Mon Flop 2013

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Cinquième tentative avec Edgar Wright cinquième échec cuisant. Cette fois j'ai compris, on va désormais s'ignorer mutuellement et poliment.

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Comme parfois, à trop vouloir complexifier son récit, multiplier les histoires, Marco Bellocchio se perd et tue toute émotion. On rêve à ce qu'aurait pu faire un Almodóvar en forme de cette "Belle endormie".

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Plus que sceptique devant ce film libanais qui choisit (selon moi maladroitement) l’angle du thriller pour traiter un sujet terrible et au combien complexe. Problème : le point de vue est bien simpliste, et quand un thriller part d’un point A et arrive à un point A, c’est très peu captivant, et peu efficient à mon niveau.

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Même cas même punition que pour "It Follows", je l'ai vu le même jour et j'ai eu besoin de laisser les choses infuser très longtemps avant de me prononcer.

Sauf que là l'impression fut inverse et le reste malheureusement : j'ai vu un de mes chouchous, Harmony Korine, se vautrer dans ce qu'il prétend dénoncer, ça m'a rendu fou de le voir user de son talent fou de plasticien pour faire du putassier, de la provoc à deux euros.

Je le dis clairement, j'aurais adoré ce film à 16-17 ans, je n'y aurais vu que l'esthétique dingue, la folie du créateur, j'aurais été persuadé de voir un film de rebelle.

L'âge rend mou, ou plus perméable aux entourloupes d'un petit faussaire, ou grincheux, ou exigeant. Ou tout ça à la fois...

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Bon lui il aura fallu 5 visionnages entre 2013 et 2017 puis un an de réflexion avant que je ne parvienne à me faire un jugement. Et encore il n'est probablement pas définitif.

Je l'ai tourné et retourné dans tous les sens, et malgré ses qualités esthétiques (Malick saurait filmer un tas de fumier avec poésie) il s'agit clairement du début de la fin pour mon Terrence (autrefois) chéri. Toute sa recette insupportable était désormais en place...

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Robin Wright et Naomi Watts sont remarquables et sont pour dire vrai les seuls réels atouts de cette chose ensoleillée dans laquelle Anne Fontaine échoue à insuffler le trouble nécessaire. Ça se veut immoral sur le papier, mais un papier ne fait pas un film.

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Je suis tombé de très très haut. On m'avait toujours présenté ce "R100" comme un OFNI, comme une expérience folle, et je me suis retrouvé face à du n'importe quoi qui sent le calcul, qui ne raconte rien, faussement provocateur car finalement bien sage. Et j'ai rarement vu un film excité qui parait si mou, comme quoi le rythme au cinéma ne repose nullement sur une question de vitesse...

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Je pense toujours à Claude Lanzmann quand je vois ce genre de film qui se permet d'esthétiser de tels évènements, de construire un récit qui aurait tout à fait pu exister sans la toile de fond historique, presque comme si la période était accessoire. J'y vois une forme d'indignité apte à me donner la nausée.

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L'aspect documentaire est plutôt intéressant, pour le reste c'est quand même un peu moyen...

Non, trêve de plaisanterie comme je le craignais ce truc n'est rien, juste un produit industriel conçu pour être une m.... et donc être moqué. En gros c'est l'anti-nanar par excellence...

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Je n'ai pas toujours été tendre avec le cinéma de Nadir Moknèche mais là il s'est surpassé : qu'est-ce que c'est mal écrit, mal construit, ça s'éparpille, les personnages sont soit trop typés soit n'existent pas.

NB : Le mouvement #MeToo aura eu entre autres mérites de nous éclairer le regard, et là quel est l'intérêt de montrer à plusieurs reprises les seins de Lubna Azabal alors que rien ne le nécessite dans les scènes en question. J'ose espérer que le même film aurait été bien différent à ce niveau en 2025.