Naruto : liste critique (en construction)

Annotation :

[découverte des personnages principaux – jusqu’à la première partie de l’épreuve de Kakashi]

Un premier tome intéressant qui nous présentent rapidement les personnages de manière très stéréotypée (le blond turbulent et attachant, le brun mystérieux et renfermé, la rose (?!) adolescente et amourachée et le prof sybilin et intrigant). Il a tout de même le mérite de ne pas commencer de manière trop théorique (les informations majeures viendront après), même si un peu trop humoristique à mon gout (la série prendra un tout autre virage par la suite).

Dès ce tome, le mystère qui plane autour de Naruto est légèrement levé : son rejet est lié à sa qualité de réceptacle (même si le mot n’est pas encore donné puisque la seule référence à un bijuu est celle du Renard qui n’a pas encore de nom – c’est aussi la seule donnée mythologique). Cette précision stéréotype davantage le héros éponyme du manga sans pour autant le rendre détestable.

6/10

Annotation :

[suite de l’épreuve et premier combat contre Zabuza]

Ce second tome commence plutôt « mal ». Après avoir terminé et réussi l’épreuve (ce qui renforce le capital sympathique de Kakashi en accentuant son côté cynique et pourtant protecteur), les trois protagonistes commencent leur première mission : accompagner et protéger un vieil architecte constructeur de pont.
Ce personnage est affreusement pénible. Ajoutant des « mega » à chaque mot, il est condescendant et peu intéressant.

Les deux intérêts de cet arc seront l’affrontement avec Zabuza, un premier ennemi plus que redoutable qui poussent Kakashi à faire preuve de ses capacités, et les informations théoriques liées au monde des ninjas : sur les villages ninjas, les kage, mais aussi le chakra que les trois aspirants commenceront à maitriser dès le prochain tome.

6/10

Annotation :

[deuxième combat contre Zabuza et Haku – première transformation en Kyubi]

Centré sur l’entrainement et la seconde partie du combat contre Zabuza (accompagné cette fois du jeune Haku), ce tome prend du temps à démarrer puisqu’on doit d’abord se coltiner le petit-fils de l’architecte et ses problèmes personnels (en sachant qu’on ne le reverra jamais).
Avec ces personnages, l’on comprend que tout le monde n’est pas ninja, ceux-ci semblent même plutôt peu nombreux dans le monde de Naruto… problème, cette notion sera complètement abandonnée et la cohabitation entre ninja et « moldus » ne sera jamais plus abordée (ni le fait que les ninjas sont au service de la population moldue).

Le combat en tant que tel est plutôt maitrisé puisqu’il se termine sur la première transformation de Naruto en Kyubi. Même si l’on ne sait pas encore grand-chose sur cette « malédiction », on comprend qu’elle sera plus qu’importante par la suite (théorie plus que confirmée par la lecture du dernier tome).

6/10

Annotation :

[fin du combat contre Zabuza et Haku – découverte des personnages secondaires – inscriptions à l’examen de ninja de classe moyenne]

Suite directe (même arc, même combat), le début de ce tome propose les mêmes pistes que le précédent (à savoir la relation entre ninjas et moldus).
Le combat s’achevant par la mort des deux antagonistes, Kishimoto opère en tour de force en tuant Haku des mains de Kakashi. Il nous prouve donc qu’il n’hésite pas à tuer violemment les personnages et que les duels entre adulte (Kakashi est supposé avoir 26 ans) et adolescent (Haku a 15 ans) peuvent se solder par la mort du second.

La seconde partie est l’introduction au deuxième arc, l’un des plus intéressant puisqu’il nous présente une myriade de personnages : l’examen de moyenne classe. L’on découvre d’ailleurs les trois de Suna (Gaara, Kankuro et Temari).

6/10

Annotation :

[duel avec Rock Lee – première épreuve de l’examen]

Après avoir fait la connaissance de Rock Lee et de ses aptitudes physiques, on assiste à la première épreuve de l’examen.

À partir de là, le manga gagne réellement en intérêt. Il commence à développer les caractéristiques des autres personnages, ne s’attardent pas uniquement sur Naruto (sans pour autant le laisser sur le côté) et construit d’avantage son univers.

L’on délaisse petit à petit le buddy-manga pour une œuvre d’apprentissage cohérente et complète.

7/10

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[début de la deuxième épreuve jusqu’à l’intervention du trio ino-shika-cho]

Naruto et ses amis commencent donc la deuxième partie de l’examen. Cette dernière durera deux tomes, nous laissant amplement le temps de découvrir la majorité des personnages secondaires brièvement présentés jusqu’ici et leurs aptitudes au combat.

L’on en apprend également plus sur les relations qui unissent les ninjas de Konoha ; mais l’intérêt principal de ce tome est la présentation de l’un des grands antagonistes de cette série : Orochimaru.
Si l’on est encore loin de tout savoir sur ce personnage, on comprend déjà qu’il était lié au village de Konoha et que ses plans semblent bien plus complexes qu’ils n’y paraissent.

7/10

Annotation :

[suite et fin de la deuxième épreuve]

La marque qu’Orochimaru a fait à Sasuke prend de l’ampleur et, avec elle, sa malédiction. Après avoir découvert le pouvoir incontrôlable de Naruto au troisième tome, c’est au tour de Sasuke d’être possédé par une force impressionnante, mais tout aussi inconnue. L’autre intérêt est l’avant-vue des pouvoirs de Gaara et de son incroyable absence de sentiments. Enfin, on termine avec la levée du voile sur Kabuto, ce dernier est un espion de Orochimaru et semble maitriser les arts médicinaux.

Un tome intéressant qui conclut correctement cette épreuve, lui apportant l’importance qu’elle doit revêtir et tissant davantage les liens entre les différents aspirants.

7/10

Annotation :

[début de l’épreuve préliminaire]

Les candidats ayant réussi la seconde épreuve sont trop nombreux. Les examinateurs sont alors obligés d’intercaler une épreuve préliminaire pour réduire de moitié les participants, cette dernière consistant simplement en une série de duels.

Ce tome nous offre ainsi :
- Sasuke vs Yoroi [un naze de l’équipe de Kabuto] : peu d’intérêt si ce n’est d’insister encore sur la puissance du Uchiwa et de révéler officiellement à tous sa malédiction (il part ensuite se faire soigner par Kakashi)
- Abumi [un de Oto] vs Shino : Shino qui était resté secret jusque là nous dévoile, par cette victoire, ses terrifiants pouvoirs : le contrôle des insectes
- Misumi [dernier naze de l’équipe de Kabuto] vs Kankuro : l’on découvre ici l’étendue des pouvoirs de Kankuro. On savait qu’il manipulait les marionnettes, mais on le voit ici à l’œuvre
- Sakura vs Ino : le combat se déroulera au prochain tome, nous avons juste une longue (et un peu fastidieuse) introduction sur leur rivalité

En plus de ces combats, les deux évènements intéressants sont l’explication du tournoi par l’Hokage (une sorte de panem et circenses ninja) et la discussion entre Orochimaru et Kakashi.

