"Elle était toutes ces nuits calmes, ces grands eucalyptus, elle était les étoiles du désert, terre et ciel et brouillard dehors..." [avec avis]

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Fini le 23 janvier 2020.

J'ai mis du temps à commencer Demande à la poussière, détestant Arturo Bandini comme rarement j'ai détesté un personnage. Finalement je me suis accrochée grâce à la prose de John Fante. L'écriture est poétique et l'histoire très forte, très belle. On finit par s'attacher à ce personnage qui se déteste plus encore que nous le haïssons au départ. Et puis il y a cette fin, si amère et si poétique.

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Fini le 1er février 2020.

Un livre au style faussement intéressant, qui devient vite lassant et lourd. L'histoire n'est pas passionnante, le héros encore moins et on aurait préféré suivre la vie de l'auto-stoppeur. L'histoire tourne en rond. Que retenir de ce roman ? Pas grand chose à part les noms de villages.

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Fini le 6 février 2020.

Rhapsodie des oubliés raconte l'histoire d'Abad un jeune garçon qui vit dans le quartier de la Goutte d'or à Paris. Il y raconte sa vie, son père qui le frappe, sa mère qui a honte de lui, ses virées chez Odettes une vieille femme qui lui fait découvrir des classiques littéraires et musicaux, il raconte la vie de Gervaise une prostituée, de son ami de 14 ans qui porte maintenant une longue barbe noire et qui ne lui parle plus, il parle de beaucoup de choses actuelles sur notre monde. Pourtant quand on lit ça on a l'impression que l'histoire se passe dans un autre pays, un autre monde. Comme il le dit au début cette partie du XVIIIe arrondissement de Paris est une ville dans la ville.
J'aurais aimé que le livre soit plus long pour s'appesantir sur certains détails de la vie d'Abad mais cela reste un texte très fort et très bien écrit.

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Fini le 14 février 2020.

Le récit de Laurence de la Ferrière qui raconte la traversée de l’Antarctique de cette femme, seule avec son traineau, ses skis, ses voiles et le vent. Laurence est une femme courageuse, passionnante et inspirante, ce qu'elle a enduré durant trois mois en Antarctique est incroyable. Je l'avais écouté il y a quelques mois sur le podcast Les Baladeurs et je l'avais trouvé fascinante, d'où la lecture de ce livre.

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Fini le 22 février 2020.

Les Échappées est un roman au style poétique qui nous emporte dès les premières pages. Pourtant une certaine lassitude et un certain agacement ont fini par me rattraper. Un peu perdue à certains moments je l'avoue, j'aurais aimé une écriture plus modeste. Les thèmes abordés sont pourtant importants mais je ne suis jamais rentrée dedans.

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Fini le 13 mars 2020.

Lire un Faulkner c'est toujours quelque chose de particulier. On ne sait jamais exactement dans quoi on met les pieds, on sait seulement que le livre ne va jamais nous prendre par la main. Et c'est exactement le cas pour Le Bruit et la Fureur. Un livre où les pensées se confrontent, se cognent et ne nous emmènent nulle part. Dans ce livre on ne va nulle part, on suit la vie d'une famille dans le sud des Etats-Unis en 1928, un peu en 1910 aussi. Le style change selon les parties et selon les parties, c'est un style en colère, un style perdu, un style passionné car chaque partie adopte le point de vue d'un des personnages. La première est celle de Benjy l'idiot avec qui nous sommes ballotés d'un endroit à un autre, d'une époque à une autre sans prévenir selon ses pensées. La deuxième partie est racontée par Quentin, le frère incestueux ; c'est la partie la plus flamboyante en terme de style, des pages entières écrites sans ponctuation, c'est magnifique. La troisième partie est du point de vue de Jason, un homme mauvais, sans cesse en colère et intéressé. La quatrième partie est très intéressante car est racontée depuis un point de vue extérieur. Bref tous ces points de vue différents font la force de ce roman. Les personnages sont tous malades à leur façon, ils nous emportent dans leur folie et on ressort de ce roman en sueur.
Le Bruit et la Fureur est "un récit conté par un idiot, plein de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien."* Quelle fierté de venir à bout d'un tel livre !

