Les séries TV avec des mots

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Plus un ouvrage d'introduction à l'analyse des séries qu'une approche spécifique. D'ailleurs le titre ne fait aucun sens puisqu'il ne sera jamais questions de comparer cinéma et séries et c'est tant mieux.
L'auteur vulgarise plusieurs types d'approches sur les séries. Des approches d'ordre sociologiques (la réception par exemple, ou les gender studies), narratologiques (avec des séries immobiles ou évolutives), voire même stylistique en revenant sur la question de l'auteur et de la mise en scène des séries qui n'en sont pas moins pensée qu'au cinéma, la différence étant qu'elle ne se rapporte pas à u auteur réalisateur mais est subordonnée à l'univers fictionnel qu'elle développe .

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Un recueil de textes disparates qui auraient mérité une réécriture pour éviter de nombreuses et gênantes répétitions. Au delà de cette répétition de nombreuses approches s'entrecroisent : la série est-elle une œuvre ? Quels pouvoirs ont-elles sur les spectateurs ? D'autres articles sont des études de cas plus précises avec par exemples une centrée sur les séries épisodiques qui malgré leurs répétitivités peuvent développer leur univers ou bien sur un auteur en particulier, principalement David Kelley et sa série Boston Legal. Les textes sont tous très rigoureux mais au final toujours trop court, beaucoup de pistes de lancées mais peu abouties. Il aurait été pertinent de réduire le nombre de textes et les développer ou bien au moins retravailler l'argumentation qui revient sans cesse sur des éléments déjà expliquer dans l'article précédant.

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Le résumé ne donne franchement pas envie mais heureusement l'ouvrage s'avère bien plus riche que prévu. L'auteur s'intéresse à la construction temporelle, notamment la façon dont la série utilise des "teasers" dont l'insertion chronologique ne fait sens qu'à la fin d'une saison ou d'un épisode, à l'évolution des personnages, à des effets de "rimes visuelles" entre saisons ou épisodes, sur les effets d'identifications, etc... Les approches sont multiples et c'est globalement la force de l'ouvrage de ne pas limiter la série à un récit ou un personnage mais de l'envisager à partir du "texte" filmique, bref des images et des sons.

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Les séries sont ici pensées dans le rapport qu'elles entretiennent avec le rêve, les visions en tout genre, et de quelles façons cela produit un discours réflexif sur la fiction.
L'auteur commence par revenir sur la fonction du rêve dans le cinéma hollywoodien avant de poursuivre sur les plus grandes séquences de rêves des séries télévisées. Dans un second temps Sarah Hatchuel consacrera un chapitre par série et c'est ici que cela se complique. L'ouvrage devient alors une succession d'analyses souvent pertinentes mais cloisonnées alors que certaines analyses se rejoignent sur certains points.
Une lecture au final indispensable qui porte un regard neuf sur des séquences a priori anodines.

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Une introduction aux concepts de la narratologie et à son application au cinéma. L'ouvrage évite habilement l'effet "compilation" souvent présent dans ce genre d'ouvrage en proposant une vrai continuité dans l'argumentation. Il ravira les nouveaux venus et les plus aguerris à la recherche de vulgarisation claire et rapide

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Le titre correspond bien au contenu. On y traite de typologie ce qui veut dire que l'auteur segmente son argumentation en partie et sous partie et sous sous partie et ce à l'infini. Ce qui aujourd'hui semble bien dépassé. De plus on parle de contenu, d'information, de communication et non pas d’œuvres. Il faut aussi savoir que l'argumentation tourne majoritairement autour de la production française. Malgré tous ces points noirs l'ouvrage reste intéressant sur certaines parties, la typologie n'ayant pas que des désavantages et propose quelques pistes de réflexions intéressantes. J'ai l'impression dans l'ensemble que l'ouvrage est dépassé la faute à un vocabulaire parfois fatiguant.

