Pelican FC

Annotation :

Au commencement dieu créa les hommes, puis les hommes créèrent le football, et ce fut ainsi.

Pas besoin d’avoir 180 de QI, tout le monde peut jouer, des femmes, des hommes de Cro-Magnon et même des crochons. Evidemment question niveau tout le monde n’est pas à la même enseigne, mais le football c’est aussi faire briller les yeux des enfants en leur faisant croire que tout est possible et que n’importe qui peut triompher. Vision naïve mais distillée avec humour dans un match où les gags priment sur la cohérence de jeu, football is entertainment la Premier League ne désapprouvera pas.

Et tant qu’à être dans l’absurde, autant confier le poste de gardien au Crochon. Style inimitable entre la célérité d’un Ochoa et l’hébétude de Grobelaar, look improbable avec réhabilitation du port de la casquette, énergie inépuisable et polyvalence incontestable, tout est bon dans le crochon, bienvenue au Pelican FC.

Annotation :

Didier, c'est le gardien dont vous rêvez.

Dans la vie, il est simple et peu bavard. Pas du genre à aboyer sans raison.
Dans les vestiaires, c'est le mec sympa qui fait des blagues et met l'ambiance. Il hésitera pas à renifler un cul si ça peut amuser ses coéquipiers.
Si vous le mettez sur le banc, il ne vous en voudra pas car c'est un mec fidèle et loyal. Et ça le dérange pas de se gratter les couilles en touche de temps en temps.
Sur le terrain, c'est le mec solide qui hésitera pas à sortir des cages si besoin. Il a le flair pour ce genre de situation.

En bref, Didier c'est un mec qui a du chien.

Annotation :

Combattre le nazisme avec des footballeurs quelle drôle d’idée. Passons sur le match : véritable foire aux tacles et aux buts ridicules, croyant nous berner en nous présentant l’emblématique stade de Colombes alors que l’action se passe assurément en Hongrie. Pelé, Bobby Moore, Ardiles, Van Himst, les grands noms du ballon rond sont pourtant au rendez-vous, mais quand il s’agit de faire du cinéma c’est Stallone la star de l’équipe.

Stallone n’est pas meilleur footballeur que boxeur. Il n’est d’ailleurs même pas footballeur, pensant en bon Yankee qu’il est, qu’aucun sport digne de ce nom ne peut se jouer avec les pieds. Dans un pari stupide, Stallone perdra 5000$ et son index droit en croyant pouvoir stopper un pénalty de Pelé. Stallone n’arrête pas le ballon, c’est le ballon qui s’arrête devant lui. Stallone ne marquera pas le but victorieux, « pas le rôle d’un gardien de but » lui dira le scénariste.

Stallone ne mets pas de gants, relance comme un quarterback, jure comme un supporter marseillais et tacle en pleine surface comme Frank Jurietti. Mais qu’importe, le roi du nanar c’est bien lui. A la fin c’est l’Allemagne qui gagne, sauf quand Stallone est dans l’équipe.

Annotation :

"La meilleure défense, c'est l'attaque" (proverbe chinois, ou coréen, ou japonais, on s'en fout.)

Parmi les ovnis de la filmographie asiatique, notre numéro 4 nous parvient de Hong Kong.

Oui oui. De l'argent à dépenser ? Un délire à assouvir ? Le transfert est signé pour pas moins de 10M$. La question est : que peut-on bien avoir de sérieux à ce prix là ? Eh bien rien. Une charnière défensive qui fait dans le pas du tout raffiné.

Franck Leboeuf avait une coupe de moine shaolin et pourtant on ne lui prètera pas les relances incroyables de "Tête de Fer" ni les interventions au corps de "Plume légère flottant sur l'eau". A l'image d'un Chiellini, la manière n'est certes pas d'école mais qu'importe, le travail est fait. Une défense rocambolesque et haute en couleur qui malgré tous les défauts qu'on saura lui trouver, prouve que oui, avec quelques cordes, leviers, bullet-time et beaucoup d'imagination, les moines shaolin peuvent jouer au football. N'est-ce pas, Nico Pallois ?

Annotation :

Après avoir cassé les arceaux NBA et causé des traumas crâniens en NFL, on se demandait bien quelle lubie allait pouvoir piquer ce pauvre chien dans le troisième épisode. D'ailleurs, qui attendait réellement ce troisième épisode?

Ce sera donc le foot. Nouvelles responsabilités de père à l'horizon, Air Bud 3 nous conte donc la fabuleuse histoire d'un tournoi de foot à cinq remporté par nos amis canins on ne sait trop comment, probablement grâce à une formation en losange asymétrique made in DD mais ne nous enflammons pas trop non plus.

