Découverte Cinéma - Chine, Hong-Kong & Taïwan

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CHINE

Probablement le 1er film chinois que j'ai vu, aussi loin que ma mémoire remonte.

Très bon film d'art martiaux, inspirés de la vie du maitre de Jet Li (je crois). Les scènes de combat sont très bien orchestrés, c'est ce qui ai l'atout principale du film en fait. Autrement il n'y a rien de bien exceptionnel.

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CHINE

La suite est un peu moins bien, moins prenante, moins dynamique, et surtout les scène de combats, qui étaient l'atout principale du premier opus, perdent en intensité et grandeur. C'est un peu plus mou du genou.

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CHINE

Très peu d'intérêt. J'ai coupé avant la fin. Bale n'est pas convaincant (voire des fois ridicule), et l'histoire, qui aurait dû être prenante car inspiré d'une histoire vraie assez incroyable (et absolument horrible, au passage), vire beaucoup trop au pathos permanent ; la scène des soldats entrant dans l'église est totalement symptomatique. Ça en devenait gênant tellement c'était trop poussé, comme si le but était d'en rajouter le plus possible, comme si la situation ne parlait pas d'elle même, Yimou se sent obligé d'en rajouter des caisses. Et cette musique, énervante au possible, qui vient clore le cliché. Une perte de temps.

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HONG-KONG

Bon. je viens de prendre une claque esthétique monumentale. Quelle délicatesse, quelle finesse, quelle subtilité dans la mise en scène... C'est un coup de foudre immédiat. Que ce soit le jeu des acteurs, ces décors, ce cadrage hallucinant, cette lenteur de l'action... Et cette femme! En particulier sa manière de s'habiller, ses robes superbes qui changent pratiquement à chaque plan, (indicatrices de la ligne temporel du récit), ainsi que sa discrétion naturelle, je crois que j'ai jamais vu ça. Bien entendu le tableau ne serait pas complet sans la musique, superbe et magistralement dosée. Je ne crois pas avoir vu de films ces 5 dernières années qui m'a autant marqué dès le premier visionnage, esthétiquement parlant.

Le vide du scénario n'est absolument pas dérangeant. C'est ce qui fait la force de Wong Kar-Wai : être capable d'émouvoir aux larmes avec une histoire d'une banalité absolue. C'est un message remarquable qu'il envoie : non, une bonne histoire n'est pas nécessairement le pilier centrale d'un film. Ici, elle devient accessoire, elle sert uniquement de fil rouge, mais ne tente jamais d'être surprenante, amusante ou inventive.

Le cinéma, ça n'est pas toujours raconter une histoire. Ce film est la prevue que la forme, quand elle est maitrisé à la perfection la plus pure, se suffit amplement à elle même. Une leçon, de bout en bout.

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HONG-KONG

Très partagé sur ce film. Du coup 5 c'est bien ça me permet d'exprimer ça. Il y a des choses que j'apprécie beaucoup, notamment des scènes magistrales (le combat musical avec le koto est un sommet). De l'autre coté, j'ai un mal fou à accrocher à cet humour très grossier (pas dans le sens vulgaire, dans le sens pas subtil du tout du tout), ses effets visuels tout droit sorti des années 90, l'absence totale d'histoire intéressante... Mais c'était dans l'ensemble pas déplaisant! Chow est connu pour ces choix esthétiques tranchés et étrange, pas étonnant que ce soit déroutant.

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HONG-KONG

On reconnait très vite la patte de Chow: CGU en carton, comédie slapstick etc. Il serait vain d'énumérer tous les défauts du films (en soi c'est vraiment très mauvais), mais j'avoue avoir bien ri à certains moments. De plus, je suis assez touché par la simplicité du message ; il y a quelque chose de tellement naïf dans sa démarche. Malgré tout il y a des longueurs vraiment excessives, et des défauts en pagaille comme je disais juste avant, ce qui au final me fait osciller entre moment de rigolade, et ennuie ferme.

