Dix comédiens avec une gueule de Français moyen
Pour appartenir à cette courte liste (oui, les places sont chères), il faut:
-avoir la tête de tout le monde (donc pas la vôtre évidemment). C'est à dire:
-ne pas avoir une gueule de truand, ni un sourire de Don Juan, ni l'élégance innée d'un chevalier des causes ...
Liste de 10 films
créee il y a plus de 9 ans · modifiée il y a plus de 9 ans
Mortelle Randonnée (1983)
2 h. Sortie : 9 mars 1983 (France). Drame, Thriller, Road movie
Film de Claude Miller
coupigny a mis 7/10.
Annotation :
Michel Serrault. Avec son physique passe-partout, il a atteint les sommets. Brave homme rusé ("Le Viager"), névrosé tourmenté ("Mortelle Randonnée"), déjanté ("Le Miraculé"), pervers total (Docteur Petiot), papy bourru ("Une hirondelle a fait le printemps"), il a tout exploré, avec un talent égal, et souvent même une forme de génie.
Le Septième Juré (1962)
1 h 44 min. Sortie : 18 avril 1962. Policier, Drame
Film de Georges Lautner
coupigny a mis 7/10.
Annotation :
Bernard Blier. Jeune homme rondouillard au grand coeur ("Sans laisser d'adresse") ou au destin de cocu ("Manèges"), il est peu à peu devenu un personnage corpulent capable des pires bassesses dans la loufoquerie ("Les Tontons Flingueurs") comme dans le drame ("Série Noire"). Et il savait rendre extraordinaires des personnages ordinaires comme dans "Le 7ème Juré", son plus grand "premier rôle"
À pied, à cheval et en voiture (1957)
1 h 27 min. Sortie : 11 septembre 1957 (France). Comédie
Film de Maurice Delbez
coupigny a mis 6/10.
Annotation :
Noël-Noël. Une bouille de petit prof, des yeux malins de faux naïf, modeste et fier de l'être, ses personnages portaient des noms plus-français-moyen-que-ça-tu-meurs: Clément Mathieu ("La Cage aux Rossignols"), Edouard Martin ("Le père Tranquille"), Léon Martin ("A pied, à cheval et en voiture"), Blaise Poulossière ("Les Vieux de la vieille"). Comédien populaire des années 50, il personnifiait subtilement une certaine France de l'époque, conservatrice et conviviale.
Dupont Lajoie (1975)
1 h 40 min. Sortie : 26 février 1975 (France). Drame
Film de Yves Boisset
coupigny a mis 8/10.
Annotation :
Jean Carmet. Aussi Français que le Beaujolais nouveau. A son palmarès: des pochtrons paysans ("La Soupe aux choux"), des ivrognes en uniforme ("Le château de ma mère"), un représentant en vermouth, des marchands de vins. Mais avec sa tête à porter des joggings, il était tout autant capable de jouer les bons potes ("Le grand blond…"), et les cons pleurnichards, les papas-gâteau ("Pleure pas la bouche pleine") et l'inquiétant Français moyen qui bascule dans l'horreur ("Dupont Lajoie").
Monsieur Batignole (2002)
1 h 40 min. Sortie : 6 mars 2002. Comédie, Drame
Film de Gérard Jugnot
coupigny a mis 6/10.
Annotation :
Gérard Jugnot. De la moustache type réac ("Les Bronzés") à la calvitie type voisin sympa ("Les Choristes"), la trajectoire se bonifie. A force d'être entraîné dans des aventures inattendues ("Pinot simple flic"), ou de connaître la poisse ("Une époque formidable"), la méchante teigne grotesque ("Le Père Noël est une ordure") connait la rédemption ("Monsieur Batignole"). Même s'il reste parfois des ombres ("Fantôme avec chauffeur") chez ce Français moyen à la vocation de subalterne ("Tandem")
Comme une image (2004)
1 h 50 min. Sortie : 22 septembre 2004 (France). Comédie dramatique
Film de Agnès Jaoui
coupigny a mis 6/10.
Annotation :
Jean-Pierre Bacri. Avec lui, on est plus souvent au bar qu'au bistrot. Français moyen mais du genre directeur de marketing ("Mes meilleurs copains"). Râleur, aigri jouant les incompris ("Cuisines et dépendances"), modèle d'égocentrisme ("Comme une image"), il peut être aussi cousin sympa ("La Baule-les-Pins"). Car c'est un grand affectif, pas trés heureux avec les femmes, mais prêt pour elles au plus grand dévouement ("Place Vendôme") et au plus grand aveuglement ("Les sentiments")
Chotard et Cie (1933)
1 h 23 min. Sortie : mars 1933 (France). Comédie
Film de Jean Renoir
coupigny a mis 5/10.
Annotation :
Fernand Charpin. Français de Marseille mais Français de partout, de ceux qui, s'ils ne deviennent pas gendarmes ("La Belle Equipe"), tiennent une épicerie ("Le Schpountz"), s'enrichissent ("La fille du puisatier") et finissent maire de leur petite ville ("Les Otages"). Panisse inoubliable de la trilogie de Pagnol, il sut être aussi un commerçant vaniteux chez Renoir ("Chotard et Cie") ou un indic d'une grand veulerie chez Duvivier ("Pépé le Moko")
Le Furet (2003)
1 h 28 min. Sortie : 29 octobre 2003 (France). Comédie, Policier, Drame
Film de Jean-Pierre Mocky
Annotation :
Jacques Villeret. Le petit-gros-copain-sympa de toutes les cours de récré. Genre candide ("Robert et Robert"), jusqu'à devenir parfois souffre-douleur ("Le dîner de cons"). Différent en tous cas, voire décalé: idiot touchant ("L'été en pente douce"), extraterrestre sublime ("La soupe aux choux"), marginal débrouillard ("Les enfants du marais"), et même demi-frère de Hitler ("Papy fait de la résistance"). Libre et attachant, il laisse le souvenir d'un clown généreux ("Effroyables jardins").
Un si joli village... (1979)
1 h 56 min. Sortie : 28 février 1979. Drame, Policier
Film de Étienne Périer
Annotation :
Victor Lanoux. Avec son allure de pilier à la fois de rugby et de bar-PMU, Lanoux a souvent joué les Français moyens déplorables. Ex-para raciste ("Dupont Lajoie"), paysan primitif ("Canicule"), politicard cynique ("Adieu Poulet", "Un si joli village"), il est aussi séducteur de base, macho et hâbleur ("Un éléphant ça trompe" et "Nous irons tous au paradis"), pourtant capable de tendresse et de sensibilité ("Cousin cousine"). C'est avec ces qualités-là, côté bourru en plus, qu'il a fini par triompher à la TV ("Louis la brocante")
L'Italien (2010)
1 h 42 min. Sortie : 14 juillet 2010 (France). Comédie dramatique
Film de Olivier Baroux
coupigny a mis 5/10.
Annotation :
Kad Merad. Le copain pour un barbecue sympa, entre vrais potes. Rigolo et (parce que ?) pudique, il peut être le parfait déconneur ("Pamela Rose"), ou le naïf généreux ("Bienvenue chez les ch'tis") mais qu'on découvre soudain déchiré ("Je vais bien, ne t'en fais pas"). Et ce Français moyen-là, mi berrichon-mi kabyle, s'interroge aussi parfois sur son identité ("L'Italien"). Nous sommes au 21ème siècle, loin de Charpin et de Noël-Noël.