Les meilleurs livres d'Emmanuel Carrère

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Carrère dans son meilleur registre. Le sujet est extraordinaire. Le talent de biographe de Carrère fait merveille. Sa connaissance de l'histoire russe aussi. Certains passages relatant des événements historiques (le putsch de Moscou de 1991 et tant d'autres) sont des pages d'anthologie.

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La seule oeuvre franchement autobiographique de Carrère. J'aime sa manière de se raconter en cherchant avant tout la fidélité au vécu, avec une sorte de confiance dans l'expression du réel tel qu'il est. Il livre des choses (mesquineries, réflexes de classe, inquiétudes narcissiques, gros ratages) que l'on trouve difficilement ailleurs. Des pages hilarantes (la nouvelle érotique), et comme toujours une grande maîtrise de la construction narrative qui rend le récit hypnotique.

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Si Le Royaume fait partie de ses meilleures oeuvres, en dépit d'une narration qui comme dans le livre sur Dick se perd dans les méandres de l'histoire (au bout d'un moment, on se fiche de savoir pourquoi Luc va pour la énième fois à Corinthe et de connaître les différents points de vue des historiens à ce sujet), c'est pour ses parties autobiographiques et son humour mordant.

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Le livre que Carrère juge rétrospectivement le meilleur de son oeuvre. Il frappe par la capacité de Carrère à faire d'une vie somme toute normale une vie romanesque, à force d'écoute, d'attention aux détails qui disent tout.

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La fascination de Carrère pour les cours d'assises, peu représentée dans la partie récente et connue de son oeuvre, s'exprime ici à travers le récit d'un fait divers proprement hallucinant. Encore mieux qu'un Faites entrer l'accusé.

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Ce recueil éclectique d'articles présente l'atelier de l'écrivain, brassant et rebrassant les thèmes de ses romans. Mais il présente aussi un grand intérêt en soi.

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Dans cette oeuvre, Carrère n'a pas encore développé sa position de narrateur omniprésent. Il s'efface complètement derrière ce récit très bien mené, parfaitement scénarisé et ciselé.

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Cette brillante biographie de Philip K. Dick ravira les amateurs de science-fiction. Les autres pourront s'ennuyer pendant les compte-rendus trop nombreux que Carrère fait des oeuvres de Dick (dévoilant souvent leur dénouement), ainsi que dans la description détaillée des divers stades de sa folie.

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Carrère s'impose un exercice de style compliqué, construire un récit à partir d'un fait anecdotique (le héros s'offusque que l'on n'ait pas remarqué qu'il s'est rasé la moustache). Le thème, la description de la folie à la première personne, est traité de manière originale mais on a fait beaucoup mieux avant (Le Journal d'un fou de Gogol) et après (au cinéma, Shutter Island). Je trouve la dernière partie du roman ratée.