.
Témoin, un des sbires de M.Big / Dr Kananga, le Baron Samedi.
Comme pour nous en persuader, sa première apparition à l'hôtel est présentée comme la prestation d'un acteur interprétant le Baron Samedi, Maître des morts dans les croyances du vaudou.
Mais le même Baron Samedi semble littéralement échapper à la mort à la fin du film qui s'achève sur lui, riant aux éclats, assis à l'arrière du train de Bond et Solitaire. Le même Baron Samedi qui ne cherche visblement plus, a contrario de Tee-Hee, à se débarrasser de Bond, une fois Kananga mort. Le même Baron Samedi qui brûle des cartes comme pour donner des indications, des conseils, peut-être même des ordres à Kananga. Kananga qui a donné à Solitaire et à sa mère un pouvoir de voyance.
Mais d'où vient ce pouvoir ? Et si Kananga avait passé un pacte avec le véritable baron des morts, avec le véritable Baron Samedi qui l'accompagnerait partout ainsi que le fait Méphistophélès avec le Dr Faust ?
Jouant de la veine du fantastique, le film ne tranchera pas mais prendre conscience de cet aspect possible concernant l'un des sbires les plus célèbres de méchant de la saga James Bond n'est pas sans donner un certain piquant à cette aventure de 007.
Non ?
Point - : James Bond flirtant avec le fantastique ne peut pas être du goût de tout le monde, certains ayant encore du mal à digérer son voyage spatial de Moonraker ...
Point + : la théorie ésotérique offre une profondeur et une complexité insoupçonnée à une aventure qui peut sembler trop classique, relevant le cocktail.
L'Espion qui m'aimait (1977)
The Spy Who Loved Me
2 h 05 min. Sortie : 12 octobre 1977 (France). Aventure, Action
Film de Lewis Gilbert
Frenhofer a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Théorie sur le M de Robert Brown (diégétique, développée par diverses sources):
A la mort de Bernard Lee, il fallut trouver un nouvel interprète pour le personnage de M. Cet interprète, ce fut Robert Brown, déjà vu dans L'Espion qui m'aimait.
Si pour la plupart des spectateurs, Brown ne fait que prendre la suite de Lee dans le rôle de Miles Messervy, d'autres avancent qu'il s'agirait d'un nouvel M et que ce nouvel M, ce serait l'Amiral Hargraves, le personnage de Robert Brown dans L'Espion qui m'aimait.
Point -: c'est impossible, car tous les M ont au moins un nom ou un prénom en M. Cela dit, cette règle bondienne peu réaliste n'empêche pas de rapprocher la lettre H, initiale de Hargraves, d'un M écrit autrement: H/M.
Point +: cela permet de justifier le changement d'interprète, rendant hommage au personnage de Bernard Lee, qui serait mort comme lui.
Dangereusement vôtre (1985)
A View to a Kill
2 h 11 min. Sortie : 11 septembre 1985 (France). Action
Film de John Glen
Frenhofer a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Théorie "James Bond est mort à la fin de Dangereusement vôtre" (diégétique / extra-diégétique, développée par des fans de la saga):
Le saviez-vous ? La saga James Bond aurait dû s'arrêter après Dangereusement vôtre car, aux dires de certains, James Bond meurt à la fin de ce film.
"C'est ainsi qu'il aurait voulu mourir", déclare calmement le personnage d'Anthony Ainley en découvrant Bond mort dans un lit au début d'On ne vit que deux fois. Q pourrait apparemment en dire autant à la fin de Dangereusement vôtre. Car Bond et Stacey Sutton prennent une douche ensemble et en profitent pour se bécoter lorsque, d'après les créateurs de cette théorie, Bond pousserait un soupir d'aise que l'on peut interpréter comme un dernier soupir.
Point +: c'est plutôt amusant et cela permet d'envisager Tuer n'est pas jouer comme un reboot.
Point -: c'est en même temps assez grotesque, peu crédible et cela met à mal la continuité de la saga, si l'on en considère une.
Meurs un autre jour (2002)
Die Another Day
2 h 13 min. Sortie : 20 novembre 2002. Action, Aventure, Policier
Film de Lee Tamahori
Frenhofer a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Théorie "James Bond est mort au début de Meurs un autre jour" (diégétique / extra-diégétique, développée par des fans de la saga):
Pour certains, Bond meurt sous les coups de ses tortionnaires coréens, ou ensuite fusillé devant le pont.