7/10

Annotation :

[suite de l’épreuve préliminaire]

On continue ici les combats commencés dans le 8ème tome. L’intérêt reste donc le même : voir des gamins se taper dessus (et pas pour rire).
- Sakura vs Ino : un combat lent et sans grand intérêt ; on observe de nouveau la technique héréditaire d’Ino, mais celle-ci est « facilement » contrée par Sakura ; le deux ninjas sont éliminées (tant mieux)
- Tenten vs Temari : on ne voit rien de ce combat qui se déroule terriblement vite ; une ombre de mystère continue donc à planer sur Temari
- Shikamaru vs Tsuchi (la fille de Oto) : mon personnage préféré entre enfin en scène, il nous présente à nouveau sa technique spéciale (la manipulation des ombres), mais fait surtout preuve d’une grande réflexion quant à la manière de mener le combat
- Naruto vs Kiba : ce duel oppose deux ninjas au caractère assez similaire, il permet essentiellement de vite rétrograder Kiba du rang de « rival potentiel » à celui de « futur compagnon d’armes » ; on découvre ses quelques attaques canines, mais la témérité de Naruto est supérieure
- Hinata vs Neji : un duel d’une certaine violence, mais terriblement ennuyant ; Hinata ne fait que se plaindre (les flash-back vont dans le même sens) et Neji est condescendant au possible ; suite à ce duel, il devient d’ailleurs officiellement un rival de Naruto, mais un méchant (pas un de ceux qui le pousse à se surpasser)

Le manga s’arrête sur l’écran annonçant « Gaara vs Rock Lee »

Même si tous les combats ne sont pas au même niveau, ce tome reste intéressant puisqu’il continue à nous présenter les techniques et caractères de chacun (et puis, on aime toujours les face-à-face dans les shonens)

7/10

Annotation :

[fin de l’épreuve préliminaire]

Il aura fallu deux tomes et demi pour arriver au bout de cette épreuve, mais cette longueur n’est en rien lassante (mes raisons sont décrites pour les tomes 8 et 9).

Gaara vs Rock Lee : Gaara descend légèrement de son piédestal tandis que Rock Lee arrive à le blesser presque sérieusement ; on en apprend d’ailleurs davantage sur ce dernier et sur sa relation (pas encore trop louche) avec son maitre, Gaï ; c’est sans nul doute le combat le plus impressionnant de cette épreuve puisque l’on découvre deux combattants surpuissants qui n’hésitent pas utiliser leurs meilleures attaques (même si Gaara a encore plus d’un tour dans son sac, on s’en doute) ; il s’achève par la victoire logique du ninja de Suna, Rock Lee s’étant autodétruit avec sa propre attaque

Choji vs Dosu : le dernier combat est expédié et rendu ridicule par le comportement et la nullité de Choji ; l’étrangeté de ce combat est l’attitude de Dosu, alors qu’il apparaissait comme un tueur sanguinaire dans la deuxième épreuve, il ne fait pas preuve de cruauté (à l’inverse d’autres combattants) et semble presque gentil dans ses attaques

Une fois les duels terminés, on apprend que la suite aura lieu un mois plus tard, le temps de tout préparer et de faire venir les représentants des autres villages (le panem et circenses reste plus qu’intéressant).

La troisième épreuve consiste encore en des duels, mais connus à l’avance. Les ninjas peuvent donc s’entrainer en vue de cette épreuve. Kakashi délaisse alors Naruto pour Sasuke.

Naruto apprend à marcher sur l’eau avec Ebisu. Heureusement, ce personnage caricatural est vite remplacé par Jiraya, personnage clé dans l’entrainement de Naruto (et scénaristiquement très réussi).

Mon coup de cœur pour ce tome va pour la discussion entre l’Hokage et Shikamaru. On prend davantage conscience de l’esprit militaire et sanguinaire du monde des ninjas, mais également de leur fonctionnement (il n’y a pas que le vainqueur qui peut être promu… tous les résultats comptent).

7/10

Annotation :

[entrainement de Naruto]

L’un des tomes les plus intéressants de ce début de saga.
Naruto s’entraine donc avec Jiraya qui, bien qu’encore loin de son paroxysme, est déjà plus qu’intéressant comme personnage : puissant, mystérieux et pourtant célèbre (j’en veux pour preuve la discussion qu’il a avec Ebisu).

C’est ici qu’on fait la connaissance des crapauds, invocation fétiche de Jiraya et de ses disciples. On comprend vite qu’une hiérarchie existe également au sein des invocations. Cet élément ajoute une dose de complexité riche et intrigante au manga. Durant cet entrainement, Naruto se met également à tutoyer le chakra de Kyubi ; et, même s’il est encore très loin de la maitrise, la discussion qu’il a avec le démon-renard annonce une relation palpitante (ils se détestent, mais ne peuvent vivre sans l’autre).

Dans un second temps, l’on en apprend plus sur le personnage de Gaara : son histoire, sa malédiction, son démon et ses pulsions meurtrières. Malgré son étiquette de méchant, on comprend vite que son importance ne cessera d’augmenter tout au long de l’histoire.

8/10

Annotation :

[début de la troisième épreuve de l’examen]

Ce tome fait la part belle à l’action puisqu’on assiste à pas moins de deux combats palpitants, ainsi qu’un retournement de situation intéressant.

Même si les révélations avaient commencé dans le tome précédent, on a ici la confirmation que le village de Suna projette une guerre contre Konoha. L’examen de moyenne classe n’est qu’un prétexte pour l’affrontement ; le pire étant que les prétendants au titre (Gaara, Kankuro et Temari) sont également de la partie et parfaitement conscient de leur rôle (même si Gaara semble plus qu’instable).
À l’action pure et simple se mêlent donc les intrigues politiques, bien pensé !

Le premier combat oppose Neji à Naruto. Décidé à venger Hinata, notre héros se ramasse une série d’attaques de la part du jeune prodige sans chanceler. Il arrive également à faire expliquer l’histoire des Hyuga à Neji (sombre malédiction centrée sur la suprématie d’une branche familiale sur une autre), ainsi que la haine que ce dernier porte à la famille régnante. Cependant, et comme toujours dans les shonens, la ténacité du héros triomphe de ses adversaires, même si ceux-ci sont bien meilleurs. Dans ce cas, Naruto arrive à utiliser – presque du premier coup – le chakra de Kyubi et ainsi à vaincre l’un de ses rivaux.
Cliché du shonen oblige, ce genre de victoire (le héros redressant des torts) doit aboutir sur un changement de caractère. Dans ce cas, le père d’Hinata vient révéler à Neji la vérité sur la mort de son père, ce qui aura pour effet de faire réfléchir Neji qui deviendra par la suite un des plus grands défenseurs de Konoha et de la justice (c’est facile, mais bon…).

Le retournement de situation dont je parlais est l’abandon de Kankuro. Son combat ayant été avancé à cause de l’absence de Sasuke, il préfère se retirer plutôt que de découvrir ses nouvelles techniques (son rôle militaire passant avant son examen).

