Mon Flop 2021

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L'Effrontée en chemisier Chanel... (cf critique)

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Je t'ai toujours défendu M. Night Shyamalan, contre vents et marées, même quand tu étais indéfendable, mais à force de prendre les spectateurs pour des truffes ça commence à se voir je t'assure.

Ton "Old" n'est pas même pas une m..., ce n'est rien. Mais un rien à plus de 10€ ça fait quand même un peu mal aux fesses.

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Voici un film qui prouve toute l'utilité du cinéma en mode confiné, ici au moins j'ai pu prendre l'apéro, parler fort, rire sans déranger personne.

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J'en veux beaucoup à ce Baptiste Drapeau. Libre à chacun de pondre des films d'une nullité abyssale mais parvenir à faire jouer la mythique Jacqueline Bisset comme une truffe, ça c'est impardonnable.

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J'aime beaucoup Philippe Le Guay pour sa faculté à travailler la légèreté, à faire du cinéma sans prétention. Donc là je ne vais pas faire long car d'une part la partie thriller m'a affligé avec son absence absolue de suspense, de tension dramatique, malgré tous les artifices mis en place. Quant à la façon d'aborder le négationnisme je préfère me taire, je pourrais devenir désobligeant. Il y a des sujets qui méritent un peu de tact.

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Le public de Gérardmer devait être bourré c'est pas possible.

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Ce truc, adaptation espagnole d'un roman d'Amélie Nothomb, pourrait rentrer dans la catégorie "Mais pourquoi ce film est invisible ? Les exploitants et l'audace ça fait vraiment deux. Ah ben non en fait ils ont juste fait leur travail de filtre et décider de préserver leurs clients."

Une bouillie de thriller faussement complexe, autre traduction possible : une bouse.

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David Gordon Green était parvenu à donner un second souffle à la saga, à accoucher d'un objet étrange, presque has-been et donc délicieux. Ici il rejoint la cohorte des suiveurs, préférant la facilité de l'ultra-violence à la psychologie.

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Moments de gêne intense la suite... avec cet autre film bénéficiant du label Cannes confiné (qui pour une grande grande partie de la sélection aurait dû le rester) mais cette fois dans les immmmmenses largeurs, chaque scène était plus gênante que la précédente mais moins que la suivante.

Rien ne fonctionne : le scénario est complètement pété (Ils se sont mis à trois pour l'écrire et pas un qui ait apparemment investi dans une gomme), la mise en scène tente des trucs mais ce ne sont jamais les bons (Là ils étaient deux), le propos est d'une niaiserie qui dépasse l'entendement avec cette poésie frelatée, ces raccourcis terrifiants quand il s'agit d'aborder le social. Mais quel est le propos d'ailleurs ? Je me le demande encore. Et que dire des acteurs qui semblent être venus jouer quand ils avaient le temps, à l'image de leurs personnages qui rentrent et sortent du récit sans qu'on sache vraiment ce qu'ils foutent là. Et là je parle des acteurs chevronnés (Lyna Khoudri, Finnegan Oldfield ou encore Denis Lavant) parce que le pauvre petit nouveau qui occupe de loin la plus grande place fait tout simplement peine à voir, probablement la faute à une direction inexistante.

En résumé c'est typiquement le film ni fait ni à faire qui démontre qu'en France les producteurs ne font souvent pas leur travail car il aurait été de leur responsabilité de ne pas laisser un tel naufrage advenir.

J'attends avec impatience le 23 juin pour que vous me disiez si c'est moi et la personne qui m'accompagnait qui sommes complètement à côté de la plaque ou si cette moyenne de 7.1 est dû à une surconsommation de substances.

