Quelques jeux contenant un univers à l'imagination débordante à l'attention de la non moins imaginative Philistine

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Un des papys : enfermé dans ses cauchemars, le personnage principal doit s'imprégner de la logique de ses cauchemars et l'utiliser pour s'en sortir. Ici l'on tombe plutôt dans le surréalisme à la Dali, mais certains écrans et énigmes sont assez ingénieux.

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Réalisé par LucasArts (les mêmes que Monkey Island, Day of the Tentacle ou Grim Fandango) et conçu plus précisément par Brian Moriarty, Loom met en scène en univers féerique, lié par la musique du Lac des cygnes de Tchaikovski. Le héros fait partie de la Guilde des Tisserands, responsable du destin des habitants de ce monde. Suite à la transformation mystérieuse des autres membres de sa guilde en cygnes, le héros doit employer un bâton musical pouvant transformer les choses autour de lui à l'aide de mélodies pour résoudre les problèmes ayant envahi ce monde. Un monde résolument fantastique, certes, mais qui ne se départ jamais d'une logique à laquelle on s'habitue.

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Tout est dans le titre : un autre monde. Le personnage principal se voit téléporté sur une planète, dans l'eau, où il est immédiatement assailli par des tentacules sortant des profondeurs. Une fois la tête hors de l'eau, il voit au loin une sorte de félin extraterrestre qui semble également sur ses traces... Le scénario se construit au cours de la découverte de cette planète et de ses nombreux dangers, régie par les mêmes lois physiques que notre monde, mais pourtant si différente. Un classique du jeu vidéo.

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Un des maîtres-étalons du genre : tout semble indiquer que l'histoire du jeu se passe dans notre monde, mais la logique y est si tordue qu'elle ne peut venir que d'ailleurs. Si l'on y rencontre George Washington, c'est que ce dernier est, fidèle à sa légende, obsédé par les cerisiers à abattre ! Si l'on se retrouve dans un univers futuriste dominé par des tentacules, c'est pour découvrir que le nouveau canon de beauté humain est une momie avec un dentier de cheval et des cheveux en spaghetti ! Tout est ainsi saugrenu, mais fait étrangement œuvre de bon sens, une fois la définition de ce dernier modifiée.

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Myst et ses suites sont la personnification (pour autant qu'on puisse parler de personnes) du tropique ici présenté : le personnage principal se balade littéralement d'un livre à un autre, ici appelés "âges", rédigés par les habitants de ces univers particuliers. En tant que jeu d'aventure, il faut ici résoudre des énigmes uniques à chaque âge en apprivoisant les propriétés uniques de chaque monde pour développer un ensemble charmant et dépaysant.

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Adaptation (doublée d'une expansion) d'une géniale nouvelle de Harlan Ellison, "I Have No Mouth and I Must Scream" nous place à l'intérieur d'AM, superpuissance informatique détestant profondément les humains, au point de les avoir tous éradiqués sauf cinq : ces cinq malchanceux deviendront les jouets d'AM... Un univers profondément dérangeant et malsain, l'on incarnera à tour de rôles les cinq derniers humains à l'intérieur des univers de torture conçus spécifiquement pour chacun d'eux par AM : à nous de briser le cycle et de renverser la machine... Inutile de préciser qu'ici, penser comme un humain nous nuira plus qu'autre chose : le but est ici d'affronter nos parts humaines, trop humaines, pour vaincre l'IA démoniaque.

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"La Métamorphose" de Kafka en jeu vidéo : après s'être transformé en cafard, le héros doit déambuler dans un bar/motel miteux pour redevenir humain, et tenter de comprendre pourquoi il s'est transformé. Le jeu est vécu à hauteur de plancher et de murs, dans la crasse et la peur de choses simples comme des rats, un chat, des languettes tue-mouches et autres dangers insectoïdes. Un jeu unique, pour sûr.

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Un bar, quelque part dans la galaxie, un bar comme tous les autres, à l'exception de sa clientèle bigarrée et de sa devise : faire partir les tragédies de chacun à travers le rire. "Callahan perd régulièrement des clients. Après qu'ils sont venus suffisamment longtemps, ils se rendent compte qu'ils n'ont désormais plus besoin de boire. C'est ce genre de bars." Le jeu contient des énigmes à la solution imaginative, et nous place constamment en position de surprise. Adapté d'une série de nouvelles de Spider Robinson, quasiment jamais traduites en français et très peu rééditées en anglais, hélas.

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Je mets le dernier de la série car celui que je connais le mieux, mais la saga Zork (commencée en 1980 !) a toujours fait bande à part dans le multivers pourtant chamarré des jeux d'aventure. Dans ce dernier épisode, le Grand Inquisiteur, sorte d'empereur paranoïaque, a éliminé la magie, élément pourtant proéminent dans l'univers de Zork, pour la remplacer par la technologie. Le but est bien évidemment de restaurer la magie dans le monde, et pour cela, s'approprier la logique inhérente à cette contrée. L'on passera, entre autres, par les enfers, par une maison blanche d'apparence innocente, par un barrage, on y grattera des tickets, on décapsulera des gens, dans un ensemble absolument fou mais d'une cohérence méritant tout autant l'asile. Les touches d'humour omniprésentes ne font jamais de mal.