Meyer sait

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Petit bijou de cinéma, La Vallée des plaisirs est le chef-d'œuvre de Russ Meyer, témoignage romancé d'une culture hippie et ses fantasmes. Tout en musique, le flirt constant avec la sexploitation compose une morbidité des désirs non sans une malice savoureuse et carnassière.

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Séduit par la violence parsemée d'instants de beauté pure du Mudhoney de Russ Meyer. Une sauvagerie genrée se dégage de ces portraits d'une Amérique rurale instinctivement passionnée, fantasmée et fabulée. Film érotique mais surtout film de freaks, une satire sans répit ni pitié.

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Dévoilant déjà la violence post-traumatique banalisée du Vietnam, Motor Psycho capture une Amérique tribale jusqu'en son sein. Meyer par un montage avisé et une capacité à iconiser ses personnages offre un film certes inégal mais foisonnant d'inspirations. Une belle découverte.

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Fable des désirs, "Lorna" demeure le premier geste abouti de Meyer. Portrait tragique d'une desparate houswife de la ruralité redneck, le cinéaste sublime l'érotisme des courbes comme la rêverie pour mieux libérer la violence des instincts. Malheureusement l'écriture fait défaut.

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Geste déchaîné d'un réalisateur ne se refusant rien plus dans ses inspirations, SuperVixens est l'oeuvre somme de Meyer. Un film de la démesure dans sa violence et ses formes iconiques, jouant des genres et registres mais aussi généreux que maladroit. Une Amérique spectacle.

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Pur divertissement décomplexé, "Cherry, Harry et Raquel" est un théâtre tribal des passions charnelles. Russ Meyer s'éloignant de la satire de ses débuts pour adopter une gratuité finalement accordée au féminin. Reste une fiction techniquement aboutie mais logiquement trop vaine.

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Du slasher à la nazisploitation, le cartoonesque MegaVixens délaisse la satire pour le ludique. Meyer mise définitivement sur le montage afin d'insuffler cette prédation charnelle lubrique entre protagonistes. Voyeur à souhait mais paradoxalement moins soigné à la mise en scène.

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Si la saga Vixen a vulgarisé le cinéma de Meyer, son premier opus rétablit une réelle ambition. Poussif dans son rythme, Vixen dépeint avec légèreté une Amérique tribale. Le corps est aussi libératoire que carcéral, politique dans son usage à l'image d'un improbable dernier acte.

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Adaptation du classique de la littérature érotique de J. Cleland, Fanny Hill est un film atypique dans l'œuvre de Meyer. Satire légère des mœurs de la haute société anglaise par une provinciale forcée de jouer de ses charmes, mais d'abord un film verbeux au rythme trop poussif.

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Seconde expérience hollywoodienne pour Meyer, The Seven Minutes est un gâchis. Le cinéaste a pourtant son sujet en or, la censure d'un roman érotique par l'hypocrisie du puritanisme intéressé. Mais cadenassé par la Fox, ne reste alors qu'un film de procès à la satire quelconque.

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Avec "À corps perdus" Russ Meyer offre un divertissement abouti. Un drame conjugal qui virera au film de braquage entre érotisme fatal et violence cathartique. Le petit plaisir pour les amateurs d'un cinéaste faisant ici l'étalage d'une évidente science du montage comme du cadre.

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Avec Heavenly Bodies! Meyer offre un documentaire aussi lubrique que romancé sur l'industrie de la photographie glamour. Glorifiant un phénomène en pleine démocratisation, dialogueront ainsi l'art de la pose du modèles comme du photographe. Un beau témoignage quoique redondant.

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Avec Europe in the Raw, Russ Meyer offre un documentaire pour le moins détonnant. Plus voyeur que voyageur, ce tour d'Europe des 60' est synonyme d'une relecture spectacle comme clipesque du Vieux Continent et ses vestiges. Choc des cultures narré de Pise aux cabarets français.

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Un des tout premiers nudies à succès, "The Immoral Mr. Teas" est la version légère des "Vacances de monsieur Hulot". Film muet, comédie potache aux compositions soignées, Meyer nous conte les escapades d'un voyeur. Mais si l'humour candide et les charmes opèrent, l'ennui menace.

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UltraVixens restera une triste et fatale faute de goût. Dépassé par la démocratisation de la pornographie et son temps, le cinéaste est perdu dans ses obsessions, endeuillé. L'épilogue image cette solitude après le décès de sa muse Eve Meyer. Une fin pathétique et précipitée.

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Avec "Eve and the Handyman" Russ Meyer offre le premier rôle à Eve sa femme, muse et éternelle productrice. D'une prestance certaine, elle martyrisera la gent masculine entre voyeurisme et désirs. Comédie grotesque, cartoonesque, mais si décousue dans le rythme malheureusement.

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Fable du retour à l'état sauvage, "L'île des désirs" est incontestablement un ratage de Russ Meyer. Le postulat aguicheur d'un microcosme belliqueux et passionné ne restera que promesses. Un film précipité au style trop assagi et impersonnel, quasi autocensuré d'ailleurs ...

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Après sa déconvenue hollywoodienne Russ Meyer renoue avec le cinéma d'exploitation. Malheureusement "Black Snake" n'est jamais à la hauteur des espérances. De la blaxploitation convenue, aux inspirations jamais concrétisées. Le style du cinéaste étant ici trop édulcoré.

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Reprenant sans retenue le style Tex Avery, Russ Meyer livre avec "Wild Gals of The Naked West " un film à sketchs trop inabouti. Western aux charmes nudies mais aux effets répétés ad nauseam aussi. Esthétiquement référencé et soigné, la lassitude l'emportera bien vite cependant.

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Avec le film à sketchs "Erotica" Russ Meyer réalise son premier nudie-cutie, rétrospectivement son plus dispensable sans doute. Témoignage d'une époque et son regard, le jeune cinéaste rate ici son récit, prisonnier d'une démarche hybride entre l'artifice et le documentaire.

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Un Russ Meyer sans vie ni envie. Un film bien trop soporifique, sans enjeux véritables, un réalisateur qui n'a jamais pris possession de son propre film. Les passions n'en ont que le nom, bref une déception.

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Rattage monumental et honteux que "Pandora Peaks". Plus de vingt ans après avoir tiré sa révérence, Meyer signe un retour chaotique. Un nudie-cutie racoleur d'une pauvreté ridicule, au voyeurisme gênant, sans la moindre démarche cinématographique. Comment enterrer un héritage ...