Mémoires musicales d'un jeune homme rangé (d'après une idée originale de Choc_Bonham)

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Mes premiers souvenirs musicaux remontent à une époque où tout est très flou. Je me souviens seulement de moi regardant DBZ tout le temps et, le reste du temps, écoutant Dorothée. C'était mon premier concert aussi. Ça ne m'a laissé absolument aucun souvenir.

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Mes parents sont déjà séparés à cette époque. En ces temps là, aussi incroyable que cela puisse paraître aujourd'hui, ma mère écoute du rap. Le live du Secteur Ä tourne en boucle...

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...tout comme le meilleur album de rap français de l'Histoire (eh oui, famille marseillaise oblige). Moi, comme j'étais jeune et inexpérimenté, je préférais quand même le Secteur Ä.

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En même temps que ma mère, je me découvre une passion pour Doc Gynéco. C'est dans mon souvenir le premier album dont je connais une chanson par coeur (Est-ce que ça le fait ?)

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Pendant ce temps, au primaire, je suis rabroué par mes collègues de classe pour mon inculture pop. Ne pas connaître Barbie Girl au moment où la chanson passait mille fois par jour à la radio et ne pas regarder le Hit Machine (de Charlie et Lulu) était en effet un énorme faux-pas...

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Le temps du collège. Le temps de Skyrock à fond et la découverte d'Eminem rythme mes journées et mes années. Une telle brutalité à l'époque où on commence à chercher de l'indépendance, ça ne peut être qu'idéal. Eminem comptera d'ailleurs pour tout mon collège grâce à The Eminem Show.

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À la même époque, ce n'est pas très recommandé d'aimer Alizée et son Moi Lolita. Alors je l'aime en cachette, mais délicatement et avec passion (surtout pour L'Alizé).

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Au collège, décidément, le rap est le seul genre musical autorisé. Les quelques métalleux sont entre eux une bande à part (avec qui j'ai quelques affinités malgré tout, humour Groland tout ça). Rap US donc, mais aussi rap français : la FF a notre faveur et c'est bien normal ! (Foi de marseillais)

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À la même époque, je découvre de mon côté ce merveilleux album solo du deuxième rappeur d'IAM. Lettre et Samouraï avaient fait leur petit bonhomme de chemin.

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MC Solaar est une autre claque. C'est à la fois le premier album que j'achète, le premier album que je connais par coeur en entier et le premier concert (avec Anthony, également sur le site). Je ne peux pas l'écouter de nos jours sans être empreint du plus haut sentiment de nostalgie.

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Toujours une légère schizophrénie musicale. Tandis qu'officiellement j'adore la FF et Eminem, chez moi j'achète aussi l'album de Jennifer Lopez que j'écoute en boucle. (au fond, c'est à cet album que remonte mon côté amateur de chansons d'amour et de comédies romantiques)

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Durant les vacances, je tombe sur Avril Lavigne. Pile au moment où le rap commençait à perdre un peu de son intérêt, une magnifique jeune blonde chante un truc qui me semblait tellement éloigné : le rock. Pendant un an, elle sera de toutes mes pensées, de tous mes fonds d'écran.

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Le même été à jouer à CM4 (L'Entraîneur) chez ma grand-mère avec Mathieu me fait découvrir Evanescence, un pas de plus vers le vrai rock...

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...Linkin Park est l'étape suivante. Si chez ma grand-mère, on joue à L'Entraîneur 4 et on écoute Evanescence ; chez lui, on joue aux Sims sur PS2 et on écoute Linkin Park. Depuis, Linkin Park est pour moi la BO des Sims (l'un ne va plus sans l'autre dans mon esprit).

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Avec le même Mathieu, on continue notre progression vers le rock. Bien aidés par son cousin, on découvre les vrais : le Black Album de Metallica...

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...et, via un best of, Nirvana. Nirvana, que je retrouverais ensuite plus en détails avec l'Anthony dont il a déjà été question durant la période du lycée.

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Enfin, nous n'écoutions pas que du rock. La BO de Gladiator nous a longtemps suivi (et nous suit toujours).

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Je ne sais plus de quand date mon amour pour les Daft Punk, mais dès Discovery c'est un groupe qui ne me quittera plus.

