Label ist krieg, épisode I: Bienvenue chez I, Voidhanger Records.

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Ysengrin fait dans le doom. Mais pas n'importe quel doom. To Endotaton fait aussi bien penser à la sauvagerie de la première vague de black metal, qu'à la lourdeur du death, en n'omettant pas de se servir un peu dans le heavy old-school bien senti.

Qu'un skeud comme ça vous parle ou pas, ça n'est pas mes oignons, mais il faut reconnaître que ce genre d'album est audacieux. I, Voidhanger ne produit que des albums dans cette veine. C'est cette volonté de ne pas faire dans le facile et codifié qui différencie I, Voidhanger du reste des labels de metal à l'heure actuelle.

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Black atmosphérique et avant-gardiste. C'est fort bien fichu. Je n'en ai pas un souvenir bien vivace, à vrai dire, mais les albums de Spectral Lore sont en général d'une grande qualité.

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Stoner doom avant-gardiste. C'est la première fois que j'entends un truc pareil. Complètement fou. Auparavant signé chez Razorback en tant que projet solo de John Gallo, Blizaro dispose désormais d'un line-up complet, et surtout d'un chouette label. Cet album est une petite merveille de stoner doom psychédélique, complètement taré, totalement jouissif.

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Nar Mattaru est un groupe chilien qui joue un death metal de gros bourrins, sans concessions ni compromis. On serait alors en droit de se demander que fout un skeud pareil sur un label pareil. Le fait est que la patte esthétisante de Voidhanger se ressent pas mal sur Ancient Atomic Warfare, et que ça marche du tonnerre.

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Black progressif. Loin d'être un des fers de lance du label, Ecferus ça dépote, même s'il faut avouer que musicalement ça ne transcende pas les codes du genre. A part pour son visuel.

Cet album va par ailleurs me permettre de toucher un mot sur les artworks. I, Voidhanger sait se mettre en affaires avec la crème des graphistes, et ça se voit.

Les productions de I, Voidhanger ne bénéficient pas du travail des quelques graphistes bien connus du monde du metal (Necrolord et Dan Seagrave pour ne citer qu'eux). Les artistes préfèrent faire appel à des dessinateurs/peintres indépendants, choisis non plus en fonction de leur proximité de la scène, mais selon leur univers artistique.

Cette façon de faire permet de briser les codes (tenaces) de l'imagerie du metal. Chris Moyen et Dan Seagrave c'est super chouette, admettons. Mais si l'on désire dépasser un peu les codes musicaux du metal, il s'agira aussi de savoir en dépasser les codes visuels, car l'esthétique repose avant tout sur la cohérence. Chez I, Voidhanger, pas de gore et de transgression gratuite. Pas d'arabesques psychédéliques bateaux, d'artworks contemplatifs en noir et blanc sans âme ni originalité.

Tout le tour de force repose sur l'abandon de codes devenus obsolètes sans pour autant oublier les éléments qui donnent à l'ensemble album + artwork sa cohérence artistique.

Prenez l'artwork de Pangea: les couleurs sont vives et sombres. Le tableau d'un volcan en feu, avec ces formes pointues, tout rappelle l'agressivité classique du black metal.

Toutefois l'ensemble dispose d'un rendu assez pastellisé, chose qui personnellement me prend pas mal au dépourvu.

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Shards Of Silver Fade est un album qui a pas mal fait parler de lui en 2015. Et pour cause. Presque 2h30 d'un black metal complètement fou, trop propre pour être vrai. En plus de faire du black metal d'une qualité sans pareils, Midnight Odyssey explore allègrement des sonorités dark ambient et électroniques.

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Si leur premier EP est sorti chez Fallen Empire, c'est I, Voidhanger qui a produit le premier album de ces tarés. Pour le coup c'est du black death progressif. Les solos et les chant partent un peu dans tous les sens, mais on y retrouve tout de même une noirceur et une schizophrénie que je retrouve moins facilement dans d'autres albums dans la même veine, comme le dernier de Leviathan par exemple.

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Les britanniques de Aevangelist font dans le death pas bien propre. Du moins c'est ce que j'en ai conclu après avoir écouté leur dernier album en date, Writhes In The Murk. Sorti en 2014 chez les français de Debemur Morti (Autrement plus orthodoxes que I, Voidhanger.).

J'aimerais donc bien savoir à quoi ressemblait Aevangelist, en 2012. Selon mes éclaireurs, c'était moins bien que chez Debemur. Comme quoi.

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La recette typique d'un album de chez I, Voidhanger. Un artwork somptueux et à l'image de la musique qu'il accompagne. Cursus Impasse est un monstre de death metal, dont tous les riffs m'ont fait bondir de plaisir, tant j'avais oublié à quel point il est encore possible de faire de l'excellent death metal en 2016. Et forcément, fallait que ça soit chez I, Voidhanger.

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Antagoniste est un groupe de black français, et cet album est littéralement monstrueux. Des riffs post-black entrecoupés de samples expérimentaux, avec une production à la sauce I, Voidhanger, j'aime autant vous dire que ça vaut le coup d'oeil.

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J'écris plus haut à propos de la noirceur schizophrénique de la dernière galette de Skaphe. Cet album dépasse de loin Skaphe en termes de névrose.

Chanté en allemand, les paroles de cet album, en allemand, sont une sorte de soliloque que déclame le chanteur de Todesstoss. Enfin il les couine/murmure/hurle et cette technique de chant cheloue confère à l'album une dimension malsaine et malaisante. Dimension soutenue par des instrus totalement folles, tantôt black martial, tantôt ambient/psyché.

Je ne connais pas le reste de la discographie du groupe, mais ils n'ont pas produit leurs albums précédents chez I, Voidhanger. Hirngemeer a cependant toute sa place chez le label italien.

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Parmi les dernières sorties en date chez I, Voidhanger, figure Goatcraft. One-man band de metal néo-classique. Chez Goatcraft, pas de chant, pas de batterie, pas de guitares, juste du piano et un doigté impeccable.

Selon la description bandcamp de l'album, Lonegoat, unique membre du groupe, a cherché a recréer des ambiences occultes, typiques du black death et de trucs comme ça, avec juste son piano et ses neurones. Pari gagné, l'album est super chouette.

Annotation :

Black atmo de facture admirable.