Cover Rob Reiner - Commentaires

Rob Reiner - Commentaires

Une personnalité entre deux eaux : un pied dans la logique plus ou moins mercantile des studios, un autre dans une marge plus facétieuse, plus iconoclaste. Je ne connais rien de sa carrière depuis vingt ans (a-t-elle de l’intérêt ?), mais il a livré dans les années 80 quelques films absolument ...

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6 films

créee il y a presque 12 ans · modifiée il y a plus de 10 ans

Spinal Tap
7

Spinal Tap (1984)

This Is Spinal Tap

1 h 22 min. Sortie : 1 novembre 2000 (France). Comédie, Musique

Film de Rob Reiner

Thaddeus a mis 8/10.

Annotation :

Un groupe de hard-rock légèrement sur le retour embarque pour une tournée (pas tellement) triomphante. Entre l’ego surdimensionné de chacun, les remous qu’ils provoquent, les aléas techniques des concerts et la bêtise généralisée, ce génial documenteur enchaîne en archives fumantes les situations les plus délirantes et les gags les plus tordants, pousse l’absurde dans ses derniers retranchements. Le décor involontairement miniaturisé avec musique celte et nain dansant, l’ampli qui monte jusqu’à 7, le recueillement sur la tombe d’Elvis qui vire au règlement de comptes, les chanteurs perdus backstage… Autant de scènes jubilatoires, qui font de ce film incendiaire la plus mordante des satires du show-business, de la course à la célébrité et des lubies de certains artistes.

Stand by Me
7.4

Stand by Me (1986)

1 h 29 min. Sortie : 25 février 1987 (France). Aventure, Drame

Film de Rob Reiner

Thaddeus a mis 8/10.

Annotation :

Reiner a su capter les beautés ensoleillées et la douce amertume de la superbe "novella" de Stephen King pour en faire l’une des chroniques les plus justes, sincères et touchantes que l’adolescence a pu inspirer au cinéma. Récit initiatique en demi-teintes, constellé de références nostalgiques à l’Amérique rurale des années cinquante, le film fuit l’éloge de l’insouciance pour mieux faire transpirer, à travers les images limpides de ses champs fleurissants, de ses forêts giboyeuses, de ses voies ferrées menant à l’aventure, la cruauté du monde et le rêve du pionnier qui croit avant tout à la traversée du désert comme moyen unique de préserver l’innocence. En exaltant les vertus d’un sentiment plus fort que toutes les vicissitudes (l’amitié, envers et contre tout), il marque ainsi son dernier sursaut avant de mourir.
Top 10 Année 1986 :
http://lc.cx/UVF

Princess Bride
7.2

Princess Bride (1987)

The Princess Bride

1 h 38 min. Sortie : 9 mars 1988 (France). Romance, Aventure, Fantasy

Film de Rob Reiner

Thaddeus a mis 7/10.

Annotation :

Autre exploration du monde de l’enfance, hommage aux mânes de l’aventure à la Douglas Fairbanks, le film est à la fois un pastiche du conte de fées et sa déconstruction. Là où Mel Brooks joue à fond sur la parodie, là où les Monty Python jonglent avec les anachronismes, Reiner détourne les situations convenues du genre au moyen d’éléments classiques prélevées aux sources de la comédie américaine. Son originalité est de jouer sur des tableaux antagonistes mais en les nourrissant l’un l’autre sans jamais les opposer. Adoptant un ton plein de poésie et de malice, dont la naïveté est constamment niée par la douce ironie, il se livre à un bel éloge de l’imaginaire et de la narration, s’autorise les échappées les plus drolatiques, échevelées, invraisemblables. La nostalgie est un luxe, et son charme opère.

Quand Harry rencontre Sally...
6.9

Quand Harry rencontre Sally... (1989)

When Harry Met Sally

1 h 36 min. Sortie : 15 novembre 1989 (France). Comédie romantique, Drame

Film de Rob Reiner

Thaddeus a mis 8/10.

Annotation :

Incontestablement l’epitome de la comédie romantique des années 80, le modèle à la fois archétypal et terminal du genre. Avec sa structure en guirlande ponctuée de témoignages mutins, son climat euphorisant de conte de Noël et son humour acide et tendre, le film a fait école, à juste titre. Ne surtout pas croire pour autant qu’il ne s’arrête qu’à sa délicieuse légèreté : c’est avec beaucoup de justesse, et une grande sensibilité dans l’émotion, qu’il raconte les choses de l’amitié, du couple, du choix, les chemins tortueux qu’un homme et une femme empruntent avant de se rendre compte qu’ils sont faits l’un pour l’autre. Il ne prétend pas décrire les amours de nos contemporains mais projeter sur ces derniers une définition de l’amour qui semble impérissable. Quant au couple de stars, il est vraiment magique.
Top 10 Année 1989 :
http://lc.cx/UVV

Misery
7.5

Misery (1990)

1 h 47 min. Sortie : 13 février 1991 (France). Thriller, Épouvante-Horreur

Film de Rob Reiner

Thaddeus a mis 6/10.

Annotation :

Changement complet de registre. En adaptant à nouveau Stephen King, le cinéaste livre un thriller en huis-clos autour de la création douloureuse, de l’admiration dévorante et de la solitude de l’artiste. Le traitement du suspense y est fondé sur la reprise et le déjà-vu, tant par les thèmes que par les procédés, mais avec une certaine franchise qui les dépouille : auteur forcé à écrire par une femme déséquilibrée et castratrice ("Boulevard du Crépuscule"), écrivain isolé dans un pays enneigé ("Shining"), maison maléfique et shérif lent à la détente ("Psychose")… Face à un scénario compact, Reiner emploie un style verrouillé qui assigne précisément à chaque plan son rôle, son effet, sa durée. Mais le tout est tiédasse, desservi par une tension discontinue et un propos un peu court – en tout cas pas à la hauteur du roman.

Des hommes d'honneur
6.5

Des hommes d'honneur (1992)

A Few Good Men

2 h 18 min. Sortie : 16 décembre 1992 (France). Drame, Thriller

Film de Rob Reiner

Thaddeus a mis 6/10.

Annotation :

Gros sujet, grosse production, gros casting : équation poids lourds sous forme de "courtroom drama" fleurant la chasse aux Oscars. Si l’on accepte le jeu de ce cinéma carré, sans inspiration mais sans fioriture, il y a tout loisir d’apprécier la description d’un milieu en vase clos – celui des Marines – organisé sur les principes cardinaux de l’honneur, du respect de la parole donnée, de la patrie, et de Dieu pour faire bonne mesure. Pas de scènes d’action ni d’envolées lyriques au programme, mais un affrontement le plus souvent captivant qui se joue à coups de manœuvres verbales, de formules ciselées, de stratégies psychologiques, et qui culmine lors d’une grande séquence de prétoire. Bouche pincée, mâchoire serrée, regard reptilien, la star Nicholson, définitivement hors calibre, bouffe l’écran en trois scènes.

Thaddeus

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