Et puisqu'il serait un comble pour le Pélican FC de ne pas retenir d'animaux dans son effectif, voici donc Air Bud 3, à la fois clé de voute de notre milieu de terrain et caution purge de notre liste.

Annotation :

Non, le foot, ce n'est pas que ses joueurs et ses entraîneurs. Ce n'est pas non plus les spectateurs, qu'on réintégrera rapidement à leur rang de vache à lait à la moindre occasion.
C'est aussi l'histoire de passionnés, les véritables bâtisseurs de ce sport, les génies derrière le sport le plus mondialisé, les grands noms tels que Sepp Blatter ici interprété par Tim Roth et ...

Euh, attends ... Quoi??

Oui, TF1 Productions nous envoie cette bouse de biopic sur les escrocs en chef du ballon rond. Blatter bien sûr (pauvre Tim Roth, pourquoi??), Jules Rimet campé par Depardieu pour remplir le quota d'évadés fiscaux ... et c'est à peu près tout. On se retrouve alors devant un immonde outil de propagande, érigé à la gloire de magouilleurs sans vergogne.

Et s'il intègre le Pelican FC en tant que président du club, c'est bien par pur sarcasme, ne nous méprenons pas.

Annotation :

Résumons en bref le protagoniste de ce documentaire : un génie du ballon rond reconnu par ses pairs, dixit Sir Alex Ferguson et sa fameuse phrase "Donnez-moi 10 bouts de bois et Zinédine Zidane et je gagnerais la Ligue des champions.", tout simplement.

Pour illustrer ce phénomène et nous enivrer pendant 90 minutes, 17 caméras vont suivre le chauve préféré des français lors du match opposant le Real Madrid au Villareal CF, le 23 avril 2005. Une expérience visuelle immersive et inédite, qui nous rapproche un peu plus de notre Zizou national.

Héros éternel et symbole intemporel de la France championne du monde en 1998, il chutera de son trône lors de cette journée tragique du 9 juillet 2006. Car comme disait le champion d'échecs Robert Byrne, “La différence entre le génie et la bêtise, c'est que le génie a des limites."

Une carrière incroyable et tumultueuse qui le propulse directement au coeur du jeu du Pélican FC, et ça "c'est bieng" !

Annotation :

Si Willy Sagnol avait été scout en Afrique, il aurait sûrement produit ce film pour inciter les enfants à s'intéresser au foot grâce à Salif Keita.

Faut-il en dire plus ?

En tout cas ne vous inquiétez pas, un 9 pur qui pèse sur les défenses de par son physique sans vraiment d'atout technique, ça on a au PéFéCé, et on va piocher en Afrique parce que Giroud est occupé en Russie.

Annotation :

Le Playbook.

"Le travail individuel permet de gagner un match mais c'est l'esprit d'équipe et l'intelligence collective qui permet de gagner la coupe du monde." Aimé Jacquet.

Le documentaire de Stéphane Meunier est au football ce que la Bible est aux valeurs d'un chrétien. Suivez le parcours de ces gars là pour comprendre la force du mot "équipe". Outre la dimension intersidérale qu'a pris la victoire de la France en 1998, il faut y voir la cohésion de 23 potes, qui ne demandaient qu'a jouer au foot à l'époque ou on pouvait encore dissocier un tantinet les termes "Football" et "Business".

Des rires, des larmes, de l'accent marseillais, de la philosophie, des causeries légendaires, des "Copa Mundial", des répliques cultes, des shorts remontés et des maillots trop grands, des noirs, blancs et arabes, beaucoup d'émotions et Stéphane Guivarc'h.

Si vous vous demandez d'ou DD tient son amour du groupe ou comment Christophe Dugarry a bien pu soulever ces 6 kilos d'or, vous savez ce qu'il vous reste à faire.

Annotation :

Que fait-on des héros du passé ? Du moins, que feraient-ils pour sortir de leur retraite morose ? Consultants sur Canal ? Une carrière d'entraîneur ? Une reconversion ? Que neni !

Nos héros à nous formeraient une équipe pour sauver une PME. Imaginez Figo qui décroche son téléphone, appelle Beckham, Cantona, Zidane et Ronaldo (le vrai) et leur dit : "Les gars, faut qu'on monte une équipe pour sauver les Volailles Doux. Vous êtes chauds ?"

Niveau crédibilité, c'est pareil pour Les Seigneurs. Et puis en plus, c'est pas marrant. Comme quoi vendre des piscines, c'est pas si mal que ça..

Annotation :

Après s'être battu avec un flic et avoir été acheté lors d'un match Allemagne-Angleterre, le footballeur Danny Meehan (Vinnie Jones) se retrouve en prison à devoir coacher les deux équipes du grand match qui opposera les matons aux taulards.

