Lectures 2017

Annotation :

Je commence l'année en finissant un livre qui a au moins le mérite d'encourager à lire.
Une histoire assez bateau mais qui a l'intérêt d'évoquer le sens de l'écriture et de la lecture, des relations qui peuvent se tisser entre les êtres à travers l'action et l'objet.
Ce n'est pas de la grande littérature, juste un texte qui veut faire du bien et ce n'est pas si mal.

205p.

Annotation :

Livre audio.
J'aurais mis du temps à le finir ce petit livre audio. Changement de rythme, du mal à rentrer dans l'histoire, je n'en voyais pas le bout!
Et pourtant quel beau récit nous livre à nouveau Toni Morrison, des personnages qui restent gravés au cœur, une traversée de l'Amérique des années 50 du Nord au Sud et toujours le sort des noirs américains. Les derniers chapitres m'ont transporté, je n'oublierais pas Lotus, Géorgie.

Annotation :

Je continue sur ma lancée de lecture néerlandaise avec ce petit livre que j'ai mis plus de temps que je ne le pensais à terminer. La première partie fut un peu longue à mon goût mais j'ai dévoré en quelques heures la seconde. Contrairement aux avis lu ici et là, je ne trouve pas que ce soit seulement une réflexion sur la tempête intérieur d'un homme un peu perdu dans sa vie. Pour ma part les effets hallucinatoires du manque de sommeil sont rendues avec beaucoup de justesse et c'est ce que j'ai trouvé captivant.

156p.

Annotation :

Mis en avant dans ma bibliothèque de quartier.
J'avais vu circuler le nom de Maya Angelou, surtout dans des articles abordant les livres de chevet de Barack Obama, Christiane Taubira, Toni Morrison.. et quand j'ai vu cette belle couverture, je me suis dit "C'est le moment!".
Et quel coup de cœur pour cette plume merveilleuse. Quelle douceur, quelle bienveillance m'a procuré la lecture de ces cours textes adressés à cette fille imaginaire, cette fille-monde qui pourrait être chacune d'entre nous.
Je veux lire d'autres livres de cette grande autrice.

137p.

Annotation :

Premier livre d'une autrice anglaise qui nous plonge dans l'Amsterdam de la fin du XVIIe siècle.
C'est un roman construit autour d'une maison de poupée offerte à une jeune épouse,l'action se déroule sur quelques mois et l'on découvre, en même temps que le personnage principal, cette ville, sa bourgeoisie de marchands, ses guildes, son rapport à la religion et tant d'autres choses. Très documenté, l'écriture nous emporte dans ce lieu et cette époque avec brio, sans être indigeste.
Une exploration enrichissante.

475p. (Epub)

Annotation :

Difficile de mettre des mots sur cette lecture. L'auteur a un style très particulier, avec beaucoup de phrases courtes, des changements de point de vue pas toujours facile à suivre et une chronologie qui dialogue constamment. Dans ce livre l'ambiance est glaçante, aucune empathie n'est possible avec les personnages malgré leur malheurs. Froid et très étrange.

181p.

Annotation :

Malgré mon avis mitigé sur "Nature morte" l'année passée, je me suis laissée tenter par la suite des enquêtes de l'inspecteur Gamache au Québec. Et définitivement ce n'est pas pour les rebondissements palpitants qu'on lit la plume de Louise Penny mais pour cette atmosphère douillette et hors du temps qu'elle arrive à créer. Dans son œuvre c'est plus addictif que de savoir qui est le meurtrier! Et elle touche souvent juste dans ses réflexions sur l'art et l’existence, je commence à sérieusement accrocher.

347p.

Annotation :

J'avais découvert ce titre lors d'une fête de la science et m'était empressée de le faire commander à ma bibliothèque de quartier. Des mois plus tard quelle chance de pouvoir lire cet ouvrage. L'auteur est un remarquable vulgarisateur scientifique et le ton m'a agréablement surpris pour un texte qui retrace l'image de la femme en science et les grandes scientifiques oubliées par l'Histoire. Du Paléolithique à nos jours, ce livre dresse un étonnant paysage des rôles joués par le sexe faible et clame en arrière fond la nécessité d'en finir avec l'entre-soi masculin dans les sciences dures et ailleurs.
Très accessible et passionnant, c'est un titre à faire connaître autour de soi!

