Meilleurs albums sortis en 2017

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La créativité et l’inventivité de Tyler, The Creator profitent enfin d’un esprit plus mature pour former un album de toute beauté. "Bastard" était impressionnant à l'époque pour un si jeune artiste, mais le contenu du reste des projets du rappeur californien restait discutable. "Flower Boy", en revanche, est une grande réussite.

Fini la fausse positivité qui caractérisait "Cherry Bomb", ou les paroles déplacées et hautement offensives de ses anciens projets. Ici, Tyler est authentique. Il approche sa musique avec une production soignée, de superbes transitions, des features sublimes et beaucoup de justesse, comme l'illustre le magnifique morceau "Garden Shed".

L’album est certes irrégulier au niveau des sonorités, allant de la soul à du hard-hitting hip-hop (sur l’enchaînement du calme de "Boredom" à la puissance de "I Ain’t Got Time" par exemple), mais il s’agit également d’une bonne représentation de l’esprit perturbé et en changement constant de Tyler, The Creator. AOTY.

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L'un des artistes les plus attendus de ces dernières années : après son EP sorti en 2013, Sampha s'ouvre enfin au grand public et nous propose de se laisser porter par sa voix et son piano.

"Process" est une grande réussite et un album de toute beauté.

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Après son très bon premier album "Sprained Ankle", Julien Baker revient deux ans plus tard avec un disque plus complet, plein de maîtrise et rempli de paroles à nous hanter l’esprit.

D’entrée, le piano annonce sa présence et s’avérera être une pièce centrale sur "Turn Out The Lights". Julien semble aussi torturée que jamais, notamment sur "Shadowboxing" et "Sour Breath", mais moins isolée qu’auparavant. Elle trouve des réponses aux questions qu’elle se posait sur son précédent album, et même une petite dose de réconfort.

La partie descendante de l’album arrive certes un peu tôt, vers le septième morceau, mais c’est bien rattrapé par des instruments de toute beauté et sa voix raisonnante. On note sur "Turn Out The Lights" une évolution remarquable de Julien Baker, aussi bien la personne que l’artiste.

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Avec ce double album, il semblerait que Big K.R.I.T ait enfin atteint le sommet de son art. Il aura fallu livrer de nombreuses batailles, notamment contre son ancien label Def Jam, mais le King of the South a enfin trouvé le son qui définira sa carrière.

Comme il le dit si bien sur "Subenstein IV", sa basse reprend forme à travers ce projet. K.R.I.T fait appel à sa formule gagnante, des basses puissantes et de la soul, mais aussi du jazz pour s’exprimer au mieux, ce qui rappelle forcément les mixtapes de ses débuts comme "K.R.I.T Wuz Here", et s’offre le luxe de plusieurs features réussies. Bref, ce qu'on fait de mieux en matière de southern rap.

Mais plus qu’un throwback, ce double album est un testament de la progression du natif du Mississipi. K.R.I.T y utilise même son vrai nom sur le deuxième disque à l’occasion d’un voyage introspectif et s'ouvre comme jamais il ne l'avait fait par le passé.

La durée totale du projet est certes intimidante, mais la qualité de la musique n’en souffre jamais. Un retour en force pour Big K.R.I.T.

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Après tant d’années passées dans l’industrie du rap, on se doute que Jay-Z a des histoires à raconter, des leçons à donner, des artistes à rabaisser, des excuses à présenter… Tout simplement des choses à dire, avec une perspective différente sur son passé et l’état de son monde aujourd’hui. Son nouvel album 4 :44 est là pour ça.

Entièrement produit par No I.D., ce projet nous offre du classic Jay sur des beats old school, avec un toucher de soul, gospel et même une influence reggae.

Jay-Z n’est pas seulement irréprochable au niveau de son flow et de ses paroles, il apparaît aussi honnête et étonnamment vulnérable (surtout sur la chanson 4 :44, qui sert de longue excuse envers sa famille). Grâce à une production impeccable, il évolue sur un terrain qui lui est familier sans chercher à s’adapter aux tendances actuelles, et nous offre un album mémorable à ce stade de sa carrière.

