Les séries TV issues de comics, du meilleur au moins bon

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Un coup de poing et un coup de maître de la part de Netflix avec cette série tirée d'un comics sorti sous le label MAX (destiné aux histoires "adultes") de Marvel - et qui s'avère être beaucoup, beaucoup plus sombre que le matériau d'origine. Mettant aux prises une ancienne superhéroïne devenue détective privée (et alcoolique) avec celui qui l'a martyrisée par le passé, Jessica Jones s'attaque frontalement et avec une intelligence rare à la thématique du viol, de l'abus, de sa perception par la société et des façons pour les victimes de reprendre leur vie en main. L'interprétation habitée de Krysten Ritter est digne de toutes les louanges, et David "Doctor Who" Tennant est délicieusement malsain dans le rôle antagoniste. Sublime.

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Une série de zombies pour ceux qui n'aiment pas les séries de zombies. Ici, point de marcheurs à la peau en décomposition, mais des mort-vivants qui gardent toute leur intelligence (mais pas leur pigmentation) tant qu'ils conservent un accès réguliers à des cerveaux. Cerveaux qui, une fois ingérés, leur font adopter la personnalité du/de la défunt(e), comme l'expérimente régulièrement Liv Moore, ancienne étudiante en médecine devenue légiste à la morgue de la police de Seattle, et qui tente de trouver un nouveau sens à sa vie en aidant les inspecteurs chargés d'élucider le meurtre de son repas. Rose McIver s'en donne à coeur joie avec un personnage en constant changement, mais le véritable tour de force d'iZombie réside dans ses fabuleux dialogues, tout aussi parfaits que ceux d'une précédente série de rob Thomas - Veronica Mars.

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Si Flash n'est pas exempte de défauts - notamment dans son recours récurrent au soap pour ajouter de la dramaturgie, ou dans l'incapacité du héros à éviter systématiquement les mêmes problèmes existentiels - elle n'en reste pas moins le plus bel exemple de série animée "live", digne des plus grandes oeuvres de Bruce Timm (Barman, La Ligue des Justiciers). Colorée, dynamique, étonnamment bien réalisée compte tenu des moyens disponibles et des prérequis liés aux pouvoirs de Barry et de ses adversaires, et peuplée de personnages attachants, Flash est un excellent divertissement.

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Cette minisérie centrée autour du personnage de Peggy Carter - petite amie de Steve "Captain America" Rogers lors de la Seconde Guerre Mondiale - est une excellente réussite. A une magnifique reconstitution des années 40/50 (New York pour la première saison, Los Angeles pour la seconde) qui n'élude en rien le machisme en vigueur se greffent une histoire maline et bourrée de références tant aux comics qu'aux grands classiques de l'espionnage période "Red Scare", et un duo de héros so British (Peggy et Edmund Jarvis, majordome d'Howard Stark, le père de Tony) qui lui donnent un charme fou.

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Attention, possible carton. Ce spin-off de l'Arrowverse (univers auquel appartiennent Arrow et The Flash), s'il confirme toutes ses qualités dans la suite de sa saison, pourrait devenir un énorme carton. Mettant en scène une bande de seconds couteaux chargés de poursuivre l'immortel Vandal Savage à travers les âges afin d'éviter un futur apocalyptique, ce savant mélange de Doctor Who et de la Ligue des Justiciers a un très beau potentiel, grâce notamment au duo "Prison Break" de Captain Cold et Heatwave qui s'amusent comme des fous à jouer les Carmen Sandiego temporels, et au retour d'une Sara Lance bien plus enthousiasmante lorsqu'elle est libre de la noirceur de la série Arrow. Très prometteur.

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Daredevil est aux séries TV ce que The Dark Knight a été au cinéma : la preuve qu'un divertissement issu des comics peut être adulte, sombre, bien réalisé (cet incroyable plan-séquence dans le couloir...) et bien joué, et ne s'adresse pas uniquement aux adolescents et aux jeunes adultes. Si la seconde saison parvient à s'attaquer en creux à de véritables sujets de société, Daredevil pourra largement prétendre à la même excellence que Jessica Jones, et fera du crossover annoncé des Defenders LE plus grand évènement à venir dans l'univers des comics à la TV.