254p.

Annotation :

Après avoir beaucoup aimé "L'église des pas perdus" l'année dernière , j'avais très envie de retrouver la plume de Rosamund Haden. Malgré un résumé qui avait tout pour me plaire, j'ai moins accroché à cette histoire et son intrigue autour du milieu artistique du Cap, du génocide au Rwanda et des blessures adolescentes. Sa construction par point de vue m'a ennuyé, je l'ai terminé sans grande joie et un peu dubitative. Dommage.

399p.

Annotation :

Je n'avais jamais lu un livre de cette autrice et la sélection au club de lecture Mango&Salt m'a permis de découvrir son premier roman. L'écriture de Daphné du Maurier est très fluide et agréable, nous plongeant sur près d'un siècle dans la vie d'une famille d'un petit port de Cornouailles. J'ai passé un très bon moment en compagnie de ces quatre portraits d'hommes et de femmes libres et sauvages.

387p.

Annotation :

Livre audio.
Quand on veut se remettre dans le rythme d'un livre audio, un bon polar ça aide bien.
Celui-ci est loin d'être haletant mais son déroulement en Laponie le rend particulièrement exotique.
Et c'est vraiment la curiosité pour la culture Sami dont j'avais brièvement entendu parlé qui m'a happé. Les enjeux du Grand Nord, l'histoire d'un peuple et d'une culture balloté par l'histoire et les grandes puissances scandinaves, l'exploitation minière et ses conséquence. Tout le cadre de cette enquête policière est passionnant et bien amené, mention spéciale aux propriétés de l'uranium! Une belle toile.

Annotation :

Sepulveda est un conteur hors pair. Après avoir lu un court conte l'année passée, je me suis tournée vers son premier livre, celui qui l'a fait connaître en France. Et quelle histoire, une magnifique plongée dans la forêt amazonienne. On s'attache au narrateur, le vieux, qui a tout appris de la survie dans ce milieux franchement hostile grâce aux indiens Shuars, et qui se réfugie dans les romans d'amour pour oublier la cruauté de ce monde (et surtout des colons blancs). Une très belle fable douce amer qui remplit l'âme.

137p.

Annotation :

J'ai pas mal lu Yak Rivais quand j'étais enfant et c'est par hasard que je suis tombée sur ce titre. L'aspect roman policier m'a intrigué et je me suis dit "Pourquoi pas?", histoire de voir si son écriture me rappelait quelques souvenirs. Et bien non! Ce n'est clairement pas un de ses textes les plus marquants, c'est mou et ça n'a pas beaucoup de sens. Utiliser la rythmanalyse pour résoudre des enquêtes ce n'est pas très palpitant. Je l'ai terminé pour la forme.

181p.

Annotation :

J'avais pas mal entendu parler de ce livre mais c'est finalement une lecture beaucoup plus légère que ce que j'imaginais. Le style est très enfantin et pas mal d'aspects sur le rapport à la nourriture m'ont gêné (notamment vis à vis de la viande). Je trouve aussi que l'édition manque d'un index comme chez Zulma où les plats et références japonaises sont explicités. C'est bien beau de mettre les plats en italique mais à moins de lire devant un moteur de recherche, impossible de savoir ce que prépare la narratrice, hors c'est un peu le cœur du livre. Je n'ai pas passé un mauvais moment mais ce n'est pas un texte que je recommanderais.

254p.

Annotation :

Je veux lire "La fractale des raviolis" mais il n'y a que ce titre de Pierre Raufast disponible dans mon réseau de bibliothèques. Et je voulais absolument découvrir la plume de cet auteur, intriguée par les résumés de ces livres et son univers mêlant loufoquerie et érudition. Peut-être suis-je tombée sur la plus moyenne de ces trois publications, ou bien enchaîner ce type de texte juste après Sepulveda met la barre un peu trop haute, mais je ne ressorts pas enthousiasmée par cette lecture. Je ne me dis pas "Tiens, voilà le genre d'auteur français que je veux lire!". L'histoire est sympathique, avec une suite de souvenirs assez surprenants, mais rien de révolutionnaire. Si j'ai l'occasion de tenter un autre texte pour affirmer mon jugement je le ferais mais je n'ai plus envie de passer en librairie pour disposer du titre qui me fait envie (rien que pour le titre !) dans ma bibliothèque.

