Les séries qui ont fait de moi l'homme que je suis.

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Écoute forcée via ma gardienne d'alors. Le générique - hypnotique et limite mystique - puis la série m'a enseigné que certaines vies ne valent pas la peine d'être vécues. Hélas, le malheur ne frappe pas toujours au bon endroit. Paf, apprentissage avant Candide que Leibniz à tort : l'harmonie préétablie doit être revue.

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Lors d'une répartition "aléatoire" des rôles, j'hérite du chevalier de l'Hydre - oui, oui, celui qui a une tronche de méchant, pas de pouvoir particulier et qui se fait torcher vite fait - boum, révision du quatrième étage de la pyramide de Maslow : appartenant à un groupe de personnes, l'individu veut se démarquer (et quand il merde, ça lui fait bobo).

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Les femmes veulent toujours piocher au-dessus de leurs moyens. Et en plus, ça marche. Alors autant faire pareil. Introduction à théorie des jeux.

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La découverte de la rage à l'écran : "Mais comment peut-il (elle, ils, elles) être aussi con(s) ?". Bizarrement, cette série est venu chercher l'être frustré par procuration qui est en moi et me susciter en premier, longtemps avant Bernie, le goût de distribuer des coups de pelle.

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Le polythéisme, ça craint, parce que tout en étant le pote d'un ou plusieurs dieux, rien n'empêche d'en avoir fâché un ou plusieurs autres. En plus les dieux grecs manquent franchement d'empathie.

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Il n'y a rien de honteux à fantasmer sur les culottes des adolescentes quand on a passé depuis longtemps l'âge de la retraite, à condition d'être un expert en arts martiaux (ou un rappeur, mais c'est une autre histoire). Et y'a rien de mal à se choisir une fiancée entre trois sœurs qu'on ne connait pas sur la simple base de la beauté de leurs tronches (toujours à condition d'être une bête de combat). Et ne me lancez pas sur la théorie du genre.

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Avant Camera Café, Un gars une fille et tout les autres concepts du même genre, Marc et Sophie m'a enseigné que l'unité de temps, l'unité de lieu et l'unité d'action, ce n'est pas que pour les écoliers.

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Le sida, ça craint. Et porter un joli chapeau ne garantit par qu'on ne se fera pas éclater par les plus vieux dans les couloirs de l'école (autrement dit, être un gringalet n'est pas souhaitable).

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Les jeunes qui sont de "vrais" français n'ont vraiment pas le même genre de problèmes dans la vie que les autres jeunes de France. Premières notions de séparation des classes.

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Paradoxalement pour une série inclusive et bien intentionnée : "Tu peux pas vraiment sortir le ghetto d'un enfant noir". Introduction à la pensée de Kinglsey Amis par inadvertance et longue thérapie pour en sortir !

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L'altruisme, c'est très surfait.

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La drogue, c'est bien. Les infirmières à forte poitrine c'est mieux. Découverte approximative de la position des contemporains d'Ésaïe : "Buvons et mangeons, car demain nous mourrons" et premières approximations de l'épicurisme.

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Ça m'a fait réaliser que si un jour je tombe sur un prédateur de chats, peu m'importera la paix galactique, je creverai cette saloperie. Et pouf, découverte de la théorie du cercle moral de Peter Singer (tu m'entends, Alf, un jour je te ferai la peau).

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La richesse entraîne l'ennui qui entraîne toutes sortes de galères. Introduction à la théologie jésuite.

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On a tous besoin d'une femme (ne serait-ce que comme faire-valoir). Et en plus, dans Rape and revenge, on avait déjà une représentation assez réaliste de DSK des années d'avance.

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Les enfoirés ont souvent gagné, pour arriver jusqu'à moi il a fallu que l'humanité en fasse des trucs affreux et finalement l'histoire est assez impitoyable.

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On ne sait jamais quand on aura besoin d'un sociopathe à la Michael Ironside pour se débarasser d'un sociopathe encore plus dangereux. Apprentissage amusé et enthousiaste de l'éthique utilitariste (qui reste à ce jour un concept "rigolo" à mes yeux parce que "complètement cinglé").