Le deuxième combat reste un de mes préférés des 72 tomes (même s’il n’est pas très long) : Temari vs Shikamaru. Ce duel est terriblement stratégique et prouve toute l’intelligence du maitre des ombres. Celui-ci arrive à prévoir une série incalculable de coups alors que son adversaire est loin d’être la dernière des idiotes. Finalement, alors qu’il a la victoire au bout des mains, il abandonne ! La cause ?! Il a épuisé tout son chakra. Il démontre ainsi être plus qu’un simple guerrier et être conscient de sa propre valeur.

8/10

Annotation :

[3e épreuve et début du coup d’état]

Après l’analyse plus qu’intéressante sur le choix de Shikamaru par les ninjas élites (les autres ne comprenant pas vraiment ses motivations), on assiste à l’arrivée en fanfare de Sasuke. Celui-ci conforte alors son rôle de ténébreux incompris, et c’est déjà pénible (alors qu’on est encore très loin de ce qui se passera par la suite).
Son combat contre Gaara va donc enfin commencer.

Juste avant, on a droit à une démonstration de violence pure par Gaara qui assassine deux quidams juste par nécessité/envie.

Et le combat commence. Un régal. Les deux adversaires font directement preuve de leur maitrise exceptionnelle du ninjutsu. Les attaque sont rapides, maitrisées et font mouche presqu’à chaque fois. Gaara continue à descendre de son piédestal en étant blessé par Sasuke (ses frère et sœur en sont d’ailleurs effrayés).

Soudain, des plumes tombent du ciel et le coup d’état commence.
Un sort d’illusion plonge presque tout le monde dans le coma (idéal pour évacuer le surplus de personnages – technique d'ailleurs réutilisée à la fin du manga).

L’identité du grand méchant est dévoilée : Orochimaru, bien sûr. Il installe une barrière de chakra autour de l’Hokage et de lui-même pour profiter calmement et pleinement de ce combat.
Gaara, devenu trop instable, est renvoyé chez lui escorté par son frère et sa sœur. Sasuke les poursuit, suivi de près par Sakura (qui a échappé au sort), Naruto (réveillé par cette dernière), Shikamaru (qui faisait semblant de dormir) et Pakun (le chien ninja de Kakashi).

Le manga s’achève sur le début du grand combat et la révélation d’un sort qui effraie l’Hokage lui-même.

Un tome de transition donc, mais qui annonce de grandes et palpitantes choses pour la suite. On a juste l’impression que l’auteur lui-même commençait à en avoir marre des combats individuels, la fin étant un peu bâclée.

7/10

Annotation :

[Hokage vs. Orochimaru et traque de Gaara]

Ce tome traite deux évènements à la fois, présentés en alternance.

D’une part, nous avons le combat qui oppose Hokage le 3e et Orochimaru. Celui-ci vient de ressusciter les deux premiers Hokages grâce à une technique interdite. Un duel de titans s’engage. D’emblée, les fondateurs de Konoha font preuve d’une maestria formidable, avec une série de techniques plus dévastatrices les unes que les autres. Le 3e n’est cependant pas en reste puisqu’il démontre un sang froid important et réussi, tant bien que mal, à contenir ses anciens maitres. Finalement, il décide de recourir à la technique utilisée par le 4e pour emprisonner Kyubi, une technique sacrificatoire. Se dédoublant, il arrive à sceller les anciens et s’attaque à Orochimaru (le tout baigné dans de longues réflexions philosophiques sur la place des ninjas et le rôle de la famille). Celui-ci le transperce de son épée/relique, mais semble pris au piège. Le manga s’arrête là sur leur combat et se concentre sur le reste.

D’autre part, la traque continue. Shikamaru décide de rester en arrière pour ralentir leurs poursuivants (des méchants ninjas du Son qui les avaient pris en filature). Manquant de chakra pour les vaincre, il est finalement secouru par son maitre, Azuma, dont l’arrivée jette un doute. D’un côté, on est content de voir qu’il existe d’autres très bons ninjas (à part Kakashi, j’entends). D’un autre, on se demande comment d’aussi bons ninjas ont pu se faire avoir par ces baltringues du Son… mais bon, c’est un problème récurent dans les shonens.
Au même moment, Sasuke rejoint la fratrie du Sable, mais doit faire face à Kankuro. Shino les ayant suivis également, il décide d’affronter le marionnettiste (c’était son adversaire au tournoi) et s’ensuit un combat assez malsain : l’un faisant appel à sa marionnette désarticulée, l’autre à une myriade d’insectes. Les deux ninjas se « suppriment » l’un l’autre. Et Sasuke rattrape Gaara qui commence à se transformer…

En somme, un tome intéressant puisqu’il nous démontre la puissance et les techniques des Hokage (un régal pour les yeux, même si on est encore loin de la suite), mais qui manque de cohérence (l’arrivée de Shino, son combat et la transformation de Gaara piétinent un peu).

7/10

Annotation :

[Combat contre Gaara]

Shukaku est à moitié réveillé et prend de plus en plus possession de son hôte devant le regard semi-assuré de Sasuke. On assiste donc enfin à un léger retournement de situation. Sasuke, qui paraissait tellement assuré depuis la fin de la seconde épreuve, tremble enfin devant un ennemi. Le Uchiwa m’étant toujours apparu comme pénible et excessif (trop parfait), il descend enfin de son piédestal (comme Gaara face à lui précédemment, en somme). Le combat commence tout de même, Sasuke déploie son incroyable puissance et démontre qu’il est égal, si pas supérieur, à une semi-métamorphose du démon du sable (même si celui-ci ne fait que rire face à son adversaire – juste heureux d’avoir un adversaire aussi valeureux). Obligé d’utiliser la puissance de sa marque maléfique, Sasuke s’évanouit.
Et c’est à ce moment qu’arrivent Naruto et Sakura.

Face au sacrifice des ninjas pour leur ami, Gaara se met à repenser à sa vie d’enfant, à sa tante qui s’occupait de lui et l’aimait, au regard de son père après qu’il ait tué un passant et à l’attentat qui déjoue… et surtout à l’identité du terroriste… sa propre tante, envoyée par son propre père (qui lui avoue l’avoir toujours détesté). C’est là qu’on a l’explication de son tatouage « amour » sur le front ; seul « échec » dans cet épisode plein de pathos.
En effet, si ce chapitre nous plonge dans un passé trouble et malsain, il n'est pas trop larmoyant (si ce n’est ce dernière épisode sur le tatouage).

L’on revient alors au présent et Naruto s’énerve proprement après que Gaara a blessé Sakura. Il rate son invocation (juste une petite grenouille) alors que Gaara continue sa transformation.

Naruto continue à s’en prendre plein la face, mais reste motivé et attaque Gaara avec ses maigres capacités (multicolonnage et « mille ans de souffrance »), alors que celui-ci opère sa transformation finale : un énorme tanuki.

