Kyoto Animation : quand t'as pas d'idée, prend le nom de ta préfecture !

Annotation :

Réalisateurs : Tatsyuya Ishihara et Nagaru Tanigawa
Période de diffusion : saison 1 du 2 avril 2006 au 2 juillet 2006 et saison 2 du 2 avril 2009 au 10 septembre 2009 (avec la saison 1 rediffusée)

Le début des années 2000 a marqué le début de très nombreuses adaptations de Visual Novel et Light Novel, et parmi elles "La mélancolie de Haruhi Suzumiya" a longuement fait parler d'elle et si on ne comptait que la saison 1, elle serait en haut du tableau parmi ce qui se fait en slice of life dans le catalogue des animés japonais. Assumant pleinement la bêtise de son concept et l'exploitation des archétypes (une voyageuse du temps godiche, une androïde extra-terrestre inexpressive et un psilon un peu trop souriant pour être normale) qui entourent la géniale Haruhi Suzumiya et l'apathique et blasé Kyon, on ne s'ennuie pas avec les extravagantes péripéties de la brigade SOS et la déconstruction narrative avec l'ordre des épisodes contribue fortement à l'étrangeté et l'originalité de cette série qui arrive à trouver son identité. Il y a toujours un événement qui permet de faire la liaison tout du long de cette saison et qui fait vivre l'animé ainsi que les bons moments (le concert du festival culturel) comme les instants moins réjouissantes qu'ils traversent (la confession d'Haruhi sur le pourquoi de sa quête de fantaisie dans sa vie). Avec en prime une chorégraphie de fin d'épisode sur lequel s'amuser à ses heures perdues, bref plein de choses qui m'ont séduit en 14 épisodes.
Malheureusement l'animé perd en valeur avec le fameux arc "Endless Eight" extrêmement long et chiant pour quasiment rien et proche du troll de la part de l'équipe de Kyoto Animation (peu importe que ça soit dans les Light Novel ou non). D'autant que les autres épisodes ne sont que des rajouts certes correctes mais superflu et inutile. Tant pis, sans ça la série aurait été vraiment excellente.

7/10

Annotation :

Réalisateurs : Yutaka Yamamoto (épisodes 1 à 4) et Yasuhiro Takemoto (épisodes 5 à 24)
Période de diffusion : du 8 avril au 16 septembre 2007

Lucky Star n'est pas un animé évident à aborder pour quelqu'un qui n'a aucune expérience dans le domaine de l'animation japonaise, notamment en animé et la culture qui l'entourent plus au moins (RPG, jeu érotique, culture locale, etc...), il me serait donc difficile de diriger grand monde vers le quotidien d'un quatuor de jeune lycéenne au caractère bien défini (Kagami la tsundere comme la studieuse Miyuki ou encore et surtout Konata l'Otaku en puissance). Mais pour quelqu'un qui a quelques bases et qui accepte de faire abstraction d'un démarrage un peu mou de l'animé, Lucky Star est un mignon concentré de comédie tant verbal qu'amusant avec de très bons dialogues et des situations plus ou moins cocasses bien exploité et un degré de mignonnerie qui ne laisse pas insensible (dans la deuxième moitié de série plus particulièrement).
Et puis le générique d'ouverture est tellement dingue et stimulant qu'on pourrait faire son exercice du matin avec sa chorégraphie.

7/10

Annotation :

Réalisateur : Tatsuya Ishihara
Collaborateur : Studio KEY
Périodes de diffusion : 4 octobre 2007 au 27 mars 2008