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Des débuts surprenants mais de grande qualité pour Stormzy. Il varie à notre surprise le rap et le chant pour ajouter de la profondeur à son premier album en carrière. N'y allez pas en pensant simplement écouter du grime.

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Il y a quatre ans, Lorde nous livrait son premier album en carrière, "Pure Heroine", la projetant sur les devants de la scène internationale grâce à un son fort en pop. Quatre ans après, l'ancienne adolescente maintenant devenue jeune adulte revient en force avec "Melodrama", un album plus mature qui contient toujours une forte production pop, mais cette fois plus variée et contrôlée.

On retrouve à nouveau des paroles très personnelles sur les expériences de la chanteuse et ses sentiments, notamment sur "Liability", qui met en avant un côté plus délicat et vulnérable de Lorde, accompagnée par la mélodie sobre d’un simple piano.

Peut-être moins entraînant que son précédent album, "Melodrama" se trouve être bien plus maîtrisé et cohérent, comme on peut par exemple l’entendre lors de la transition sur "Hard Feelings / Loveless" ou même "Sober II", une excellente démonstration de la polyvalence de Lorde. Une belle réussite pour elle.

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Beaucoup d'idées dans cet EP de Maggie Rogers en seulement 17 minutes. La jeune chanteuse de 22 ans regroupe ici un style folk avec de la pop/électro pour créer un son hypnotique et entraînant.

C'est loin d'être un projet abouti, de part sa courte durée, mais avec un tas d'idées, la chanteuse originaire du Maryland parvient à produire des mélodies originales sur les cinq morceaux proposés. Le talent de Maggie Rogers, déjà repérée par Pharrell, est flagrant.

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De retour avec un style complètement différent, Vince Staples nous plonge (heh) dans un univers électro-trap étouffant mais ambitieux dans "Big Fish Theory", entouré de grands noms comme Justin Vernon, Flume, SOPHIE ou encore Kendrick Lamar.

Toujours présent avec son flow nonchalant, Vince livre un album plein d’opinions tranchées comme à son habitude et lui permet de faire ressortir les meilleurs traits de sa personnalité unique à travers des paroles honnêtes.

L’album est court mais très intense, même futuristique, produisant des morceaux explosifs comme "745" ou "Yeah Right". Une prise de risque bien calculée.

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Du folk-punk venant de Californie, proposant des mélodies aussi bien déchaînées qu'assagies. Ça parle de simplement perdre son temps au supermarché, de soupe, ou de sujets plus profonds comme la vulnérabilité d'une personne.

La portée de Girlpool est grande. On ressent une certaine aura apaisante et une ambiance unique en les écoutant, avec cette sensation que le duo californien peut hausser le ton à n'importe quel moment. Cela donne à "Powerplant" une identité forte et marquante.

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Une production folk-rock sobre et des paroles intimes pour produire de la musique profonde. La simplicité des mélodies de Mac DeMarco et la précision de sa guitare acoustique font de "This Old Dog" un album très agréable à écouter;

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Parmi le lot d'albums rock, indie-pop ou folk sortis cette année, "Pleasure" se démarque particulièrement de part son originalité et son côté brut. Les notes sont légères, mais accompagnées de paroles lourdes de sens.

C'est un projet très intime qui s'écoute au calme, pour pleinement s'imprégner des émotions qui ressortent de la voix de Feist. ("Get Not High, Get Not Low" est un petit chef d'oeuvre dans le genre)

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Du rock psychédélique mixé à de la pop synthétique qui emprunte à MGMT, Kasabian, The Vaccines ou encore Tame Impala.

Peut-être parfois répétitif dans le son, "Volcano" est tout de même un album créatif (on le voit tout particulièrement sur "Certainty" et "Mystery of Pop"), minutieusement travaillé et simplement fun à écouter.