Heureusement, Naruto ne se laisse pas déprimer et parvient à invoquer Gamabunta, le chef des crapauds. Celui-ci, d’un caractère trempé, accepte d’aider le ninja et un combat titanesque s’engage. Le tome se finit sur une métamorphose du crapaud en Kyubi pour permettre à Naruto d’atteindre Gaara et de le réveiller. L’une des dernières images est donc le démon à neuf queues affrontant celui à une queue. Joli.

En somme, un tome intéressant qui étudie le personnage de Gaara et ses points communs avec Naruto ; ce qui, l’on s’en doute, sera essentiel pour la suite et sa rédemption.

7/10

Annotation :

[fin de la guerre contre Konoha ; début d’un nouvel arc]

Les combats prennent fin. Naruto et Gaara n’ont plus la force que pour une seule attaque ; Hokage peine à arracher la vie d’Orochimaru ; les ninjas de Konoha observent le duel après avoir vaincu leurs ennemis.
Alors qu’Orochimaru se moque ouvertement de l’Hokage, celui-ci nous sort un beau discours (le premier est toujours beau dans les shonens… dommage qu’il y en ait autant) sur les valeurs familiales. Comme pour illustrer ses dires, l’on observe différents ninjas inconnus qui démontrent de leur puissance et de leur ténacité. Si la plupart appartiennent à la famille des jeunes ninjas, l’on rencontre aussi celle qui semble être la fiancée de l’examinateur de l’épreuve intermédiaire, premier mort de cette guerre. Rencontrer ce personnage ne sert à rien puisqu’elle ne sera jamais plus exploitée.
Hokage comprend qu’il ne pourra vaincre Orochimarui. Il décide donc de rejoindre ses maitres en emportant les bras de son ancien disciple – le privant ainsi de la possibilité de malaxer le chakra. Ainsi s’en va le troisième Hokage.

Sa mort sonnant la fin de la guerre, on assiste aussi à la conclusion du duel Naruto-Gaara. Le dernier coup de Naruto fait mouche, autant physiquement que – et c’est le plus important – psychologiquement. Gaara repart avec son frère et sa sœur auprès desquels il s’excuse… preuve de son futur changement.

La scène suivante est poignante à souhait puisqu’il s’agit de l’enterrement de l’Hokage, servi avec un discours cliché, mais percutant d’Iruka sur le rôle d’un ninja ; ainsi que par un flash-back sur l’entrainement que l’Hokage faisait à ses disciples (le même que Kakashi).

Et un autre arc commence.

Alors que le village panse ses plaies, il faut un nouvel Hokage. Jiraya refuse l’offre qui lui est faite et se propose d’aller chercher le troisième ninja de la légende : Tsunade. Pendant ce temps, l’on apprend que le Kazekage a été assassiné par Orochimaru et que le village du Vent a été trompé (la guerre intervillage est donc bien finie).

C’est là qu’on fait connaissance avec un nouvel ennemi : le tristement célèbre Itachi Uchiwa. Celui-ci semble appartenir à une étrange organisation criminelle (Akatsuki), est accompagné d’un autre ninja renégat et se défait de ninjas d’élite : Asuma, Kurenai et Kakashi. Ils avouent leur cible : Kyubi.

Tome de transition, il n’en reste pas moins intéressant : mort d'un grand homme, l'introduction d'un nouvel ennemi et nouvelles promesses...

7/10

Annotation :

[entrainement de Naruto]

Malgré tous les évènements qui viendront jalonner ce dix-septième tome, le fil rouge reste bien l’entrainement de Naruto avec Jiraya. En effet, les premiers chapitres se centrent sur la rencontre avec Itachi et le léger affrontement qui l’oppose à Jiraya lui-même (la résistance et puissance du Uchiwa sont d’ailleurs plutôt effrayantes – j’en veux pour preuve la réaction de l’Ermite pervers face au « feu noir »). La présence de Sasuke lors de cette rencontre sera par contre complètement anecdotique, voire inutile.

C’est à la moitié du tome qu’on aperçoit enfin le visage de Tsunade (sensée avoir une cinquantaine d’année, mais abordant un visage d’une vingtaine) : but officiel du voyage de nos deux compères. Celle-ci fait preuve humoristiquement de ses problèmes de jeu.

Le reste du tome se centrera uniquement sur l’entrainement du Rasengan par Naruto ; ce dernier franchissant petit à petit les différentes étapes qui le séparent de sa future technique fétiche…

Plus que l’entrainement purement technique, ce tome nous offre surtout un chouette portrait de Naruto : tiraillé entre son désir / besoin de reconnaissance et d’amour familiale et son infaillible motivation et ingéniosité (malgré ce qu’il nous prouve, il est loin d’être con ce petit… trouvant toujours une alternative face aux impasses qui se dressent devant lui). D’un point de vue plus personnel, j’ai toujours eu un faible pour ces arcs mettant en scène les trois ninjas de la légende, leur passé et leurs parallélismes.

7/10

Annotation :

[suite de l’entrainement et histoire de Tsunade]

Très clairement, on est là en plein dans un de mes arcs préférés. Les protagonistes de ce dernier sont terriblement bien construits et d’une profondeur complexe à souhait (je pense évidemment aux Trois Légendes), ce qui nous offre un arc court – c’est vrai –, mais dense et riche, en humour ainsi qu’en émotion.

Dans ce tome, on poursuit l’entrainement de Naruto en vue de la maitrise du rasengan. On observe encore son implication totale dans ce genre d’exercice ; on en apprend également d’avantage sur les pouvoirs de Kyubi (sa guérison ultra-rapide).

Mais le plus intéressant reste l’exploration psychologique du personnage de Tsunade et ses problèmes relationnels : avec son frère, avec son fiancé (tous deux morts à la guerre – la laissant avec un trou béant dans son cœur), mais également avec Jiraya. Ce dernier n’hésite d’ailleurs pas à la menacer explicitement si elle choisit de s’allier à Orochimaru. Un moment bref, mais une image puissante qui nous démontre bien que l’Ermite pervers n’est pas juste un rigolo de service.

La discussion entre Orochimaru et Tsunade nous fait froid dans le dos quand on comprend que la probable prochaine Hokage est aussi instable qu’on pourrait l’imaginer en la sachant joueuse compulsive (et légèrement alcoolique), mais aussi quand on prend conscience de la sincérité démoniaque de l’antagoniste principal.

Le manga se termine alors que Tsunade a drogué Jiraya, assommé Shizune et est partie à la rencontre d’Orochimaru. Si l’on se doute légèrement qu’elle est sa décision, ce n’est pas le cas de deux susnommés (Naruto est convaincu de son bon fond par contre). Les dernières pages nous laissent donc dans un faux suspens des plus agréables qui nous donnent envie de lire le dix-neuvième tome ; d’autant plus qu’on salive devant un éventuel / probable combat opposant les Trois Légendes…

8/10

Annotation :

[Le combat des Trois Légendes]

Je confirme ce que je disais juste avant, un des meilleurs moments de tout le manga ! On en parle depuis un petit temps, la troisième légende est apparue deux tomes avant et ils vont (enfin) s’affronter dans un combat qui s’annonce titanesque.
Et on ne sera pas déçu !