Sacrée phénomène qu'a été l'adaptation du Visual Novel Clannad en animé, accueilli à bras ouvert à sa sortie par la majorité mais décrié par d'autres par la suite à tord ou à raison et à défaut d'en être un adorateur, je peux comprends les reproches qui sont faites à cette première saison.
D'un côté, rien de vraiment désagréable ne ressort de cet animé que ça soit le visuel plus qu'acceptable, le groupe de personnage entourant Okazaki étant sympathique à quelques exceptions et de belles scènes de détachant positivement du lot. Mais de l'autre, Clannad ne peut pas atteindre l'ascension émotionnel en raison de son aspect superficielle et de sa lenteur qui trouve trop peu de justification. Surtout pour les sous-intrigues concernant Ibuki Fuko qui peut en irriter plus d'un et Kotomi Ichinose et d'un rythme qui n'arrive jamais à faire complètement décoller cet animé. Même la musique, aussi belle soit-elle en écoute simple, vient contribuer à cet aspect superficiel. Et si certaines scènes sont assez juste et bien exécuté (la "séparation" entre Okazaki et son père, les retrouvailles entre le professeur Ibuki et sa sœur), d'autres en bouge une sans toucher l'autre (la représentation de Nagisa lors du dernier épisode). Rien d'honteux ou d'insultant sur cette première saison, simplement inégale en dépit de certaines qualités.

6.5/10

Annotation :

Réalisateur : Tatsuya Ishihara
Collaborateur : Studio KEY
Périodes de diffusion : Du 3 octobre 2008 au 27 mars 2009

Unanimement acclamé lors de sa diffusion, Clannad After Story reprend à peu près là ou s'était arrêté la première saison mais gagne petit à petit en intérêt pour enfin quitter le lycée et s'intéresser à l'entrée de Tomoya dans la vie active et les contraintes comme les joies qui suivront (premier emploi, adaptation, première appartement, sa vie de couple). Je gardais des réserves en voyant les premiers arcs plutôt inégaux (celle sur la guerre des gangs est inintéressante au possible) mais une fois passé ça, cette saison 2 gagne grandement en valeur dans son choix de laisser vivre ses personnages et de garder le capital sympathie qu'on avait découvert avec Tomoya et Nagisa lors de la première saison ainsi que leur entourage (Akio Furukawa est toujours aussi marrant) et de faire intervenir comme il faut leur passif dans les épreuves de leur existence (l'incarcération du père, la grossesse de Nagisa). Même si on n'évite pas quelques écueils de tire-larme, Clannad : After Story surprend et laisse sur le cul en prenant un tournant tragique inattendu dans son deuxième tiers et rendant cette saison aussi belle que bouleversante et émouvante, bien qu'un peu gâché par un dernier épisode qui me laisse dubitatif. Rien à redire quand à la qualité musicales de la série ou à l'animation qui s'est amélioré au cours de ces 22 épisodes.

8/10

Annotation :

Réalisatrice : Naoko Yamada
Période de diffusion : Du 3 avril 2009 au 26 juin 2009 pour la saison 1 et du 7 avril 2010 au 29 septembre 2010 pour la saison 2

Petit phénomène dans le monde Otaku à sa sortie, K-ON a suscité des retours positifs auprès de la critique mais a laissé les fans divisés en deux camps : ceux qui adhéraient à l'ambiance "Moe" qu'a popularisé l'animé et ceux qui n'en retiraient qu'une flaque mièvre et niaiseuse pour lui cracher à la figure. Moi je me suis en entre-deux. D'un côté, aussi stéréotypé soit Yui et son groupe d'amies, on s'étonne au final à apprécier leurs petits moments de complicité et nombre de gags et l'animé a quelques fulgurances lorsqu'il se penche sur leur avenir après le lycée et devient même touchant à de rares occasion. Mais de l'autre, il ne faut pas espérer un récit riche et complexe, ce dernier étant très souvent en stand-by et le ton général ayant tendance à lasser plus d'une fois au cours de la deuxième saison tant c'est parfois bien superficiel. Le ton est donné et très clair, on compte sur la sensibilité du spectateur qu'il soit adepte des productions Kyoto Animation ou pas, reste à voir sur le public adhèrera ou non au style "Moe" qui a été très popularisé ou si il succombera au diabète scénaristique qui guettent ceux qui abusent du thé et du gâteau.