* Macbeth - Shakespeare

PS : je pense avoir préféré Lumière d'août car le style du roman est incroyable de bout en bout et l'histoire plus marquante car il y a un début et une fin.

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Fini le 25 mars 2020.

Un bon livre avec une excellente fin, intelligente et fine. Le problème c'est que l'auteur souffre de la comparaison avec Faulkner dont je venais de lire Le Bruit et la Fureur. Je ne sais pas si le problème vient de la traduction française mais Un autre tambour ne surprend pas par la richesse de son style que je qualifierais plutôt de simple... trop simple. La réflexion sur le sud des États-Unis en 1957 autour de la question raciale est très intéressante mais il manque à ce roman une richesse qu'on retrouve chez Faulkner. Cela dit l'histoire est très intéressante, bien que parfois le point de vue des personnages ne soit un peu trop simpliste et sans finesse. Et je le redis : la fin est excellente. Finalement j'aurais voulu retrouvé dans ce livre tout ce que la fin comporte : intelligence, force et finesse. En tout cas, c'est super que Delcourt ait décidé de réédité ce livre en France.

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Fini le 9 avril 2020.

Alors que les premières pages du roman m'ont instantanément séduite, j'ai eu beaucoup de mal à partir du premier tiers. La prose de Marguerite Yourcenar était toujours aussi belle mais l'histoire d'Hadrien, finalement ne m'intéressaient pas beaucoup. Ce que j'ai beaucoup aimé dans Mémoires d'Hadrien ce sont les réflexions de l'empereur sur des thèmes universels. Le reste m'a un peu lassé à cause du ton monotone qui va avec la forme d'écriture qu'est la lettre (car c'est une longue lettre écrite à Marc Aurèle).
Un roman ambitieux, écrit avec une prose poétique magnifique mais malgré le confinement et le temps que j'ai devant moi je n'ai jamais réussi à totalement accrocher. Mes pensées vagabondaient et ma concentration s'amenuisait à mesure que j'avançais.
J'aurais aimé l'adorer. En fait dès les premières lignes je pensais le faire rentrer dans mon top 10. Je le relirai sûrement un jour.

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Fini le 15 avril 2020.

Trop de personnages pour un roman trop court. La romancière ne s'attarde sur aucun, passant des uns aux autres trop rapidement. C'est dommage car c'est très bien écrit, avec un style très imagé, presque cinématographique et puis c'est vraiment intéressant de connaître la vie à Johannesburg. Mais les personnages sont au pire antipathiques (Gin et sa mère, Neve), au mieux pas très touchant alors que certains auraient dû l'être (September, sa sœur et Mercy). Entre ces deux catégories de personnages nous en avons des insignifiants (Richard et le militaire/vigile) et des pathétiques (Peter). Bref, seule la chienne Juno m'aura touché je pense...

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Fini le 2 mai 2020.

Jack London est un auteur qui me suit depuis mes dix ans. Tout à commencé avec Croc-Blanc qui a été pour moi, à l'époque, un choc littéraire. J'ai ensuite lu plusieurs livres de London dont Le Vagabond des étoiles que j'avais trouvé très beau bien qu'un peu long parfois. C'est d'ailleurs un des reproches que je pourrais formuler à l'encontre de Martin Eden qui est lui aussi parsemé de quelques longueurs. Ce qui m'a empêché d'apprécier totalement Martin Eden c'est que je ne me suis jamais totalement attachée à Martin, le trouvant trop naïf au début et trop blasé à la fin. Avec du recul c'est ce que le roman veut montrer du doigt : un personnage qui se fait berner par la bourgeoisie, qui pense tomber amoureux d'une femme alors qu'il tombe amoureux d'un idéal, puis un personnage qui évolue et qui finit par se détester et par haïr la vie. La dénonciation de l'hypocrisie bourgeoise est intéressante mais pas du tout surprenante. En fait ma plus grosse déception quant à ce livre c'est vraiment le fait qu'il ne m'a jamais pris par surprise. Dès le début on devine la direction que va prendre la trame narrative. Cela dit, le style est vraiment agréable, l'histoire est intéressante et la fin très belle, ça en fait un très bon livre mais je m'attendais à beaucoup plus !

