[Perso] Films vus en 2017

Annotation :

Chelou. Chelou. Chelou. Mais qu'est-ce qu'on vient de voir ? Des portraits d'ados très esthétisés, avec des jeux d'ombre et de lumière comme des tableaux, qui nous donnent leur vision de la vie. Des fois, ça part carrément en couille comme cette chorégraphie quasi-Kraftwerk dans un atelier. D'autres fois, on les filme juste avoir un air triste en silence, pendant de longues secondes. Le film est original, le propos intéressant. Ça change ; on n'a pas l'habitude de traiter les jeunes de banlieue comme ça. Mais on s'est ennuyés aussi.

Annotation :

ll y a du terreau à excellent film là-dedans, mais il n'est pas bien cultivé.
Les bonnes idées : 1) Faire débarquer les extra-terrestres et au lieu de leur faire semer la panique, se concentrer pendant une heure et demi sur les difficultés linguistiques pour leur demander ce qu'ils fichent là. La professeur Louise Banks y arrive pas mal : elle comprend vite qu'il sera plus facile de communiquer par écrit, et on s'éclate à déchiffrer les beaux «O» tachés d'encre des aliens, comme des tests de Rorschach.
2) La réflexion sur la conception du temps. Le temps est-il linéaire ailleurs que dans nos cerveaux étriqués ? Passé, présent, futur, sont-ce des concepts purement humains ? On se croirait dans une conférence d'Etienne Klein, c'est très agréable.

Les mauvaises idées : 1) tout le délire militaro-diplomatique avec les Russes et les Chinois abrutis et belliqueux qui vont ruiner les efforts intellectuels des braves Américains en posant des ultimatums aux aliens et en menaçant de les foutre dehors à coups de pieds au cul.
2) Les flash-forwards sur la vie sentimentale et familiale de l'héroïne, avec sa fille qui tombe malade, et meurt, et son mari qui la quitte, et c'est si dramatique, bouh. Fallait-il nous montrer que cette femme a le coeur brisé pour qu'on s'y attache ? Pas sûr.

Annotation :

On dirait qu'ils ont joué à faire le film le plus prévisible du monde. Tiens, il va réveiller la belle passagère blonde pour lui tenir compagnie, et se cacher pour faire croire que c'est un accident. Oh, le capitaine tousse : il va cracher du sang et donc bientôt mourir. Elle va lui mettre un poing dans la gueule. Il va se sacrifier. Elle va le ramener dans le vaisseau et le ressusciter. Etc... Du coup, on ne s'attache pas aux personnages, ils sont trop caricaturaux. La crédibilité scientifique, c'est une catastrophe. Les nombreuses références (le barman de Shining, les robots nettoyeurs de Wall-E, les circuits imprimés à tiroirs de 2001, l'aspiration du vide d'Aliens...) ne font que cruellement ressortir le manque d'imagination du film. Et la tartitude du dénouement (ils vécurent heureux tous les deux à boire du champagne dans un piscine) nous achève. Ah non, en fait c'est la soupe qui sert de musique de générique.

Annotation :

Depuis que Lee Chandler a accidentellement cramé sa maison et ses 3 enfants, sa vie est merdique. Il est homme à tout faire dans des immeubles, tout le monde le traite mal, il a le coup de poing facile et n'a aucune conversation. Mais son frère meurt et lui demande, dans son testament, de s'occuper de son grand ado de fils, un peu fatigant avec ses 2 girlfriends mais plutôt facile à vivre. Lee essaye d'endosser cette responsabilité, mais il est gravement dépressif et intérieurement à moitié mort. LA DÉPRIME.

Annotation :

Une astronaute en voyage vers Mars se découvre enceinte, meurt en couches, et le milliardaire qui organise la mission décide de cacher l'enfant au monde entier. Une fois ado, Gardner s'enfuit sur Terre avec une fille rencontrée sur Internet. Attendu et pas foufou, mais ça se regarde bien dans un Boeing.