La fois où je suis allé à l'Étrange Festival en septembre 2016

résumé, dans l'ordre chronologique, des films vus durant la 23ème édition de ce cher festival du "un film sur deux c'est de la merde, mais parfois y'a des trucs vus nulle part ailleurs!".

Liste de

13 films

créee il y a plus de 7 ans · modifiée il y a plus de 7 ans

Decorado
6.8

Decorado (2016)

11 min. Sortie : 20 mai 2016 (France). Animation

Court-métrage d'animation de Alberto Vázquez

leaids a mis 5/10.

Annotation :

07/09 : un court-métrage d'animation un peu trop persuadé qu'être méta et ironique suffit à divertir la galerie pendant 10 minutes. quelques bons moments ceci dit.

Les Ténèbres
5.7

Les Ténèbres (2016)

Las tinieblas

1 h 31 min. Sortie : 31 octobre 2019 (France). Thriller

Film de Daniel Castro Zimbrón

leaids a mis 3/10 et a écrit une critique.

Annotation :

07/09 : 2016. Des réalisateurs essaient encore de faire des long métrages avec des cabanes dans des bois dont il ne faut pas sortir pour des raisons mystérieuses (ou peut être pas, ou peut être que si en fait qui sait?!), dans des forets remplies de canons à fumée, avec pour personnages une famille où le père semble cacher un lourd secret, où le fils essaie d'en savoir plus dans des séquences "tu-crois-que-je-vais-faire-un-jump-scare-mais-en-fait-non" et où il y a une petite fille un peu flippante. Le tout avec des violons qui font des bourdons glauques, des éclairages à la bougie garantis "patte d'un auteur", des séquences de rêves où le personnage se réveille immanquablement en sursautant et des tas de questions qui restent sans réponses à la fin parce que, hé, à quoi bon ?

Le jour où tu décides d'avoir des idées Daniel, tu préviens, ok?

Antiporno
6.8

Antiporno (2016)

Anchiporuno

1 h 16 min. Sortie : 17 août 2016 (Japon). Drame, Érotique

Film de Sion Sono

leaids a mis 7/10.

Annotation :

07/09 : Toujours content de savoir que Sion Sono fait toujours 483 films par an. Antiporno a été conçu comme une sorte de version moderne des pinku eiga des 60's. A l'arrivée, on compte les morts dans cette grande fresque pop écœurante et révoltée. On pense au huit-clos dramatique de son early I Am Keiko (1996) ainsi qu'au propos acide de Guilty Of Romance (2012), auquel se rajoute des jeux de miroirs assez fascinants dans lesquels on se perd avec plaisir. Un très bon cru donc, d'un des types les plus importants pour le cinéma de nos jours.

The Mumbai Murders
6.1

The Mumbai Murders (2016)

Raman Raghav 2.0

2 h 06 min. Sortie : 21 novembre 2018 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Anurag Kashyap

leaids a mis 2/10.

Annotation :

08/09 : lourd polar indien affligeant de nullité. réalisé comme une série télé (ce générique...), Psycho Raman met en parallèle un tueur en série relou et un flic relou. l'un fait des yeux fous en disant des trucs de tueur de série ("dieu me parle", "toi et moi, monsieur le policier, on se ressemble, on est les mêmes"), l'autre a des lunettes de soleil, prend de la coke et fait des trucs hors-la-loi parce que c'est dans le scénario. ce n'est même pas un jeu de chat/souris : aucune tension, aucun suspense, la même petite routine de violence tiède et de "folie" pathétique. il faut attendre la fin pour voir où Kashyap voulait nous amener avec un jeu de retournement qui cherche à faire son intéressant. pour quoi faire ? aucune idée. au milieu de tout ça, les meufs se prennent des coups de cric parce qu'elles ne sont bonnes qu'à ça. sacrée merde.

Fantastic Birthday
6.2

Fantastic Birthday (2016)

Girl Asleep

1 h 20 min. Sortie : 22 mars 2017 (France). Comédie

Film de Rosemary Myers

leaids a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

08/09 : au début, on s'inquiète. ce 4/3, ces couleurs, ces plans à la perpendiculaire, ces musiques, ces dialogues awkward au possible : Wes Anderson, c'est toi? et puis, non, peu à peu, Girl Asleep se met à exister de lui même, en rejouant la petite musique de la fin de l'innocence avec une joie bariolée communicative et de belles images bricolées pop. c'est un film absolument mignon, doux. il agacera sans doute avec ses maniérismes et sa naïveté. mais, que voulez-vous, moi, ça me touche. et comme une mauvaise blague sur la constipation, je lui met "7/10".

