Cover John Badham - Commentaires

John Badham - Commentaires

À la notable exception de "La Fièvre du Samedi Soir", document sociologique doublé d’une vraie réussite de cinéma, ces quelques films relativement distrayants et bien troussés, mais tout à fait anecdotiques tant dans leur mise en forme que dans leurs implications thématiques, ont imposé comme John ...

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5 films

créee il y a presque 12 ans · modifiée il y a presque 6 ans

La Fièvre du samedi soir
6.1

La Fièvre du samedi soir (1977)

Saturday Night Fever

1 h 58 min. Sortie : 5 avril 1978 (France). Drame

Film de John Badham

Thaddeus a mis 7/10.

Annotation :

En 1977 déjà il était évident que le disco louchait dans le rétroviseur d’années folles ou prospères, quand son contre-poison funk tentait de retrouver l’innocence du garage-rock des sixties. Que reste-t-il du film-fétiche d’une génération, au-delà de l’image de Travolta qui enflamme le dance-floor clignotant au son des Bee Gees ? Une œuvre brassant les références culturelles ("West Side Story" pour les rixes claniques, "La Fureur de Vivre" pour l’héritage catholique, l’enfer familial, l’univers de la bande), mais surtout une chronique épatante autour des aspirations du prolétaire, du fruste, du marginal engagé dans la compétition truquée qui est celle de l’impitoyable jeu social. Et si le rêve américain est à portée de voiture, de l’autre côté du pont de Brooklyn, le chemin qui y mène plus grave et amer qu’il n’y paraît.

Tonnerre de feu
5.8

Tonnerre de feu (1983)

Blue Thunder

1 h 49 min. Sortie : 17 août 1983 (France). Action, Policier, Drame

Film de John Badham

Thaddeus a mis 6/10.

Annotation :

C’est l’arme absolue : une forteresse volante, une oreille et un œil électroniques pointés sur la ville, un tribunal aérien, omniscient, impitoyable. Ce n’est en apparence qu’un hélicoptère qui peut se faire si discret que nul ne l’entend, mais son habitacle bleu-noir cache les systèmes de surveillance les plus sophistiqués : Big Brother, le grand inquisiteur inventé par Orwell. Cet engin redoutable est l’enjeu d’un affrontement entre deux rescapés du Vietnam, dans un Los Angeles servant de toile de fond à ce qui n’est qu’un western urbain : le bien et le mal s’acquittent désormais de leur tâche dans les perspectives de béton, de métal et de verre. Et si Badham reste au niveau d’une psychologie sommaire, l’intérêt est sollicité par les scènes d’action et par ce qu’il donne à voir et comprendre de la haute technologie.

WarGames
6.8

WarGames (1983)

1 h 51 min. Sortie : 14 décembre 1983 (France). Thriller, Science-fiction

Film de John Badham

Thaddeus a mis 7/10.

Annotation :

HAL9000 ne possédait qu’un œil rouge, s’exprimait d’une voix doucereuse et fomentait des plans secrets traduisant un délire de grandeur très humain. Sa progéniture est une énorme console clignotante, mue par le seul instinct de jeu, en laquelle se cristallise la fascination de l’Amérique reaganienne, obtuse et banlieusarde pour l’ordinateur. Si Kubrick et Lumet avaient donné de la guerre froide son point de dérision sans expulser de leurs films la gravité nécessaire, Badham actionne quant à lui l’interface entre un élément prélevé dans le microsome du quotidien et sa projection dans le macrocosme des grandes préoccupations planétaires. Le suspense est captivant, astucieux, rondement mené, caractéristique d’une époque où la simplicité du divertissement avait pour vertu de préserver la richesse du fond.

Étroite Surveillance
6.7

Étroite Surveillance (1987)

Stakeout

1 h 57 min. Sortie : 5 août 1987 (États-Unis). Action, Comédie, Policier

Film de John Badham

Thaddeus a mis 6/10.

Annotation :

Deux détectives sympas ont pour mission la surveillance d’une maison, celle de la petite amie d’un dangereux malfrat en cavale. Le plus jeune est soucieux de sa carrière et de son avancement, le plus âgé pense surtout à prendre du bon temps, et ne va pas tarder à en pincer pour celle qui leur sert à son insu d’appât. Le scénario est insignifiant ? Aucune importance, il n’est que prétexte à une petite comédie policière sans personnalité ni prétention, où s’enchaînent les quiproquos, les chassés-croisés, les situations vaudevillesques, les effets comiques et les bagarres dans des lieux saugrenus. L’ensemble, qui doit beaucoup à l’abattage cabotin de Richard Dreyfuss et au charme de Madeleine Stowe, agence ainsi plages de suspense, rebondissements et romance en un cocktail plaisant, mais sitôt vu, sitôt oublié.

Meurtre en suspens
5.7

Meurtre en suspens (1995)

Nick of Time

1 h 30 min. Sortie : 26 juin 1996 (France). Action, Policier, Drame

Film de John Badham

Thaddeus a mis 5/10.

Annotation :

Comme le suggère le titre, cet habile thriller exploite les ressorts du suspense et de l’attente et fait vivre en temps réel les quatre-dix minutes dont le héros dispose pour gérer le terrible chantage auquel un truand le soumet : abattre une politicienne ou voir sa petite fille tuée. En résulte un polar qui n’affiche pas de volonté de renouvellement, mais dont la facture classique est assumée et qui sait masquer les invraisemblances lorsqu’elles se présentent. Badham ne force pas les sentiments du spectateur, préfère en dire moins que trop et achève le récit par un pied-de-nez à la télévision, dont le recours incessant au direct renvoie en quelque sorte au schéma dramatique adopté. Autant de raisons pour ne pas bouder son plaisir, d’autant que le savoureux Walken ajoute une petite plus-value en méchant sardonique.

Thaddeus

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