257p.

Annotation :

Un an que ce livre était dans ma PAL et comme j'aime commencer l'année avec une lecture positive sur le monde qui nous entoure je me suis tournée vers ce titre. Et je crois que c'est une des pires notes que je mets à un texte. Jane Goodall est peut-être une grande primatologue mais c'est loin d'être une belle plume et encore moins une naturaliste. Elle peut se justifier de ses 24 pages de références scientifiques et écrire 12 pages de remerciements, pour quelqu'un qui aime autant les plantes et le monde végétale comme moi, ce livre sonne creux. J'ai mis plus de deux mois à lire cet ouvrage en me disant que peut-être, au prochain chapitre, je serais moins horripilée mais non. C'est hyper factuel et elle passe son temps à raconter sa vie, tout ce que fait sa fondation et ses programmes pour sauver le monde. C'était le premier livre que je lis de vous Jane Goodall, je vous connaissais vaguement de nom et franchement après cette lecture vous êtes loin d'être une inspiration pour moi.

399p.

Annotation :

Je commençais à désespérer de trouver dans la littérature néerlandaise un livre qui me plaise. Au moins je n'ai pas eu à persévérer trop longtemps et malgré son résumé qui n'augurait rien d'extraordinaire ce premier texte de Gerbrand Bakker est une petite pépite. Il ne se passe pas grand chose mais l'écriture est superbe et petit à petit une réflexion sur le quotidien se dessine. C'est vraiment très doux et en même temps universel, une belle découverte!

351p.

Annotation :

J'avais beaucoup vu passer ce titre sur le net et j'avais envie d'une lecture "légère" pour ma semaine de vacances. Certes le thème de ce roman est loin d'être léger, mais sa lecture est agréable, sonne juste et ça parle davantage de la vie que de la mort. Exactement dans mes attentes d'un livre qui vous donne envie d'apprécier son quotidien et les gens qui vous entourent sans trop de bon sentiment. Ça fait du bien et c'est tout ce que je demandais.

454p.

Annotation :

Découvert grâce à Exploratology, j'ai dévoré ce titre en trois jours. L'intrigue est entraînante, le personnage principal très mystérieux et au delà de l'enquête c'est l'évocation des paysages du Maine, le monde de la pêche à la mouche, l'histoire locale qui est passionnant et servi par une belle écriture. Je suis conquise!

299p.

Annotation :

Très court roman de l'auteur du "Parfum" (lu il y a des années) mais on y retrouve son style si particulier. J'ai passé un très bon moment avec ce personnage dont la rassurante routine est bouleversée par un pigeon. C'est truculent et succulent.

89p.

Annotation :

Sans raison particulière, j'attendais beaucoup de ce livre. Et je dois dire que du coup j'ai été un peu déçue. Entre songe et souvenirs d'enfance, la plume de Patti Smith est fine et douce mais j'ai trouvé le texte un peu trop redondant . J'espère qu'un titre comme "Just Kids" me fera davantage apprécier cette autrice.

99p.

Annotation :

J'aime beaucoup la plume de Chimamanda Ngozi Adichie quand il s'agit de féminisme. Et ce petit livre ne fait pas exception. Dans la même veine que "Nous sommes tous des féministes", ces quinze suggestions énoncent les bases de l'égalité homme-femme que l'on doit transmettre à une petite fille. Assez orienté sur la culture nigériane, cette petite piqûre de rappel n'en est pas moins universelle.

78p.

Annotation :

Quand il s'agit de lire de la science-fiction (le genre que je lis le moins) rien de tel que le voyage dans le temps je crois pour dépasser mes appréhensions. C'est une nouvelle fois grâce à Exporatology que j'ai découvert ce texte, court mais si marquant. Autour d'un épisode de la seconde guerre mondiale dont peu d'occidentaux ont entendu parlé, ce récit sous forme de documentaire questionne l'Histoire dans tous ses aspects. Certains passages sont très durs mais je conseille vivement ce texte pour sa portée universelle et humaniste.

