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Celui-ci je l'ai vu plusieurs fois et je le reverrai jusqu'à ce que mes rétines n'en puissent plus. Un après "Le Secret magnifique" Douglas Sirk remet donc le couvert avec Jane Wyman et Rock Hudson, et c'est encore plus beau, plus subtil diront certains. En tout cas c'est je crois le film qui m'a fait aimer le mélo, ne plus considérer ce genre comme un truc facile et artificiel.

Tout est sublime, jusqu'à ce dernier plan qui ne m'a jamais quitté et ne me quittera jamais.

Potentiel Kleenex : 9/10

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- Madame Delassalle : « Nous sommes des monstres, Dieu n'aime pas les monstres. »
- Mademoiselle Horner : « S'il n'y a que lui, tu me rassures. Parce que le grain de sable qui tombe des mains de la providence, moi je réserve ça pour mon cours de morale. »

Je veux absolument que vous découvriez cet IMMENSE film, ou que comme moi, vous vous laissiez aller à une nouvelle plongée dans ses méandres. Je vais donc vous travailler au corps, et énumérer ci-dessous, une par une, ses innombrables qualités.

Ah attendez attendez, je reçois à l'instant un message de Clouzot...

" Ne soyez pas diaboliques !
Ne détruisez pas l'intérêt que pourraient prendre vos amis à ce film.
Ne leur racontez pas ce que vous avez vu.
Merci pour eux."

Et m...., quel dommage, j'étais chaud bouillant.

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Alors là le Douglas ne s'embarrasse pas d'une histoire qui encadrerait le mélo, il balance la sauce d'entrée, tête la première et tous violons dehors. Et sur moi l'effet fut redoutable malgré le côté outré, jusque dan le jeu (génial) de Rock Hudson. C'est flamboyant, ça vous emporte si vous êtes prêts à tout lâcher, et quelle mise en scène, quel sens du plan parfait !

Potentiel Kleenex : 9/10

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Une chose m'avait échappé à propos de ces "Sept Samouraïs" : c'est qu'en plus d'être spectaculaire, incroyablement mis en scène, tendre, intemporel, tendu comme un string, génialement interprété, poétique, romantique, intelligent, il est furieusement... drôle.

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J'ai abordé celui-ci sans m'attendre à un chef-d’œuvre, connaissant les réserves de certains connaisseurs du maître japonais envers cette "Impératrice Yang Kwei-Fei", mais aussi parce que je pensais que le passage à la couleur serait un frein pour mes rétines de vieux machin.

Et pourtant quelle claque, y compris visuelle ! Historique, romantique, tragique...

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http://www.senscritique.com/top/Les_meilleurs_films_d_Alfred_Hitchcock/608374

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Max Ophüls était un génie, un précurseur, a-t-on jamais osé creuser aussi loin la représentation de la cruauté humaine, mais là avec ce "Sissi - Elephant Man", il était allé trop loin pour le public qui bouda le film, et donc les producteurs qui massacrèrent l'œuvre originale à deux reprises : ils la raccourcirent, la remontèrent, allant même jusqu'à "remettre le récit dans l'ordre". Hérésie corrigée dans cette incroyable version restaurée en 2008 à l'initiative de la Cinémathèque française.

"Lola Montès" est un grand film sur la déchéance, le pouvoir, la vengeance, le statut de la femme, mais surtout un incroyable travail de mise en scène, de montage, de construction scénaristique avec cette utilisation folle de la chronologie.

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Scandinavie toujours, noir & blanc somptueux à nouveau, questionnement sur l'âme humaine encore une fois. C'est quand même incroyable le cinéma, ce truc où on peut tomber en extase devant un film vu par 6 personnes avant de se diriger (ou plus exactement d'être dirigé) vers une œuvre culte avec qui jusqu'alors tout n'avait été que rendez-vous manqué. Le grand écart et pourtant tu ne peux que constater que le hasard a voulu que tout se réponde, ricoche, se transforme en jeu de piste et ruisselle sans fin.