Sans surprise, plutôt que de le soigner, Tsunade tente de supprimer Orochimaru. Kabuto s’en mêle et un duel s’engage entre les deux (rappelons qu’Orochimaru ne peut faire usage de ses bras ce qui est plutôt handicapant pour un ninja), mais le rénégat prend l’avantage en profitant de l'hématophobie de Tsunade et celle-ci se retrouve tétanisée.

C’est le moment que choisissent Jiraya, Shizune et Naruto pour débarquer. Les deux anciens partenaires se défient, pendant que Shizune s’occupe de Kabuto (plus ou moins avec Naruto, quelque peu dépassé). Si le combat commence de manière parodique (Jiraya est toujours drogué), ce carnaval ne dure pas et le combat prend vite une tournure bien plus impressionnante.

Naruto doit finalement s’intercaler pour protéger Tsunade et, en réalisant un parfait Rasengan, parvient à neutraliser Kabuto, à réveiller Tsunade (toujours en transe suite au sang versé) et à attirer l’attention des deux autres Légendes.

Et là, c’est le kiff ultime !
Blessée à mort, Tsunade dévoile son impressionnant pouvoir de guérison et déclare : « Tout simplement parce que je suis le 5e Hokage du village de Konoha !! ». Là, on comprend pourquoi on les appelle les Trois Légendes. Ils invoquent tous trois leur animal fétiche (un Crapaud, un Python et une Limace) et s’affrontent à coup de punch-line et de techniques dantesques.

Orochimaru a beau être immensément fort. Face aux deux autres, il n’a aucune chance et le combat tourne vite en sa défaveur ce qui l’oblige à fuir.

En somme, un excellent tome qui mêle tout ce que j’apprécie dans ce genre de saga : des personnages emblématiques, des discussions cyniques et déterminées, ainsi que de beaux combats (esthétiques et narratifs).

8/10

Annotation :

[intronisation de Tsunade – basculement de Sasuke – histoire de Rock Lee]

Arrivée au village, Tsunade se rend immédiatement aux chevets de Sasuke et de Rock Lee. Elle parvient à les soigner, mais annonce au second qu’il devra renoncer à son rêve, sous peine d’y rester.

Sasuke, de son côté, commence sa descente aux enfers et, corrompu par son complexe de supériorité, défie Naruto. Directement les deux adversaires font preuve d’une grande maitrise de chakra et, sans l’intervention de Kakashi, auraient risqué une catastrophe (les Milles Oiseaux contre un Rasengan risquent de créer une explosion démesurée).

Ruminant sa colère, Sasuke rencontre le quartet d’Otto qui lui propose de rejoindre les rangs d’Orochimaru. L’Uchiwa fait son malin et comprend vite qu’il n’est pas le seul à bénéficier de la marque maudite. Le quartet s’éclipse alors en lui laissant une nuit de réflexion.

Au même moment, l’on suit les réflexions de Rock Lee et l’on en apprend un peu plus sur ses motivations, sur son passé et sur sa relation admirative par rapport à Gaï.

L’auteur relève ici le défi de passer après un tome formidable et introduit de manière très intéressante la suite de son histoire confirmant le basculement qui va se produire. Les protagonistes démontrent de plus en plus leurs puissances respectives et leur détermination sans borne.Ajoutons à cela une discussion entre Jiraya et Kakashi sur les povuoirs de Naruto et nous obtenons un sacré succès !

8/10

Annotation :

[le départ de Sasuke – l’équipe de Shikamaru – Chôji et Jirôbô]

Dès le début de ce tome, on retrouve Sasuke, bien décidé à rejoindre Orochimaru pour obtenir plus de puissance. Parce que trahir les siens n’est jamais simple dans une œuvre de fiction, il faut qu’il rencontre, à la sortie du village, la cruche de service n°1 : Sakura. Leur discussion est à l’image de ce que Sasuke dira : « Vraiment Sakura… T’es lourd ».

C’est à Izumo et Kotetsu qu’incombera la charge de prévenir Tsunade. Ces deux personnages, qui étaient apparus lors de l’examen chunin, sont encore une fois présentés comme légèrement à l’ouest et un peu nuls. La suite nous révèlera qu’ils ne le sont pas tant que ça (et tant mieux, je les ai toujours appréciés).

Tsunade est obligée de confier le commandement de l’équipe de sauvetage au seul chunin récent : Shikamaru Nara. S’ensuit alors une discussion succulente entre les deux sur le devoir du ninja, sur son désintérêt renversé par son sens du devoir.
Shikamaru peut créer son équipe type et il puise, sans surprise, dans les gens de son âge. Le choix de ses coéquipiers est logique.

Shikamaru est très clair avec ses subalternes, il leur explique son plan et précise les risques. On ne fait pas dans la dentelle avec Shikamaru et c’est ce qui fait mouche. Il est clair, direct et précis.

Ils rattrapent les méchants, mais se retrouvent vite prisonniers du dôme en pierre-aspirateur-de-chakra du gros (le gros est toujours le premier).
Après quelques tours et astuces de Shikamaru (dont un faux abandon qui ne trompe personne sauf Naruto et Kiba – les débiles de la bande), ils parviennent à sortir. Chôji décide de rester.

Le combat sera court (une cinquantaine de pages), mais intense. Chôji nous offrira quelques belles techniques et la preuve que les ninjas, quel que soit leur âge, sont prêts à tout. Finalement, et l’on s’en doute, malgré la phase deux de la marque maudite, le gros d’Otto ne parviendra pas à vaincre le gros de Konoha et le manga se termine sur un beau discours de Chôji.

Certes, c’est une fin classique, mais percutante. L’auteur nous prouve ici qu’il a su construire tous les personnages de son monde.

8/10

Annotation :

[mort de Chôji – Neji et Kidômaru]

Même si Chôji est réellement mal en point, souffre de nombreuses blessures, même si la scène où il envoie un papillon à Shikamaru pour le prévenir est très belle, on n’y croit pas et on sait qu’ils arriveront à le sauver. Qu’importe, c’est réussi.

Les ninjas de Konoha rattrapent les trois derniers (qui ne vont décidemment pas très vite) et le même schéma se répète. Un méchant estime pouvoir les retenir. Un de Konoha se « sacrifie » et les autres continuent.
Dans ce cas, c’est Neji – qui doit rattraper son comportement pendant l’examen et redevenir gentil à 100%– et Kidômaru (l’homme-araignée) qui vont se mettre sur la face.
Le combat est esthétiquement réussi. Les deux ennemis maitrisent un chouette panel de techniques (un peu dégueulasses pour Spiderman). Comme précédemment, Otto est obligé de recourir à la marque maudite et risque bien de vaincre son adversaire, mais ce dernier a plus d’un tour dans son sac et se laisse transpercer par une flèche pour l’atteindre. Neji lui lance une décharge de chakra qui fait tomber son adversaire et l’achève avec son attaque fétiche (le poing souple). Il s’écroule dans la poussière pour mourir (on y croit pas non plus).