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L'auteure envisage la fiction contemporaine et principalement les séries télévisées sous l'angle de la transmédialité. C'est-à-dire comment une fiction se déploie sous différents supports et quels en sont les enjeux ? Elle s'attarde sur les livres publiés dans la "vraie" vie initialement écrits par des personnages dans leur fiction, sur les jeux-vidéos, les fan-fictions, etc... L'auteur souligne une tendance de la fiction à sortir de son cadre : sagas qui s'étalent sur le petit écran après en être passé par le cinéma, sites internets interactifs (avec une remise en question des limites et idéologies de l'"interactif"). Mais aussi aux séries qui problématisent l’interaction entre les énigmes posées par la fiction et le mode de lecture adopté, en tête de liste Lost et X-files qui en sont les plus grands représentants.
Ouvrage accessible et clair, je ne peux que le recommander si ces thématiques vous parle.

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Focalisé sur les séries "wellbeing", c'est-à-dire sur les séries avec des héros, où l'histoire se termine et un ton qui n'est jamais top sombre. L'auteur exclut defait toute les séries les plus ambigü (Dexter, Hannibal, True detective, etc...) puisque non "wellbeing". Un choix contestable mais une fois accepté on y trouve des choses intéressantes. Encore faut-il être intéressé par le corpus étudié, ce qui ne fut pas mon cas.

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Ce livre me pose plusieurs problèmes. Premièrement selon l'auteur la série est un art pauvre où l'image ne sert à rien, subordonnée à la parole et au récit. Sorti en 2010 c'est déjà en soi une aberration totale. Deuxièmement il veut redonner une légitimité culturelle aux séries via toute une série de préjugés énervants : le spectateur de série est passif, la série est toujours formatée, seul le récit compte, etc... Pour un ouvrage censé nous parler de l' "art" des séries on se trouve alors très loin du compte. D'un autre côté une fois que l'on arrive à passer outre ses défauts et à accepter qu'au final il ne nous parlera que de récit, on arrive à y trouver des choses pertinentes. Notamment sur la construction du personnage, via des études de cas précises. De plus il s'agit d'un bon ouvrage pour commencer à s'intéresser à la narratologie puisqu'il vulgarise beaucoup d'auteurs en vu d'une application aux séries. Un ouvrage en demi-teinte aux conclusions à prendre avec des pincettes mais suffisamment riche pour ne pas passer à côté.

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Si la collection PUF dédiée au série a pour objectif de légitimer les séries comme objet de recherche, ils feraient mieux d'être plus regardant sur ce qu'ils acceptent dans leurs rangs. L'argumentation de l'auteur est assez abominable, elle enchaîne les idées se servant des dialogues comme d'un soutien théorique. Le résultat est un commentaire de la diégèse (l'univers) à partir des personnages où chaque page est remplie (à vomir) de citations de dialogues, et où l'univers n'est jamais questionné. J'entends par là que les mots de plan, d'image, de récit et d'énonciation sont incompréhensiblement absent de cet ouvrage. Les personnages sont mentionnés comme s'ils étaient réels sans jamais remettre en question leur traitement narratif. A éviter, une série comme Dexter mérite bien mieux.

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sommaire ici : https://www.artpress.com/2014/02/07/sommaire-du-artpress2-n32-quotseries-televisees-formes-fabriques-critiquesquot/

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L'auteur s'intéresse principalement aux séries feuilletonnantes et précisément au "milieu" d'une série. Pendant ce moment où tout est encore possible et où les auteurs inventent au fur et à mesure. Il s'attache aussi à la réception de ce genre de séries. C'est entre le débat théorique pure (structuraliste VS théorie des mondes possibles), discours auctorial (les propos des scénaristes et la façon dont ils conceptualisent leur pratique), et des propositions personnelles (qui sont nombreuses puisque c'est un livre issu d'une thèse, on retrouvera l'autre partie de sa thèse dans son autre ouvrage "Le récit dans les séries de science fiction"). C'est clairement l'un des meilleurs que j'ai lu sur les séries télévisées à ce jour. Il a surtout le mérite d'être assez récent et de faire rapidement le point sur les manières d'appréhender les structures narratives : épisodique ou feuilletonnant, mais aussi des "questions majeures" ou "mineures" qui traversent l'intégralité de la série, la notion de mythologie, etc... Mais attention la connaissance de Lost ou Battlestar Galactica est fortement recommandée puisqu'il s'appuie principalement sur ces deux séries lors des études de cas.

