Le discours pro-PC me gonfle : moi je préfère vous donner neuf bonnes raisons d'acheter une PlayStation 4

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-------- L'ARCHITECTURE PC

L'architecture des consoles next-gen a ouvert sur un débat des plus houleux qui est la perte d'identité de la console en tant que console pour devenir une sorte de PC de salon maquillé. Et, de ce point de vue, les PCistes sont de suite montés au créneau pour cracher tout le venin du monde sur l'incapacité d'une console à être évolutive là où un PC pourra toujours être amélioré quand bon nous semble. Tout ça, c'est très bien. Sauf que, et je le dis avec tout l'amour du monde pour ces personnes étant moi-même PCiste ET consoleux, pour ma part je ne m'amuse pas à acheter la dernière carte graphique de roxXxor tous les trois mois. Déjà parce que je n'ai pas que ça à foutre et ensuite parce que je n'en vois pas l'intérêt. Qu'importe au fond la puissance d'une bestiole tant qu'elle en a suffisamment dans le pantalon pour faire tourner les derniers jeux sortis sans avoir à le configurer au minimum du minimum.

La bonne nouvelle de cette nouvelle approche architecturale (car oui, c'est une bonne nouvelle) est que cela va permettre à Sony de garnir son catalogue de jeux qui pourront facilement être adaptés du support PC au support console. The Witcher est l'exemple le plus parlant : les possesseurs de la PlayStation 3 n'ont jamais pu se faire les dents sur The Witcher et The Witcher 2, pourtant des mastodontes du jeu de rôle occidental. La faute à une architecture bien trop particulière et qui aurait nécessité un trop gros effort (et budgétaire, et en matière de ressources humaines) de la part de CDProjekt - selon leurs propres dires, je le rappelle - pour adapter leur bébé sur la monolithe noire de Sony. L'architecture de la PlayStation 4 étant ce qu'elle est, le problème ne se posera plus à l'avenir.

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-------- LE MOTEUR V10 SOUS LE CAPOT

On aura beau dire, mais si le produit "console" tend à très vite devenir obsolète en comparaison d'un PC, tout aussi périssable mais à l'inverse upgradable, les consoles next-gen sont à leur sortie de véritables petits bijoux technologiques aptes à faire tourner les productions vidéoludiques les plus gourmandes. C'est certes un poil moins vrai avec la PlayStation 4 et la Xbox One, équivalente à une grosse config' de PC et pourtant déjà dépassées (la puissance brute en teraflops du processeur de la PS4 est estimée à 1,84, ce qui la rapprocherait de la puce de la série Radeon 7800 sur PC dont les modèles les plus poussés grimpent à 2,56 tflops), mais cela le reste un minimum dans la mesure où elles correspondent malgré tout à l'équivalent d'un haut de gamme capable de faire tourner à plein régime tous les jeux actuellement sur le marché.

Le combat sur la question de la RAM des consoles durant le dernier E3 n'est pas anodin : le défaut de l'architecture console a toujours été d'en manquer, obligeant les développeurs à davantage de concessions qu'il n'en faudrait. Néanmoins, avec 8 Go de RAM GDDR5, "un grand minimum" de nos jours diront certains, la PlayStation 4 tout comme la XBox One semble armée pour nous offrir des jeux gourmands comme peuvent l'être les open worlds toujours plus vastes et toujours plus remplis. InFamous : Second Son et Watch_Dogs nous permettront d'entrevoir les nouvelles possibilités de la machine quand Grand Theft Auto V semble avoir montré de son côté celles de la PlayStation 3 en la poussant dans ses derniers retranchements.

Seule la question du DD reste en suspens, les 500 Go octroyés semblant de nos jours un peu trop justes pour permettre au dématérialisé de définitivement s'imposer (personnellement, je suis 100% contre).

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-------- RESEAUX SOCIAUX ET MULTIMEDIA

La PlayStation 3 et sa consoeur la Xbox 360 furent les premières consoles à s'appuyer pleinement sur le online pour baser bon nombre d'éléments sur l'aspect communautaire des jeux vidéos. L'arrivée des succès puis des trophées fut l'une des premières pierres à l'édifice, les joueurs pouvant comparer leurs performances à travers une liste de prix qui, aujourd'hui, nous manquerait cruellement s'ils devaient être ôtés. Et pas uniquement pour le challenge qu'ils apportent en plus : la compétitivité qui s'est créée autour de la chasse aux prix est telle qu'elle entraîna la création de sites spécialisés aidant à obtenir le Saint Graal pour qui souhaite avoir la plus grosse... collection. Etonnant, sachant qu'on n'y gagne rien en terme de contenu.

