Meilleurs albums sortis en 2019

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Accompagnée d’une production plus grandiose que jamais auparavant, Angel Olsen continue son évolution en tant qu’artiste vers un style baroque magistral. Sur "All Mirrors", les violons sont à l’œuvre, les cordes se déchaînent, les synths resplendissent mais par-dessus tout, c’est bel et bien sa voix qui brille.

Alors que les instrumentations de ses précédents (excellents) projets se contentaient de compléter sa voix, avec le minimalisme de "Strange Cacti" et "Half Way Home", ou poussaient vers un style plus rock sans prendre les devants sur "Burn Your Fire For No Witness" et "My Woman", l'auteure-compositrice se tourne ici vers une identité plus sophistiquée et théâtrale servant à amplifier son identité musicale.

Toujours inspirée dans ses textes, toujours prête à faire briller la puissance de sa voix, et avec des morceaux comme "All Mirrors" ou "Chance" d'une rare élégance, on ne peut qu'admirer l'ascension d'Angel Olsen. AOTY.

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Si “Flower Boy” était parvenu à canaliser l’énergie de Tyler, The Creator pour former un album créatif et cohérent, il a également déclenché un tas d’idées expérimentales prenant vie sur "IGOR". Tyler se lance ici dans un album à ambiance, avec très peu de texte et une tendance à favoriser sa production forte en synthé et des hooks à répétition.

C’est à la fois un léger défaut comme un grand atout pour "IGOR". L’absence de rap se fait remarquer, mais les instrumentations sont si soignées et scintillantes qu’on peut difficilement reprocher à Tyler d’avoir fait ce choix. Son talent reste indéniable sur cet album et sa capacité à déclencher toutes sortes d’émotions à travers son travail demeure intacte.

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La très belle voix de Weyes Blood rayonne sur cet album, accompagnée d'une production pop baroque de première classe. "Titanic Rising" comporte des moments de pure grâce et une écriture immaculée.

L'atmosphère est prenante comme parfaitement démontré sur "Andromeda" ou "Movies", deux chansons très ambitieuses et mélancoliques, finalement très représentatives des thèmes de l'album.

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Pour son album sophomore, FKA Twigs continue d’évoluer dans son élément futuriste. Glitch pop, trap, R&B, tout y passe et tout fonctionne. Et par-dessus tout, sa performance vocale transcende ce projet.

Si l’album prend un peu de temps à décoller, "holy terrain" joue le rôle de détenteur pour ensuite enchaîner avec "mary magdelene", puis "fallen alien", trois chansons constituant la base de cet album. Trois chansons faisant valser les émotions à travers des productions douces puis fracassantes, alternant des éléments pop et de l’éléctro-trap, produisant une sensation de bipolarité au sein de "MAGDALENE".

Au final, un album étonnamment accessible au grand public malgré de nombreuses expérimentations en termes de production, avec des textes finement travaillés (comme sur l'excellent "Cellophane") et une cohésion certaine. Une formule qui sera difficile à répliquer.

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La vision de James Blake est enfin réalisée. On ressent toute sa tranquillité à travers son approche minimaliste, bien aidé par des contributions de qualité avec notamment Travis Scott, Moses Sumney et André 3000.

La production de Metro Boomin apporte un kick supplémentaire sur "Mile High" et "Tell Em", et bien que l’album requiert une écoute attentive pour ne pas risquer de s’ennuyer, on ne peut qu’admirer une telle attention au détail et harmonie.

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Assez discrete sur la scène du rap UK malgré un projet très solide comme “Stillness in Wonderland", Little Simz revient en force avec un album ultra complet et plus maîtrisé que ses précédents.

"Venom" est probablement représentatif de l’ensemble du projet : sombre, affûté et véloce. La production est au rendez-vous, suffisamment détaillée pour nuancer le flow de Little Simz, mais tout de même en arrière plan pour laisser ses talents de MC briller.

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Un heatcheck sans grosse prise de risque pour Denzel Curry. 12 chansons pour une durée totale de moins de 30 minutes, avec des morceaux centrés autour de bangers et hymnes de club en l’honneur de sa ville de Miami.

A la façon de Vince Staples avec “FM!”, on se retrouve avec un projet moins sérieux, simplement là pour se distraire en attendant la suite de "TABOO". Sur "ZUU", Denzel se montre toujours aussi appliqué dans son domaine et complètement capable d'assurer ses propres mélodies. A passer en boucle tout l'été.

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Du folk fusionné à du psychédélique et beaucoup de synthés, donnant un ensemble très élégant et innovant rempli de mélodies apaisantes.