C’est là qu’on fait un saut chez Orochimaru. Celui-ci ne peut atteindre la venue de Sasuke pour lui voler son corps. S’il n’agit pas de suite, il mourra définitivement. Kabuto crée donc un combat à mort entre les prisonniers pour définir le meilleur qui servira de réceptacle à son maitre. C’est un quidam sans importance qui est élu. On apprend également que Sasuke n’est que le « deuxième » choix d’Orochimaru. Sa volonté première semblait tournée vers un certain Kimimaro qui, alité, s’entretient de tout cela avec Kabuto.

Le 22e tome est donc une réussite esthétique et remplit le job d’un point de vue scénaristique. Neji n’étant pas mon personnage préféré, j’ai pris moins de plaisir, mais sans le bouder pour autant. De nouvelles informations sur Orochimaru nous sont livrées et on se doute que le fameux Kimimaro va intervenir d’ici peu ; d’autant plus que Shikamaru se permet de dire, peu avant la fin : « [ils ne sont] plus que deux… tandis que nous sommes trois… ».

7/10

Annotation :

[triple combat]

La crainte d’un schéma répétitif (un tome, un combat) est vite dissipée puisque les ninjas vont vite être séparés. C’est d’abord Kiba qui parvient à éloigner Sakon et son étrange sac à dos dans une crevasse (qui arrive à point nommé…). Ensuite, le fameux Kimimaro intervient et dérobe le tonneau-cercueil de Sasuke. Naruto le suit et Shikimaru reste seul pour affronter Tayuya.

Analysons ces trois combats.

Celui de Kiba est de loin le moins intéressant. D’une part, je n’aime pas ce personnage. Ce n’est qu’un mauvais Naruto : même caractère, mais capacités bien moins développées. D’autre part, les capacités de Sakon sont dérangeantes. Cette histoire de frères siamois dont le plus « puissant » (Sakon) accueille le plus « faible » (Ukon) et qui peuvent se matérialiser un peu partout dans le corps de l’autre, voire même y établir domicile. C’est dégueu et mal amené.
Le combat n’est pas plus original que les autres et propose le même schéma. Le tome se termine sur un Kiba en très mauvaise posture, blessé à mort et obligé de fuir par la rivière (cette crevasse est décidemment très utile pour redessiner la géographie des combats).

Le combat de Naruto n’est que légèrement introduit. Il rattrape Kimimaro et discute avec. Leur affrontement promet de belles planches puisque Kimimaro est capable d’extraire ses os et de les utiliser comme armes. Naruto, de son côté, fait ce qu’il maitrise le mieux pour l’instant : le multiclonage (avec une double planche nous présentant un Kimimaro entouré par une centaine de Naruto : un peu kitch).

Enfin, Shikamaru.
Comme toujours, il se coltine les adversaires plus intelligents (heureusement, d’ailleurs). Tayuya, celle du jour, maitrise les invocations musicales et joue avec le gentsuju (les illusions). Elle le force à réfléchir, à élaborer des plans et des machinations… et c’est ça qu’on aime ! L’auteur nous gratifie donc d’une nouvelle discussion « je-gagne-du-temps-et-réfléchis » entre Shikamaru et son adversaire. Ce n’est pas nouveau, mais j’aime toujours autant.
Tayuya, de son côté, passe très rapidement en phase deux (ce que j’apprécie également – on n’est pas comme les trois autres face à un adversaire qui fait son malin). Elle estime son adversaire et se bat donc en conséquence. Malgré une supériorité nette de sa part, elle se retrouve piégée par l’intelligence de Shikamaru dans la dernière planche du volume.

En conclusion, des combats intéressants, mais un peu trop classiques.

7/10 (6 + Shikamaru)

Annotation :

[suite et fin des trois combats]

Même si Shikamaru était en position de force, sa stratégie ne semble pas de taille face à la force brute de Tayuya qui augmente sa puissance.
De son côté, Kimimaro écrase les clones de Naruto sans aucune difficulté (les dessins sont d’ailleurs très jolis lors de cette boucherie). Puis, Sasuke sort de son cocon, rire sardonique aux lèvres. Naruto, perturbé par cette apparition, va se faire tuer quand Rock Lee s’interpose et le laisse partir. Le combat commence, mais Lee l’interrompt pour prendre un médicament (oui, oui), mais se trompe et avale une bouteille de saké (oui, oui)… il se retrouve alors saoul et méchant (oui, oui).
Le combat n’est pas moche. L’auteur maitrise parfaitement tous les. Mais l’idée est nulle.

Kiba et Shikamaru sont donc à deux doigts d’abandonner… ils n’ont plus de force… ils vont mourir. Rock Lee qui a dessaoulé en un coup (pratique, non ?!) aussi. Ils vont tous mourir.

On savait qu’ils allaient être sauvés in extremis, mais on attendait des cadors de Konoha (Gaï, Kakashi, etc.). Ce sont les ninjas de Suna !

Kankuro le marionnettiste sera le plus rapide. Il emprisonne rapidement Sakon dans son pantin prison et l’empale avec son autre pantin. Le sang gicle et c’est terminé pour les siamois.
Temari vient chez Shikimaru. Elle ne sera pas plus lente puisqu’une fois la situation dressée (et quelques piques bien balancées) elle invoque une hermine armée d’une faux, détruit la forêt et abat Tayuya. Voilà, voilà.
Gaara aura plus de difficultés ; mais son adversaire est plus puissant. Ils mettent toute leur puissance au service de leur combat, directement. Autant dire qu’on en prend plein la vue et que c’est très agréable.
Gaara finit par engloutir son adversaire à plus de 200m de profondeur pour en finir ; mais Kimimaro arrive à faire une ultime attaque bien foireuse. Il fait pousser une forêt d’os et se matérialise à travers l’un de ses arbres pour frapper ses adversaires. Alors que le combat était terriblement réussi, que les deux adversaires utilisaient des techniques cohérentes, cette dernière vient tout faire rater.
On termine dans la nullité quand Kimimaro meurt de sa maladie juste avant de frapper.
Le rideau tombe. Les applaudissements sont maigres.

Cela méritait un 8, mais la fin de Kimimaro et l’ébriété de Lee l’en empêche.

7/10

Annotation :

[début du combat entre Naruto et Sasuke – histoire des Uchiwa]

Naruto rejoint donc Sasuke au lieu dit de la Vallée de la Fin. Sasuke, terriblement condescendant, prend à peine le temps de répondre aux questions de Naruto que le combat s’engage. Si on n’est pas encore dans le spectacle son et lumière qu’on aura peu après, on sent déjà les prémices d’une bonne baston.