Je ne serai pas original en disant qu'avec "Ordet" on est dans l'expérience d'apparence extrême, tant à côté de ça Bresson pourrait passer pour Michael Bay, et pourtant très rapidement l'ascétisme se fait sensuel, et le questionnement finalement sans prétention, même basique au sens noble du terme. Croire ou ne pas croire, avoir des croyances successives, des doutes permanents, se raccrocher à tout ce que l'on peut pour ne pas sombrer, avant d'être confronté au bout du compte à l'évidence : seule la perte de l'Amour peut faire perdre la foi, la foi en la vie.

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Cette rétrospective Kinuyo Tanaka est décidément un pur bonheur, et cette quatrième étape encore plus aboutie que "Lettre d'amour " et "Maternité éternelle".

Ozu l'aura beaucoup dirigée mais aura aussi été un ami fidèle, au point de lui faire cadeau de ce scénario. Restait encore à en faire quelque chose à l'écran et le moins qu'on puisse dire est que le challenge est plus que relevé. On se croirait chez Ozu certes, dans le fond et dans la forme, mais Tanaka y apporte de la légèreté, un romantisme quasiment vaudevillesque, ce mélo qu'elle aime tant, et bien entendu elle dresse comme à son habitude des portraits de femmes singulières.

Drôle, tendre, par instants dramatique, en un mot une grande réussite et un vrai moment de plaisir pour le spectateur.

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Cela fait deux jours que je vis en noir et blanc et que j'en profite pour rattraper des impasses impardonnables. Bon là on ne va pas tourner autour du pot, je suis tombé amoureux d'Audrey Hepburn donc j'ai mis 8, c'est non négociable. NB : Soudain durant le visionnage je me suis souvenu du remake de Sydney Pollack avec Julia Ormond dans le rôle d'Audrey Hepburn et Harrison Ford dans celui de Bogart. Je me suis alors demandé si les époques avaient les stars qu'elles méritaient et j'en suis arrivé à la conclusion que cette p.... de planète allait disparaître d'ici peu.

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Kinuyo Tanaka, actrice japonaise à la filmographie XXXXXXXL, était donc également une sacrée réalisatrice, et le public français peut enfin le vérifier puisque Carlotta sort ses six films en salles.

Ce "Maternité éternelle" permet de mieux comprendre les rôles qu'elle endossa en particulier chez Mizoguchi tant ce très beau portrait est celui d'une femme certes courageuse mais surtout osant braver les interdits de l'époque.

Le mélo est assumé mais jamais simpliste, et la mise en scène à la fois élégante et précise ne trompe pas sur les influences, celles de tous les grands maîtres que Tanaka a tant côtoyés sur les plateaux de tournage.

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Je ne suis pas forcément un grand fan d'Alexander Mackendrick, du moins dans sa veine comique, mais ce "Maggie" est un bonbon, de ces films qui peuvent paraitre désuets mais qui fonctionnent et fonctionneront toujours. Adorable, débridé, amusant sans oublier une délicieuse tendresse en creux.

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Assez fou que ce Joseph Losey soit aussi méconnu tant il fait selon moi partie du pan le plus passionnant de sa filmographie, autrement dit celui du vice et de la déviance.

Cette "Bête s'éveille" va certes moins loin que le plus que malsain "Cérémonie secrète" mais il rappelle d'une façon évidente "The Servant", film culte que Losey signera une dizaine d'années plus tard. Avec déjà un Dirk Bogarde dément en Machiavel.

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La pure petite série B vintage jouissive, avec des fourmis tueuses de 3 mètres, un vieux sage scientifique comme dans "Jurassic Park", des militaires qui les transforment en steak haché, les fourmis hein, pas le vieux, le tout dans un noir et blanc plutôt élégant.

C'est con mais c'est bon.

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Film au rythme étrange, où Spencer Tracy traîne une sorte de cool-attitude en contraste total avec l'atmosphère de ce bled perdu en plein désert, "Un homme est passé" est avant tout un redoutable pamphlet politique contre l'attitude d'un pays envers les Nippo-américains au lendemain de la guerre, sans oublier une charge aiguisée contre le maccarthysme.

