Les Aventures de Tintin - Lus & Annotations

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Célèbre pour ses polémiques, Tintin au Congo n’est pas une œuvre qui m’exècre car elle contient des éléments qui construisent l’univers chatoyant du blondinet. Elle est avant tout un reflet d’une époque coloniale et une commande évangélique d’une période mal renseigné sur les contrées africaines. Il y a déjà le côté énergique de Tintin, l’humour cynique de Milou, un rythme dynamique qui utilise l’ellipse, un petit garçon natif du pays visité qui accompagne le reporter (ici Coco), des combats ubuesques, le charme exotique, une société secrète qui veut du mal aux héros (l’homme-léopard faisant partie d’une secte ayant existé) et une volonté d’aborder des objets ou anecdotes historiques réels. Alors certes la réalité est naïve, la représentation des Congolais stéréotypé (mais fréquente pendant ces années) et la vision de la chasse, tellement absurde qu’elle en devient plus drôle qu’énervante. La présumée colonie n’est finalement peu montré car Hergé s’intéresse plus à des péripéties qui tournent autour de trafiquants américains qui agissent pour Al Capone et que Tintin bagarre avec pétulance. Au final, la faiblesse est plus dans l’enchaînement improvisé des actions qui ne sont pas exaltantes.

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(à réécrire)

Septième tome des aventures de Tintin. L'île noire prend place encore dans les années 1930. La première édition fut publiée en 1938 en noir et blanc puis la version couleur a vu naître le jour en 1943. Cet album est très rythmé et dès le début nous sommes embarqués dans la quête de Tintin. En effet, le jeune reporter en marchant avec Milou, croise deux hommes en panne de leur avion. Malheureusement pour le héros, ce sont deux malfrats et ces derniers vont tirer sur Tintin. En convalescence, Tintin va se réveiller et enquêter sur cette affaire. Son aventure va l'emmener sur les terres Écossaises. Cet album est moins politique qu'un Lotus Bleu. Hergé se concentre ici surtout sur une action constante, c'est pratiquement une course-poursuite continuelle à laquelle on assiste. L'auteur fait subir beaucoup de choses à son héros. Tintin a d'habitude énormément d'aisance mais là il se casse la figure, se fait souvent mal, rate certaines poursuites, etc. Il est comme une sorte de Buster Keaton, à la fois cascadeur, inépuisable et casse-cou. Certains motifs sont réguliers dont celui de l'avion, créant des scènes d'action, plaisantes et même très drôles (comme celle où les Dupondt se retrouvent avec un mécanicien ne sachant pas piloter). L'esthétique de l'album est magnifique entre ces nuits bleutées, le bleu marine de la mer ou les couleurs automnales de l'Écosse. Hergé s'amuse avec le folklore écossais. Il n'hésite pas mettre en avant le whisky (dont Milou s'abreuve et devient saoul), le kilt que porte Tintin, les falaises ou encore la fameuse île très mystérieuse. Hergé parle également du banditisme à travers les faux-monnayeurs et aussi le progrès de la télévision. On y voit une scène où Tintin confond la voix de vraies personnes avec celle de la télévision qui retranscrit un reportage sur les avions (dont celui où se trouve les Dupondt).

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(à réécrire)

Huitième tome des Aventures de Tintin et dernier du cycle avant l'arrivé du Capitaine Haddock, Hergé nous invite dans les contrées de la Syldavie. Pays imaginé de A à Z par l'auteur qui ressemble à un pays des Balkans comme l'Albanie. C'est le trait le plus original de cette œuvre où Tintin accompagne un certain professeur Halambique, expert en sigillographie, pour faire simple c'est l'étude des sceaux. Le professeur est invité à aller en Syldavie et le héros décide de l'accompagner car il voit qu'ils sont sous surveillance. Hergé réalise ce tome dans un contexte politique très houleux notamment en démontrant le récit d'un Anschluss raté. L'apport politique redevient important dans cet album. Comme l'a fait l'Allemagne avec l'Autriche en annexant les deux pays, la Bordurie (pays fictionnel et voisin avec la Syldavie) ont tenté dans le passé d'annexer la Syldavie. Nous apprenons d'ailleurs toute l'histoire de ce faux pays à travers une brochure que lit Tintin dans l'avion. Couvert sur 3 pages, Hergé réalise de magnifiques dessins montrant le visage de ce peuple, leur histoire, des faux tableaux représentant des guerres du passé, une présentation des rois de Syldavie ou encore l'histoire du sceptre. Cela est décrit avec tellement de réalisme que l'on pourrait presque croire à l'existence de ce pays. Le sceptre est l'objet sacré du roi et si l'artefact est volé et point récupérer, le roi peut perdre son trône. Tintin découvre donc que la Bordurie essaie de détrôner le roi actuel à travers un plan machiavélique. Les rebondissements sont nombreux et invite Tintin d'être dans une perpétuelle enquête. Notamment à travers le professeur qui est en fait un double, son frère le vrai professeur étant enlevé auparavant. L'exostisme est plus lointain dans cet album car les paysages sont très européens. C'est un pays rempli de forêt, de village et de montagne. D'ailleurs la grande dernière action du récit se déroule dans les montagnes, idée renvoyant à une imagerie d'affrontement dans les maquis. Tintin continue dans sa très bonne recette avec de nombreuses courses-poursuites (en voiture, moto, avion...), se fait arrêter à plusieurs reprises mais s'en sort toujours (il rencontre d'ailleurs la Castafiore qui fait sa première apparition) et sauve le sceptre du roi. Couvert sous un bel humour notamment grâce à Milou (toujours à la recherche d'un os) et des Dupondt toujours hilarants par leur maladresse.