Cover Mon Flop 10 de l'année 2018

Mon Flop 10 de l'année 2018

Faire un flop est, sous certains aspects, un exercice plus compliqué que faire un top. D'abord, parce que les films ratés sont hélas infiniment plus nombreux que les films réussis : si l'on a vu, par exemple, dix chefs-d’œuvre dans l'année, faibles sont les chances qu'on en ai loupé beaucoup ...

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10 films

créee il y a plus de 5 ans · modifiée il y a plus de 5 ans

En eaux troubles
4.5
1.

En eaux troubles (2018)

The Meg

1 h 54 min. Sortie : 22 août 2018 (France). Action, Épouvante-Horreur, Science-fiction

Film de Jon Turteltaub

Scaar_Alexander a mis 2/10.

Annotation :

Quand on se dit "alleeeez, ça va être fun, j'aime bien les gros divertissements pop-corn qui tâchent, même si c'est con, ça aère un peu !", finit par céder à sa propre curiosité morbide de gars qui a juste envie de se débrancher le cerveau l'espace de deux heures malgré les nombreux avertissements, et qu'en fait, ben, ça marche pas. Avertissement : ceci n'est PAS une amusante série B à la Deep Blue Sea, de Renny Harlin ; c'est un film authentiquement nul, sur quasiment tous les plans (intrigue, personnages, dialogues, réalisation, interprétation). "Quasiment" car les effets spéciaux sont convenables la plupart du temps (on a bien dit la plupart), notamment grâce à un confortable budget, mais c'est justement ce qui achève le bestiau : une tétrachiée de dollars chinois et une absence infinie d'enthousiasme créatif empêchent même The Meg d'être un nanar au sens affectueux du terme. C'est juste mort à l'intérieur. Turteltaub a toujours été synonyme de médiocrité : ça n'allait pas s'arranger en vieillissant.

Climax
6.8
2.

Climax (2018)

1 h 35 min. Sortie : 19 septembre 2018. Drame, Thriller

Film de Gaspar Noé

Scaar_Alexander a mis 2/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Very, VERY bad trip. Aberration pluridisciplinaire et polymorphique. Une heure trente qui en parait trois au bas mot, composée d'un prologue rétrospectivement futile, d'un début relativement intriguant avec ses témoignages vidéos faisant cinéma-vérité, d'un premier numéro de danse assez énergique mais bien trop long (surtout si l'on adhère pas au genre), d'une phase interminable de dialogues nullissimes entre des personnages qui n'en sortent pas moins inintéressants (alors que son objet était sans doute de nous les rendre un minimum attachants pour en avoir quelque chose à foutre de ce qui leur arrive, non ?), entrecoupée d'un autre numéro de danse, cette fois-ci chiant à mourir, laissant penser que Climax est plus une démo du chorégraphe qu'autre chose... et d'une bonne dernière demi-heure où le déchaînement des enfers ravive un instant l'intérêt du spectateur médusé... avant de le perdre définitivement dans un tohu-bohu assourdissant, vain, et très, très pénible. La leçon a retenir, s'il doit y en avoir une, est que le plus impressionnant plan-séquence du monde ne peut transformer l'eau en vin, ou de façon plus appropriée, la merde en or massif. Tous aux abris ! Enfin, pas tout le monde : vus la part de commentaires dithyrambiques, certains ont du mal à distinguer les deux...

Death Wish
5.3
3.

Death Wish (2018)

1 h 49 min. Sortie : 9 mai 2018 (France). Action

Film de Eli Roth

Scaar_Alexander a mis 2/10.

Annotation :

Catastrophe. Rien ne fonctionne, dans ce truc, pas même le grand Vincent d'Onofrio, qui écope pourtant du rôle le moins ingrat. Et l'on peut affirmer ça en amateur de films de vengeance pas forcément subtils, hein. Les gens qui tuent des méchants parce qu'ils ont tué des gentils, c'est peut-être un peu manichéen, mais ça parle à ce sens antédiluvien de la justice dont les modernistes peinent à débarrasser l'homme. Le problème, c'est les mauvais films de vengeance. Et Death Wish en est un TELLEMENT mal foutu et écrit, à faire rouler les yeux toutes les cinq minutes, qu'il ferait passer The Punisher pour du Dostoïevski. Être disposé à voir un film où Bruce Willis joue un chirurgien inclinait à une certaine magnanimité, mais on a tous ses limites. DW est peut-être le film le plus con de la filmo d'Eli Roth, déjà pas sidérante d'intelligence. Ça se plante en tant que film à message parce que le cinéaste n'a rien à dire d'intéressant : on peut trouver louable au départ son désir d'être un minimum neutre face à la question du 2ème amendement, mais ça ne mène nulle part. En tant que drame, c'est torché et mal joué (Willis, affreux miscast), aucun sentiment ne passe, jusqu'au deuil du héros ; et même en tant que divertissement pulp, c'est minable, avec ses deux-trois poussées d'hémoglobine aussi vaines que vainement gores, ses one-liners oubliables, et ses antagonistes insignifiants (garantie d'un climax bidon). Échec total. Rematez plutôt l'original, Death Sentence, ou même À Vif...