6/10

Annotation :

Réalisateur : Tatsuya Ishihara
Période de diffusion : du 3 avril au 25 septembre 2011

Première expérience avec la transposition d'un Yonkoma, un manga comique écrite en 4 cases et si on voulait donner une preuve de la folie humoristique des japonais dans le animés, Nichijou en a à revendre.
Si le titre signifie "Vie quotidienne", celui des lycéennes Yukko, Mai, Mio et d'une enfant scientifique de 5 ans (oui, vous avez bien lu) et d'un robot complexé par sa nature n'a rien d'ordinaire du tout. Pensé comme une série chorale à sketch avec une continuité plus ou moins importante, Nichijou joue de son style graphique stylisé à la sauce manga pour aller dans la démesure la plus ahurissante même pour une simple scène de sauvetage de bouffe à coup de baguette dés le premier épisode, un combat de proviseur contre un cerf dans la cour d'un lycée (je vous promet que c'est vrai) ou un bourgeois qui vient en cours à dos de chèvre, le tout entrecoupé de mini histoire et gag ou on se laisse décrocher la mâchoire tant l'effet de surprise relèverait sans mal du génie.
On n'échappe pas à certains gags perchés qui passent moins pour le public occidental mais cela n'enlève rien au capital sympathie de cette petite communauté, à son très bon accompagnement musical et à la bon humeur qui en ressort continuellement.

8/10

Annotation :

Réalisateur : Yasuhiro Takemoto
Période de diffusion : du 11 janvier au 5 avril 2011

Après la vie pas du tout ordinaire d'un groupe de lycéenne et d'un professeur accompagné de son robot, on remet le couvercle avec ce coup-ci : un dragon domestique à la solde du chaos qui se met à la solde d'une humaine suite à un quiproquo. Et attendez de voir le décalage culturel entre les dragons domestiques et les humains (Thor et la flegmatique Kobayashi en premier) avant de rire, avec le visuel encore une fois très adaptés avec le format comique de la série c'est souvent à se taper sur les cuisses mais pas que. Miss Kobayashi's Dragon Maid se permet sans problème des scènes de vies plus calme et des confidences plus posés et plus sérieuses autour de ses héroïnes (la vie tumultueuse de dragon de Thor, le passé morose de Kobayashi, l'adorable Kannah qui se comporte encore comme une enfant malgré sa nature de dragon) et donne une consistance à l'ensemble très appréciable. Mais il reste regrettable que ça ne soit pas plus le cas pour certains rôles secondaires (Coatl et Fafnir notamment) et qu'on n'en profite pas davantage pour créer de l'enjeu sur leurs relations, et ce sans parler d'une menace qui arrive beaucoup trop tard dans la série pour tirer pleinement profit de son potentiel. Malgré cela il en demeure un dessin animé comique agréable qui a tout pour mettre de bon humeur et surtout qui s'est fait plaisir sur le titre de ses épisodes... et pas qu'un peu.

7.5/10

Annotation :

Réalisateur : Taichi Ishidate
Collaborateur : Netflix
Période de diffusion : du 11 janvier au 5 avril

Je me doutais d'ors et déjà que Violet Evergarden pourrait me poser problème au vu des retours finalement assez divisé entre ceux qui adorent, et ceux qui crient honteusement au tire-larme excessif, et je dois dire que j'en suis ressorti franchement frustré aussi.
L'idée d'une enfant soldate qui doit se reconstruire après la guerre en tant que "poupée de souvenir automatique" m'alléchait profondément mais les épisodes deviennent vite linéaire dans leur construction à tel point que la série en devient artificiel et veut forcer l'émotion. Tant par l'utilisation de sa musique (aussi belle soit-elle individuellement à l'écoute) que par les rencontres de Violet durant son travail, j'en venais même à prier pour qu'un épisode ne cède pas à une fin en larme après un service de Violet durant la première moitié. L'animé a beau être doté d'un visuel d'une beauté exaltante et être rattraper par les bonnes intentions de sa démarche initiale et quelque tentative d'émotion bien entreprise, mais ça reste trop peu subtil pour que ça réussite vraiment à m'atteindre en ce qui me concerne.
Dommage surtout pour une première avec un animé du studio qui n'était pas une comédie ce coup-ci.

6/10