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L'album qui fait la transition entre le collège et le lycée. J'étais en 3è quand sortait Le son des bandits, énorme succès Skyrock. Quand j'arrive en 2nde, ma nouvelle bande de potes n'écoute que ça, cet album en boucle tout le temps. Comme je suis pas difficile et que j'ai envie de m'intégrer, hop !

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Dans les albums officiels du lycée, il y a aussi Grain de sable. Ce sera légèrement plus tard (à partir de la 1ère) mais ce sera avec tout autant de passion (et plus de volonté de ma part) : il faut dire que ça va déjà plus avec mes goûts du moment, qui tournent autour de la Nouvelle chanson française.

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Ah, les Wriggles. Je ne sais plus comment un jour j'ai pu tomber sur ce groupe (de vagues souvenirs autour d'un long voyage vers l'Allemagne en car et d'une balade à la FNAC) mais mon amour pour eux est inaltérable. Une qualité d'écriture inégalée, un humour omniprésent, mais aussi une noirceur étonnante. Deux concerts inoubliables et des tas de souvenirs liés à leurs chansons. Toutes les personnes qui n'ont jamais écouté doivent y jeter une oreille.
Dans la même veine, j'écoutais aussi beaucoup La Rue Kétanou et Volo.

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Dans la Nouvelle chanson française, il était impossible de passer à côté de Bénabar. À l'époque, j'aimais beaucoup cet album et le précédent avec leurs lots de superbes chansons : Je suis de celles, Monsieur René ou Majorette. À noter qu'il s'agit de l'un de mes rares concerts en famille (avec ma mère et ma grand-mère).
Inutile de dire que je le hais désormais et n'est plus même capable d'apprécier ces chansons que j'aimais à l'époque.

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Dernière grande découverte de ma période lycéenne : le renouveau rock. Ça a commencé pour moi avec un clip de Sum 41 où ils se moquent de ces nouveaux groupes en The qui pullulent (http://youtu.be/qO-mSLxih-c). La découverte n'en a été que plus impressionnante.
The Strokes, The Libertines et surtout Bloc Party et Franz Ferdinand. Un peu à côté, j'apprécie aussi beaucoup le premier Editors.

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À la fin du lycée, une révolution s'opère dans mon univers culturel : je m'inscris sur le désormais légendaire Mediacritik.com. À côté de tous les membres de ce forum, j'apprends à vitesse grand V et je multiplie les découvertes.
LA plus grande, ça va être celle d'Elliott Smith, qui a littéralement changé ma vie.

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IRL, je découvre via une amie de prépa (et son amour de la Bretagne) les belles chansons de Miossec.

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Puis tout s'enchaîne ! Puisque la découverte d'Elliott Smith ne suffit pas, il faut tomber à ce moment là sur cet album-monde.
C'était le moment idéal pour moi : je suis tombé dedans, j'ai appris l'anglais en bachotant cet album. Désormais je connais mieux l'Illinois que les Bouches-du-Rhône. C'est par ailleurs le premier album en langue étrangère connu par coeur (c'est d'ailleurs toujours le cas).

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Quelques semaines ou mois plus tard, nouvelle découverte incroyable : Funeral d'Arcade Fire est l'aboutissement de mon amour pour le nouveau rock des Franz Ferdinand et Bloc Party.

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Parfois, tout de même, je me réconcilie musicalement avec ma mère le temps d'un album, elle qui a évolué depuis le rap jusqu'à la pop RTL2 (idéalement Phil Collins ou The Police ; dans le pire des cas, Robbie Williams ou Lift me up de Moby).

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L'incroyable est arrivé avec cet album : une magnifique découverte personnelle que je me décide un jour à partager avec ma mère, qui adore également. Une synchronisation musicale (entre mes découvertes musicales et son intérêt) qui n'a plus eu lieu depuis.

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Après Arcade Fire, je découvre (toujours grâce à Mediacritik) Bright Eyes. Trop beau pour être partagé.
J'ai eu beaucoup de mal à aller au-delà de l'EP Every Day and Every Night tellement celui-ci était incroyable de puissance.