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Certains ont écrit leur journal de confinement, d’autres l’ont filmé... et d'autres se retrouvent donc à le regarder quand il y a le nom de Miguel Gomes sur l'affiche, nom sans lequel ce film serait probablement resté à la place qui aurait dû être la sienne : à côté des photos de vacances et du premier popo du petit dernier de Tata Rachel sur Facebook. J'avoue avoir souffert le martyre face à ces 21 jours à rebours sélectionnés à la dernière Quinzaine, et avoir pensé à l'une de mes maximes favorites, celle d'un certain Woody : « L'éternité, c'est long... surtout vers la fin. »

Mais c'est là que je me dois de sortir de mon ressenti pur et d'avouer que si l’idée était de rendre l’ennui du confinement c’est particulièrement réussi. Et pour en avoir discuté avec quelqu'un qui l'a sincèrement aimé, je me dois de faire un aveu : face à un tel objet il ne faut pas faire comme moi : être en résistance dès les premières minutes.

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RIP Ghibli... et mes rétines !

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Comment peut-on avoir réalisé deux films aussi intéressants que "Much Loved" et "Razzia", et accoucher aujourd'hui d'un truc aussi caricatural, bancal, ne réussir ni la partie "documentaire" ni la comédie musicale qui m'a laissé entre circonspection et gêne.

Nabil Ayouch semble lui-même embarrassé de faire la promotion de ce centre culturel dont il est à l'initiative, et cet embarras peut s'avérer communicatif.

Et c'était donc en compétition à Cannes...

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Il y avait quelque chose d'intéressant à tirer d'un tel sujet, en se concentrant sur l'aliénation au travail, les rapports à l'intérieur d'une entreprise, la vision d'une expatriée, on rêve même en imaginant ce qu'un Laurent Cantet aurait pu en faire.

Seulement Olivier Peyon agrémente ceci d'un truc qui dérive dangereusement vers une fin à la "Cercle des poètes disparus", avec sa dose de clichés, de passages obligés et de scènes un brin gênantes.

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J'ai une tendresse particulière pour Jean-Pierre Améris, la modestie et la fragilité de l'homme qui rejaillissent souvent sur son cinéma, j'aime passionnément Benoît Poelvoorde, la folie et la sensibilité de l'homme qui inondent en permanence son jeu. Les deux s'étaient rencontrés pour le meilleur avec le si bien nommé "Les Émotifs anonymes" il y a une dizaine d'années.

Mais malheureusement ici rien ne fonctionne, on sent un réalisateur appliqué mais sans idées, un acteur qui ne sait jamais où se situer, entre le registre comique et dramatique. Le roman de Sorj Chalandon aurait mérité mieux qu'un minuscule (télé)film, et ça me fait mal de le dire.

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J'ose espérer qu'il n'y a, dans le fait de sélectionner un tel film en compétition à Cannes ou d'en dire le plus grand bien, nulle condescendance. En tout cas perso j'essaie de juger chaque œuvre, qu'elle vienne des USA, d'Europe ou d'Afrique subsaharienne, de la même façon et de dire que c'est creux quand c'est creux.

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Ça commence avec du Odezenne et une chorégraphie qui ne peut que faire penser au "Beau travail" de Claire Denis, donc clairement on sent que Rachel Lang n'est pas là pour faire dans le film populaire. Son approche anti-spectaculaire de la guerre est plus qu'intéressante mais adoptant le même ton quand il s'agit de filmer l'intime on tombe vite dans le truc cérébral et prétentieux, enlevant ainsi toute chair à l'ensemble.

Et puis je n'y arrive décidément pas avec Camille Cottin que je trouve fausse à chaque réplique. Au moins là ça lui permet d'être à l'unisson du film.

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Un sujet qui va finir par fâcher, celui de Lucas Belvaux, qui semble s'être totalement perdu depuis l'affreux "Chez nous". Cette adaptation en forme de massacre du roman éponyme de Laurent Mauvignier est d'une lourdeur désespérante, et ce à tous les niveaux : construction du récit, mise en scène digne d'un téléfilm à l'ancienne, moralisme à deux euros, jusque dans le jeu des acteurs dont je peinerais même à sauver Daroussin.

On reproche souvent au cinéma français de ne pas regarder son passé en face, mais si c'est pour faire ça...