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Fini le 10 mai 2020.

Mon premier livre de cette auteure !
Le Cœur est un chasseur solitaire se penche sur cinq personnages en particuliers et partage leurs pensées, leur désespoir, leurs espoir, leur solitude, leur mal-être, etc. Quatre de ces personnages gravitent autour d'un seul, le muet : personnage rendu intéressant par le regard qu'ont les autres personnages sur lui. En effet, ces derniers le place en assez haute estime. Il y a donc Biff, le gérant d'un café, Jake un ivrogne mystérieux aux idées extrémistes, le docteur Copeland qui déteste les Blancs et Mick, une enfant qui deviendra adolescente puis adulte trop vite. C'est elle qui va le plus évoluer durant le livre (qui se déroule sur un an environ). Elle aura des rêves et des espoirs alimentés par sa passion de la musique mais elle grandira trop vite.
Le Cœur est un chasseur solitaire est un livre qui bouillonne de pensées qui s'entrechoquent, le lecteur est dans la tête des personnages malgré l'utilisation de la troisième personne. C'est un livre fort et beau qui dépeint superbement bien les États-Unis du sud de cette époque là. Je préfère les livres qui ressemblent à des tableaux et des portraits plutôt que ceux qui ne font que se reposer sur une intrigue et font passer l'atmosphère et les personnages au second plan. Carson McCullers peint l'Amérique de son époque et peint de véritables portraits intérieurs de ses personnages, peut-être peut-on voir en Mick une sorte d'autoportrait... En plus de tout cela le livre aborde des sujets universels comme le racisme évidemment mais aussi l'aliénation par la société et par le travail. J'ai trouvé ce roman très moderne en fait.

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Fini le 15 mai.

Une nouvelle de Carson McCullers intéressante avec un personnage principal singulier. L'histoire est originale.

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Fini le 4 juin 2020.

J'attendais beaucoup de ce roman car j'avais adoré Le Chant d'Achille. Circé n'est pas un mauvais livre mais je me suis ennuyée. Je ne saurais pas vraiment expliquer pourquoi mais le fait que les situations s'enchaînent sans aucun rapport entre elles, le fait que l'on voie tous les héros de la mythologie histoire d'y ancrer l'histoire n'a pas aidé... et puis Circé n'est quand même pas très attachante. Cela dit les cinq dernières pages sont très jolies. En fait je trouve que c'est dommage parce qu'on aurait pu avoir de vraies réflexions sur la solitude, le fait d'élever un fils seule, le fait d'être immortelle. Ces réflexions sont présentes mais pas approfondies.

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Fini le 24 juin 2020.

C'est un livre que j'aurais vraiment aimé apprécier parce qu'il parle de la Patagonie et c'est une région du monde qui m'attire énormément. Pourtant je n'ai jamais réussi à rentrer dans le livre. Je m'attendais à une sorte de carnet et voyage alors qu'en fait l'auteur va surtout parler de l'histoire de la Patagonie et des grands noms qui y ont vécu. En soi c'est intéressant mais le côté trop décousu du livre a fait qu'il ne m'a jamais emporté. Dommage.

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Fini le 7 juillet 2020.

Le Cœur hypothéqué est un excellent recueil de nouvelles. Je ne suis pas adepte de ce genre car souvent frustrée de ne pas avoir des histoires plus développées. Carson McCullers se concentre sur des bouts de vie, rendand dramatique le plus petit détail qui semblait insignifiant aux premiers abords. Elle arrive à faire naître une grande intensité dans chacune de ses nouvelles grâce à la sensibilité qu'elle y met, l'émotion et sa façon de se pencher sur les détails du quotidien.
Gros coup de cœur pour la nouvelle Histoire sans titre !

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Fini le 18 août 2020.