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L'album est à l'image de son titre, "drunk". On espère rester plus longtemps sur un morceau particulier, mais ça enchaîne, ça change de rythme, de tonalité, pas le temps de se poser. On a juste le temps d’apprécier l’apparition de Kendrick Lamar sur "Walk On By" et on repart.

Malgré une seconde partie d’album assez faible, avec une intervention de Wiz Khalifa plus que dispensable, on se retrouve au final avec une expérience funk frénétique et agréable à suivre. On ne sent pas les 23 chansons passer (50 minutes au total) tellement on se prend au groove de Thundercat.

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Un album minimaliste, qui prend progressivement forme après plusieurs écoutes en tant que projet plein d'élégance, avec de la soul, du jazz et un peu de blues. La voix de Moses Sumney est ensorcelante et possède presque même des propriétés apaisantes.

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Un très bel album indie-pop venant du Danemark. On passe de l'obscurité avec des sons graves et lents (sur l'intro "Still Life") à la lumière avec des sons plus rythmés ("Deer Eyes", "Look At The Sun") à travers les morceaux, et cela donne un projet unique en son genre.

Dans un contexte différent, les paroles auraient pu paraître limitées, mais sur "Heba", cela contribue plutôt à mettre en place une ambiance libre et flottante qui ne déplaît pas. Un album parfait pour s'isoler.

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Pour son premier album en carrière, Smino propose un projet hip-hop / soul réfléchi, bien rythmé et surtout au ton positif (à l'image de Noname l'an dernier avec "Telefone").

C'est peut-être un peu long mais ça ne manque pas de flow, ni de features de qualité (l'excellente Ravyn Lenae éclipse totalement Smino sur "Glass Flows"). Bref, c'est intéressant, mélodieux, agréable, réussi.

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13 minutes de funk, jazz et soul dans cet EP du jeune Steve Lacy. C'est plein de charisme, de maîtrise et on en redemande à la fin de chaque chanson.

L'avenir est prometteur pour le chanteur californien de 18 ans, qui est d'ailleurs crédité sur le nouvel album de Kendrick Lamar.

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Sur son nouvel album, Joey Bada$$ nous livre à nouveau du rap de qualité, avec son flow propre et régulier. On peut cependant lui reprocher de ne pas avoir pris le risque d'explorer de nouveaux horizons.

Les six premiers morceaux se ressemblent tous, on comprend le message d'entrée mais il faut se le traîner pendant 20 minutes en attendant l'apparition de ScHoolboy Q, qui libérera un peu Joey. Ça enchaîne ensuite parfaitement bien sur des beats plus agressifs grâce à Kirk Night, Styles P et Chronixx.

Dans sa globalité, "All Amerikkkan Bada$$" est la suite logique de "B4.DA.$$". Un album de qualité, régulier et (trop) cohérent, mais peut-être pas celui nécessaire à faire passer un palier au rappeur new-yorkais.

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On triche un peu pour cette 21e place, puisque la trilogie entière des "Saturation" est inclue, représentée par le meilleur des trois, "Saturation 2". Ce groupe texan débarque un peu de nulle part cette année avec ces trois projets de grande qualité, chacun dégageant une énergie hautement contagieuse.

Leur production emprunte à plusieurs styles, de RTJ, Pusha T à M.I.A., mais parvient néanmoins à être innovante, quoique parfois un peu trop envahissante à force de vouloir "sur-produire" les beats. Du côté des textes, c'est très franc, décomplexé et fidèle au caractère de chaque membre, rappant au tour à tour. Avec ce mélange de styles, on pourrait qualifier leur musique de punk-rap.

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Voici un talent spécial venu d'Atlanta et signé par Dreamville. Ce n’est pas avec des punchlines que J.I.D. se fait remarquer, mais plutôt par sa grande variété de talents. Sur "The Never Story", le jeune rappeur raconte son histoire à travers plusieurs styles différents. Il attaque d’entrée avec une production old school du south, puis un changement radical vers de la trap, puis un retour vers des percussions plutôt classiques, le tout en captivant notre attention.