La table d'opération sur laquelle on l'analyse serait une table de morgue. Mourant, dans ses derniers instants, il imaginerait enfin réussir à conclure avec Miss Moneypenny. Il se rappellerait sa précédente mission, le double jeu d'Elektra King, à travers la trahison de Miranda Frost. Cela expliquerait le méchant supposé être mort et qui cherche à devenir son double: Graves signifiant bien "la tombe". Enfin, cela expliquerait que le Bond de Daniel Craig, un simple successeur dirait à M avoir compris que les agents double zéro ont une espérance de vie limitée, faisant allusion à la mort récente de James Bond, dont il reprend le nom code.
Sorte de théorie mixant celle du nom-code, celle dite "Brazil" et celle de la mort du Bond de Moore à la fin de Dangereusement vôtre.
Point +: c'est plutôt amusant et cela permet de justifier Casino Royale en tant que reboot. Pour les inconditionnels du réalisme galopant, c'est aussi un bon moyen d'intellectualiser Meurs un autre jour et lui trouver un intérêt caché et plus de transcendance.
Point -: c'est en même temps assez grotesque, peu crédible et cela met à mal la continuité de la saga, si l'on en considère une.
Une énième tentative désespérée de prouver que chaque interprète joue un Bond qui repart de zéro, la précédente incarnation étant supposée morte ou retirée des opérations. On peut donc supposer le Bond de Sean Connery marié à Tiffany Case et à la retraite ou parti dans l'espace rechercher les diamants détournés par Blofeld; que le Bond de George Lazenby se soit suicidé suite à la mort de sa femme avant d'être vengé par celui de Sean Connery; le Bond de Moore mort de vieillesse et de plaisir lubrique sous sa douche avec Stacey Sutton; le Bond de Dalton retiré définitivement des affaires pour vivre le parfait amour avec Pam Bouvier elle-même retirée de la CIA; le bond de Brosnan mort pendant sa captivité en Corée.
Mais c'est assez peu convaincant, non ?
Casino Royale (2006)
2 h 24 min. Sortie : 22 novembre 2006 (France). Action, Thriller, Aventure
Film de Martin Campbell
Frenhofer a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Théorie du cocktail (extra-diégétique, développée par le Club James Bond France):
Les films de James Bond constituent l'exécution d'un cocktail de film d'espionnage prescrit, que l'on s'approprie en fonction de l'époque. Chaque film représente son année, son époque et est présenté comme un cru.
Métaphore associant film et champagne/cocktail.
Le cocktail peut être sucré (fantaisiste et amusant) ou amer (réaliste et sombre), tantôt bien dosé, tantôt mal dosé.
Point +: permet d'apprécier la saga pour ses différentes ères, sans se soucier de la chronologie. La saga James Bond sert alors plus à voyager idéologiquement dans le temps.
Point - : l'approche de la saga n'est plus très conventionnelle et peut alors faire douter les adeptes des films ficelés comme des épisodes de séries modernes.
Quantum of Solace (2008)
1 h 46 min. Sortie : 31 octobre 2008. Action, Aventure, Policier
Film de Marc Forster
Frenhofer a mis 6/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Théorie de James Bond, grand méchant de l'histoire (diégétique, ne concerne que la période Craig, développée, entre autres, par Daniel Craig):
Casino Royale s'ouvre sur un incident diplomatique causé par Bond défendu par une M qui décrit les agents du ministères qui lui demandent de sanctionner Bond comme des hypocrites et des mollassons. S'ensuit tout au long des aventures de multiples incidents dus à Bond: meurtres, révélations qui a pour conséquence la mort d'agents infiltrés, destruction de Vauxhall, etc... Tout cela ruine la réputation du MI6...
Et si Bond était en réalité un agent du SPECTRE ? Ou pire, et si le MI6 était une organisation maléfique, une sorte de Mal nécessaire ?
Point +: Nombreux sont ceux et celles qui ont rêvé de voir passer 007 du côté obscur le temps d'un film. Fleming le fait engager par le KGB pour tuer M à la fin d'On ne vit que deux fois et au début de L'Homme au pistolet d'or qui lui fait suite. Le Dr No envisage d'en faire un agent du SPECTRE dans le premier volet de la saga. Le jeu Goldeneye Rogue Agent imagine un autre agent 00 qui rejoindrait les forces du Mal.