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Bonne nouvelle, Sean Penn va beaucoup mieux : son précédent film était immonde, à vomir, celui-ci est tout simplement mauvais. On attend le prochain avec grande impatience...

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La nostalgie, la mélancolie et donc l’émotion ne se commandent pas par le savoir technique, par la capacité à réussir un plan qui flatte la rétine du spectateur. Le cinéma c’est une musique, l’alternance des tempos, une alchimie magique qui échappe totalement à Gabriele Muccino dont le seul ami est le rythme frénétique qui remplit artificiellement le vide.

Ce savoir-faire est un cache-misère qui peut faire illusion quand il s’agit de combler l’absence de talent, mais il ne suffit pas de commander les fantômes du passé d’un cinéma révolu, de faire "à la manière de" pour être.

Du cinéma sans âme sans tripes sans souffle, qui en plus ne raconte rien de l’histoire d’un pays, un anti-"Nous nous sommes tant aimés !" en quelque sorte. Le comble...

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Quentin Reynaud semble tenté d'éviter l'écume de la représentation du sport au cinéma par une certaine abstraction. Tentation tout à fait louable mais tellement peu tenue sur la durée que ça finit selon moi en ratage absolu.

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Nanni Moretti en toute petite forme et maintenant Clint à ramasse, c'est décidément une sale semaine pour les amoureux de cinéma.

Mes relations n'ont pas toujours été idylliques avec Eastwood mais nous étions totalement réconciliés depuis ses deux derniers films. Je l'avais alors trouvé plus jeune que jamais, débarrassé d'un certain premier degré et de facilités qui avaient un temps gâché nos rencontres. Mais là comment dire, rien ne fonctionne faute à un scénario plein de guimauve, attendu, sans la moindre complexité. Et je ne parlerai pas du gamin qui au mieux récite son texte, mais moins bien que le coq.

Je n'ai cessé d'essayer d'aimer ce "Cry Macho", mais peut-être pour de mauvaises raisons, puis j'ai abandonné, préférant me dire qu'il fera péter un nouveau grand film la prochaine fois. Parce qu'il est le dernier des mohicans, le seul à ne cesser de faire ce cinéma américain-là, classique jusqu'au fond des plans. (Comme celui qui même au milieu d'un mauvais cru rappelle la fulgurance d'un "Impitoyable".)

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Comme d'habitude Dumont travaille sur la gêne, le malaise, son amour des freaks, et comme d'habitude il va donc diviser. Mais pas comme d'habitude je vais me retrouver dans le camp de ceux qui auront passé un sale moment. Car son "lard ou cochon" qui quasiment à chaque fois m'envoute, provoque chez moi un inconfort stimulant, me fait rire, m'a laissé ici dans un état d'incompréhension terrible.

Et pourtant parce que Dumont est un grand metteur en scène il propose par instants des images d'une beauté renversante, comme dans une scène renversante à tous les sens du terme qui justifie à elle seule le déplacement. Autre chose qui aurait pu encore faire grimper ma note, la dernière partition, déchirante, de Christophe.

Mais impossible d'aller plus haut pour cette note car voir Léa Seydoux quasiment à chaque plan est une expérience, pour rester poli, douloureuse.

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Encore un film de la sélection officielle du festival de Cannes "covidé" qui n'avait rien à y faire. Ok c'est un premier long mais que c'est laborieux, ça hésite entre les genres, ça veut raconter beaucoup de choses mais au final ça ne raconte presque rien.

Revoir enfin Ophélie Bau aurait pu être l'intérêt de ce "Vaurien" mais bien que s'en tirant honorablement elle ne peut pas faire de miracle, tout comme Pierre Deladonchamps qui malgré son sourire charmeur et inquiétant semble un peu se demander ce qu'il fait là.

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Comme on pouvait le craindre le succès phénoménal du "Au nom de la terre" d'Édouard Bergeon a donné envie aux producteurs et réalisateurs de surfer sur la vague.