L'Ange
7.1

L'Ange (1984)

1 h 04 min. Sortie : 4 avril 1984 (France). Animation, Fantastique, Expérimental

Film de Patrick Bokanowski

leaids a mis 7/10.

Annotation :

10/09 : éprouvante mais fascinante vision que celle de l'Ange de Bokonowski. il s'agit d'images oui, de tableaux qui se suivent et martèlent une lugubre répétition obstinée dans les ténèbres. des personnages grotesques, des non-lieux étouffants, sur une musique criarde aux phases Reich-iennes. tout ne touche pas le cœur d'un coup d'un seul pendant ces 80 minutes de quelquechosedautre mais la petite rétine pépite pétille. les escaliers des derniers instants. une révélation, c'est à dire l'apocalypse. oui.

Frankenhooker
6.3

Frankenhooker (1990)

1 h 25 min. Sortie : 21 août 1991 (France). Épouvante-Horreur, Comédie

Film de Frank Henenlotter

leaids a mis 7/10.

Annotation :

10/09 : c'est con mais c'est bon. si on trouvera volontiers à frankenhooker ce charme nanar vhs que lui procure ses effets spéciaux, ses dialogues, ses acteurs et surtout son PITCH, reste à admettre que Henenlotter sait faire marcher à plein tube son petit théâtre des horreurs avec un mordant qui provoque rires et yeux globuleux d'un bout à l'autre. un conte rempli de crack et de nichons. une belle histoire d'amour.

On l'appelle Jeeg Robot
6.4

On l'appelle Jeeg Robot (2016)

Lo chiamavano Jeeg Robot

1 h 58 min. Sortie : 3 mai 2017 (France). Action, Science-fiction

Film de Gabriele Mainetti

leaids a mis 3/10 et a écrit une critique.

Annotation :

11/09 :

Ahhh, la petite musique du "ça reprend les codes de... mais en vachement mieux que les productions chiantes américaines du genre !". Elle arrive avec, dans son petit panier, la traditionnelle ribambelle de clichés assumés et de séquences déjà vues mais traitées avec assez de semi-ironie et de décalage contextuel pour faire croire qu'il y a un propos derrière.

Sauf que non. Jeeg Robot n'est qu'un triste prétexte pour nous refourguer les truismes rachitiques du cinéma de super-héros dans un contexte random, ici les petits gangs italiens dans une Rome qui se rêverait Gotham City. Et va y donc : le personnage solitaire, la découverte des pouvoirs, d'abord utilisés pour de la merde puis pour "LE BIEN", le méchant qui fait peur (et qui est "homo"... très propre les gars...), les rebondissements qui ne surprennent personne. De l'origin story qui patine, de la satire qui tombe à plat, de la romance sur "des personnes blessées" qui alourdit le rythme, de la larmoyance qui fait bailler (LES PETITS BALLONS ROUGES QUI S'ENVOLENT). Quel est l'intérêt d'un film pareil ? Que nous offre-t'il de plus qu'une ronflade à la Marvel ? Des blagues potaches et un côté plus "indépendant". Bah! Transposer avec un petit rictus, ce n'est pas inventer. Jeeg Robot n'apporte rien au genre et va se terminer dans un climax pénible aux enjeux inexistants, entre un héros qui semblent se faire chier et un méchant qu'on nous a secoué devant le visage pendant deux heures parce que c'était dans le cahier des charges. Réinventer le film de super-héros? Tu parles. Incassable reste tristement indétrônable. Et ça fait 16 ans. Bordel.

Sur le globe d'argent
7.4

Sur le globe d'argent (1988)

Na Srebrnym Globie

2 h 46 min. Sortie : 12 mai 1988 (France). Science-fiction

Film de Andrzej Zulawski

leaids a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

12/10 : BORDEL DE MERDE. À faire passer Possession pour du Bresson. Outré, total, ahurissant, à bout de souffle, rempli de boue et de haine. Les acteurs arrachent la caméra pour venir vous hurler au visage. Violence totale. Beauté ivre. En morceaux, en morceaux. On dilapide. Premier acte en simili-found-footage d'une modernité à faire pleurer tout le monde. BORDEL DE MERDE BORDEL DE MERDE BORDEL DE MERDE.