Nous le savons, la nouvelle génération de consoles va mettre en avant l'indice de rareté des succès / trophées mais plus encore, la touche "Share" de la manette PS4 va également changer notre rapport à la communauté de joueurs à laquelle nous appartenons en nous permettant de montrer à toutes et tous les parties que nous venons d'effectuer. Les possibilités sont immenses : création de sites de trucs et astuces, déballage de skills, possibilité de partager son incompréhension sur le déroulement de la partie (les footeux de la série FIFA savent trèèèèès bien pourquoi je mentionne cette possibilité), ou tout simplement vidéos des moments qui nous auront le plus impressionnés (les jeux de rôle et les jeux d'action tel Tom Clancy's The Division auront sans doute ces grands moments qui nous en mettront plein la vue et que nous souhaiterons faire profiter). Senscritique lui-même étant un site où l'on peut créer et partager des listes d'oeuvres réunies pour le plaisir de notre affect mémoriel, gageons que la next gen aura ce même aspect communautaire et ouvrir les joueurs toujours plus aux autres.

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-------- LES EXCLUSIVITES

Car oui, à l'heure où la concurrence des technologies de pointe fait rage pour savoir qui affichera le plus de polygones en 1080p et 60 fps, le dernier E3 ayant été à ce titre un véritable déballage d'outillages marketings pour savoir qui aura la plus grosse, ce qui fait souvent pencher la balance pour une console plutôt que pour une autre est avant tout son catalogue. Cependant, Nintendo avait cherché à démontrer il y a quelques années de cela que l'originalité était une arme essentielle et redoutable. Mais est-ce que la Wii aurait eu un tel succès sans les licences si chères à Nintendo que sont les Mario et les Zelda ? Pour ma part j'en doute.

Sony va donc pouvoir miser sur les exclusivités qui ont fait sa grandeur, même si elle en a beaucoup perdu en route, à commencer par les Final Fantasy, les Soul Calibur et autres Tekken. Néanmoins, la firme japonaise peut continuer de compter sur le soutien indéfectible de Naughty Dog (Uncharted), Ready at Dawn Studios (The Order : 1886) ou encore de SCE Santa Monica Studio (God of War) pour noyer la ludothèque de la PS4 de chefs-d'oeuvre qui vous feront craquer vous et moi. Celles et ceux qui attendent avec une grande impatience The Last Guardian ne me contrediront pas.

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---------- LES ARTISTES DU DIVERTISSEMENT NUMERIQUE

Si je continue sur ma lancée comparative entre septième et huitième art, je pourrai ajouter que le premier a toujours fonctionné sur le modèle du star system tandis que le second en prend le chemin à mesure qu'internet et plus particulièrement les réseaux sociaux se soient développés.

Pour l'un, le star system avait souvent un sens univoque mais commun du connaisseur ou de l'amateur qui se disait : "Je file voir le dernier Stallone" ou bien : "J'ai hâte de découvrir le dernier Wes Anderson". Pour l'autre, le discours était résolument différent : si quelques noms émergeaient durant les jeunes années du jeu vidéo, bien aidé il est vrai par la presse spécialisée (Shigeru Miyamoto, Hironobu Sakaguchi, etc.), le discours se portait davantage sur l'éditeur et/ou le développeur du jeu auquel on souhaitait jouer, nous amenant à tenir un discours davantage centré sur les production de Nintendo ou de Squaresoft que sur les concepteurs derrière les jeux. Or, jamais ô grand jamais nous ne disons du cinéma que nous voulons voir le dernier Warner Bros. ou le dernier 20th Century Fox, à l'inverse des discours que nous tenons sur le jeu vidéo et ses nouveautés.

Pourtant la tendance s'inverse, et les noms de Hideo Kojima, de Yoshitaka Amano, de Ron Gilbert, de David Perry ou de David Cage sont loin de nous être inconnus. L'explosion des réseaux sociaux a en effet permis aux concepteurs de se mettre en avant et de parler eux-même du projet qu'ils chapotent, nous familiarisant avec leurs produits mais aussi donnant un visage en même temps qu'un nom au savoir-faire derrière une l'expérience vidéoludique qui nous a plu. Kojima pour ne citer que lui ne cesse de communiquer sur Twitter sur le prochain Metal Gear Solid, une franchise qui porte la trace indélébile de son nom et de son oeuvre même s'il avoue être de plus en plus en retrait sur la partie créative de la série, faisant toute confiance à son équipe (du moins officiellement). Ces artistes du divertissement numérique, ces "stars" pour reprendre le terme, permettent à eux seuls de vous convaincre d'investir vos quelques deniers dans la nouvelle génération de consoles où leur art va perdurer. Que celui qui ne s'est pas précipité sur Blue Dragon de Mistwalker PARCE QUE le jeu a été développé par le papa de Final Fantasy me fasse mentir !

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-------- LE SOUTIEN AU JEU VIDEO INDEPENDANT

S'il est un combat que Sony a remporté haut la main face à son concurrent Microsoft au cours de la septième génération de console, c'est bien sur la question de l'indé. La firme japonaise a en effet toujours été prompte à soutenir voire recruter à la sortie de l'université des artistes à part entière désireux de s'exprimer à travers le jeu vidéo. L'histoire de thatgamecompany en est la plus éclatante preuve, et des titres comme Flower et Journey ont pu voir le jour grâce à la confiance que l'un témoigna envers l'autre.