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Après bientôt quatre saisons, Arrow fait quasiment figure d'ancêtre parmi les séries issues de comics. Assez clairement inspirée des films de Nolan à ses débuts, mais sans parvenir à s'affranchir des contraintes de The CW (notamment pour les romances), elle a petit à petit évolué pour acquérir une identité à part entière, bien distincte de celle de The Flash tant scénaristiquement que visuellement. Si Oliver Queen peut toujours s'avérer incroyablement agaçant avec ses complexes messianiques (surtout après avoir constitué une très belle équipe de justiciers), et s'il arrive à l'écriture de toussoter, Arrow parvient néanmoins à demeurer un bon divertissement, donnant la part belle à ses seconds rôles et à l'établissement d'un univers. Perfectible, mais agréable.

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Une nouveauté 2015/2016, qui avait tout pour courir à la catastrophe - un personnage principal extrêmement facile à rater, une indépendance vis à vis de l'Arrowverse qui "coupe" la série de nombreux éléments et le risque de répétition en voyant une nouvelle fois Greg Berlanti à la manoeuvre. Pourtant, même si, effectivement, la patte Berlanti commence à être très visible, force est de constater que Supergirl est une jolie réussite, en particulier pour ce qui est de la relation entre les deux "soeurs" Danvers, Kara et Alex, qui offrent une dynamique assez rarement exploitée à la télévision de deux frangines dans la coopération plus que dans l'opposition. La très jolie pirouette scénaristique autour du personnage d'Hank Henshaw qui a complètement pris de court les fans de comics (et prouvé si besoin était que Berlanti, faute d'éviter de se répéter, maîtrise parfaitement les matériaux d'origine) achève un tableau plutôt enthousiasmant, et à des années lumières du désastre que l'on pouvait craindre. Reste à voir si l'écueil de l'excès de romances sera évité.

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Tout dépend de la façon de voir le verre, à moitié vide ou à moitié plein. On peut considérer Agents of SHIELD comme une série générique, servant de remplissage entre deux sorties cinéma dans l'univers Marvel, avec une écriture bancale, des personnages pas toujours très originaux et l'impossibilité d'avoir accès aux personnages plus célèbres qui sont réservés pour le grand écran (ou dont Marvel n'a pas les droits). Ou bien on peut considérer que compte tenu des contraintes sus-mentionnées, AOS réussit à créer des arcs scénaristiques intéressants, bourrés de références destinées aux fans de la série, et que le casting de départ un peu pâlichon s'est grandement amélioré grâce aux nouveaux arrivés. Quoi qu'il en soit, impossible de nier qu'après une première saison extrêmement décevante, la série est sur une bonne pente - contrairement, pourrait-on dire, aux films Marvel. Elle manque toujours d'une pointe de charme et souffre de la taille de son casting, mais elle constitue un divertissement solide, et un ciment de qualité pour l'ensemble du MCU (Marvel Cinematic Universe).

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L'idée était alléchante. Montrer Gotham City avant Batman, pour comprendre comment s'est bâtie l'une des cités fictives les plus célèbres du monde. Mettre au premier plan le commissaire Gordon, qui fait désormais tout autant partie du mythe de l'homme chauve-souris qu'Alfred ou la Batmobile. Donner les clés au réalisateur d'une des plus grandes séries que la télévision ait connues - Rome. Tout cela sans appartenir à un univers élargi, ce qui peut être regrettable pour de nombreux héros mais pas pour Batman, dont la célébrité garantit au spectateur la compréhension des évènements, et qui permet donc à Gotham de montrer tout le monde - Joker, Catwoman, Homme-Mystère, Double-Face... Hélas, cette pléthore de matériau accessible s'avère être un énorme problème d'écriture, car qui veut voir le Joker ou le Pingouin faire face à de "simples" policiers ? En l'absence du justicier, la série est forcée de multiplier les clins d'oeil plus qu'appuyés aux figures célèbres de sa "Rogue Gallery" sans pour autant les employer à leur plein potentiel, car personne n'est là pour leur donner la réplique. Et le personnage de Jim Gordon est par trop différent de celui qu'il doit devenir pour que l'on s'intéresse à son évolution - pour les besoins de l'histoire, il commet des actes complètement impensables pour celui qui est "le seul flic honnête de Gotham City". Pire, il relègue le bien plus divertissant (et mieux interprété) Harvey Bullock dans un rôle de faire-valoir, et si le Pingouin ou l'Homme-Mystère sont brillamment interprétés, ils ne sont eux aussi que les seconds rôles de complots orchestrés par des personnages loin d'être assez charismatiques pour prétendre à une place dans l'univers Batman. S'il n'y avait le très bon trio composé par Alfred, un jeune Bruce Wayne et la tout aussi adolescente Selina Kyle, cette série serait bonne pour les oubliettes - en l'état, elle reste néanmoins extrêmement dispensable, malgré sa plastique soignée.