Un super roman qui donne vraiment envie de lire la suite. J'adore la littérature qui nous documente sur une époque particulière. Ici on suit plusieurs personnages sur une trentaine d'années, c'est passionnant de découvrir l'Amérique à travers leurs yeux juste au moment de leur entrée dans la Première Guerre Mondiale.
Très bien écrit, le livre trouve son originalité avec ses actualités (des titres et extraits d'articles, poèmes, etc.) et dans ses "chambres noires". Je découvre Dos Passos avec ce livre, hâte de me plonger dans ses autres romans.

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Fini le 18 août 2020.

Bonjour tristesse ou le livre qu'il faut avoir lu de Françoise Sagan. En le commençant je m'attendais à quelque chose d'extrêmement fort au niveau des émotions et sentiments de Cécile. Je m'attendais à une grande profondeur dans l'écriture et dans l'analyse des personnages ; et c'est vrai qu'ils ne sont pas inintéressants ces gens qui se laissent vivre de façon si égoïste. Mais j'ai quand même eu l'impression de lire un roman un peu superficiel, peut-être parce qu'il est très court. C'est bien écrit et je comprends le caractère révoltant pour l'époque. Je comprends la fascination des lecteurs pour cette auteure de 18 ans. Aujourd'hui plus rien ne choque, ou disons que ce qui choque c'est la soumission et non plus la révolte. Au-delà de ça j'ai trouvé certains éléments du récit peu crédibles : le père qui invite deux femmes qu'il désire, l'annonce du mariage qui se fait très tôt.
Mais sinon c'est très bien écrit, on se laisse emporter d'une traite dans ce roman peu commun où finalement les personnages et leur caractère priment sur la narration.

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Fini le 25 août 2020.

Le Silence d'Isra raconte l'histoire d'une jeune fille (Isra donc) palestinienne mariée de force à un palestinien vivant aux États-Unis. Du jour au lendemain sa vie jusqu'ici peu heureuse et plutôt misérable est chamboulée. Elle s'imagine qu'aux États-Unis sa vie sera meilleure, que les femmes palestiniennes sont mieux traitées et surtout elle s'imagine pouvoir être libre. Il n'en sera rien.
J'ai trouvé l'histoire intéressante, forte et extrêmement triste et pessimiste. Isra, sa belle-mère et Deya sont trois personnages marquants, trois femmes palestiniennes avec une approche de la vie différente malgré leur éducation similaire.
Cela dit je trouve dommage que le style du roman soit assez pauvre, les dialogues assez médiocre et l'utilisation du suspense assez grossière et mal placée. L'auteure fait tenir son histoire grâce à un suspense qui n'a rien à faire là, qui n'avait pas besoin d'être là pour tenir le lecteur en haleine. Pas besoin d'avoir des chapitres qui se terminent sur des révélations pour qu'on ait envie de continuer. Personnellement je n'ai pas lu le livre pour les révélations faites une à une (parce que notamment on s'y attend quand même assez malheureusement) mais pour les trois personnages principaux.
J'ai trouvé la fin assez poétique.

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Pas réussi à le finir, j'en ai lu presque la moitié mais la vie de ces gens ne m'intéressait pas du tout et le style d'écriture beaucoup trop plat pour moi. Dommage, il me donnait vraiment envie mais je n'ai jamais réussi à rentrer dedans.

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Fini le 24 septembre 2020.

Je pense que quand le livre est sortir en 2012, on entendait moins parler de tout ce qui touche à l'injonction à la beauté, en tout cas j'ai l'impression que c'était moins dénoncé mais peut-être que je ne me rendais pas compte des choses car j'étais trop jeune. Bref, quand Beauté Fatale est sorti j'ai l'impression qu'il y avait un réel besoin qu'il sorte pour que les femmes prennent conscience du problème de vouloir à tout prix être belle et parfaite physiquement. Aujourd'hui sur Instagram on est inondé de ce genre de messages ce qui fait que j'ai eu l'impression tout le long de ma lecture que Mona Chollet enfonçait des portes ouvertes (et qui ont sûrement besoin d'être sans cesse ouvertes...). En plus de cela, j'ai trouvé le livre pas très bien écrit et les références pas toujours très convaincantes. En bref, je suis assez dubitative quant à ma lecture.

