Listorama : Volume 1 - Livres

Annotation :

Janvier

Avec Neuromancien, Gibson invente le cyberpunk. Avec son univers riche et cohérent, Neuromancien fascine très vite, nous emmenant dans un Japon technologique et noir, aux ruelles illuminées au néon. Très vite une gigantesque conspiration déroule ses tentacules, et le récit de Gisbon alterne entre monde réel, matrice et communion mentale. Tout s'enchaîne à un rythme effréné avec parfois des passages nébuleux qui peuvent faire un peu perdre la piste. Neuromancien n'en reste pas moins un livre ingénieux qui en fait peut-être un peu trop dans sa dernière partie, mais qui laissera son empreinte dans la S-F.

Annotation :

Janvier

L'ouvrage de Sévéon est passionnant. Dévoilant un panorama très complet d'un cinéma japonais parlant à la fois d'auteur plutôt connu tels que Tsukamoto ou Wakamatsu et d'autres beaucoup moins comme Sato ou Fuzui. La passion de Sévéon transpire les pages et il arrive à nous donner envie de voir tout les films qu'il présente tout au long de ces 350 pages. 350 pages agrémentés de superbes photographies et d'entretiens avec des personnes comme Sogo Ishii ou Koji Wakamatsu. Un must-read qui ne donne qu'une envie : mater tous ces films underground japonais remplis de violence et de sexe.

Annotation :

Janvier

Nihiliste et désespéré, le livre de Ryu Murakami est un véritable coup de poing. Reprenant un schéma digne de grandes saga familiales, Les Bébés de la consigne automatique suit la vie de deux enfants abandonnées à la naissance qui vont devenir frères et dont cette image initiale ne va pas finir de les rattraper. Point de belle vie pour Hashi et Kiku dont cet abandon et cette sensation d'inutilité ne cessera des les accompagner tout au long de la vie que l'un soit chanteur de rock ou que l'autre soit champion d'athlétisme. Mais les deux jeunes hommes ne vont pas se laisser faire et lutter tout au long contre ce sentiment, en essayer de tout faire valdinguer ou de trouver un apaisement au travers d'un son entendu lors de l'enfance. Violence et folie sont au rendez-vous. C'est un livre très dur que nous propose Murakami mais à l'écriture fascinante. Il est difficile d'en décrocher tellement la tragédie des deux orphelins est marquante.

Annotation :

Janvier - Février

Véritable épopée, Le Seigneur des porcheries nous emmènent dans une Amérique profonde rongée par l'alcool, le racisme, la consanguinité et bien d'autres plaies. Tristan Egolf pour son premier roman va nous conter le destin extraordinaire du jeune John Kaltenbrunner, marginalisé très jeune par les personnes de son âge et par la ville de Baker toute entière. La colère va alors alimenter la vie d'une jeune homme. Colère contre les hommes, contre une ville, contre des institutions,contre une administration et comment va-t'il pouvoir leur rendre la pareille. Le Seigneur des porcheries est un livre en constante ébullition, et qui finira par exploser dans sa dernière partie au profit d'un chaos d'une violence rare. Un livre qui sent la fange.

Annotation :

Février

Première incursion dans l'univers de Edogawa Ranpo auteur de roman policier japonais, qui est ici le héros de son roman. La Proie et l'ombre est un magnifique jeu de faux-semblants, où le parallèle avec l'écrivain fonctionne à merveille. Cela fait un peu penser à du Poe dans son exécution.

Annotation :

Février-Mars

Annotation :

Mars

Annotation :

Mars

Annotation :

Mars

Annotation :

Avril

Annotation :

Avril

Annotation :

Mai

Annotation :

Mai

Annotation :

Juin

Annotation :

Juillet

Annotation :

Juillet

Annotation :

Août

Annotation :

Août

Annotation :

Septembre

Annotation :

Octobre-Décembre

Véritable livre-monde à la densité parfois écrasante, Jérusalem est avant tout, comme son nom ne l'indique pas, un hommage de Alan Moore à sa ville de Northampton et plus particulièrement le quartier des Boroughs. À l'image des personnages naviguant entre les différentes rues, le lecteur voyage à travers les siècles, les points de vue, les idées, les sociétés dans un livre choral mettant en avant les humains qui ont peuplé la ville. Qu'ils soient artistes, religieux, ouvriers, le microcosme des Boroughs devient universel et surtout éternel. S'amusant à citer les grandes figures de l'art anglais allant de James Joyce à Samuel Beckett en passant par Bunyan ou William Blake, Alan Moore accouche d'un monstre tentaculaire où chaque chapitre surprend par sa narration, sa façon d'utiliser le langage ou son style littéraire passant par le théâtre, la poésie et même la littérature pour enfant dans cette fascinante seconde partie. Alan Moore se réapproprie toute la littérature anglaise, la réarrange à sa façon, se lançant dans des expérimentations sur le langage et la syntaxe. Le voyage est tortueux, mais en vaut clairement la chandelle.