Cette première partie s’arrête sur une phrase de Sasuke qui renvoie directement à son passé. Passé dont on a déjà entendu parler, on a déjà rencontré Itachi, le frère assassin, mais on ne sait pas grand-chose de plus. Voilà qui est corrigé.
L’on nous livre ici une histoire complète en apparence (on se doute que certains non-dits ne sont pas encore dévoilés). Petit, Sasuke était un gamin un peu gauche, mais souriant. Il voue une admiration sans borne à son frère ainé, véritable génie. Itachi, qui semble particulièrement mature pour son âge (il treize ans lors du flashback), n’hésite pas à rappeler de manière insidieuse à son père que ce dernier ne remplit pas ses fonctions paternelles et délaisse son jeune fils. En effet, Sasuke, qui vient de rentrer à l’académie des ninjas, se dépasse pour être le meilleur et rendre fier son père, mais celui-ci ne lui accorde que très peu d’attention.
Et puis, sans que l’on ne sache pourquoi ni comment, tout dégénère. Un soir que Sasuke rentre de son entrainement, il retrouve tous les membres de sa famille morts. Assassinés et saignés comme des cochons. Seul Itachi est présent, il se proclame auteur du massacre et le justifie « pour évaluer [son] niveau ». Il attaque son frère avec le Kaléidoscope hypnotique du sharingan et lui instille son envie de vengeance et sa haine sans borne.

L’on revient au présent pour le dernier chapitre et pour entendre Naruto avouer ne pas comprendre les motivations de Sasuke, mais surtout n’en avoir rien à faire. Il ne le laissera pas partir. Les choses sérieuses vont pouvoir commencer et le manga se termine sur la rencontre entre les deux attaques fétiches des rivaux : le rasengan et les mille-oiseaux.

C’est donc un tome plutôt intéressant qui nous est livré ici, mais qui, en regard de ce qu’on apprendra par la suite, fait un peu office de fan-service ou de remplissage. On attend la suite pour vraiment en prendre plein la face avec leur combat.

7/10

Annotation :

[suite et fin du combat – retours]

Kakashi est revenu à Konoha. Il se dispute avec Tsunade, refuse sa nouvelle mission et envoie ses chiens ninjas chercher les gamins.

Dans la Vallée de la Fin, Sasuke a transpercé Naruto, mais celui-ci est guéri par le chakra de Kyubii et se retrouve avec la gangue du démon-renard (une queue). Cette « version 1 » rend Naruto extrêmement puissant, mais également irrationnel.
Sasuke doit utiliser la marque maudite et passe au stade deux (esthétiquement raté) pour rééquilibrer plus ou moins le combat. Se sachant en-deçà de Naruto, il lui propose d’en finir là avec les mêmes attaques que précédemment mais à la puissance maximale. L’orbe-tourbillonnante et les mille-oiseaux résonnent à nouveau dans la Vallée de la Fin.

Le choc est d’une extrême violence et le combat se termine sur une série de fondus enchainés blancs : des brides de leur ancienne amitié éclatées dans les méandres de la violence. Joli.

Lorsque Kakashi arrive, il ne retrouve pas Sasuke. Il sait que c’est trop tard.
Tandis qu’il ramène Naruto au village, on apprend que seuls Neji et Choji sont dans un état critique. À l’hôpital, on assiste à une séance de chirurgie orchestrée par Shizune sur Neji (et on en prend plein la gueule). L’Hokage s’occupe de Choji.

S’ensuit une discussion entre Temari et Shikamaru sur la mission. Shikamaru s’éclipse s’estimant mauvais shinobis et chef raté, mais il se fait réprimander sévèrement par son père (Temari assiste à la conversation et semble sincèrement gênée).
C’est là que Tsunade arrive pour annoncer la réussite de l’opération suivie de peu par Shizune avec les mêmes nouvelles. Ils apprennent tous en en même temps que Kakashi revient avec un Naruto grièvement blessé, mais sans Sasuke. La mission est un échec. Tsunade le fait savoir à Shikamaru, mais elle lui dit clairement que la survie de ses compagnons est plus importante.
Le manga se termine sur une contre-plongée de Shikamaru, en larmes, promettant de réussir sa prochaine mission.

Ce run s’achève de manière parfaite. Si le combat des deux rivaux est un grand classique et devait avoir lieu, j’apprécie particulièrement la réflexion menée après ; une fois à l’hôpital.
L’auteur nous prouve qu’il a bien cerné ses personnages et leurs caractéristiques ; et que, même si Naruto reste le plus important, il ne lésine pas sur l’importance accordé aux autres.

(le design de Sasuke en « marque maudite » vole le neuf)
8/10

Annotation :

[épilogue – histoire de Kakashi]

L’épilogue débute par une discussion entre Tsunade et Shikamaru sur l’importance de mettre un ninja médecin dans chaque équipe. Comme d’habitude, on allie l’intelligence et la réflexion. J’approuve.

On retrouve ensuite Sakura (toujours gourde) venue rendre visite à Naruto et Sasuke. Apprenant qu’il n’est pas revenu, elle décide enfin de faire quelque chose de bien : elle va voir Tsunade pour devenir sa disciple !
Jiraya vient ensuite voir Naruto et, face au refus obtus du héros d’abandonner Sasuke, lui propose de l’entrainer.
Enfin, on se dirige vers Sasuke qui a rejoint Orochimaru. C’est donc en toute logique que les trois personnages principaux deviennent les disciples des trois ninjas légendaires.

Pour finir, quelques pages nous présentent les différents entrainements, les départs et une dernière scène pour le moins mystérieuse avec les membres de l’Akatsuki qui parlent de s’emparer de Kyubi.

Les deux derniers tiers restants présentent un flash back très intéressant : la jeunesse de Kakashi. On le retrouve à douze ans et terriblement prétentieux. Disciple du futur 4e Hokage, il est promu ninja d’élite et part en mission avec Obito et Lin, ses compagnons.

Condescendant, rigide et sévère, Kakashi ne prête nullement attention aux autres et ne cherche que le succès et la gloire (quitte à ne pas écouter son maitre qui est tout de même Minato).
Ce dernier est d’ailleurs une grande réussite. Intelligent, bienveillant, classe et puissant, il rassure ses alliés et effraie ses ennemis rien que par sa présence.

Lin capturée, les deux autres se disputent (Obito veut la sauver, Kakashi continuer la mission) qui ne fait que renforcer l’aversion (réussie) qu’on a pour Kakashi. Il suit quand même Obito, le sauve, mais y laisse un œil. À deux, ils sauvent Lin. Malheureusement, Obito est écrasé sous un éboulement et offre, juste avant de mourir, son sharingan à Kakashi contre la promesse de protéger Lin. Si Kakashi et Lin sont finalement aidés par Minato, j’apprécie vraiment le réalisme de la guerre (ils ont douze ans !).

Il n’y a pas grand-chose de négatif dans ce tome. On termine logiquement la saison, tout en préparant la suivante et l’auteur nous offre une histoire poignante sur le passé de ce monde. Si les personnages du flash-back sont clichés, on prend beaucoup de plaisir à les découvrir (surtout Minato).

En bref, une très bonne fin de saison !

8/10

Annotation :

[retrouvailles – attaque de Suna]

Trois ans ont passé.
Naruto revient de son entrainement avec Jiraya, il s’apprête à revoir tout le monde.
Ce tome permettra à l’auteur de nous présenter les différentes évolutions (du visage de Tsunade dans la roche au physique des personnages). L’on revoit vite Sakura – qui semble avoir gagné en intérêt – et Konohamaru pour une scène d’un inutile à faire pleurer (les techniques grivoises sont de retour).