Il était pas manchot ce John Sturges (Pardon je sors...)

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Ce qui saute immédiatement aux yeux c'est le magnétisme de Brando, véritable aimant à caméra, et le talent d'Elia Kazan, comme il le fera ensuite avec James Dean, est de savoir le capter, de laisser l'objectif admirer ce talent brut, ce visage et ce corps à la limite de l'animalité, et de l'épouser avec sobriété, par une mise en scène qui rétablit un certain équilibre.

Le propos politique et social est passionnant mais presque cannibalisé par la puissance de l'acteur. Seule la douceur d'une nouvelle venue, Eva Marie Saint, parait pouvoir résister à l'ouragan, en le contrebalançant.

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Autre doc, a priori bien différent, et pourtant Jean Rouch n'a poursuivi qu'un but : nous faire voir d'autres cultures, à la manière d'un ethnologue. Donc pas d'exotisme chez lui, juste une caméra faisant corps avec son sujet, jusqu'à la transe.

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Ce n'est après avoir vu cette version de "A Star is Born" par George Cukor que je vais réévaluer celle de Bradley Cooper. Typiquement un film à te rendre encore plus vieux c.. que tu ne l'étais avant. Définitivement je préfère l'élégance au spectaculaire, la réflexion au pré-mâché, la pudeur au dégoulinant. NB : Je signale à la personne courageuse qui m'avait accompagné chez les bouffeurs de pop-corn que cette fois je n'ai pas commis l'impair d'éclater de rire en pleine projection.

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Le récit est profondément noir et pourtant réjouissant à suivre, les dialogues régalent les cages à miel, les personnages secondaires sont parfaitement travaillés, et il y a un autre monstre sacré, Gabin, qui pour notre plus grand plaisir fait du Gabin.

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Là j'ai failli adorer, tant la première partie qui s'attache à décrire la psychologie des personnages est désarçonnante et d'une grande liberté. La relation complexe entre Dempsey Rae (Impeccable Kirk Douglas) et Reed Bowman (Oui je suis tombé amoureux de Jeanne Crain) aurait pu déboucher sur un grand drame psychologique, malheureusement King Vidor recentre au fur et à mesure son récit vers le western pur jus, et chez moi l'excitation est alors redescendue.

Allez, à plus tard pour la suite de mon rattrapage westernien, je dois aller nourrir mon cheval...

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A force de combler mes lacunes en matière de westerns je m'aperçois qu'entre Anthony Mann et moi est en train de se nouer une belle histoire.

Pas une déception pour le moment et certainement pas avec cet "Homme de la plaine" qui démontre selon moi une des grandes qualités de Mann : sa faculté à prendre son temps, à être même par moments presque contemplatif quand il s'agit de filmer la nature. Franchement un grand metteur en scène.

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L'autre jour quand je regardais "péniblement" le "Pandora" d'Albert Lewin je n'ai pu que penser à ce qu'était capable d'offrir un grand réalisateur, Joseph L. Mankiewicz, avec "L'Aventure de Mme Muir".

Hier en regardant "La Comtesse aux pieds nus" j'ai très vite repensé à "Pandora", non seulement en raison de la présence d'Ava Gardner mais aussi dans cette volonté de ne pas faire dans la demi-mesure en terme de romanesque et de mélo.

Mais c'est là où l'immense talent se démarque, là où "Pandora" piquait les yeux avec son esthétique terriblement daté, il reste une sorte d'intemporalité chez Mankiewicz, dans sa mise en scène mais aussi dans sa faculté à rendre sublime une actrice qui d'habitude ne me touche pas.

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Là aussi un personnage de femme forte, Ronda Castle, et un truc que la quiche adore : de la légèreté, mêlée à la gravité et au respect des codes du genre.

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Ce deuxième volet de la trilogie "Musashi" est moins spectaculaire que le premier, s'appliquant plus à développer la personnalité des protagonistes, avec à la clé quelques scènes d'une grande beauté visuelle.