Au cas où le spectateur ne capterait pas le signal on va même ici jusqu'à "voler" une partie du titre en plus de l'idée de base. Ceux qui le verront ne manqueront pas non plus de constater un emprunt formel à "Petit paysan".

Et tant qu'à y être on saupoudre le tout d'une poignée de #MeToo.

Le mélange des thèmes est comment dire... gênant, à l'image de tout ce film bénéficiant du label Cannes 2020 via La Semaine de la critique.

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"Portrait de la jeune fille en feu" commence à faire des petits, la suite. Et là c'est même quasiment un copier-coller avec ce biopic anglais qui sortira en avril.

Au bout de 10 minutes, sans même en avoir lu le résumé, j'ai compris : 1770 vs 1840, quasi huis-clos avec quand on sort la mer le vent, et donc amour saphique. Et pour pousser la similitude encore plus loin un troisième personnage féminin moins important.

Le pire : je ne serais pas étonné que ce soit un film de commande, le réalisateur ayant traité l'homosexualité, masculine cette fois, dans son premier et précédent film, qui était d'ailleurs remarquable.

A part le beau duo Saoirse Ronan - Kate Winslet, et quelques scènes de sexe moins chastes qu'on ne pouvait le craindre, rien à sauver dans ce truc qui sent la naphtaline et la fausse audace.

Décidément cette cuvée cannoise "confinée" est globalement catastrophique, et Thierry Frémaux a visiblement confondu ouverture et médiocrité, ce qui en dit long sur sa vision du cinéma plus grand public.

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En gros les défenseurs du film diront que Benh Zeitlin a un univers, les autres qu'il ne s'est pas cassé le c.., qu'il a foutu tous les ingrédients des "Bêtes du Sud sauvage" dans un shaker, qu'il a secoué bien fort, et advienne que pourra.

En regardant ma note vous déduirez facilement qu'avec moi ça a plutôt été "qui pourra pas".

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Un petit film espagnol charmant sur le papier, mais qui se contente surtout d'être petit et charmant durant 98 minutes...

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Comme je l'attendais celui-ci, tout simplement parce que Roy Andersson est un cinéaste rare qui a selon moi signé deux immenses films, "Une histoire d'amour suédoise" et "Chansons du deuxième étage". D'où mon immense déception qui l'a finalement emporté sur cette souffrance vécue durant 1h16.

1h16 de vignettes dépressives, absurdes, blafardes, décrivant la vacuité, la misanthropie de l'homme et du monde. Impossible de ne pas voir la qualité de la mise en scène, le bonhomme n'a plus rien à prouver à ce niveau, mais est-ce que ce qui s'apparente à de l'installation d'art contemporain a sa place dans une salle de cinéma plutôt que dans un musée, je pose la question. Et quant à mes gouts personnels ils ont apporté une réponse, et elle a été rude.

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Parfois on se dit qu'on devrait se retenir d'aller voir un film, mais une impression diffuse, ou serait-ce plus simplement la curiosité maladive, vous fait céder. Ici, je ne sais vraiment pourquoi, je pensais Robin Wright capable de quelque chose, en tout cas de plus qu'un "Into the Wild" féminin mais tellement factice et attendu malgré sa volonté permanente de sonner indé, tentant des trucs en terme de mise en scène n'ayant comme seule conséquence de mettre au jour ses immenses lacunes en la matière.

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Dominic Cooke aime le vintage, il l'avait prouvé avec le charmant "Sur la plage de Chesil", mais ici l'hommage au film d'espionnage à l'ancienne se transforme bien vite en biopic historique ultra-conventionnel avec passages obligés par le rôle à Oscars "Regarde comme j'ai maigri, t'as vu cette performance ?", par le on fait pleurer dans les chaumières en montrant l'innocent sacrifié au nom de la raison d'état sur fond de musique pompeuse.

Et le pire est que même l'histoire n'est pas passionnante, tant on a le sentiment qu'on nous a raconté ça mille fois.