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TAÏWAN

The Assassin est un monument visuel, symbolique et thématique.

Je pourrais énumérer les qualités plastiques, les jeux de mises en scène d'une finesse sublime, ou la complexité du propos appuyé par les jeu de hors-champs par exemple, mais je n'en ferai rien. Ce genre d'expérience va au-delà des mots et des descriptions.

Hou Hsiao-Hsien livre ici un wuxia narrativement hermétique, et complexe à suivre, mais The Assassin n'est pas une simple histoire de chevalière errante, il va bien au delà de ça, et signe ici une de mes plus belles expériences en salle.

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CHINE

Parfois, les combats sont cool. C'est à peu près tout ce que je trouve à dire sur le film. C'est loin d'être infecte, mais y'a rien de vraiment intéressant à en tirer, à part quelques scènes de baston bien chorégraphiés.

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HONG-KONG

Il s'agit du deuxième film de Wong Kar-Wai, mais on retrouve dores et déjà des éléments qui rendent son style inimitable : une histoire simple mais mené avec virtuosité, un sens du cadrage fou, et une distillation de la musique au millimètre.

Et cette obsession avec les horloges...

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CHINE

J'avais commencé A L'Ouest Des Rails il y a quelques temps, mais avait fini par le laisser de coté, un peu submergé par le projet titanesque. Ta’ang me paraissait plus accessible (essentiellement car plus court).

Bing met en scène dans l'instant, sur place. Le cadre, les corps, il a l'instinct de tourner quand il faut et où il faut. L'interaction est minimale, il reste là et filme pendant de longues minutes les visages éclairés par un feu crépitant et mourant, il reste sur le bord de la route, à quelques centaines de mètres de conflits armés pour capturer dans l'instant les réactions et inquiétudes des gens. S'immiscer dans les conversations, observer une femme pleurer car elle ne retrouve pas sa famille mais doit prendre soin de ses enfants, scruter une femme sourde raconter ses aventures sans comprendre, écouter le récit des réfugiés... C'est parce que Bing filme tout, quasiment sans montage, que le portrait est marquant.

C'est assez curieux cette manière qu'on ces gens de communiquer : ils ne répondent jamais aux questions qu'ils se posent entre eux.

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CHINE

Ça fait plusieurs jours que je cherche à comprendre pourquoi le film ne m'a pas plus plu, alors que tout y est. Je n'arrive pas à mettre le doigt dessus, mais bon.

Film profondément attaché à la cause des femmes, le mari est toujours filmé de manière distante, pour le "désindividualiser", et ainsi ne garder que l'idée de ce qu'il représente. Les 4 femmes en revanches, sont filmés comme des individus, plongés dans le système qui joue contre elles et les forcent à se détruire pour exister. Il n'y a pas beaucoup de solutions: soit jouer le jeu, soit se révolter. La mort ou folie sont les seuls issues.

Yimou mêle ses idées de fond à une esthétique des couleurs et du plan fixe superbes. Les jeux des lanternes, synonymes de puissance au sein de la maison, sont particulièrement beau et captivants.

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HONG-KONG

Quel charme fou... Archétypal du film d'exploitation hong-kongais d'art martiaux des années 80, Liu Chia-Liang insuffle un dynamisme dingue à son scénario, sa réalisation et à ses chorégraphies. Mais ça n'est pas juste un dynamisme pour aller vite, tout est travaillé pour faciliter le rythme, et c'est d'autant plus jouissif que c'est fait avec brio et abnégation. On remarque un soin particulier porté aux chorégraphies martiales et à leur diversité.

Comme dans un jeu vidéo, Gordon Liu traverse des niveaux lui apportant de nouvelles habilités, qu'il doit ensuite mettre en pratique pour passer à l'ennemi suivant. Ça créé une progression linéaire mais elle est nécessaire, comme dans n'importe quel jeu de combat.

