L'Histoire du cinéma "pour les nuls"

Annotation :

1888 : Louis Aimé Augustin Leprince est le premier a réellement tourné des films, 6 ans avant les lumières (scène au jardin, le pont de Leeds, le joueur d’accordéon). « Vues » de quelques secondes.

Annotation :

1892 : Reynaud signe ses pantomimes lumineuses. Projection du théâtre optique au musée Grévin. Il ne s’agit pas vraiment d’un film mais plus d’une succession de dessins sur grande feuille de gélatine qui forme une sorte de dessin animé.

Annotation :

En 1894, Antoine Lumière découvre le Kinétoscope d’Edison, et en parle à ses deux fils. Il veut inventer une machine qui permettra de projeter les films pour un public, et non plus de façon individuelle. Louis et Auguste Lumière inventent le cinématographe presque un an plus tard.

Plusieurs représentations ont été faite au début devant des publics de scientifiques qui ne semblent pas intéressés.
Finalement, première représentation publique au Grand Café, boulevard des capucines à Paris le 28 décembre 1895.
La représentation contient 10 vues très courtes, dont la plus connue ; la sortie d'usine à Lyon.

Annotation :

Lorsque les frères Lumière présentent cette oeuvre au public, les spectateurs qui la voient pour la première fois se lèvent de leurs chaises et se plaquent contre les murs de la salle car ils ont peur de se faire écraser par le train qui entre en gare!

Annotation :

Premiers effets spéciaux: le mur se reconstruit devant les spectateurs ébahis. Il s'agit d'un simple retournement de pellicule.

Annotation :

Alexandre Promio, un opérateur des frères Lumière, en voyage à Venise, a l'idée de filmer un panorama du canal depuis un bateau : c'est le premier plan travelling de l'histoire du cinéma.

Annotation :

Alice Guy : Assistante personnelle de Léon Gaumont. Sur son temps, libre, devient première femme scénariste et réalisatrice. Premier film : la fée aux choux (1896). Plus de 500 films tournés, la plupart perdus ou attribués à d’autres réalisateurs (La naissance, la vie et la mort du christ (30 minutes), Les conséquences du féminisme… etc).

Annotation :

Georges Albert Smith (La loupe de grand-mère, 1900) : montre pour la première fois des plans subjectifs (quitte le point de vue objectif classique dans lequel la caméra capte en observatrice extérieure).

Annotation :

Georges Méliès, un illusionniste français, est le premier homme à faire réellement de la mise en scène et à écrire des synopsis.
C’est lui également qui réalise les premiers « longs-métrages » comme Voyage dans la lune (1902), un des plus connu, inspiré des écrits de Jules Verne.

Annotation :

Il va également découvrir le concept du trucage en faisant un jour une erreur avec une bobine.
Il « découvre » les effets spéciaux, en arrêtant la bobine et en la redémarrant après avoir changé les acteurs, comme par exemple dans « Les cartes vivantes ».

Annotation :

Edwin-Stratton Porter, employé d’Edison, se lance pour raconter de vraies histoires.
La vie d’un pompier américain (1903) : présente un très gros plan sérré – le premier de l’histoire du cinéma – sur un signal d’alarme ainsi que plusieurs plans rapprochés à hauteur de la poitrine ou de la taille.

Annotation :

E.S. Porter est aussi le réalisateur du tout premier Western (Vol du grand rapide, 1903). Invention progressive de la syntaxe narrative fondée sur les cadrages (gros plans, plans moyens et généraux) et sur le montage parallèle de deux actions se déroulant simultanément.

Annotation :

A partir de 1906, les personnages comiques commencent à faire leur apparition sur l’écran.
1907 : Max Linder se voit proposer de faire du cinéma par le réalisateur Louis Gasnier.
Les débuts d’un patineur (1907) : première étape marquante vers une longue série de 150 succès à l’internationale.

Annotation :

En 1908, Les frère Laffite crée une société de production en France appelée les Films d’Art. Leur première production « L’assassinat du Duc de Guise » met en scène de grands acteurs de la Comédie Française, dans des décors et des costumes « somptueux ». La musique du film, composée par un académicien des beaux-arts, constitue la première bande originale de l’histoire du cinéma.

Annotation :

Le producteur De Mille fait un succès avec le film Forfaiture en 1915, dans lequel les acteurs adoptent une façon de jouer plus sobre, moins gesticulante, qui donne une élégance au film. Edmond Rostand dira : « Ce n’est plus la peine de faire du théâtre, l’avenir est au cinéma. »

Avec le film "Le mari de l'indienne" produit un an plus tôt, il s'agit aussi des premiers "vrais" longs métrages, de plus d'une heure!

Annotation :

Griffith : premier maître de la narration cinématographique. La caméra se rapproche des personnages, les scènes sont raccourcies. Il invente le système des réflecteurs pour faire réfléchir la lumière sur les visages de ses acteurs Thème ample, vastes décors, continuité narrative, changement de rythme, variation de cadrages et d’angles de vue, insert…

Le film a pour cadre la guerre de Sécession et les années qui suivent la défaite des armées du Sud. Le cinéaste s'est attelé à une reconstitution des lieux, d'une minutie rarement atteinte, mais surtout des costumes, des coupes de cheveux, des barbes et autres moustaches.
Bon, c'est qualifié comme un chef d'oeuvre du 7ème art, mais ça reste un film vachement raciste... Faut s'accrocher....

Annotation :

Le film connait en 1916 un terrible échec public. Sa structure narrative, quatre récits qui ne se déroulent ni dans le même lieu, ni à la même époque, et dont bien évidemment aucun des personnages n'a de lien avec les personnages des autres récits, est trop novatrice et trop complexe pour l'époque.

Annotation :

Quand Max Linder se met aux longs métrages... C'est frais, c'est drôle et je ne me lasserai jamais de cette scène magique du double dans le faux miroir. Charlie Chaplin s'inspirera de Max pour créer son personnage.

Annotation :

Depuis 1912, Mack Sennett, à la tête des studios Keystones, porte aux nues le genre du " slapstick " ou coup de bâton, cinéma burlesque américain. Parmi tant d'autres, il découvre Charlie Chaplin lorsque ce dernier n'est âgé que de 24 ans, et le duo Laurel et Hardy.

Rapidement, Charlot vole de ses propres ailes et créé en 1919 la united artist, première compagnie cinématographique indépendante créée et dirigée par des acteurs et des réalisateurs, accompagné de Douglas Fairbanks, Mary Pickford et Daniel W. Griffith.
Au fil du temps et des longs métrages, Charlie parvient à montrer sous les rires et les sourires ce que cache l'opulente façade de la réussite capitaliste : la pauvreté (l'émigrant), l'abandon d'enfant (The kid), la faim et la solitude (la ruée vers l'or), le danger du machinisme (les temps modernes…)