Avec un tas de références culturelles pour contrebalancer l'obscurité de son rap conscient, une petite dose de chant et des paroles intelligentes, J.I.D fait tout pour nous convaincre. De plus, avec sa voix nasale bien particulière, il a de quoi se démarquer du reste des rappeurs d’Atlanta, qui semblent tout faire pour se ressembler. Peut-être un peu trop irrégulier à force de vouloir s'étendre sur plusieurs styles, mais pour un premier album, c’est du très bon.

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Probablement l'un des albums rap les plus poétiques de l'année. Open Mike Eagle est une personne réservée, réfléchie et mesurée. Le rappeur originaire de Chicago livre donc en toute logique un projet qui reflète parfaitement ces traits de caractères.

Sans jamais oublier d'ajouter une touche d'ironie, il aborde plusieurs sujets sensibles (et inévitables) de manière très éloquente, tout en gardant une ambiance soulful riche et constante .

On ne trouve peut-être rien d'agressif dans cet album, pas de morceau ultra énergique, ni de gros hit, mais Open Mike Eagle ne se montre jamais inintéressant.

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On a ici un album qui réunit Rihanna, Gucci Mane, Wale, Future, Kendrick Lamar, Andre 3000, M.I.A. et Ed Sheeran, tous mieux utilisés les uns que les autres pour enchaîner les hits. La production, bien qu'inégale, est grandiose et dégage un tas d'énergie. Les nombreux beat switch se font naturellement et on en prend plein la gueule à travers tout l'album.

Le groupe peine parfois à clôturer ses morceaux et se retrouve à trop charger sa production, ce qui étouffe légèrement son projet, mais ça n'empêche en rien de profiter de la qualité des sons. C'est bruyant, c'est irrégulier et c'est très bien comme ça.

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Un mélange d'indie rock, shoegaze et électro pop pour former un très bel album mélancolique, bien mené par la voix de Michelle Zauner. C'est ambitieux sans jamais perdre de vue son identité.

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Du shoegaze de qualité par un groupe expérimenté.

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Grâce à la production de Charlie Andrew (connu pour son travail avec Alt-J) et The Big Moon aux instrus, l'entourage de qualité de Marika Hackman lui permet de s'exprimer librement sur une variété de sujets, accompagnée de diverses mélodies rêveuses.

Le style folk indie domine cet album, mais on retient surtout les paroles moqueuses, franches et sarcastiques de la chanteuse londonienne, en particulier sur la chanson d'intro "Boyfriend", qui fait forte impression dès la première écoute.

C'est un peu long, mais "I'm Not Your Man" sert surtout à confirmer le talent de Marika Hackman, et peut-être le fait qu'elle soit l'une des meilleures compositrice anglaise actuelle.

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Un très bel EP aux paroles déchirantes et brutalement honnêtes. Au niveau sonore, ça se répète malgré la courte courte durée du projet, mais rien qui n’entache sur l'importance du message délivré par Stella Donnelly.

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Un album dream pop qui, malgré la popularité grandissante du registre, parvient à se démarquer du lot grâce à une production variée et soignée. La voix de Molly Rankin élève tout particulièrement la qualité de cet album et produit des mélodies de toute beauté comme sur "Dreams Tonite" ou "Forget About Life".

Le groupe canadien aurait d'ailleurs pu varier sa formule sur une ou deux chansons afin de réellement mettre leur chanteuse en avant sur des morceaux plus doux et lents, mais cela reste de manière générale un projet très plaisant à écouter.

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Le très talentueux rappeur californien revient en force après le succès de "Genesis" sorti l’an dernier avec "Red Corolla", une mixtape au son groovy et à la couverture magnifique (par Henock Sileshi qui a notamment travaillé avec Brockhampton et la mob A$AP).

Peut-être trop cohérent, sans réel morceau sortant du lot, Domo Genesis livre pour autant un projet très solide avec un certain ton nostalgique, suffisant à maintenir son niveau de popularité jusqu’au prochain album.