103p.

Annotation :

J'ai vu le film à sa sortie et on ne peut pas dire qu'il m'a laissé une marque indélébile. Par contre il m'a donnée envie de lire le livre et des années après c'est une assez bonne surprise. Je ne pense pas qu'il puisse parler à tout le monde mais à l'adolescente que j'étais il fait grandement écho. J'apprécie le style de Jon Krakauer et la distance qu'il adopte avec son sujet, la manière dont il rend son parcours à la fois singulier et très analogue à nombre de jeune adulte en quête de vérité. Ce livre m'a beaucoup questionné et je lui trouve de belles qualités. Je pense que j'en garderais un souvenir plus durable que son adaptation.

285p.

Annotation :

Un très beau livre qui au-delà des illustrations se savoure petit à petit même si on a envi de tout lire d'une traite. Francis Hallé nous raconte les curiosités végétales de la flore des tropiques, exemple après exemple, beaucoup d'arbres, quelques lianes et un peu de fleurs, qui s'adaptent de manière étonnante, évoluent en lien avec un animal, et questionnent encore souvent les scientifiques. C'est fascinant, très doux à lire et en même temps émerge la savoureuse sensation qu'il reste tant à découvrir.

123p.

Annotation :

Depuis la sortie de ce livre en 2014 où j'avais lu une très belle revue sur Télérama, j'avais très envie de lire ce texte. J'ai eu quelques difficultés à le faire commander par les bibliothèques de ma ville mais ouf enfin le Saint Graal est arrivé! Autant dire que j'avais beaucoup d'attente vis à vis de ce livre. Il a été plus qu'à la hauteur de mes espérances. La plume du musicien, poète et romancier Gil Scott-Heron est enivrante, je ne suis pas spécialiste de sa musique mais je me suis laissée porter par toute la playlist dont il fait référence. Ne vous méprenez pas, certes cela parle du milieu musical américain des années 70-80 mais cela évoque aussi l'enfance d'un jeune noir à Jackson, la lutte afro-américaine, l'engagements avec comme thème centrale sa tournée avec Stevie Wonder pour le Martin Luther King's day. Et rien que pour la magie des mots de cet artiste, cela vaut le coup de lire ses mémoires.

353p.

Annotation :

Titre découvert au détour d'une recherche sur les autrices de roman policier. L'intrigue alterne témoignages d'habitants et récit. Basée sur une affaire ayant fait grand bruit mais jamais résolue, le livre explore l'univers paysan et très catholique de la Bavière d'après guerre. Au lecteur de faire son enquête et de désigner le coupable, même si celui-ci est partiellement suggéré. Ce n'est pas un livre palpitant mais une belle immersion dans les questions morales.

159p.

Annotation :

Après l'avoir rencontré dans "Dérive sanglante", je me faisais une joie de retrouver Stoney Clahoun dans ce nouvel opus. Je ne fut pas déçu d'un iota. Encore une fois l'enquête policière est secondaire même si elle fait tourner les pages à toute vitesse. C'est la beauté des paysage du Maine et le style "nature writing" de l'auteur qui ensorcellent et font des livres de William G. Tapply un pure moment de bonheur.

291p.

Annotation :

Une bonne base avec une vision globale de l'équilibre biologique au jardin. Je ne suis pas d'accord avec toutes les suggestions mais globalement l'approche se tient. A mettre dans toutes les mains et particulièrement dans celles des affolés au moindre puceron!

127p.

Annotation :

5.5
Titre découvert lors de recherches sur les autrices de romans policiers. Naïri Nahapétian est une journaliste française née en Iran et "Dernier refrain à Ispahan" est son deuxième roman. L'intrigue permet de découvrir les dessous de la République islamique: la corruption, la drogue, la répression..
Ce n'était pas désagréable à lire mais j'ai trouvé l'ensemble très scolaire et je ne sais pas si j'en garderais le souvenir. Juste intéressant pour ceux qui comme moi s'intéresse aux cultures du monde, par delà les stéréotypes.

220p.