Comme le dit le célèbre adage, "on ne change pas une équipe qui gagne", et il faudra fortement parier que Sony ne changera pas sa ligne commercialo-artistique en continuer de soutenir des projets indépendants qui fleuriront pour notre plus grand bonheur sur le PSN.

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-------- LES SUITES ATTENDUES

Peut-être êtes-vous de ceux qui se disent : "Franchement, y'en a ras-la-casquette de ces éditeurs qui nous pondent la suite de la suite de la suite de la suite de la suite d'un succès dont je ne me souviens même plus tellement j'étais petit quand je l'ai torché". Personnellement il y a un peu de ça pour certaines franchises (non, je ne citerai pas de noms, même si je suis en train de m'éclater en ce moment-même sur Assassin's Creed Brotherhood ahem).

Il y a pourtant des franchises dont les épisodes ont beau s'enchaîner, il n'y a rien à faire, on ne peut pas s'empêcher d'attendre le prochain volet avec la fébrilité d'un jeune jouvenceau près à découvrir les mystères que le corps d'une femme recèle pour la première fois. Les amateurs des The Legend of Zelda et de Final Fantasy ne me contrediront pas. Or, comme tout le monde, j'ai des franchises fétiches qui font vibrer l'âme de hardcore gamer qui m'habite, la sortie d'un nouvel opus provoquant chez moi un désir irrémédiable de m'y atteler au plus vite sous peine d'avoir l'impression de passer à côté d'un grand moment vidéoludique. Avec la PlayStation 4, ce sera donc le cas avec la sortie d'Uncharted 4, de Kingdom Hearts 3, mais aussi (et surtout) avec l'arrivée prochaine de Batman : Arkham Knight qui va réaliser l'un de mes plus grands fantasmes : CONDUIRE CETTE FOUTUE BATMOBILE !!!

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-------- LES REMAKES

Le cinéma en est le spécialiste, mais le jeu vidéo lui emboîte de plus en plus fréquemment le pas : la pratique du remake devient en effet monnaie courante dans l'industrie vidéoludique, parfois pour relancer une franchise qui s'est faite oublier (Donkey Kong Country Returns), parfois pour gommer les erreurs qui l'ont tuées (DmC), souvent dans le but de se faire un max de pognon via une prétendue remise à niveau (Resident Evil) ou de prévenir d'une éventuelle lassitude du joueur à l'égard d'un gameplay de plus en plus vieillissant (Tomb Raider), et parfois pour tenter une nouvelle approche. Et ce n'est pas avec la nouvelle génération de consoles que cette façon de procéder va changer.

J'aime à croire que certains remakes sont également développés dans le but de donner une seconde chance à une franchise qui a loupé son public. Ce fut le cas notamment de Mirror's Edge, véritable petit bijou sorti sur PlayStation 3 et pourtant injustement boudé par la communauté des gamers. Gageons que le remake prévu pour la fin d'année puisse mettre tout le monde d'accord, vous les premiers.

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---------- LE CONFORT AVANT TOUT

Ce qui frappe dès lors que l'on a passé un peu de temps sur une PlayStation 4, c'est à quel point tout semble fait pour vous mettre à l'aise. Car si je devais qualifier cette console avec un seul terme, ce ne serait ni "puissance", ni "rapide", ni même "multimédia", mais bel et bien "confort". En effet, Sony a prévu sa console pour inciter les développeurs à épargner les joueurs d'un grand nombre de contraintes tels les fastidieux temps de chargement. On le remarque notamment en parcourant les rues de Paris dans Assassin's Creed Unity ou les grandes étendues sauvages de Dragon Age : Inquisition sitôt que l'on pénètre dans des demeures et des donjons sans le moindre temps de chargement. Grâce à la puissance de la machine, vous dites ? Oui, c'est une évidence. Mais c'est aussi pour ça que les nouvelles générations de console embarquent 8 Go de RAM, et c'est également pour ça que le menu de la console est si limpide, si clair, si agréable à parcourir, avec cette petite musique apaisante, et la joie de découvrir que l'on peut aller sur le PlayStation Store sans le moindre temps de chargement - là où le chargement de la page semblait particulièrement laborieux sur la PlayStation 3 !

Côté hardware, la manette n'est pas en reste non plus : certes plus volumineuse et se déchargeant bien trop vite par rapport à une Dualshock 3, la Dualshock 4 est nettement plus agréable en main. Et pas qu'un peu ! Si en plus de tous ces éléments je rappelle à ces messieurs pro-PC que rien ne vaut un écran 48 pouces (ou plus) couplé à un bon gros canapé bien confortable sur lequel se lover, difficile de me faire croire qu'il est plus agréable d'être assis sur un fauteuil des heures durant le nez collé à son écran. Car ça aussi, ça compte !