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Après avoir appris à supporter Hugo, puis ses colocs tarés, cette série m'a ouvert à une réalité fondamentale, celle des stades de la vie tel qu'expliqué embryonnairement par Erikson (mais plus finement exploré par ses élèves). En partant du Hugo petit, manipulateur et un brin idiot au type plus mature, qui commence à s'assumer et qui prend sa vie en main. Le tout à - genre - douze ans. Merci, vieux (ce qui m'a pas empêché de saccager ma vie, hein).

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Tu peux bien faire de ton mieux, tu crèveras pareil au bout du compte. Comme disait plus ou moins Sénèque faute d'être encore vivant pour aider les protagonistes : "Qu'est-ce-qu'on y peut, ma bonne dame ?".

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Être progressiste vient facilement avec un gros boost d'égo capable d'avaler une ville entière, même sans rien accomplir de significatif dans la vie (l'ironie comme substitut à l'action). Premières réflexions sur la différence entre la vision de monde selon Kant ou John Lennon (autre penseur classique, mettez les guillemets ou vous voulez).

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On peut tout faire avec de solides connaissances d'ingénierie en tout. Par contre, le même résultat est généralement atteignable plus facilement avec une solide dose de brutalité (See also L'agence tout risques).

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Avoir une relation affective plus développée avec sa bécane qu'avec une femme est acceptable (s'applique aux ordinateurs). See also Diogène et son tonneau.

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Conviction qu'aux États-Unis (et plus généralement en Amérique) défoncer des gueules était constitutionnellement acceptable, mais que tout était un peu plus décrépit que dans mon coin (ce qui reste vrai si on parle spécifiquement de Détroit, mais bon).

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Les artistes, c'est des petites putes (ce qui - de façon amusante - s'est parfois confirmé IRL par la suite) braillardes (ça un peu moins par contre).

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Le concept de "Suspension of disbelief". Avec une grande gueule et de bonnes répliques, les lois naturelles du comportement humain sont temporairement abolies. Autrement dit, t'as beau être un pauvre type, personne ne te tape dessus, subjugué par ta gouaille. **Relativement** confirmé par la suite. See also Berlusconi.

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Le FBI est très ouvert en matière de critères d'embauche, on est plus ouvert à la diversité psychologique aux states qu'en France (see also American Bluff). Bon, en réalité c'est totalement l'inverse, mais c'est pas grave, ça venait avec cette idée qu'aussi bizarre qu'on puisse être, une place nous attendait quelque part.

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Se faire poursuivre par une bonasse absolue légèrement dominatrice et fringuée en cuir de surcroît, c'est assez excitant pour prolonger sans fin l'expérience au lieu de fuir à l'autre bout du monde.

Par contre, ça peut valoir la peine d'essayer, parce qu'elle peut finir par s'adoucir tout en continuant de porter des fringues moulantes #bonjourlesydromedestockholm.

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Columbo m'a enseigné un truc fondamental sur les mecs : si un type parle de sa femme, y'a forcément une raison en arrière. C'est pas juste de la conversation. Introduction à la réflexivité socio-anthropologique : et pourquoi je fais ça, moi ?

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Il est possible de vivre à New York sans avoir de noirs dans son cercle de proches, ni même en croiser dans sa vie quotidienne. Redécouverte de la notion de "Moral circle" de Peter Singer d'un côté et du Klu Klux Klan de l'autre. S'est merveilleusement adapté aux séries françaises et à la diversité télévisuelle à l'écran en France de manière générale (See also : préférence nationale, Hélène et les garçons et j'en passe).

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Le narcissisme n'est plus une tare, du moment qu'on est très convaincu d'être une bonne personne (et là, je ne suis même pas sarcastique, juste dépité). M'a préparé aux thèses du blogueur Last Psychiatrist sur la place du narcissisme dans la génération années cinquante à nos jours. Abondamment démontré dans la pratique.