Sean Connery, très axé sur la morale, dit le détester et vouloir le tuer. Roger Moore le présente comme un homme si effrayant qu'il donne envie de changer de trottoir quand on le rencontre. Timothy Dalton a bien insister sur son côté sombre.
James Bond est un assassin philanthrope, un paradoxe qui lui permet d'être un héros obscur, un héros capable de basculer et de redevenir bon.
Donc, avec un bon argument initial et un pitch à la Permis de tuer,cela semble envisageable.
Point - : Est-ce vraiment nécessaire ?
De plus, cela concerne vraiment la période Craig et illustre à la perfection l'incompréhension des personnages issus des sixties, seventies et eighties (voire nineties) par les spectateurs psychologisant des tenties. Bond n'est pas un démolisseur, un fauteur de trouble par volonté souterraine de faire le mal. C'est un espion qui emploie comiquement les grands moyens et envoient promener les bureaucrates, qui justement tiennent bien lieu de méchants dans la période Craig.
I Bond a bad guy or Craig a bad Bond but a great villain ?
Skyfall (2012)
2 h 23 min. Sortie : 26 octobre 2012. Action, Aventure, Thriller
Film de Sam Mendes
Frenhofer a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Théorie du James Bond homosexuel (diégétique, induite par Sam Mendès, développée par Ian McKellen):
Dans Skyfall, James Bond rétorque à Silva qui lui masse les jambes en lui suggérant d'"ouvrir ses perspectives": "Qu'est-ce qui fait croire que c'est ma première fois ?"
James Bond serait au mieux bi. Et les Newbondies de ne plus se sentir pisser et de dire à qui le veut et ne le veut pas que, c'est officiel et canon, Bond est gay.
Ce à quoi Ian McKellen, représentant du lobby Gay ajoute que Fleming a voulu un Bond gay, arguant de ses petites manies, de ses goûts raffinés, comme autant de signes de son homosexualité.
Point +: Voilà qui satisfera les fanatiques du quota envahissant et qui semble un véritable aveu de 007.
Point -: Fleming, lorsqu'il décrit son héros est froid, sec, catégorique, ne laissant planer aucun doute: "James Bond est un mâle, blanc et hétérosexuel". McKellen a beau lire cette déclaration comme une blague, il n'en demeure pas moins que Fleming dit viser un public adulte et hétérosexuel.
On notera que, souvent, le méchant cherche à pousser Bond dans ses retranchements. Et dans ce cas, Bond répond par la provocation. Conclusion, Bond est hétérosexuel. Affaire classée.
007 Spectre (2015)
Spectre
2 h 28 min. Sortie : 11 novembre 2015 (France). Action, Aventure, Thriller
Film de Sam Mendes
Frenhofer a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.
Annotation :
Théorie "Brazil" (diégétique / extra-diégétique, développée par Sam Mendès dans Spectre):
Dans Spectre, Blofeld torture Bond en lui enfonçant des aiguilles dans le crâne pour influer sur son mental. Puis Bond s'en sort miraculeusement et fait sauter le repaire de son ennemi avant de l'affronter à Londres dans les ruines du MI6 tandis que M, Q et Moneypenny joue à l'équipe IMF pour se débarrasser de C. Enfin, Bond quitte le MI6 avec Madeleine Swann pour une heureuse nouvelle vie.
Cela ne vous rappelle rien ?
Dans Brazil, Sam Lowry est fait prisonnier par la police secrète et est torturé mentalement avec des aiguilles fichées dans sa tête. Mais soudain, le grand rebelle vient le sauver miraculeusement, accompagné de toute une armée de résistants. Puis il détruit la dictature pour laquelle il travaillait avant de partir en voiture avec Jill pour une heureuse nouvelle vie.
James Bond comme Sam Lowry serait donc en réalité resté dans le repaire de Blofeld, persuadé de l'avoir vaincu.
Point +: cette théorie permet d'insérer tous les James Bond classiques au milieu de la scène de torture de Spectre comme les rêves fous de James Bond torturé. La dernière réplique de Gustave Graves dans Meurs un autre jour (de même que le titre de ce dernier volet classique) résonne alors particulièrement: "Vous voyez, Monsieur Bond, vous ne tuerez pas mes rêves. Mais mes rêves, eux, vont vous tuer !"
Point - : cette théorie sera mise à mal par le James Bond suivant. Et il ne rend pas un franc hommage aux James Bond classiques réduits à de simples délires de Bond torturé.















