L'ART VON TRIER

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Lars Psychologue : : Autopsie de la dépression. Justine triste, dépressive, bon quelques lourdeurs ( obligation de l'affubler d'une mère sadique et d'un père lâche?)Justine s'effondre pour que le monde s'effondre bientôt. Fatiguée de la performance(envoie bouler son patron). Elle témoigne de la nécessité d'en finir avec ce monde de la déshumanisation.Figure de la négativité, (et non du mal). Pourtant, il ne va pas eu bout de la subversion et refuse de saisir la force de la négativité. Décrite comme une faiblesse, celle-ci triomphe de Justine.

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Lars Anthropologue :La sorcellerie, éloge du mysticisme, contre le rationalisme scientifique. Le chaos dans l'ordre, Dyonisos contre Apollon, Lars condamne la folie de la raison et proclame la sagesse de la folie. Oeuvre essentielle. Réflexion puissante sur le Mal inscrit dans la Nature, donc inévitable.

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Lars Sexologue :: Transgression n'est plus , Amour est ennuyeux, Eros est sans passion, Thanatos n'est plus qu'un symptôme.(cf le Cahier du Cinéma)Jo cherche effectivement dans le sexe une nouvelle transgression, Tous les interdits sont tombés, notamment le sexe, Eros n' est plus un vice mais une maladie, Jo est démunie, elle ne désire pas parce qu'elle aime, car le désir est froid , mécanique, vidé de sa puissance, mort.
Grande critique de Lazarus : http://www.senscritique.com/film/Nymphomaniac_Volume_1/critique/36496752

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Lars Sociologue : Lars a compris qu'il existait une forme de bêtise dans la surexploitation de l'intelligence, une vanité de l'esprit, les héros donc jouent délibérément aux idiots pour briser les codes de la société, Les trisomiques ont un don. Le don de l'idiotie est de barrer la route à un excès de rationalité imbécile( la revue Esprit sur la folie)

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Lars mythologue. A voir

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Lars Historien. A voir
Ce film tient du génie parce qu'il peut plaire autant aux fachos/réacs qu'aux antiracistes les plus radicaux.
Lars von Trier est un mec complètement en avance sur ton temps : il comprend le syndrôme white savior avant tout le monde dans ses pires travers : Grace, pendant tout le film tente de sauver les noirs esclaves sans même savoir les distinguer (scène géniale où elle se trompe, ses dialogues avec Timothy, savoureux, perso génial) , opère une inversion des rôles ratés pour se racheter, tout en étant incapable d'affronter les réalités économiques. Bon point pour les antiracistes/ A côté, les esclaves ne veulent pas s'émanciper, Wilhelm l'esclave noir a même rédigé une charte esclavagiste, il semble qu'ils soient restés volontairement dans leur état après l'abolition-impossibilité pour les Noirs d'accéder à la liberté-à la fin Grace fouette Timothy, le plus fier d'entre elleux, redevenant esclavagiste , les fachos adorent... Ici il me semble que Lars von trier ne fait pas du Noir un incapable,car il dénonce vivement le racisme dans son film epidemic, mais plutôt dénonce , à travers Grace aussi l'hypocrisie de l'abolition de l'esclavage puisqu'elle est suivie de la ségrégation- cette abolition n'a pas aboli le racisme- Wilhelm le comprend dans une phrase géniale'les blancs ne sont pas prêts pour des nègres libres" et refuse donc d'émanciper les siens- il montre l'hypocrisie de Grace à la face, elle même voulant leur donner la liberté avec ses propres directives , donc les rendant esclaves de sa pensée, ce qui n'est guère mieux, d'où la scène finale, qui révèle la supercherie du syndrome white savior-scène géniale. Thimothy est plutôt dégoûté, il veut se battre et méprise mais comme Wilhelm n'est pas dupe- deux personnages qui se ressemblent avec la même lucidité et la même haine, car tim choisit de se battre tandis que Wilhelm choisit la résignation . Un grand film donc ambivalent, difficile à comprendre car difficile et dérangeant. Aussi, il est intéressant car il met en scène les différentes oppressions : Grace opprimée par son sexe et sa classe, devient l'oppresseure en reproduisant les mêmes erreurs que ces prédesseurs : sa fausse bonté la perd, oppresseure femme blanche sur l'homme nègre comme dans Mandigo d'où la première phrase de son père. (comprise de travers par les réacs) Un grand film, une grande pensée.

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Lars Métaphysicien? A voir

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Lars en exploration du capitalisme sur un scénario savoureux et original- la caméra épileptique est adorable- bien que contestée, elle atteste de la nervosité et de la fausseté des rapports humains- tout est artificiel. Le patron , lâche, dans une mise en scène de mascarade délègue son mauvais rôle à un acteur comme une fiction pour s'échapper à lui-même, tout ceci n'existe pas.