Et puis les effets sonores désuets <3

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HONG-KONG

Youa! hu! shie! how! oooh huyea! we! kia! shou! houyeaaaa!
Toumf! shling! shlang! shlung! shhhhhloing! toumftoumftoumf!

Y'a un gros coup de mou sur le deuxième quart du film (oui c'est précis) qui fracasse le sacro-saint rythme, mais la vraie idée intéressante du film c'est de revisister des combats, revenir sur ses échecs, après avoir observé la nature, et pris avantage de son environnement.

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HONG-KONG

L'ambiance est poisseuse, grise et tendue. L'humour se mêle au drame, l'esthétique supplante l'intrigue. La lumière traverse les stores, les coups de feu retentissent, la mort surgit. Très belle scène finale, synthétisant avec fulgurance toute l'essence esthétique développée jusque là.

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HONG-KONG

Portait bariolé d'une ville et de gens en décrépitude, et rempli d'audaces visuels, Made in Hong Kong concrétise un peu plus un esprit déjà aperçu dans Full Alert. Humour ambivalent, réalisation électrique, fourmillante de création, et vraiment belle à certains moments (les cris dans le cimetière!). Beaucoup de passages plus ennuyeux malheureusement, quand le film décide de poser l'ambiance. On a du mal à accrocher à cette amourette peu savoureuse.

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HONG-KONG

Tout ce qui fait le charme du cinéma de cet endroit du monde et de cette époque là se retrouve partiellement dans Hold You Tight. Kwan insuffle le style caractéristique qu'on apprend à connaitre au fil des films de cette rétrospective. Mais ça marche tellement pas avec le sujet, le rythme, l'écriture, l'incompréhension de certains éléments de l'intrigue...

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HONG-KONG

Tout part à vau-l'eau dans ce film, et en particulier la réalisation, esthétisation d'une mocheté indescriptible. Personnages ratés, mauvais montage etc. Je suis à la fois déçu et surpris que la Cinémathèque puisse passer ce genre de films.

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HONG-KONG

D I N G U E R I E

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HONG-KONG

La pose esthétique de Wong Kar-Wai cache à la fois manque cruel d'émotion qui met une distance irrattrapable entre nous et le film, et un trop plein esthétique, fouillé et léché mais sans âme, souvent à la limite du trop plein, parfois simplement moche. L'image est au service de l'image, et non pas au service du fond. L'insipidité gagne alors le scénario et les personnages, résultat : on s'emmerde. On peut peut-être sauver quelques scènes, quelques chorégraphies, mais le film ne tient pas debout.

Ce qui est fou, c'est que plusieurs de ces mêmes éléments esthétiques font de In the Mood for Love un chef d'œuvre. Mais l'équilibre, la cohérence et la synergie avec le propos sont définitivement les éléments les plus délicats du travail esthétique d'une œuvre comme celle-ci. Dieu que je suis déçu.

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HONG-KONG


Déconnade à tous les étages, platitude à toutes les sauces. C'est dommage y'avait de quoi faire un chouette film d'action un peu léché esthétiquement mais bon.

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HONG-KONG

On commence à bien cerner la méthode esthétique de Wong Kar-Wai, qui habille subtilement les sentiments, mais qui peut aussi totalement s'effondrer dans un fracas bariolé, justement quand il n'y a pas d'enjeu. Happy Together ne tombe pas dans cet écueil et réussi à maintenir une atmosphère douce et âpre tout du long.

Beaucoup d'ennui, beaucoup d'errances sentimentales, de retrouvailles et de pertes, et de la mélancolie toujours et partout. Celle du lointain pays, celle de l'être aimé/haï, une vie passé à galérer, boire, s'engueuler, fumer et cuisinier.