Afin d’évaluer leur niveau, Kakashi réitère le même test que dans le premier volume. Les deux adolescents sont bien plus puissants qu’avant et leur maitre est obligé d’avoir recours rapidement à son sharingan. Ils arrivent à le vaincre grâce à un subterfuge amusant, mais un peu stupide. Qu’importe, les revoir est un plaisir.

Ils rencontrent ensuite Shikamaru et Temari (pour mon plus grand plaisir), responsables de l’examen de chunin. On apprend que tous les jeunes ont réussi l’examen sauf Naruto ; mais le choc est la promotion de Gaara au rang de Kazekage ! Si c’est surprenant, c’est aussi très appréciable, car c’est une preuve de l’évolution des mentalités.

L’action peut maintenant commencer.

À Suna, deux ninjas de l’Akatsuki approchent du village. L’un des deux invoque un gros oiseau en argile et s’envole. Après un demi-volume, on nous offre un premier combat très esthétique puisqu’il va se frotter à Gaara en personne (c’était son but). Au final, et malgré un net avantage, Gaara se fait capturer par Deidara.

L’autre ninja, Sasori, un ancien de Suna et marionnettiste de renom, se chargera dans une scène glaçante d’arrêter Kankuro.
En toute logique, c’est l’équipe de Kakashi qui est dépêchée sur place pour les aider. Sakura, devenue ninja médecin, parvient à soigner Kankuro, gravement empoisonné. On fait aussi la connaissance de Chiyo, une ancienne de Suna qui voue une haine féroce à Konoha et son Croc-blanc (le père de Kakashi). Le tome se finit sur l’équipe de Gaï qui doit aller prêter main forte à Kakshi. Cela nous permet surtout de voir leur évolution physique (peu importante).

Bien que ce soit un tome d’introduction qui doit nous relancer dans le monde et dans l’histoire, ce 28ème est plus qu’une réussite, esthétique et scénaristique.

8/10

Annotation :

[les équipes Kakashi et Gai vs. les fantômes de l’Akatsuki]

Deidara et Sasori sont arrivés au repère de l’Akatsuki. On comprend enfin leur motivation. Leur but est de réunir tous les bijus et de les enfermer dans une statue géante (pourquoi ?, on ne le sait pas encore).
Pendant ce temps, les équipes de Gai et de Kakshi (accompagné par la vieille Chiyo) se pressent pour rejoindre l’antre en question quand il rencontre sur leur chemin les doubles d’Itachi (pour Kakashi) et de Kisame (pour Gai). La technique de l’Akatsuki consiste à envoyer un quidam auquel un membre de l’Akatsuki donne 30% de son chakra et son apparence.
Ce sont donc des Itachi et Kisame bien moins forts que normalement, mais qui n’en restent pas moins dangereux, même si leur réel but n’est que de les ralentir. Observons les combats l’un après l’autre.

Kisame est exaspéré, car Gai ne se souvient pas du tout de lui. Il se sent tout de même obligé de bloquer dans une prison aqueuse les trois jeunes pour pouvoir se concentrer uniquement sur Gai. On en apprend également un peu plus sur ses capacités et surtout son sabre, « peau-de-requin », qui fait partie des sept épées légendaires de Kiri. Obligé de prouver son rang de junin, Gai ouvre la 6e porte psychique (la dernière et neuvième symbolisant la mort assurée) et attaque Kisame avec une nouvelle et surpuissante attaque.

De leur côté, et juste avant de rencontrer le double d’Itachi, Kakashi et Chiyo partagent leurs informations sur les réceptacles, sur les bijus et l’Akastuki. On apprend ainsi qu’il existe au total neuf monstres à queues (Ichibi/Gaara en a une, Kyubi/Naruto neuf). Avec la présence d’Itachi, c’est un nouveau cours sur le genjustu qui nous est donné. Très honnêtement, ce combat ne m’a plu particulièrement. Je l’ai trouvé brouillon et trop chaotique (les illusions devraient plutôt amener de l’élégance et de la classe). Ils arrivent cependant à le vaincre.

Les deux équipes se retrouvent alors, surprises, face à des cadavres ne correspondant en rien aux ninjas affrontés. Chiyo reconnait même un des ninjas d’élite de Suna. Ils discutent encore un peu sur les réceptacles et la manière de les libérer de leur hôte (la mort) et se rendent devant la cachette de l’Akastuki où ils retrouvent Gai et les siens.

Si les combats ne sont pas des plus passionnants dans ce volume, on apprend tout de même beaucoup de choses sur les bijus et leur nature. On attend tout de même un niveau supérieur pour la suite.

7/10

Annotation :

[Chiyo et Sakura vs. Sasori]

Et le niveau supérieur est atteint !
Les Konohéens parviennent à ouvrir la barrière protectrice, mais trop tard. Gaara a été privé de son biju et semble mal en point (bon, il est mort en fait).
Ils vont alors être obligés de se séparer ; et de le rester.

Dans un premier temps, Gai et son équipe se sont éclipsés pour retirer des parchemins protecteurs disséminés dans un rayon de 800m. Une fois les parchemins retirés, ils se retrouvent chacun face à leur propre double à affronter. Ce sera un combat difficile puisqu’il n’est jamais évident d’affronter quelqu’un qui possède exactement les mêmes capacités que soi (règle n°1 dans un shonen).

De l’autre côté, Deidara disparait avec le cadavre, sûr que Naruto le suivra. Ne voulant pas le laisser seul, Kakashi part avec. Il reste donc Sasori qui affrontera Sakura et Chiyo, sa propre grand-mère.

Ce combat nous en foutra plein la vue. On est presqu’au niveau des trois légendes du tome 19 ! Marionnettiste redoutable, Sasori maitrise une technique interdite : créer des pantins à partir de cadavres (gardant chakra et techniques de ses victimes). Même si on avait eu un avant-gout lors de l’épreuve de Kakashi, on peut observer avec plaisir l’évolution et la progression de Sakura.

Le combat se fera en trois parties. D’abord contre le pantin armure dans lequel se cache Sasori. Pour le vaincre, Chiyo manipule Sakura comme une marionnette. Cette ruse, aussi originale qu’efficace, obligera Sasori à montrer son vrai visage (inchangé depuis vingt ans).
Il utilise alors sa pièce maitresse : le 3e Kazekage. Disparu mystérieusement une dizaine d’année auparavant, il était considéré comme le meilleur ninja n’ayant jamais vécu à Suna. En toute logique, son pantin avoisine la perfection.
La tâche est difficile. Les combattants nous proposent différentes techniques basées sur l’exceptionnel (la limaille de fer), le sentimentalisme (les parents de Sasori) et le combat est franchement réussi (on stresserait presque). Finalement Sakura parvient à détruire le pantin du 3e.
La troisième pièce de Sasori est son propre corps. S’il a toujours le même visage. C’est simplement parce qu’il s’est transformé lui-même en pantin.

Voici donc un tome plus qu’appréciable qui nous présente un combat magnifique et plein de rebondissements.

8/10