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Fini le 2 octobre 2020.

Un livre intéressant dans sa construction, frôlant la pièce de théâtre par moment et le roman épistolaire à d'autres. Les thèmes abordés (l'engagement politique, l'amitié, la trahison, l'amour de la montagne) sont bien traités. Une bonne lecture, un peu rapide car le livre est très court ce qui est dommage (le livre ne me laissera pas un grand et long souvenir).
(Il cite Les Conquérants de l'inutile à un moment, un de mes livres préférés !!!)

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Fini le 15 octobre 2020.

Betty est un livre dur, poétique et fort. Tous les événements sont racontés du point de vue d'une petite fille qui va devoir grandir trop tôt. C'est en cela que le roman est fort : beaucoup d'horreurs sont décrites par la narratrice et deviennent plus atroces encore qu'elles ne le sont car elles brisent l'enfance et l'innocence de cette dernière. J'ai beaucoup aimé la description des relations fraternelles dans Betty, elles ne sont pas stéréotypées et chacun des frères et sœurs de Betty a un caractère développé. Il y a une certaine profondeur qui se dégage de ce roman et qui évite un récit trop lisse grâce aux histoires que racontent le père : de beaux mensonges plutôt que des vérités laides. Betty va se nourrir des récits de son père et va en faire sa force.
Ce que j'ai le plus aimé dans ce livre c'est sa poésie qui fait que jamais on ne tombe dans le pathos.

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Fini le 2 novembre 2020.

Un livre extrêmement intéressant sur la source et l'évolution de nos habitudes de consommation. C'est captivant et flippant de voir à quel point nous sommes manipulés par la société de façon plus ou moins subtile. Et dire qu'il y a à peine un siècle les gens vivaient principalement à la campagne dans des maisons qui n'étaient pas chauffées sauf dans une seule pièce : la salle.

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Fini le 10 décembre 2020.

Comme la Fabrique du consommateur m'avait beaucoup plu, j'ai eu envie de continuer sur ma lancée et de lire un nouvel essai. J'ai découvert Michelle Perrot un peu par hasard parce que je recherchais un livre sur l'Histoire des femmes. Finalement, le résumé de Histoire de chambres m'a paru tellement original (abordé le monde d'un point de vue historique, sociologique et littéraire par la chambre c'est génial comme idée) que mon choix s'est porté sur lui. Le livre est divisé en plusieurs chapitres consacré à la chambre du roi Louis XIV, à celle des femmes, à celle des écrivains du XIXe et XXe siècle, aux chambres ouvrières du XIXe siècle, etc. C'est un livre très dense avec beaucoup d'informations, très bien écrit (l'écriture est fluide et élégante) et très bien documenté. J'ai adoré.

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Fini le 31 décembre 2020.

Un très bon livre pour ceux curieux de connaître la vie de Henri Alekan, directeur de la photographie connu pour avoir tourné avec les plus grands réalisateurs et puis aussi parce que c'était un "maître la lumière". Je trouve juste dommage que le livre soit chapitré par film : un chapitre = un film sur lequel on y apprend des anecdotes de tournage (soient drôles soient très intéressantes). J'aurais peut-être voulu des passages sur sa vie plus personnelle. Cela dit il y a tout le début du livre où il raconte comment il s'est enfui après avoir été fait prisonnier par les allemands durant la 2nde Guerre Mondiale. C'est un moment très fort, qui m'a beaucoup ému.
Malgré ce reproche je trouve que c'est un livre qui en apprend beaucoup sur les conditions de tournage de l'époque, une époque où l'art primait encore sur la technique et où on parlait encore de truquage et non d'effets spéciaux numériques. C'est super intéressant et on voit à quel point Alekan était passionné par le cinéma, par les techniques de tournage et par la lumière évidemment.
Bref, je le conseille aux personnes passionnées par le métier de directeur de la photographie, qui veulent en apprendre plus sur Alekan, figure si importante d'un cinéma passé.