The plague at the Karatas Village
5.2

The plague at the Karatas Village (2016)

1 h 20 min. Sortie : 31 janvier 2016.

Film de Adilkhan Yerzhanov

leaids a mis 3/10.

Annotation :

13/09 : pas horriblement mauvais en soi. ni révoltant, ni ridicule. juste complètement fauché à tous les niveaux : niveau budget, niveau réalisation, niveau idées. un film fait avec des bouts de ficelles, qui tente de jouer la carte de la bizarrerie avec des plans fixes où des gens bizarres font des trucs bizarres dans des décors crado. on pige pas grand chose, mais ça fait partie du truc. désintérêt rapide. il se voudrait peste, mais ce film n'est, effectivement, que petite grippe passagère.

Hime-anole
6.5

Hime-anole (2016)

1 h 39 min. Sortie : 28 mai 2016 (Japon). Policier, Thriller

Film de Keisuke Yoshida

leaids a mis 4/10.

Annotation :

15/09 : D’un côté, Hime-anole est un film assez détestable, qui joue la carte de la violence malsaine en pur contre-point. Réalisé par un spécialiste des rom-com nippone, le film débute de manière très soft avec un scénario un peu neuneu (même si ça ne ressemble absolument PAS à une vraie rom-com - trop bizarre, trop de trucs glauques dès le début) avant de faire un virage bien cradingue à la mi-temps du film et de nous servir du slasher un poil gore. Le truc, c'est qu'il n'y a pas vraiment de propos derrière ça : tout ne semble être qu'un prétexte pour un réalisateur qui a envie de faire chier son public habituel. Et c'est ça qui, en fin de compte, réduit Hime-Anole à peu de choses : le film ne tient que sur son changement de ton, mais n'offre aucune vraie image marquante, aucune scène de terreur, aucun basculement vraiment éprouvant. d'un coup, sans vraiment de raison, il y a des couteaux et de la bidoche, voilà, c'est comme ça. C’est mécanique, arbitraire, un peu puéril et relève au fond d'une immaturité assez terrible (immaturité à laquelle le film tout entier semble souscrire en rapportant tous les problèmes du film à des histoires qui datent de l'adolescence des personnages). Dommage de ne pas avoir joué la carte malsaine jusqu'au bout en jouant vraiment sur l'ambiguïté entre romantisme concon et violence gratuite, plutôt que de faire une division aussi franche. Il y avait quelque chose à explorer dans une dimension horrifique pop qui n’est ici qu’éffleuré. Mais j’imagine que c’est plus d’un Sono Sion que d’un Keisuke Yoshida qu’il faut attendre des trucs pareils.

La Vengeresse
6.1

La Vengeresse (2016)

Revengeance

1 h 15 min. Sortie : 5 avril 2017 (France). Animation

Long-métrage d'animation de Bill Plympton et Jim Lujan

leaids a mis 7/10.

Annotation :

15/09 : Un peu cheap, un peu animé avec les pieds, un peu fastoche, un peu cliché. Revengeance est loin d'être le meilleur projet de Bill Plympton. Ceci dit, le plaisir est réel de retrouver sa patte au sein d'une histoire bordélique et vraiment drôle à la Big Lebowski. Alors on se détend, on regarde, on se marre, et tout va bien.

Alipato: The Very Brief Life of an Ember
6.3

Alipato: The Very Brief Life of an Ember (2016)

Napakaigsing Buhay Ng Alipato

1 h 28 min. Sortie : 2016 (France). Expérimental, Comédie dramatique, Science-fiction

Film de Khavn de la Cruz

leaids a mis 5/10.

Annotation :

16/09 : c'est paradoxal. on ressort d'alipato avec l'envie de parler de tout ce qu'on y a vu. des couleurs, de la violence, de la misère. un mélange fascinant aussi pop qu'auto-destructeur. on se souvient des pierres tombales, des enfants qui fument, des musiques stupides, des décors irréels (et pourtant...). on se souvient de tout, mais, voilà, il reste une chose qui semble lointaine et un peu délaissée : c'est le film lui-même. anticipé comme un carnaval, alipato est étonnement longuet, voir même assez chiant par moment.

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