Malgré la barrière du langage, puisqu'on passe de l'anglais à l'espagnol assez fréquemment ici, le caractère rêveur de cet album l’emporte haut la main. Et bien que "This Is How You Smile" aurait pu bénéficier d’une légère impulsion vers les derniers morceaux, histoire de ne complètement terminer en downtempo, on ne peut reprocher à Roberto Carlos Lange d'avoir crée un ensemble si cohérent et juste.

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Un rassemblement d’influences southern avec de la folk-pop, du jazz, une base R&B et l’influence inévitable de la scène du rap d’Atlanta.

La force de cet album réside non seulement dans la polyvalence de la production, mais aussi dans la maîtrise des mélodies et la simplicité des textes véhiculant pourtant un bagage émotionnel conséquent. Sans jamais élever la voix ni augmenter le tempo, Faye Webster livre une performance mélancolique et d’une maturité troublante faisant pleinement ressortir sa personnalité sur "Atlanta Millionaires Club".

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Du jazz psychédélique futuriste à l’influence metal pour une ambiance apocalyptique. Tout simplement.

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La synth-pop au feel des années 80 est encore d’actualité et fonctionne toujours aussi bien. C’est ce qu’offre cet album de Ladytron, en plus de proposer une ambiance apocalyptique et presque paranoïaque (décidément très en vogue). On retrouve ici un peu de "Little Dark Age" de MGMT (sans vraiment décoller de la même manière) mais aussi du Metric dans l’approche vocale.

Malgré un mixing inégal et une formule un peu répétitive, on apprécie des morceaux très réussis comme "The Animals" à la mélodie prenante, "Deadzone" à l'ambiance sombre, ou encore "You’ve Changed" avec une production qui passe carrément à l'électro. Globalement : un projet au son ardent et plutôt efficace dans son domaine.

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Du Chromatics pur dans l’âme, toujours à se perdre dans les échos de la voix rêveuse de Ruth Radelet. On retrouve les ballades électroniques hypnotiques fidèles à l’esthétique de David Lynch, avec une introduction osée en reprenant "The Sound of Silence" de Simon & Garfunkel et des mélodies toujours aussi sinistres et romantiques.

C’est sans réelle prise de risque, rien qui ne bouleverse leur formule mais quelques nuances dans leur instrumentation ("Whisper in the Hall" offrant un aspect plus dur que d’habitude) leur permettant d’offrir quelque chose de rafraîchissant après plusieurs années loin de la scène.

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Hatchie a des airs de Cocteau Twins tant sa voix flotte parfaitement à travers "Keepsake". C'est de la dream-pop à l’état pur avec une once de shoegaze, accompagné d’éléments synth et de riffs de guitare très satisfaisants.

Les pics sont rares sur cet album, mais la chanteuse australienne nous offre une régularité admirable dans ses mélodies et son écriture. Rien de révolutionnaire, mais un bon premier album après son EP "Sugar & Spice" qui annonçait l’arrivée d’un talent certain.

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Nouvelle leçon de rock psychédélique avec une touche de groove de la part de Pond. On reconnait peut-être un peu trop la touche de Kevin Parker à la production, au point de presque faire de "Tasmania" une version moindre des précédents projets de Tame Impala, mais l'album parvient finalement à construire sa propre identité au fil des morceaux.

On note également un côté plus sombre que sur "The Weather", et moins prévisible, avec des mélodies très entraînantes comme sur "Hand Mouth Dancer" et "Selené".

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Après s’être révélé à un plus grand public avec “Veteran", JPEGMAFIA continue sa progression logique avec son nouvel album "All My Heroes Are Cornballs". Fidèle à sa réputation, le rappeur de Baltimore s’enfonce un peu plus dans sa personnalité 100% Internet.

Toujours aussi bruyant, toujours aussi créatif et avec toujours autant de références obscures aux coins refoulés de Reddit, Peggy a également travaillé sur ses mélodies et ses refrains. Bien que l’excès d’effets sonores et d’autotune pourrait en irriter certains, le rythme effréné de « All My Hoes Are Cornballs » a quelque chose de fascinant.

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De retour avec son premier album depuis 2014, Sharon Van Etten s’essaie à un style de rock différent, plus pesant et atmosphérique, certainement moins folk, mais toujours aussi chargé d’émotion et d’un regard introspectif.