Cinquante Nuances plus claires
3.3
4.

Cinquante Nuances plus claires (2018)

Fifty Shades Freed

1 h 45 min. Sortie : 7 février 2018. Drame, Romance, Érotique

Film de James Foley

Scaar_Alexander a mis 2/10.

Annotation :

Que voir dans Cinquante nuances plus clairs, sinon la consécration dans la médiocrité d'une saga qualitativement morte-née ? Les deux premiers volets nous avait laissés bouche bée face à leur très ostentatoire ignorance du concept même de nuance, et cette mascarade aura tenu jusqu'au bout, puisque entretenue financièrement par une armada de minettes curieuses, épouses émoustillées et de couples s'emmerdant le jour de la Saint-Valentin. C'est atrocement écrit (avec le droit de regard de cette guignole d'E.L.James, comment en serait-il autrement ?), mal filmé (James Foley, la descente aux enfers continue), mal joué (Jamie Dornan a prouvé dans The Fall qu'il sait jouer, et même Dakota Johnson a du potentiel, mais Fifty Shades est un rouleau-compresseur à talents), même pas sexy, et encore moins érotique (aucune scène n'est récupérable, de celle où Machine a les poignets menottés aux chevilles à celle du plug anal bien pudique, en passant par les DEUX scènes finies prématurément sur un râteau... et puis c'est tout, en fait). Cerise sur le gâteau plastifié, le film, comme ses prédécesseurs, est une insulte à la "culture" BDSM. Bon débarras.

22 Miles
5.6
5.

22 Miles (2018)

Mile 22

1 h 35 min. Sortie : 29 août 2018 (France). Action, Aventure, Policier

Film de Peter Berg

Scaar_Alexander a mis 2/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Désastre polymorphique et pluridimensionnel. On tient là le plus mauvais film de Peter Berg avec l'improbable Battleship... et encore : Battleship n'était pas aussi mal fichu, il était juste grotesque dans son essence. Parce que le pire arrive, avec 22 Miles : être mal branlé. Dans le sens filmé. Être encore moins réussi dans la forme que dans le fond, alors que le fond est déjà bien limite. Pire que son protagoniste insupportable joué par un Wahlberg en pilote automatique, que ses dialogues dont le besoin pathologique de "claquer" épuise dès la première minute, que ses velléités pathétiques de se trouver un discours politique, que la caractérisation inexistante de ses personnages, et que sa construction narrative foireuse (ça a un début, une fin, mais pas de milieu...) : le montage surdécoupé de ses scènes d'action, qui, une fois passé une introduction tendue et prometteuse, s'avèrent la plupart illisibles au point de rappeler Taken 3 plutôt que la trilogie Bourne. Être comparé à Taken 3 : le signe de l'epic fail.

La Forme de l'eau
6.8
6.

La Forme de l'eau (2017)

The Shape of Water

2 h 03 min. Sortie : 21 février 2018 (France). Drame, Fantastique, Romance

Film de Guillermo del Toro

Scaar_Alexander a mis 2/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Oh que j'en ai énervé, des bobos infatués, en taillant copieusement cette "merde dans un bas de soie" cinématographique ! C'est pourtant ce qu'est La Forme de l'eau. Un égarement scénaristique et idéologique auquel del Toro a consacré tout son savoir-faire technique, et dont les quatre Oscars sont pourtant à la fois des injures au bon sens ET au bon goût. Récapitulons : La Forme de l’eau, c’est l’histoire d’une femme muette comme une carpe (souvent filmée à poil alors qu'il n'y a pas grand chose à voir) qui couche avec un poisson humanoïde beau comme un thon, après l’avoir libéré des mains d’un colonel d’armée blanc, raciste, sexiste, et psychotique (patriarcat), avec l’aide d’un communiste, d’une Noire en surpoids, et d’un vieil homo encore plein d'idéaux. Si ce résumé parfaitement fidèle ne vous a pas fait, au mieux, rire jaune (le lire à voix haute peut aider), alors vous êtes en phase avec le gratin, sweet dreams. Sinon, ne perdez même pas votre temps, car ce délire n'est même pas servi par une intrigue de qualité (le n'importe quoi n'est jamais loin), ni même par une direction artistique particulièrement séduisante (del Toro caricaturant un poil son esthétique reconnaissable entre mille). Comment le type qui a écrit La Labyrinthe de Pan a pu pondre un truc pareil ? En tout cas, j'ai beau avoir vu un bon paquet de merdes à côté de celle-ci en 2018, je n'hésite pas une seconde à la placer dans ce flop. C'en est peut-être même le joyau avec le Climax de Noé...

The Predator
4.3
7.

The Predator (2018)

The Predator

1 h 47 min. Sortie : 17 octobre 2018 (France). Action, Science-fiction

Film de Shane Black

Scaar_Alexander a mis 3/10.