Pour résumé, le scénario est aussi foireux qu'un pétron dévissé de Moukandjo, les acteurs sont d'une profondeur de jeu égale à celle de Giroud et l'humour gras de cette chèvre de film tombe à plat comme Neymar après être passé devant un ventilateur.

Équivalent cinématographique d'un Raon l'étape - Quevilly, le film évolue dans la CFA du grand écran et peine à la foutre au fond. On en a mal au coeur pour Vinnie Jones et Jason Statham qui ont auparavant connu le doux parfum de la Champion's League avec Snatch.

Statham, parlons-en. Jouant le rôle d'un gardien cinglé il nous offre la plus belle action du film avec une sortie kamikaze de chez kamikaze dont même Barthez n'aurait pas osé rêver.

En résumé je dirais un film nul et vierge.. Enfin vierge je sais pas mais nul, oui.

Annotation :

Blason de West Ham gravé sur le torse, fumigènes plein les poches, poings qui se dérouillent pour mieux venir s'écraser sur le nez du premier Gunner ou Blue venu, découverte d'un monde aussi fraternel que putride.
En un sens, Hooligans arrive à condenser l'essence du quotidien d'un ultra anglais de manière fidèle sans en faire des tonnes ni toucher au génie non plus.

Bien évidemment, ce sujet aurait pu être un énorme raté, un peu comme un centre de Julien Faubert. Si il avait été trop simpliste, trop mielleux, si nos Wood ou autres Hunnam avaient eu la chance d'être touchés par la grâce Cheikhou Kouyatéienne plutôt que de se foutre sur la gueule sur des parkings d'aire d'autoroute.

L'écueil est évité fort heureusement et la qualité reste au rendez vous. A la manière de la finesse technique de Andy Carroll ou la vista d'Angelo Ogbonna, ça se tient mais c'est loin d'être transcendant.

Annotation :

Puisqu'il fallait bien un stratège pour réguler les hormones de tout ce beau monde, un nom s'est dégagé assez naturellement, celui de Brian Clough. Oui, et ce malgré la présence de Aimé Jacquet ou de Air Bud Senior, vous ne rêvez pas.

Le match qui intéresse notre doux dingue dans The Damned United, c'est son accession au poste de manager de Leeds alors que le club dominait sans partage la Premier League. A une seconde époque, on suit les premiers chapitres de sa légende, écrite avec Derby County au terme de trois saisons de folie.
Mais le plus grand duel, le match dans le match, l'histoire derrière l'Histoire, c'est cette rivalité avec Don Revie à qui Clough succède à la tête de Leeds, non sans heurts.

Un visionnage de The Damned United, c'est être ainsi bercé par une histoire sportive totalement folle, de celles qui ont fondé le prestige de la Premier League. C'est être envoûté par l’interprétation des différents protagonistes, à commencer par un Brian Clough déluré, toujours prêt à une folie, à chambrer sans vergogne, à mettre le doigt là où ça fait mal, à donner des consignes incroyables à ses joueurs ("DON'T BE THE WANDERING JEW" assène t'il sans respect à un milieu défensif maigrichon et un peu mou du genou).

Un vrai bon film de foot bien documenté à l'humour british comme souvent au top!

Annotation :

Est-ce de bon goût de clore cette liste débutée à l'age de pierre, avec la mort? Venez-vous d'étudier une métaphore filée à travers 14 annotations? Y'a t'il une signification venue d'en haut ? Les aliens sont-ils déja parmi nous ? Sommes nous des précurseurs venus des anciens temps ? Non.

Deux mi-temps pour un match franco-français auquel on aurait préféré ne pas assister : Olympique de Paris / Capelongue. Bien conscients des horreurs françaises subies tout les weekends sur les antennes de Bein et Canal, nos réalisateurs ont préféré miser sur une recrue qui a fait ses preuves à travers les âges : le zombie. Plus rapides que Renaud Cohade ou Cheick Diabaté, c'est sans surprise que nos joueurs seront rapidement mis en difficulté dès les premières minutes du match. Match qui ne présentera aucune intensité, nous ne sommes donc pas dépaysés. On aurait même pu nous mettre Paga en interview à la mi-temps que ça ne nous aurait pas choqués : "Hola Zombinhio, tou esta un gran rougador, en tout cas on te le souhaite pour la deuxieme mi temps".

Pour la suite, on ne sait pas vraiment qui a gagné, mais c'était un beau match nul.

Et si le nanar n'a pas oublié le football, il lui en faudra beaucoup plus pour détrôner le box office annuel, celui que même les spécialistes de la purge que nous sommes ne pourraient décrypter : la Ligue 1.