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CHINE

La méthode Wang Bing, toujours si peu de montage, toujours autant l'instinct du cadre, toujours aussi percutante. On pourrait d'ailleurs se poser véritablement la question du dispositif et de l'influence que la caméra peut avoir sur les sujets filmés, et de la neutralité inatteignable malgré la recherche du réel, de l'objectif que ledit dispositif tente d'atteindre, il y aurai quelques petites choses à dire.

Sans cesse cette impression de voyage, d'attraper quelqu'un au vol et de le suivre intimement. "Tu filmera demain" lui lance un passant dans le couloir. L'ombre et le pas lourd du réalisateur chinois dans les escaliers et les quelques mots, murmures, souffles, nous rappellent constamment l'homme derrière le film. Wang Bing vit les mêmes épreuves que ses compatriotes. La violence qui s'exprime de multiples façon, et rien n'est épargné. C'est le prix du réel en somme.

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CHINE

Le silence pesant en dit bien plus que toute parole. Témoin silencieux d’une famille qui s’entredéchire pour l’argent, Madame Lin voit son destin arraché de ses vieilles mains fatigués. Ballotée de fils en fille, ses maigres paroles et gestes font bien plus que les vociférations et agitations des énergiques. Générosité de grand-mère bouleversante, Madame Lin brille d'une pureté silencieuse.

Filmé dans l’embrasure des portes, prêtes à se fermer sur une vie qui s’éternise, qui est devenu un fardeau pour les autres, la décision terriblement Épictètienne par excellence, le suicide, imposé sournoisement par cette famille abjecte, résout les problèmes dans la tristesse.

Grand film sur la vieillesse et les batailles générationelles, Zhang Tao filme avec humilité une Chine rurale traditionnelle sur le déclin, et une Chine obsédé par l'argent au point de conduire une vieille dame à l'irréparable.

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HONG-KONG

Tout sacrifier pour le mouvement. Les décors, intrigues, cadres et personnages sont plantés en une fraction de seconde par un panneau situé au dessus de chaque maison. Cette fois ci, par rapport deux autres film de Liu Chia-Liang que j'ai vu, le parcours initiatique est différent. Le guerrier est déjà accompli mais cherche à convaincre son lieu d'adoption qu'il peut se maitriser. Trop impulsif, impétueux, imprévisible, comme à chaque fois.

Beaucoup de dents perdues dans les bagarres. Toujours des cascades improbables et des épées en aluminium, quel charme.

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CHINE

Rien.

Un dispositif d'un dépouillement absolu. Un visage avant/après la maladie. De la piété filiale. Une souffrance muette. Un pêcheur cadré comme dans un tableau impressionniste.

Rien, et pourtant tellement.

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CHINE

Nécessité inévitable de la violence. Quand on pousse les gens à bout, fatalement, ça finit mal. La dernière séquence est remarquable, l'apothéose étant ce dernier plan ponctué par le tonitruant "Comprenez vous votre péché?".

J'avoue avoir un mal fou à comprendre comme Jia peut sortir des films en Chine, la charge est tellement virulente et violente!

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CHINE

Deuxième très grand réalisateur de wuxia que je découvre après Liu Chia-Liang (il reste notamment King Hu!), et déjà on saisit des différences de styles très marqués. Il y a tout un ensemble de caractéristiques en commun dans ce cinéma, un codage esthétique, thématique et scénaristique rigoureux, mais c'est précisément là que toute la créativité des cinéastes peut se manifester, puisque chaque micro-variation, chaque petite idée brille tout d'un coup et se démarque puissamment.

La mise en scène de l'action, chez Chang Cheh, est radicalement différente de chez Liu Chia-Liang. La poésie brutale du mouvement est filmé au plus près, dans un tourbillon saisissant, alors que même les îlots d'accalmie sont nombreux et voilés d'une lente beauté ; la dramaturgie elle, est beaucoup plus exacerbé, quasi-mélodramatique parfois. Plus audacieux aussi (la scène d'ouverture!), Chang Cheh se permet des morceaux de bravoure de mise en scène rarement vus.