Annotation :

Comme prévu, c'était bien pourri. Parce que ce film ne pouvait pas être une déception : le plan avait l'air clairement foireux dès la première photo promotionnelle et son casting sans "gueules" (à l'exception peut-être des excellents Trevante Rhodes et Sterling K. Brown). L'expérience n'est pas COMPLÈTEMENT catastrophique, on en sort avec quelques bonnes surprises dans un océan de médiocrité, mais une fois le Predator dans la nature et la joyeuse équipe formée, ça sombre dans le n'importe quoi, Black transformant son film en une irritante comédie d'action comme il l'avait fait avec Iron Man 3, esclave de sa culture de la blagounette systématique (qui tombe à plat deux fois sur trois, cf. la scène du bus). L'intrigue est un festival de mauvaises idées, de cette anthologie de la mauvaise idée qu'est le "super-Predator" au "chien Predator" qui devient sympa. On n'a même pas droit à la vraie Munn, mais à celle post-rafistolage "esthétique". Le climax sur le vaisseau est guignolesque. Tragédie : le Predators de 2010, occasion manquée, était moins raté que ça...

Equalizer 2
5.7
8.

Equalizer 2 (2018)

The Equalizer 2

2 h 01 min. Sortie : 15 août 2018 (France). Action, Policier, Thriller

Film de Antoine Fuqua

Scaar_Alexander a mis 3/10.

Annotation :

« Okay les gars, alors, on est quatre, surarmés certes, mais en terrain complètement inconnu parce qu'on vient de débarquer dans cette espèce de hameau chelou et complètement déserté où nous attend le plus balaise de tous les ex-agents de la CIA, qui est en plus joué par Denzel Washington, sans aucun doute archi-prêt et connaissant ce décor comme sa poche alors que nous, comme des cons, on n'a même pas pensé à établir un semblant de stratégie pendant qu'on était sur la route, DONC voilà ce qu’on va faire : on va y aller sans trop faire de bruit pour faire genre on est des professionnels, se séparer, vous savez, comme d'habitude, pour couvrir un maximum de terrain, être sûr qu’il n’aura nulle part où se cacher, tout ça... en gros on va agir comme les bons gros cons qu'on est, et comme ça, aucun de nous ne sortira d'ici vivant, puisque qu'est-ce que vous voulez, c’est ce qu'a écrit ce tout aussi bon gros con de scénariste. Alors, vous êtes partants ? » « Ouaaaaiiiiiiiiiiiiis ! ».

Le 15h17 pour Paris
4.7
9.

Le 15h17 pour Paris (2018)

The 15:17 to Paris

1 h 34 min. Sortie : 7 février 2018 (France). Drame, Thriller, Biopic

Film de Clint Eastwood

Scaar_Alexander a mis 3/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Quand papy Eastwood tourne et monte un film dans la naphtaline, c'est de la naphtaline de qualité supérieure, 100% pur sucres lents. Avec son film d'une heure et demi sur un événement traité en deux minutes, 15h17 se devait de proposer quelque chose de dramatiquement fort pour meubler (ou justement ne pas avoir à meubler) : ce qu'on a, c'est 80 minutes de biopic dramatiquement inepte, axé sur une obsession insignifiante pour la notion de destinée, joué par des non-acteurs qui... ben, non-jouent. On a l'impression que tout a été branlé par-dessus la jambe, à commencer par la direction des "acteurs", ce qui n'était pas la meilleure idée, avec des non-initiés. Oui, la fameuse action du Thalys est plutôt bien fichue... mais même ça, papy Clint en ruine les effets avec son épilogue catastrophique de nullité et de ringardise où le discours intégral de Hollande (oui, oui) est passé sur des violons bien sirupeux. Un film de trop.

Downsizing
5.1
10.

Downsizing (2017)

Downsizing

2 h 15 min. Sortie : 10 janvier 2018 (France). Comédie, Drame, Science-fiction

Film de Alexander Payne

Scaar_Alexander a mis 3/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Je ne pouvais pas ne pas mettre dans ce top le premier gros pschiiit de l'année 2018. Bien que pas fan de Payne, j'étais très curieux de voir ce Downsizing pour son concept à l’impressionnant potentiel, tant esthétique que dramatique... oubliant que c’était un film d’Alexander Payne, ce qui signifie généralement mou du gland, pince sans rire, un poil moralisateur et un brin intellectualisant. Ce que Downsizing est. À ceux qui sont curieux de voir ce que le réalisateur a fait de son idée force : quelque chose de sympa et prometteur… dans la première demi-heure. Une fois son héros "réduit", Downsizing perd totalement le nord : on passe, durant un deuxième acte en pleine errance tonale, de la comédie de SF joueuse et correctement troussée à la satire sociale parfois un peu glauque ne faisant pas la MOINDRE utilisation du concept, verbeuse, s’étirant dramatiquement en longueur, et constituant la plus pathétique critique marxiste de l’American Way of Life depuis Elysium. C'est bien simple : être touché par la romance avec l'insupportable vietnamienne énervée est le seul moyen d'adhérer au spectacle. Autant dire que ce n'était pas mon cas.

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