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Un ouvrage collectif à destination des enseignants et des étudiants pour une introduction à l'analyse des séries. On y trouve une histoires des séries, une réflexion sur le personnage, sur les types narratifs (que je trouve confus et un peu archaïque, je renvoi plutôt à l'ouvrage de Favard, "Écrire une série TV"), mais aussi un chapitre sur l'analyse des publics et les logiques de programmation. Très diversifié le lecteur se reportera sur ce qui l'intéresse, j'ai bien apprécié celui sur le personnage par exemple.

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On s’intéresse ici aux fins de séries. La fin est pensée par rapport au pilote et l'auteur propose une méthode analytique comparatiste pour souligner les enjeux esthétiques, narratifs, idéologiques des fins de séries. C'est assez original et les analyses sont souvent très pertinentes. Attention parce que passer le prologue assez long sur l'historique des fins à la télévision, l'auteur analyse Lost, Battlestar Galactica, Scrubs et Six Feet Under. Il est alors indispensable d'avoir vu au moins une de ces séries pour éviter les spoils majeurs et pouvoir comprendre les exemples.

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Ouvrage collectif qui regroupe des articles sur l'esthétique du temps, sur la musique, sur l'"américanité" de la série, le dédoublement des personnages, l'intertextualité, la maltraitance des femmes dans la série et l'héritage esthétique et narratif de la série, et quelques autres. C'est généralement très intéressant mais je regrette que le livre soit un peu court parce que certains articles donnent l'impression d'avoir été vachement "compressés". L'intérêt premier de l'ouvrage est de pouvoir envisager la série dans son intégralité depuis la troisième saison.

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Une ouvrage chapitré thématiquement (voyage dans le temps, space-opéra, etc.) mais dont chaque partie propose une sorte d'histoire et d'évolution du thème en question. L'ouvrage brasse large et permet au lecteur de faire le plein de séries à voir mais n'évite pas un aspect un peu superficiel où les séries s'enchainent sans jamais être analysées dans le détail. Il faut alors faire l'effort d'aller lire son ouvrage sur les "promesses de dénouement" des séries qui lui est vraiment très abouti.

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L'ouvrage est composé d'articles sur la sérialité qui dépasse largement le cadre des séries télévisées puisque l'on trouve des articles sur la production américaine des années 10, sur Michael Moore, sur la masculinité des stars hollywoodienne vieillissante, etc.
On trouve de plus un excellent article de Claire Cornillon sur la série Dollhouse et qui mène actuellement un travail d'une grande importance sur les enjeux éthiques des séries semi-feuilletonnantes.

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Article de Julien Achemchame "La mosaïque. Schème d'analyse de la série télévisée ?" Très clair et pertinent.

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Il s'agit des actes d'un ouvrage collectif très riche abordant les séries sous les angles économiques, narratifs, de réception, etc. On trouve quelques articles absolument majeurs : celui de Guillaume Soulez sur la matrice et la mélancolie, celui de Cornillon et Hatchuel sur les enjeux éthiques du format semi-feuilletonnant, celui d'Éric Thouvenel sur l'esthétique des Soap. Certains me laissent sur ma faim : comme celui de Julien Achemchame qui a le mérite de traiter d'un sujet peu abordé, l'esthétique, mais qui la traite uniquement sous l'angle du cinéma (cinéastes réalisateurs de séries ou séries à l'esthétique cinématographique si cela veut vraiment dire quelque chose) ou des séries contemporaines, ce qui ne permet pas de dégager une approche analytique qui décloisonnerait l'esthétique sérielle du cinéma et des séries trop contemporaines.

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Ouvrage collectif qui étudie 24h chrono, Star Trek, Berlin Berlin,Twin peaks, X-Files, Buffy, Sex and the City, et d'autres.

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Une synthèse globale de beaucoup d'aspects et d'études de Lost. La collection pose pas mal de contraintes puisque le format du livre est assez petit et le nombre de pages très réduit mais Sarah Hatchuel réussi le tour de force de proposer une vision globale de Lost : stratégies narratives du retournement, perspectives temporelles, approches culturelles, approches métafilmique, etc. On peut regretter un ouvrage trop petit aux chapitres trop rapides mais je le recommande malgré tout pour une première approche des études sur Lost.