Elle réussit cette conversion sur la première partie du projet, avec de beaux morceaux comme "Memorial Day" et "Jupiter 4", cependant sa voix peine à porter la seconde partie de l’album et les instrumentations se répètent progressivement. On ne peut s’empêcher de penser que le potentiel de cet album n’a pas été pleinement exploité.

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Fidèle à la scène du grime UK, tout en apportant une touche de punk, Slowthai livre un album très explicite et explosif pour évacuer ses frustrations dans le climat politique actuel du Royaume-Uni.

La formule peut sembler répétitive à la longue, mais grâce à quelques morceaux de caractère comme "Doorman" ou "Inglorious" (avec l'intouchable Skepta), "Nothing Great About Britain" parvient à marquer les esprits.

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Flying Lotus effectue son retour cinq ans après "You're Dead!", toujours prêt à repousser les limites du hip-hop expérimental et abstrait. "Flamagra" est plein de compositions denses et intenses, animé par des features de renom comme Anderson .Paak, George Clinton, Denzel Curry ou même David Lynch.

Certaines chansons traînent en longueur et souffrent en comparaison à d'autres plus accomplies et plus entraînantes, mais l’aventure vaut la peine d’être vécue pour profiter de gems comme "Fire Is Coming", "Black Balloons Reprise" ou "9 Carrots".

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HEAVN était la très bonne surprise de 2016, un album plein de soul et d’une régularité impressionnante, au point de faire de Jamila Woods une valeur sûre d’entrée de jeu. "Legacy" confirme ce statut, offrant un album plein de confiance et concentré sur un héritage riche.

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Une approche du shoegaze plus sombre que sur leur précédent album "Is The Is Are", mais tout aussi régulière et prenante.

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"Reward" requiert de la patience, mais son mélange de folk et d’indie pop parvient à séduire au fil des écoutes. Même si l’ensemble du projet a tendance à trop se reposer sur son instrumentation relaxante, le ton est doux et apaisant l’emporte dans la globalité, avec quelques morceaux mémorables comme "Daylight Matters" et "Home To You".

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Toujours très franche et explicite dans ses paroles, Stella Donnelly s'appuie sur les bases de son EP sorti en 2017 pour livrer un album plutôt réussi.

"Beware of the Dogs" est plein de messages engagés et d'empathie, à l'image de son intro "Old Man". La voix de la chanteuse australienne est importante et elle s'en sert avec fierté.

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La ville de Chicago ne produit pas que du rap mais également de la bedroom pop très douce, à l’image de "Foam" par Divino Niño. Les influences psychédéliques et hispaniques se mélangent aisément, comme sur "Maria" par exemple, une chanson exécutant la formule indie de façon irréprochable.

"Foam" est globalement produit sans grosse prise de risque, avec un feel romantique inévitable et assez charmant.

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Très peu de contenu dans les paroles, mais une énergie indéniable, un flow irréprochable et une production assez variée pour être divertissante sur 30 minutes. Les qualités du rappeur de Charlotte sautent aux oreilles sur "Baby on Baby".

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Un album folk-rock intime et très touchant de la part de Julia Jacklin, à la manière d’une Angel Olsen ou Adrienne Lenker (Big Thief) avec une même écriture très appliquée.

Sur "Crushing", Jacklin parvient à délivrer des paroles marquantes à travers des mélodies douces et cathartiques. Un véritable break-up album à écouter en toute tranquillité.

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Un album un peu trop timide mais démontrant tout le potentiel de Crumb. Les vibes psychédéliques sont là, ainsi que leur fusion de pop et de jazz rendant leur son très intrigant.

Les compositions du groupe de Brooklyn sont de nature atmosphériques, mais on sombre un peu dans l’anecdotique en seconde partie d’album à cause d’un manque de prise de risque. Il n’y a pas grand-chose présent dans cet album à critiquer, mais plutôt l’absence de certains éléments qui auraient permis à "Jinx" d’être réellement mémorable.

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La scène du rap Chicagoan brille de nouveau, cette fois-ci à travers Pivot Gang mené par Saba, entouré de features de qualité avec Kari Faux, Smino ou encore Mick Jenkins.

Le ton est décontracté, l’ambiance légère, pleine de références culturelles poussées à l’extrême (peut-être trop) pour un ensemble assez satisfaisant.

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Un album concept radio qui tient la durée malgré ses 24 chansons. Bonne dose de jazz pop et de funk, étrangement à la limite de l’ennui tellement la musique de Men I Trust est régulière et posée.

On fait difficilement la distinction entre les morceaux, mais c’est d’une telle qualité qu’on se laisse facilement porter. Une version condensée aurait sûrement aidé à mieux digérer l’album.